Coût de la Grèce pour les banques françaises

Quel serait le coût de la sortie de la Grèce de la zone euro pour les banques françaises ?

Coût de la Grèce pour les banques françaisesEn cas de sortie de la zone euro de la Grèce, les banques françaises essuieraient de nombreuses pertes. Si les pertes liées à la sortie de la Grèce de la zone euro seraient importantes pour les banques françaises, elles ne les mettraient cependant pas en difficulté selon Christian Noyer.

Si la Grèce sortait de l’ euro et retournait à la drachme, la nouvelle monnaie serait dévaluée de 50% minimum. Certains économistes évaluent même cette dévaluation à 75%.

Les pertes des banques françaises liées à la sortie de la Grèce de la zone euro porteraient d’abord sur leur exposition à la dette souveraine grecque. Les économistes estiment cependant que ces pertes seraient marginales.

Exposition des banques françaises à la dette grecque

Crédit Agricole est exposé à la dette grecque à hauteur de 418 millions d’euros. Société Générale et BNP Paribas sont exposées à la dette grecque à hauteur de 200 millions d’euros, et BPCE à 98 millions d’euros.

Ce sont les banques de plein exercice détenues par Société Générale et Crédit Agricole, Geniki et Emporiki qui essuieraient les pertes les plus importantes en cas de sortie de la Grèce de la zone euro.

La Grèce a amputé les résultats trimestriels du Crédit Agricole de 940 millions d’euros, dont 567 millions d’euros liés à sa filiale Emporiki. Le directeur général de Crédit Agricole SA Jean-Paul Chifflet a ainsi déclaré : « Nous spéculons sur le fait que la Grèce restera dans la zone euro« . Mais en cas de sortie de la Grèce de la zone euro, Chifflet explique « nous pensons supporter cette difficulté si elle survient« . Il estime également que les ressources financières internes du groupe suffiront à compenser les pertes liées à la sortie de la Grèce de la zone euro.

En cas de sortie de la Grèce de la zone euro, si la nouvelle monnaie est dévaluée à 50%, les pertes se chiffreraient à 2.3 milliards d’euros pour Crédit Agricole.

Les analystes de JP Morgan estiment qu’en cas de dévaluation de la nouvelle monnaie de 70% et de retraits de 20% des capitaux, les pertes pour Crédit Agricole s’élèveraient à 8 milliards d’euros.

Dans le cas d’une poursuite des activités en Grèce malgré une sortie de la zone euro, Crédit Agricole et Société Générale devront évaluer pendant combien de temps ils pourront enregistrer des pertes sur leurs portefeuilles de prêts en cours dans une situation de récession.

Crédit Agricole poursuit une stratégie de réduction de son exposition à la Grèce, mais sa filiale Emporiki totalisait encore un encours de crédits de 23 milliards d’euros fin 2011.

Quant à la filiale Geniki de Société Générale, elle n’a nécessité que 168 millions d’euros de financement à fin décembre 2011 et comptait 2,6 milliards d’euros d’encours de crédits.

BNP Paribas détient un portefeuille de crédits de 3 milliards d’euros, et en cas de dévaluation de la drachme de 50%, ses pertes devraient s’élever à 1,5 milliard d’euros.

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source: latribune.fr

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