Deutsche Bank et le marché européen de la dette bancaire

Deutsche Bank et le marché européen de la dette bancaire. La Deutsche Bank a émis jeudi 1,5 milliard d’euros d’obligations à 2 ans « senior unsecured » ( non garanties par un actif).

En émettant 1,5 milliard d’euros d’obligations à 2 ans, la Deutsche Bank a mis un terme à 2 mois de disette sur ce compartiment, habituellement privilégié par les banques et plébiscité par les investisseurs.

Les banques européennes n’ont ainsi émis que 25,1 milliards d’euros d’ obligations « senior unsecured » au 3ème trimestre. Pour retrouver trace d’un plus faible montant, il faut remonter à la fin 1998, quand les banques avaient émis 22,1 milliards d’euros d’ obligations senior unsecured. Compte tenu de ce trou d’air, les émissions des banques européennes, tous types d’instruments de dette et toutes devises confondues, sont tombées à 338 milliards d’euros sur les 9 premiers mois de l’année. Il faut remonter à 2003 pour trouver un volume inférieur sur les 3 premiers trimestres d’une année. Ce violent ralentissement de l’activité masque néanmoins le dynamisme des obligations sécurisées ( covered bonds).

Bénéficiant d’une double garantie ( celles des prêts de la banque émettrice), ces instruments ont bénéficié de la recherche de sécurité des investisseurs. Depuis janvier, les banques ont ainsi placé 170 milliards d’euros de titres dans le cadre d’opérations dites benchmarks ( supérieures à 500 millions d’euros), et les émissions pourraient dépasser cette année le record de 190 milliards inscrits en 2006. Une source proche du dossier a avancé lundi que la BCE pourrait relancer son programme de soutien aux obligations sécurisées lancé en mai 2009.

Outre la santé de ce compartiment, les banques européennes ont également joué la carte d’une plus grande diversification. Plus aisées à boucler en raison d’une base d’investisseurs plus large, les émissions en dollar ont ainsi poursuivi leur ascension, avec une part de 25% en hausse pour la 4ème année consécutive. Il faut remonter à l’année 2002 pour voir une proportion aussi élevée. Alors que la part des émissions en euros a globalement chuté de 27%, celles en livres sterling et en rouble sont restées relativement stables.

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source: la Tribune

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