La Grèce pourra-t-elle rembourser sa dette au FMI ?

Le ministre grec de l’intérieur a déclaré hier que la Grèce ne pourrait pas rembourser sa dette au FMI sans une nouvelle aide de ses créanciers.

La Grèce pourra-t-elle rembourser sa dette au FMI ?Le doute plane actuellement quant à la capacité de la Grèce à rembourser sa dette au FMI avant le 9 avril. Le ministre grec de l’intérieur a jeté un pavé dans la mare hier en déclarant que la Grèce ne pourra pas rembourser sa dette au FMI sans une aide de ses créanciers. Une information démentie aujourd’hui par un porte-parole du gouvernement grec. Or, Reuters annonce aujourd’hui que la Grèce sera a court de liquidités le 9 avril, date à laquelle elle doit rembourser un prêt du FMI arrivant à échéance. De son côté, la BCE a relevé le niveau des aides qu’elle pourrait octroyer à la Grèce.

Dans ce contexte, la Grèce pourra-t-elle rembourser sa dette au FMI le 9 avril ? Patrice Gautry, chef économiste de l’Union Bancaire Privée, a livré son analyse au micro de BFMTV. Voir la vidéo

Quels secteurs privilégier sur les marchés d’ actions ?

Quelle stratégie adopter sur les marchés d’actions ? Quels sont les actifs à privilégier ?

Quels secteurs privilégier sur les marchés d' actions ?Après 3 mois exceptionnels sur le marché des actions en Europe, on constate une baisse depuis 2 jours. Avec baisse de l’euro et l’appréciation du dollar ( voir Impact de la baisse de l’ euro sur les exportations), est-il normal que le marché se calme ? Gustavo Horenstein, gérant des fonds flexibles internationaux chez Dorval Finance, a analysé la tendance du moment et la stratégie à adopter sur les marchés d’actions.

Avec cette correction, les tendances de fond restent-elles en place ? Faut-il continuer à parier sur la baisse de l’euro et la hausse du dollar ? Faut il revenir aux actions européennes ? ( voir aussi Quelle stratégie sur les actions internationales ?)

Selon Gustavo Horenstein, la hausse des taux des fonds fédéraux devrait arriver dans l’année, mais à un rythme lent et en dessous de ce que serait un niveau normal étant donné l’inflation et le chômage aux Etats-Unis. D’après lui, l’hypothèse d’un choc monétaire provenant des Etats-Unis cette année est donc peu probable.

Quelle performance sur les actions européennes avec le QE de la BCE ( voir La BCE achète 9,8 milliards d’ euros d’ obligations) ? Faut-il privilégier les large caps ? Faut-il choisir les secteurs déjà valorisés ou bien les secteurs en retard ? Comment allouer l’argent des fonds flexibles sur les actions européennes ?

Vu l’environnement global, Gustavo Horenstein estime qu’il vaut mieux opter pour une exposition assez large, ainsi que pour des petites et moyennes capitalisations, car la croissance revient et c’est le secteur qui bénéficiera le plus de cette nouvelle tendance ( notamment des tendances domestiques européennes).

Voir la vidéo Quels secteurs privilégier sur les marchés d’ actions ?

La BCE achète 9,8 milliards d’ euros d’ obligations

Dans le cadre de son programme de Quantitative Easing, la BCE a déjà acheté 9,8 milliards d’ euros de dette publique ces 3 derniers jours.

La BCE achète 9,8 milliards d’ euros d' obligationsLa BCE vient en effet d’annoncer l’achat de 9,8 milliards d’euros d’obligations en 3 jours depuis le lancement du QE ( voir aussi Les effets du QE sur la zone euro sont-ils artificiels), avec une maturité moyenne de 9 ans pour ces titres.

« C’est très important que ce soit une maturité longue car cela va renforcer l’effet économique de nos interventions. Si l’on achetait que des titres courts, cela équivaudrait à remplacer des titres qui sont un substitut au cash, par du cash. Cela ne sert à rien. On ne peut avoir un impact sur l’économie que si on intervient sur la partie longue de la courbe », a ainsi expliqué Benoit Coeuré, membre du directoire de la BCE.

Selon lui, le QE lancé par la BCE « s’inscrit dans la suite d’un ensemble de mesures de politiques monétaires prises au cours des dernières années et dont les effets se conjuguent : les taux très bas ( taux de refinancement à 0,05 % et taux de dépôts à -0.2 %), les indications avancées sur l’orientation de la politique monétaire (forward guidance) pour stabiliser la partie courte de la courbe des taux et protéger les conditions de financement européennes des chocs internationaux. Il est important de créer une sorte de bulle autour de la zone euro […] On ne veut pas tuer le marché obligataire, même si on est devenu un acteur important de celui-ci. On veut préserver les mécanismes de marché, les prix du marché ».

A propos de la dette grecque ( voir aussi Pourquoi la Grèce devrait sortir de l’ euro), Benoit Coeuré a expliqué que la BCE voulait « que les titres grecs soient éligibles le plus vite possible au QE ».

source: lesechos.fr

Pourquoi la Grèce devrait sortir de l’ euro

Les ministres des finances de la zone euro se réunissaient hier à Bruxelles pour commencer à discuter des réformes envisagées pour la Grèce.

Pourquoi la Grèce devrait sortir de l' euroOlivier Delamarche, associé gérant chez Platinum gestion, était confronté à Marc Riez sur BFMTV pour évoquer une sortie de la Grèce de l’euro ( voir aussi La Grèce doit sortir de l’ euro). Olivier Delamarche estime que si la Grèce décidait de sortir de l’euro, le pays serait dans une situation bien meilleure que la situation actuelle.

Pourquoi la Grèce a-t-elle intérêt à sortir de l’euro ? Si la Grèce sort de l’euro, le pays fera défaut sur sa dette. Qui sera pénalisé par une sortie de la Grèce de la zone euro ? Pas les grecs, mais bien les détenteurs de sa dette, et la dette grecque est détenue par les organismes internationaux ( BCE, FMI, états européens etc..). Angela Merkel a d’ailleurs déclaré que quitter l’euro serait une chance pour la Grèce. La dette redeviendrait supportable, et les grecs bénéficieraient d’un excédent primaire.

D’après Olivier Delamarche, il faut rétablir immédiatement le contrôle des changes: 12 milliards d’euros sont sortis des banques grecques en février, alors que le PIB de la Grèce s’élève à 200 milliards. Si la situation continue ainsi, alors la Grèce ne pourra tout simplement plus sortir de l’euro, avec un risque de défaut du système bancaire grec, les banques pouvant difficilement résister a un tel flux sortant. Si l’on ne rétablit pas le contrôle des changes, alors le système bancaire grec mourra selon Olivier Delamarche.

Voir la vidéo Pourquoi la Grèce devrait sortir de l’ euro

Les effets du QE sur la zone euro sont-ils artificiels ?

Les indicateurs économiques de la zone euro ont été plutôt positifs au mois de février, avec un taux de chômage au plus bas depuis janvier 2012, une inflation moins négative et une stabilisation des crédits. Peut-on alors attribuer ces indicateurs positifs aux premiers effets du QE lancé par la BCE ? ( voir aussi Pourquoi l’ euro va éclater)

Les effets du QE sur la zone euro sont-ils artificiels ?Les marchés financiers semblent en effet portés par le QE de la BCE ( voir Le QE de la BCE en détail et Conséquences du quantitative easing de la BCE), qui parait presque suffisant pour effacer la Grèce et l’Ukraine. Mais pour Jacques Sapir, directeur d’étude à l’EHESS, cette situation est artificielle et malsaine.

Interrogé sur BFMTV, Jacques Sapir estime que des questions se posent sur le moteur allemand qui ne va pas émettre d’obligations ( voir L’ Allemagne émet des obligations à 5 ans à taux négatif). Selon lui, les indicateurs du mois de février ne sont pas si intéressants, le poids de l’Allemagne faisant en effet basculer une partie des indicateurs. Sans l’Allemagne, on retrouverait en effet la marge d’une zone euro qui stagne, voire en récession. Selon Jacques Sapir, le QE de la BCE ne fait que créer une situation artificielle et malsaine qui n’aboutira à rien sans un véritable plan de relance de la consommation et de l’investissement. Or, l’Allemagne s’ oppose fermement à un accord sur une politique budgétaire très expansive en zone euro.

Voir la vidéo de Jacques Sapir: les effets du QE sur la zone euro sont-ils artificiels ?

L’ Allemagne émet des obligations à 5 ans à taux négatif

Pour la première fois, l’Allemagne vient d’emprunter 3,28 milliards d’euros à taux négatif sur 5 ans.

L' Allemagne émet des obligations à 5 ans à taux négatifL’Allemagne vient en effet d’émettre 3,28 milliards d’obligations à 5 ans à taux négatif ( -0,08%). C’est la toute première fois que l’Allemagne émet des obligations à 5 ans à taux négatif.

Les marchés financiers rémunèrent désormais l’Allemagne lorsque le pays émet des obligations à 5 ans. Les investisseurs, à la recherche de placements sûrs, acceptent de recevoir une somme inférieure à celle investie initialement. Les obligations allemandes sont en effet considérées comme des valeurs refuges.

Mais ce n’est qu’un début, car l’Allemagne pourrait bien emprunter très prochainement à taux négatif à 10 voire même à 15 ans grâce au QE lancé récemment par la BCE ( voir Impact du QE sur les banques). La demande faisant monter mécaniquement les prix des obligations et diminuer leurs rendements, l’Allemagne devrait bientôt pouvoir émettre des obligations à 10 ans ou à 15 ans à taux négatif.

source: latribune.fr

Impact du QE sur les banques

Quel sera l’impact du QE de la BCE sur les banques ?

Impact du QE sur les banquesL’agence de notation Standard and Poor’s estime que le QE lancé récemment par la BCE ( voir Le QE de la BCE en détail) n’aura qu’un très faible impact sur les banques. D’après Standard and Poor’s, la demande de crédit va rester faible et l’impact du QE sera « modérément positif » pour les banques, malgré l’injection de 1 140 milliards d’euros de liquidités dans la zone euro d’ici à septembre 2016.

D’après une étude menée par Standard and Poor’s, l’impact du QE de la BCE sur les banques de la zone euro sera très faible à court terme. L’agence de notation estime que le QE de la BCE ne pourra avoir des effets bénéfique à long terme qu’en cas de reprise économique dans la zone euro. Les 1 140 milliards d’euros qui seront injectés dans la zone euro d’ici à 2016 devraient permettre de relancer la confiance des investisseurs et du secteur privé, et devraient également permettre d’améliorer la compétitivité à l’export des entreprises de la zone en faisant chuter le taux de change de l’euro. Tout cela devrait se traduire par un gain de 0,3% de PIB pour la zone euro.

Le QE de la BCE devrait néanmoins permettre aux banques de la zone euro de se plier plus facilement aux normes de Bâle III. Le QE de la BCE portant essentiellement sur la dette souveraine, les banques pourraient cependant décider de conserver les titres souverains dans leur bilan. En France, où les coûts de financement des banques sont déjà relativement bas, l’impact du QE sera très modéré, alors qu’il sera plus notable dans les pays du sud ou les coûts de financement des banques sont plus importants.

Standard and Poor’s estime également que le QE ne permettra pas de relancer la demande de crédit dans la zone euro: « Nous pensons que la reprise fragile dans la plupart des pays de la zone euro (à l’exception possible de l’Espagne) fournira des opportunités d’investissement limitées aux groupes et aux PME. La demande de crédit ne devrait pas connaître de hausse significative dans le secteur privé tant que la reprise économique en zone euro ne se sera pas consolidée ». Selon l’étude de l’agence de notation, l’excès de liquidités pourrait se déverser vers des actifs immobiliers ou sur les marchés actions, ce qui favoriserait alors la montée des prix sur ces marchés.

source: lesechos.fr

La Grèce ne remboursera pas sa dette – vidéo

D’après de nombreux économistes, la Grèce ne remboursera pas sa dette. Qui va payer pour la dette grecque ?

La Grèce ne remboursera pas sa dette Avec l’arrivée de Syriza et d’Alexis Tsipras au pouvoir, la Grèce compte renégocier sa dette avec ses créanciers, et souhaite obtenir au minima un échelonnement sur 30 ans. Pourtant, certains économistes estiment que la Grèce ne remboursera jamais sa dette. C’est le cas d’ Olivier Delamarche et de Marc Riez, qui se sont entretenus à ce sujet sur BFMTV.

Voir la vidéo La Grèce ne remboursera pas sa dette

Jacques Sapir et Laurent Berrebi ont quant à eux débattu, toujours sur BFMTV, sur les modalités de renégociation de la dette grecque. Voir vidéo

 

Le QE de la BCE en détail

La BCE a annoncé un QE ( assouplissement quantitatif) de 60 milliards d’euros par mois d’ici à  septembre 2016. Voici dans le détail le QE de la BCE.

Le QE de la BCE en détailLe président de la BCE Mario Draghi a en effet annoncé un chiffre de 60 milliard d’euros mensuels jusqu’à septembre 2016 pour ce QE ( voir  Conséquences du quantitative easing de la BCE). Mais Mario Draghi pourrait décider de faire durer ce QE plus longtemps si l’inflation reste encore trop faible. La BCE achètera plus de 50 % des émissions annuelles, et plus de 200 % des montants émis annuellement en net.

Le QE de la BCE, d’un montant de 1 140 milliards d’euros sur toute la période, représente 12 % du PIB de la zone euro et 14 % du marché obligataire.

En plus des crédits titrisés (ABS) et obligations sécurisées émis par les banques, la BCE va acquérir dans le marché secondaire des obligations supranationales (dette émise par des institutions comme la Banque européenne d’investissement). La BCE va également acquérir pour 40 milliards d’euros mensuels d’emprunts d’Etats de la zone euro, et ciblera en priorité les dettes françaises et allemandes.

La BCE a annoncé qu’elle n’achètera pas plus de 33% de l’encours de dette d’un pays, et n’achètera que des emprunts d’Etat notés en catégorie investissement, sauf si le pays bénéficie d’un programme d’aide du FMI. La BCE, qui détient déjà 33% de l’encours de dette de la Grèce ( 27 milliards d’euros), ne pourra donc pas en racheter avant juillet et l’expiration d’une partie de son stock.

Le risque du QE de la BCE sera partagé entre les 19 Etats membres sur seulement 20 % du programme. Le risque est porté par chaque pays pour les 80% restants.

source: lesechos.fr

Conséquences du quantitative easing de la BCE

La BCE vient d’annoncer le lancement d’un programme de quantitative easing ( QE). Quelles seront les conséquences de cette mesure ?

Conséquences du quantitative easing de la BCEMario Draghi vient en effet d’annoncer la mise en place d’un programme d’assouplissement quantitatif ( quantitative easing). Alors que les marchés tablaient sur un QE d’au moins 1 000 milliards d’euros, Mario Draghi a annoncé un chiffre de 60 milliard d’euros mensuels jusqu’à septembre 2016, soient 10 milliards d’euros de rachats de crédits titrisés ( ABS) et d’obligations sécurisées déjà annoncées, et 50 milliards d’euros de rachats supplémentaires de dettes souveraines.

Pour pouvoir bénéficier du vote de la Bundesbank en faveur du quantitative easing, Mario Draghi a été obligé de réduire la mutualisation de la dette rachetée. Seulement 20 % des dettes rachetées seront mutualisées. Or, sur ces 20 %, 60 % de la dette mutualisée concernera la dette d’institutions européennes, donc de la dette déjà mutualisée. Au total, seulement 8 % de la dette souveraine rachetée sera mutualisée au sein de la BCE, soit la partie des pertes éventuelles que la BCE peut assumer avec son fonds de réserve ( 7,5 milliards d’euros en 2013).

Avec ce QE, les banques centrales des Etats membres les plus fragiles vont prendre des risques importants en rachetant leurs dettes souveraines. De plus, ce QE a fait gonfler les prix et pourrait bien entraîner remontée des taux lorsqu’il sera terminé. En cas de correction, et avec la bulle qui existe sur la dette portugaise, italienne, espagnole et même française, les banques centrales auront racheté au plus haut et devront donc assumer des pertes. Au final, si les pertes s’avèrent trop importantes, ce sont les contribuables de ces pays qui paieront la facture.

Voir la vidéo d’Olivier Delamarche sur les conséquences du QE de la BCE

Voir également la vidéo de Jacques Sapir et Laurent Berrebi sur les effets du quantitative easing de la BCE

Source: latribune.fr