Les pays les plus exposés au défaut de paiement de la Grèce

Quels sont les pays européens les plus exposés à un défaut de paiement de la Grèce ?

Les pays les plus exposés au défaut de paiement de la GrèceLa dette grecque, qui s’élevait à 321 milliards d’euros fin octobre 2014, soit 177% du PIB grec, est détenue par les institutions européennes ( BCE, MES), le FMI, l’Union européenne, les banques européennes ( voir Les banques les plus exposées à un défaut de paiement grec) ainsi que la Banque de Grèce.

Le pays le plus exposés à un défaut de paiement grec est l’Allemagne, qui détient 56,5 milliards d’euros de dette grecque. Juste derrière arrive la France, qui reste le 2ème pays d’Europe le plus exposé à une faillite grecque avec 42,4 milliards d’euros de dette grecque en sa possession.

L’Italie possède 37,3 milliards d’euros de dette grecque et est donc le 3ème pays le plus exposé à un défaut de paiement de la Grèce. Viennent ensuite l’Espagne, avec 24,8 milliards de dette grecque, les Pays-Bas avec 11,9 milliards, la Belgique avec 7,2 milliards et l’Autriche avec 5,8 milliards d’euros de dette grecque.

Conséquences de la sortie de la Grèce de l’ euro sur les marchés financiers

Alors que se profile de plus en plus la possibilité d’une sortie de la Grèce de l’euro, quelle seraient les conséquences d’un Grexit sur les marchés financiers ?

Conséquences de la sortie de la Grèce de l' euro sur les marchés financiersLes dirigeants européens ne sont pas prêts à un défaut de paiement de la Grèce si celui-ci n’est pas orchestré, et ils chercheront donc à trouver un accord avec le gouvernement grec ( voir aussi Combien va coûter le défaut de paiement de la Grèce aux Français ?). Les Grecs sont quant à eux en position de force: la dette grecque est détenue par les institutions publiques européennes ( MES, FESF, BCE) et ne se trouve donc plus ds le privé mais dans le public.

Conséquences d’une sortie de la Grèce de l’euro pour les Grecs

Avec les importantes sorties de capitaux en Grèce ( environ 400 millions d’euros par jour), on peut estimer qu’il y a plus de 40% du PIB grec qui est sorti des banques depuis le début de l’année, et qui est sorti directement des poches de la BCE. Les sorties de capitaux sont financées par la BCE et les contribuables européens. Les banques grecques n’avaient plus de liquidités et sont allées se financer auprès de la BCE. La BCE a fourni de l’argent aux banques grecques, puis les grecs tirent l’argent au guichet, directement de la poche des contribuables.

Les Grecs se préparent a une sortie de l’euro: pour éviter la catastrophe de la dévaluation, ils stockent des euros sous l ‘oreiller. Si les Grecs sortent de l’euro et reviennent à la Drachme, elle sera dévaluée autour de 40%, et l’argent étant sorti en euro, ils pourront faire la pirouette et s’y retrouver au final.

Conséquences de la sortie de la Grèce de l’euro sur les marchés financiers

En cas de Grexit, la réaction sera violente en Europe: la BCE fera tourner la planche à billets pour rassurer les marchés financiers, et notamment les marchés de taux. Les taux des pays périphériques vont fortement remonter ( moins en France et Allemagne). On pourra se retrouver avec des taux à 5%, avec un doublement ou triplement des taux dans les jours qui suivront l’annonce de la sortie de la Grèce de l’euro. Le QE sera alors sans limite. L’euro se cassera la figure, le dollar montera, et les Etats-Unis pourraient bien prendre comme prétexte ce qui se passe en Europe pour sortir un QE 4 massif.

Tous les gérants du monde se réjouiront de cette manne américaine/japonaise/européenne, et de la convergence de tous les QE. Ce sera donc une période faste pour les marchés actions. Mais quand le QE aura été utilisé massivement, on s’apercevra que ça ne marche pas, et les marchés financiers, notamment les marchés européens, subiront le contrecoup. La sortie de la Grèce de l’euro aura donc un impact important sur les marché actions, mais faible sur le marché obligataire. On pourrait alors assister à un remake de la crise asiatique, ou les marchés actions avaient chuté de 30% en seulement 3 mois.

Voir la vidéo de l’analyse des conséquences de la sortie de la Grèce de l’euro sur les marchés financiers

Combien va coûter le défaut de paiement de la Grèce aux Français ?

D’après Philippe Waechter, économiste en chef chez Natixis Asset Management, le coût du défaut de paiement de la Grèce sera de 68 milliards d’euros pour les Francais.

Combien va coûter le défaut de paiement de la Grèce aux Français ?Un défaut de paiement de la Grèce coûtera donc la bagatelle de 68 milliards d’euros aux Français selon Philippe Waechter, soit entre 3000 et 4000 euros par foyer fiscal. Pour les Allemands, la facture d’un défaut de paiement grec sera de 85 milliards d’euros… ( voir Alexis Tsipras prépare la sortie de la Grèce de la zone euro)

« Ainsi, au delà des 223 milliards d’euros, détenus par le FESF et les États de la zone euro, il faudra également éponger les 118 milliards d’euros que la BCE apporte actuellement aux banques grecques pour leur permettre de fonctionner», explique-t-il. Ces fonds viennent principalement du programme ELA, à hauteur de 85 milliards d’euros, par lequel la banque centrale grecque octroie des prêts d’urgence aux banques du pays.

«Pour la France, la facture s’élèverait ainsi à un peu plus de 68 milliards d’euros. L’Allemagne récupérerait quant à elle un fardeau supérieur à 85 milliards d’euros. L’Italie serait à peine mieux logée que la France, l’Espagne récupérerait 10 % des sommes en jeu et ainsi de suite pour tous les autres pays de l’Union monétaire.
D’autres ajoutent aussi la contribution du FMI, soit 33 milliards d’euros».

En France, le coût d’un défaut de paiement grec représenterait entre 3 000 et 4 000 euros par foyer fiscal, pour un total de 68 milliards d’euros.

Quel bilan pour le QE de la BCE ?

Alors que les taux longs sont au menu de la réunion de politique monétaire de la BCE de mercredi, quel bilan faire aujourd’hui du QE ?

Quel bilan pour le QE de la BCE ?Olivier Delamarche et Pierre Sabatier, membres des Éconoclastes, ont analysé les effets de l’assouplissement quantitatif de la BCE. Et selon eux, le QE n’est pour rien dans l’amélioration des 6 premiers mois en Europe. Olivier Delamarche estime même que la situation ne s’améliore pas en Europe. L’Europe ne pourra pas repartir avec la baisse des exportations chinoises vers les Etats-Unis ou l’Europe: pas de croissance en Chine, au Japon, aux Etats-Unis…

Olivier Delamarche estime que la croissance réelle des Etats-Unis n’est pas de -0,7% mais plutôt de -1,4% sur le premier trimestre, principalement à cause des 106 milliards de variations de stock sur le PIB américain.

Le Japon est quant à lui en récession malgré les chiffres récemment publiés: non consommation, hausse des prix avec la baisse du yen, qui ne peut pas remonter a cause des QE consécutifs, baisse des ventes au détail ds les petits supermarchés de -5 à -20%, etc…

Au final, il n’y a pas de croissance dans le monde: seuls les marchés actions croissent actuellement car on leur injecte de l’argent. Dans ce contexte, comment relancer l’économie européenne ?

L’Europe aura bien du mal a rebondir, car l’objectif principal du QE était la baisse de l’euro pour favoriser les exportations, alors même que l’économie mondiale ralentit… D’après Olivier Delamarche, la situation économique actuelle n’est pas meilleure que celle de 2008, avant la crise des subprimes, et la hausse des marchés est aujourd’hui injustifiable. Quelles conséquences pour les investisseurs ?

Voici le bilan du QE de la BCE par Olivier Delamarche et Pierre Sabatier

Vers un défaut de paiement de la Grèce

Alors qu’aucun accord n’a toujours été trouvé entre Athènes et ses créanciers, on se rapproche encore un peu plus d’un défaut de paiement de la Grèce.

défaut de paiement de la GrèceLes Grecs ont en effet annoncé qu’ils avaient enfin commencé à rédiger un projet d’accord. Quel est le bilan des négociations entre la Grèce et ses créanciers depuis 5 mois ? Toujours rien de concret à l’heure actuelle et les discussions se poursuivent avec Athènes, qui doit rembourser 300 millions d’euros au FMI le 5 juin, après n’avoir remboursé que 11 millions d’euros au FMI le 11 mai dernier. Comment la Grèce va-t-elle pouvoir rembourser le FMI ? La Grèce est-elle déjà en défaut de paiement ?

Dans le secteur bancaire, la BCE a annoncé qu’elle laissait inchangé le plafond de l’aide d’urgence ( ELA) aux banques grecques, à 80,2 milliards d’euros, car Athènes ne l’a tout simplement pas demandé. Si les banques grecques conservent un coussin de sécurité de 3 milliards d’euros stables sur une semaine, les banquiers grecs ont quant à eux fait état d’une forte hausse des retraits aux guichets: de 100 millions d’euros de retraites en moyenne par jour, on est passé à 200  voire 300 millions d’euros de retraits par. Simple ruse des banquiers grecs pour apityoyer les bailleurs de fond ?

Le scenario probable concernant la dette grecque, qui également le consensus du marché, est que l’on se dirige vers un défaut de paiement de la Grèce, qui ne pourra de toutes façons jamais rembourser sa dette ( voir La Grèce ne remboursera pas sa dette – vidéo).

 

Mais même en cas de défaut de paiement de la Grèce vis a vis du FMI, la BCE a annoncé qu’elle continuera quand même à ouvrir son robinet de liquidités vers Athènes. Les contribuables européens vont donc continuer à payer pour la Grèce alors qu’elle ne pourra pas rembourser sa dette.

Andreas Höfert, chef économiste Europe d’UBS, a analysé le probable défaut de paiement de la Grèce vers lequel on se dirige.

Quelle tendance sur les marchés obligataires ?

Le marché obligataire a-t-il connu son point d’inflexion avec la fin de la baisse des taux ? Quelle évolution pour les marchés obligataires dans les mois à venir ?

tendances sur les marchés obligatairesOn assiste depuis mi-avril à une remontée des taux sur les marchés obligataires après 30 ans de baisse. Cette tendance va-t-elle durer ?

Les taux longs actuels sont beaucoup trop bas car ils reflètent les chiffres en matière de croissance et d’inflation au cours des prochaines années: croissance attendue en zone euro comprise ente 1,5 et 2 en 2016, inflation autour de 1,5 en 2016, ce qui devrait se traduire par une croissance nominale du PIB entre 3 et 3,5. En conséquence, les taux longs devraient largement dépasser les 0,5 pour s’établir autour de 2 au cours des prochains trimestres.

Si la BCE va agir sur les taux courts, il serait logique qu’elle continue a laisser glisser les taux longs, les taux allemands très bas n’étant pas un problème pour le financement de l’économie. La tendance sur le marché obligataire et sur les taux longs est à la hausse, mais le rythme dépendra des chiffres macro économiques de croissance, de l’inflation, avec néanmoins des risques de chiffres plus importants que l’inflation. La tendance d’inflation pourrait remonter à un niveau de 1,5 voire 2 en 2016.

Quels sont les scénarios les plus probables sur les marchés obligataires dans les mois à venir ? Philippe Chaumel, associé-gérant de Rotschild & Cie Gestion, a livré son analyse de la tendance des marchés obligataires.

Le ralentissement de l’ économie américaine va-t-il durer ?

Alors que Janet Yellen doit s’exprimer vendredi sur les perspectives économiques des Etats-Unis, le ralentissement de l’économie américaine soulève certaines questions.

Le ralentissement de l' économie américaine va-t-il durer ?Le ralentissement de l’économie américaine est-il provisoire ? Pas de redémarrage de l’emploi, pas de hausse des salaires, baisse de la confiance des consommateurs en mai, stagnation des ventes au détail en avril… La révision du PIB américain prévue pour la fin de semaine prochaine devrait vraisemblablement être négative.

D’où viendra la reprise, alors que tous les moteurs économique historiques ( Etats-Unis, Chine, Japon) sont à l’arrêt ? D’après Marc Riez, l’économie américaine souffre principalement de la hausse du dollar. Interrogé sur BFMTV, Riez estime également que la hausse des taux qui a fait baisser les marchés actions est un processus saint qui traduit que les craintes de déflation en zone euro sont loin derrière nous.

Un avis que ne partage pas Olivier Delamarche. Selon lui, la faible croissance en zone euro et les nombreux problèmes rencontrés, notamment le cas de la Grèce, ne traduisent pas de logique d’inflation mais de déflation. D’après Olivier Delamarche, les QE nont jamais créé d’inflation sauf sur les actifs boursiers et il faut donc pas se faire d’illusion sur le QE de la BCE. D’où viendra la croissance si les chiffres de l’Allemagne, locomotive de l’Europe, continuent à être décevants ? La consommation représentant 70% du PIB ds tous les pays occidentaux, il faut donc relancer la consommation pour relancer la croissance selon Delamarche, or le chômage de masse en zone euro et aux Etats-Unis empêche donc toute reprise sérieuse et durable de l’économie.

Voir la vidéo sur le ralentissement de l’économie américaine

 

Pourquoi les taux remontent-ils ?

Comment expliquer la forte hausse des taux constatée depuis 1 mois ?

Comment expliquer la forte hausse des taux ?Alors qu’en France, le taux d’intérêt à 10 ans atteint aujourd’hui 0,89%, soit une hausse de 134,21% sur 1 mois, le taux d’intérêt allemand à 10 ans atteint quant à lui 0,67%, soit une hausse de 332,26% sur 1 mois. Comment expliquer que le taux à 10 ans allemand ne soit finalement pas passé dans le négatif comme on pouvait pourtant l’envisager il y a seulement 1 mois, et ce alors même que la BCE n’en est qu’au début de son programme d’achat ?

D’après Christophe Donay, responsable de la stratégie d’allocation d’actifs chez Pictet & Cie, le facteur qui dirige les taux d’intérêts long terme depuis plusieurs années, c’est beaucoup plus l’inflation et la croissance réelle que la politique monétaire. Le cas américain est exemplaire: à chaque fois que la réserve fédérale américaine a mis en place un assouplissement quantitatif, et que simultanément on a eu une amélioration des signaux économique, les taux longs ont monté. La force de l’inflation et de la croissance économique réelle est donc supérieure à la force de la banque centrale, qui exerce des pressions baissières sur les taux d’intérêts long terme.

Voir la vidéo sur la remontée des taux et l’analyse de Christophe Donay

Quelle stratégie sur les actions européennes ?

Les actions européennes sont en effervescence, est-ce encore le moment d’investir ? Quels sont les risques de valorisations artificielles sur les marchés ?

Quelle stratégie sur les actions européennes ?Dans un contexte où l’économie réelle ne reprend pas, où les marchés de taux et les obligations ne rapportent rien et grâce aux liquidités de la BCE, les flux massifs risquent de se porter sur les actions, et particulièrement sur les actions européennes. Quels sont les titres capables de transformer du volume en valeur ?

Voici les conseils par secteurs de Comgest sur les actions européennes:

– A l’achat: Big data et outsourcing, santé, luxe, distribution et biens de consommation

– A exclure: bancaires, matières premières

Laurent Dobler, directeur général de Comgest, a analysé la stratégie à adopter sur les actions européennes.Voir la vidéo

Bilan du QE de la BCE après 1 mois

Bilan du QE de la BCE après 1 moisLa BCE a lancé son programme de quantitative easing il y a tout juste 1 mois. Voici un premier bilan du QE un mois après son lancement.

Au 31 mars 2015, la BCE avait racheté pour 47,36 milliards d’euros de dettes souveraines, pour 12,4 milliards d’euros d’obligations sécurisées, et pour 1,2 milliard d’euros d’ABS, soit un total de 60,96 milliards d’euros de rachats.

Voici l’analyse de Guillaume Menuet, chef économiste pour la zone euro chez Citigroup, sur le premier bilan du QE de la BCE