Lancement d’ Orange Cash avant la banque en ligne

Orange vient de lancer Orange Cash, son service de paiement via mobile, pour préparer le lancement de son service de transfert d’argent puis de sa banque en ligne ( voir Ouverture de la banque Orange en 2016 ?).

Lancement d' Orange Cash avant la banque en ligneLe lancement d’Orange Cash, le service de paiement mobile d’Orange, représente la 1ère étape de l’opérateur téléphonique vers sa conquête du marché de la banque en ligne. En s’attaquant au marché de la banque en ligne, Orange espère générer 400 millions d’euros supplémentaires d’ici à 2020. Pour cela, Orange compte s’appuyer sur le paiement mobile, les transferts d’argent ainsi que la banque en ligne. Car avec Orange Cash, l’opérateur ne touchera que 0,79 centimes par rechargement de la réserve d’argent si le client fait cette opération avec une carte bancaire, et ne touchera rien s’il choisit de le faire par virement.

Orange va donc lancer Orange Money, un service de transfert d’argent à l’international, début 2016, avant de préparer le lancement de sa banque en ligne vers fin 2016. Et c’est sur sa future banque en ligne qu’Orange compte s’appuyer pour atteindre ses objectifs de revenus supplémentaires. La banque en ligne Orange aura pour but d’être une banque de complément. Elle ne remplacera pas la banque traditionnelle mais permettra à ses clients d’effectuer de petites opérations sécurisées de manière instantanée. Orange vise une clientèle jeune et connectée, comme l’expliquait récemment Stéphane Richard, PDG de l’opérateur: « L’ambition qu’on s’est fixée en France, ou, en tout cas, sur le marché européen, c’est de lancer une vraie banque mobile, 100 % digitale. Cela sera une banque de complément, celle que vous utilisez avec votre communauté d’amis et qui va permettre de faire des petites opérations totalement sécurisées instantanément. »

En Pologne, Orange s’est allié à mBank, 3ème banque du pays, pour le lancement d’une application mobile permettant de payer en ligne, transférer de l’argent, souscrire un crédit, etc… Fort de plus 100 000 clients convaincus par cette application de paiement en ligne, Orange souhaite se baser sur ce modèle pour sa banque en ligne en France. Le défi pour Orange sera d’abord de trouver une banque qui acceptera un partenariat, et si les grandes banques ne devraient pas souhaiter s’engager dans cette voie, un petit acteur pourrait bien en décidément autrement et voir dans la banque en ligne d’Orange un fort potentiel de développement. Les noms de Boursorama et Axa Banque circulent déjà, mais Axa semble tenir la corde selon certains spécialistes.

Les engagements des assurances et des banques vers une finance durable

Lors du Climate Finance Day, la conférence internationale organisée à Paris en mai dernier, de nouveaux engagements en matière de transition énergétique ont été pris par les banques et par les assurances.

Les engagements des assurances et des banques après le Climate Finance DayLe Climate Finance Day a permis à de nombreux acteurs des secteurs de la banque et de l’assurance de s’engager de manière significative sur le dossier de la transition énergétique et de la finance durable.

Les grands fonds de pension ainsi que les gérants d’actifs investissent de plus en plus dans des secteurs ayant pris en compte la réduction de leur empreinte carbone. C’est notamment le cas du fonds de pension norvégien, qui a annoncé cet été qu’il se retirait des secteurs industriels, comme les compagnies minières ou les entreprises d’énergie qui tirent plus de 30% de leur CA du charbon.

Chez Axa, on envisage désormais pour tous les fonds une nouvelle stratégie visant au retrait des entreprises les plus exposées aux activités liées au charbon. Axa envisage également pour tous ses portefeuilles « fonds généraux » l’introduction de critères ESG ( environnement, social et gouvernance). La compagnie d’assurance prévoit également plus de 3 milliards d’euros d’investissement verts d’ici à 2020. Les assureurs sont aujourd’hui engagés dans l’analyse des risques pour les entreprises exposées à des empreintes carbones élevées.

Les grandes banques françaises ont également profité du Climate Finance Day pour orienter leurs investissements en fonction de critères ESG. C’est notamment le cas de Crédit Agricole et Natexis, qui se sont engagés à mettre fin au financement des mines de charbon. Société Générale et BNP Paribas analysent quant à eux les impacts de leurs portefeuilles d’engagements sur l’environnement.

Un premier pas des assurances et des banques vers des investissements verts et une finance durable, en attendant les prochaines annonces qui seront faites lors de la COP 21 à Paris.

Axa rachète Genworth

Axa va racheter l’assureur-emprunteur britannique Genworth LPI afin de s’assurer une place de numéro 3 européen des assureurs emprunteurs.

Axa rachète Genworth Si rien n’a encore été officialisé, Axa négocie actuellement le rachat de Genworth LPI avec sa maison-mère américaine Genworth Financial. L’opération, dont le montant s’élèverait à 475 millions d’euros, permettrait à Axa de devenir le 3ème assureur-emprunteur européen, avec une part de marché de 9%. Genworth LPI est le 7ème assureur-emprunteur européen avec 4% de part de marché pour près de 800 employés. En 2014, Genworth LPI a généré un chiffre d’affaires de 951 millions de dollars (soit 714 millions d’euros).

Le rachat de Genworth LPI par Axa devrait être finalisé avant la fin 2015 et devrait avoir un léger impact sur le résultat opérationnel de l’assureur. Selon Denis Duverne, directeur général délégué d’Axa, l’opération permettra « d’atteindre immédiatement une taille critique en Europe et de se positionner afin de capturer le potentiel de croissance des marchés émergents ».