Crise de la dette à Dubai : une inquiétude justifiée ?

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La situation de la dette à Dubai qui avait déjà inquiété le monde financier en 2008 en raison des échéances de remboursement auxquelles  les sociétés locales devaient faire face.
La 1ere question demeure: pourquoi Dubai et pas les autres pays du Moyen-Orient ? Dubai est le seul pays de la région à ne pas avoir de pétrole et dont l’économie était basé sur la bulle immobilière. Les projets immobiliers se succédaient et les appartements étaient achetés et revendus entre 5 et 10 fois avant même que le projet ne soit livré. Donc l’éclatement de la bulle immobilière, au départ aux Etats Unis, a eu 2 effets directs:
– tout d’abord la valeur spéculative de ces biens a baissé du jour au lendemain puisque les acheteurs ne pouvaient plus bénéficier d’effet de levier pour se financer
– puis les sociétés immobilières qui elles même étaient « leveragées » au maximum ont perdu leur source de financement, ce qui a entrainé des quasi-faillites, seules les banques et le voisin Abou Dhabi avait empéché cette décadence en dominos. Les banques, trop investies, ne pouvaient laissé couler le bateau, alors que le voisin a saisi l’occasion pour acquérir une partie des biens de l’arrogant Dubai.

Ces derniers jours, les inquiétudes revanant à l’ordre du jour, notamment en raison de la note de la SG intitulée « Worst-case debt scenario », où les analystes estiment que les plans de sauvetage des différents états n’avaient que transférer les risques du niveau corporate au niveau des banques puis celui des états, ce qui se traduit notamment par une explosion de la dette publique de ces derniers au dessus des niveaux qui avaient suivi la seconde guerre mondiale: la dette mondiale est estimée à 45 trillion de dollars et le vieillissement de la population va rendre le remboursement de cette dette par la croissance bien diffcile.
L’or semble être le seul ilot de sureté, mais celui ci risque de s’envoler à des niveaux déraisonnables.

Cepedant, les Bourses européennes se sont reprises en fin de séance, vendredi 27 novembre, malgré le marasme lié à la situation de Dubaï, dont le groupe phare Dubai World a demandé un moratoire sur le remboursement de sa dette. En clôture, le CAC 40 prenait 1,15% à 3.721,45 points, rassuré par la faible exposition des banques aux difficultés financières de l’émirat. Il avait pourtant plongé jusqu’à 3.610,81 points (-1,86%) à l’ouverture, avant de regagner une partie du terrain perdu. Parallèlement, la Bourse de Londres terminait en hausse 0,99%, à 5.245,73 points. Après avoir perdu plus de 3% jeudi, l’indice Dax de la Bourse de Francfort terminait quant à lui en hausse de 1,27% à 5.685,61 points.
A Tokyo, l’indice Nikkei a perdu 3,22% en clôture. Hong Kong a perdu 5%, Taipei 3,21%, Sydney 2,9% et Séoul 4,69%.

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