Les faux chiffres de la croissance chinoise

Olivier Delamarche a analysé les récents chiffres de la croissance chinoise. Et selon lui, ils sont tout simplement bidonnés.

Les faux chiffres de la croissance chinoiseAlors que le PIB chinois avait enregistré une hausse de 7,4% en 2014, soit le plus faible taux de croissance en Chine depuis ces 24 dernières années, on annonce aujourd’hui une croissance du PIB chinois de 6 à 7% pour 2015. On annonce également une hausse des ventes au détail de 10% en avril, soit le rythme le plus de bas en 9 ans.

Or, d’après Olivier Delamarche, les chiffres de la croissance chinoise sont bidonnés. Comment la Chine peut-elle bénéficier d’une croissance de 7% en 2015, alors que dans le même temps ses importations ont baissé de 18% et que ses exportations ont baissé de 3% ? C’est la question posée par Olivier Delamarche sur BFMTV, qui estime même que la croissance réelle de la Chine pourrait être négative. Il va plus loin en déclarant que les chiffres de la croissance américaine devraient eux-aussi être faussés à l’avenir grâce au changement annoncé des méthodes de calcul du PIB.

Voir la vidéo sur les faux chiffres de la croissance chinoise

Quel bilan pour le QE de la BCE ?

Alors que les taux longs sont au menu de la réunion de politique monétaire de la BCE de mercredi, quel bilan faire aujourd’hui du QE ?

Quel bilan pour le QE de la BCE ?Olivier Delamarche et Pierre Sabatier, membres des Éconoclastes, ont analysé les effets de l’assouplissement quantitatif de la BCE. Et selon eux, le QE n’est pour rien dans l’amélioration des 6 premiers mois en Europe. Olivier Delamarche estime même que la situation ne s’améliore pas en Europe. L’Europe ne pourra pas repartir avec la baisse des exportations chinoises vers les Etats-Unis ou l’Europe: pas de croissance en Chine, au Japon, aux Etats-Unis…

Olivier Delamarche estime que la croissance réelle des Etats-Unis n’est pas de -0,7% mais plutôt de -1,4% sur le premier trimestre, principalement à cause des 106 milliards de variations de stock sur le PIB américain.

Le Japon est quant à lui en récession malgré les chiffres récemment publiés: non consommation, hausse des prix avec la baisse du yen, qui ne peut pas remonter a cause des QE consécutifs, baisse des ventes au détail ds les petits supermarchés de -5 à -20%, etc…

Au final, il n’y a pas de croissance dans le monde: seuls les marchés actions croissent actuellement car on leur injecte de l’argent. Dans ce contexte, comment relancer l’économie européenne ?

L’Europe aura bien du mal a rebondir, car l’objectif principal du QE était la baisse de l’euro pour favoriser les exportations, alors même que l’économie mondiale ralentit… D’après Olivier Delamarche, la situation économique actuelle n’est pas meilleure que celle de 2008, avant la crise des subprimes, et la hausse des marchés est aujourd’hui injustifiable. Quelles conséquences pour les investisseurs ?

Voici le bilan du QE de la BCE par Olivier Delamarche et Pierre Sabatier

Quelles tendances sur les marchés actions en juin ?

Quelles sont les tendances sur les marchés financiers et notamment sur le marché actions en juin 2015 ? Quels secteurs faut-il privilégier pour investir ?

tendances sur les marchés actions en juinLe PIB des Etats-Unis au 1er trimestre a été évalué en 2ème estimation à -0,7%, après une première estimation à +0,2%. La consommation des ménages aux Etats-Unis a quant à elle augmenté de 1,8% au 1er trimestre. Les exportations américaines ont baissé de 7,6% au 1er trimestre, alors que l’estimation initiale était de -7,2%. Les importations américaines ont enregistré une hausse de 5,6%. Le stock des entreprises américaines a finalement été estimé à 95 milliards de dollars au 1er trimestre, après une première estimation qui atteignait 110,3 milliards. Mais le ralentissement de l’économie américaine était attendu ( voir Le ralentissement de l’ économie américaine va-t-il durer ?) et n’a finalement eu que peu d’influence sur les marchés financiers. Malgré tout, certains économistes attendent toujours un rebond de la croissance américaine à 2 voire 3% dans les trimestres à venir.

Concernant les marchés européens, le mois de mai a été en dents de scie, avec un point bas touché le 7 mai puis une remontée jusqu’à cette semaine. On a constaté des prises de bénéfices importantes sur les marchés européens, et notamment sur le marché français. Le mois de mai a également été marqué par la hausse des taux, par de la volatilité qui revient sur les marchés financiers, ainsi que par l’enlisement du dossier grec.

Pourquoi les banques centrales et les dirigeants européens n’arrivent-ils pas à prendre de décisions dans ce dossier ? Les banques ont-elles émis trop de CDS, qu’elles ne seraient pas capables d’assumer en cas de défaut de paiement de la Grèce ? La directrice du FMI Christine Lagarde a évoqué une possible sortie de la Grèce de la zone euro: « le résultat final, c’est que la sortie de la Grèce n’aura pas lieu. Cela n’exclut pas que puissent se produire plusieurs évènements qui ne seraient pas agréables ». Athènes doit rembourser en juin un total de 1,6 milliards d’euros au FMI, avec un versement le 5 juin ( voir Vers un défaut de paiement de la Grèce). Yanis Varoufakis, ministre grec des Finances, a déclaré jeudi 29 mai:  » Aux termes de l’accord du 20 février entre Athènes et ses créanciers, le plan d’aide au pays s’est prolongé jusqu’au 30 juin, donc c’est d’ici cette date qu’il faut arriver à un accord ». Pourtant, les espoirs d’un accord entre la Grèce et ses créanciers ont été modérés par plusieurs responsables européens…

Malgré ce contexte tendu, l’environnement sur les marchés financiers européens reste très favorable, avec les taux qui restent bas malgré leur légère remontée ( voir La hausse des taux et l’ avenir de la dette grecque) et avec la banque centrale qui reste très accommodante en zone euro.

Comment positionner les portefeuilles ? Comment investir sur le marché actions ? Quelles sont les tendances sur les marchés actions européens ?

D’après Aymeric Diday, directeur de la gestion sous mandat chez SPGP, il faut profiter des périodes un peu volatiles, avant l’été, pour continuer à investir et augmenter ses parts d’actions dans les portefeuilles, notamment en actions européennes. La BCE est à la manoeuvre et est là pour assurer plus que nécessaire de liquidités sur les marchés financiers européens. Il faut également diminuer sa part d ‘obligataire pour investir sur les actions européennes.

Quels secteurs privilégier sur les marchés actions européens ?

Selon Aymeric Diday, il faut avant tout investir dans les secteurs porteurs sur 3 à 6 mois, voire dans les secteurs porteurs dans les années à venir et encore sous-valorisés, comme le secteur bancaire par exemple. Il faut également privilégier dans son portefeuille d’actions les secteurs liés a la croissance, comme l’automobile. L’action Renault a enregistré une hausse de 37,99% sur 1 an, pour atteindre 95,74 euros au 29 mai, alors que l’action Peugeot a enregistré une hausse de 86,41% sur 1 an, à 19,21 euros le 29 mai. L’action Valeo a quant à elle augmenté de 51,62% sur 1 an, à 148,10 euros au 29 mai. Dans tous les cas, laissez tomber le marché obligataire et privilégiez les marchés actions européens.

Quelle tendance sur les marchés obligataires ?

Le marché obligataire a-t-il connu son point d’inflexion avec la fin de la baisse des taux ? Quelle évolution pour les marchés obligataires dans les mois à venir ?

tendances sur les marchés obligatairesOn assiste depuis mi-avril à une remontée des taux sur les marchés obligataires après 30 ans de baisse. Cette tendance va-t-elle durer ?

Les taux longs actuels sont beaucoup trop bas car ils reflètent les chiffres en matière de croissance et d’inflation au cours des prochaines années: croissance attendue en zone euro comprise ente 1,5 et 2 en 2016, inflation autour de 1,5 en 2016, ce qui devrait se traduire par une croissance nominale du PIB entre 3 et 3,5. En conséquence, les taux longs devraient largement dépasser les 0,5 pour s’établir autour de 2 au cours des prochains trimestres.

Si la BCE va agir sur les taux courts, il serait logique qu’elle continue a laisser glisser les taux longs, les taux allemands très bas n’étant pas un problème pour le financement de l’économie. La tendance sur le marché obligataire et sur les taux longs est à la hausse, mais le rythme dépendra des chiffres macro économiques de croissance, de l’inflation, avec néanmoins des risques de chiffres plus importants que l’inflation. La tendance d’inflation pourrait remonter à un niveau de 1,5 voire 2 en 2016.

Quels sont les scénarios les plus probables sur les marchés obligataires dans les mois à venir ? Philippe Chaumel, associé-gérant de Rotschild & Cie Gestion, a livré son analyse de la tendance des marchés obligataires.

Comment investir sur le marché chinois ?

Le marché actions chinois est désormais ouvert aux particuliers après la fusion HK – Shangai connect. Est-il intéressant d’investir sur le marché chinois ? Quels secteurs faut-il privilégier ?

Comment investir sur le marché chinois ?Même si l’économie chinoise ralentit, le marché chinois offre de belles possibilités d’investissements et de placements. Pourquoi le marché actions chinois peut-il poursuivre sa marche en avant alors que l’économie s’essouffle ? Le ralentissement du taux de croissance en chine ne représente il pas un risque pour les placements sur le marché chinois ?

La réforme des marchés financiers en Chine est un indicateur de confiance pour les investisseurs:

– Ouverture du marché actions aux particuliers.

– Réforme des grandes entreprises publiques.

– Alignement des intérêts de la gestion avec celui des actionnaires: le principal objectif des grandes entreprises est aujourd’hui de viser l’intérêt des actionnaires et pas seulement de suivre les objectifs de l’Etat

– Cadre plus sécuritaire.

Comment investir sur le marché chinois ?

Faut-il acheter des ETF, des fonds ou des titres ? Il faut avant tout se tenir à l’ecart des ETF, et ce pour des raisons techniques. Mieux vaut choisir valeur par valeur plutôt que par classes d’actifs.

Marché actions chinois: les secteurs à éviter

– Les banques ( trop opaques).

– L’immobilier ( surcapacité).

Marché actions chinois: les secteurs à privilégier

– La haute technologie ( secteur porté par l’innovation).

– Les jeux en ligne.

– La consommation.

Wolfgang Fickus, membre du comité d’investissement de Comgest, a expliqué sur BFMTV ses conseils placements sur le marché chinois. Voir la vidéo Comment investir sur le marché chinois ?

Le ralentissement de l’ économie américaine va-t-il durer ?

Alors que Janet Yellen doit s’exprimer vendredi sur les perspectives économiques des Etats-Unis, le ralentissement de l’économie américaine soulève certaines questions.

Le ralentissement de l' économie américaine va-t-il durer ?Le ralentissement de l’économie américaine est-il provisoire ? Pas de redémarrage de l’emploi, pas de hausse des salaires, baisse de la confiance des consommateurs en mai, stagnation des ventes au détail en avril… La révision du PIB américain prévue pour la fin de semaine prochaine devrait vraisemblablement être négative.

D’où viendra la reprise, alors que tous les moteurs économique historiques ( Etats-Unis, Chine, Japon) sont à l’arrêt ? D’après Marc Riez, l’économie américaine souffre principalement de la hausse du dollar. Interrogé sur BFMTV, Riez estime également que la hausse des taux qui a fait baisser les marchés actions est un processus saint qui traduit que les craintes de déflation en zone euro sont loin derrière nous.

Un avis que ne partage pas Olivier Delamarche. Selon lui, la faible croissance en zone euro et les nombreux problèmes rencontrés, notamment le cas de la Grèce, ne traduisent pas de logique d’inflation mais de déflation. D’après Olivier Delamarche, les QE nont jamais créé d’inflation sauf sur les actifs boursiers et il faut donc pas se faire d’illusion sur le QE de la BCE. D’où viendra la croissance si les chiffres de l’Allemagne, locomotive de l’Europe, continuent à être décevants ? La consommation représentant 70% du PIB ds tous les pays occidentaux, il faut donc relancer la consommation pour relancer la croissance selon Delamarche, or le chômage de masse en zone euro et aux Etats-Unis empêche donc toute reprise sérieuse et durable de l’économie.

Voir la vidéo sur le ralentissement de l’économie américaine

 

L’ illusion de la croissance américaine

Selon Olivier Delamarche, la croissance américaine n’est qu’une illusion qui a été maquillée par l’augmentation de la dette.

L' illusion de la croissance américaineLa croissance américaine a été maquillée: elle n’est due qu’à une augmentation de la dette et à une non réduction des déficits budgétaires ( voir Les Etats-Unis en récession ?). Les Etats-Unis se sont en effet endettés de 800 milliards en 2014, soit 4% du PIB, pour récupérer seulement 1,80% de croissance.

Il n’a pas eu de vraie reprise économique aux Etats-Unis: pas de véritable reprise de l’emploi et pas de hausse des salaires. La reprise américaine n’a pas été auto-entretenue, et les centaines de milliards déversés n’ont pas pu engendrer une croissance forte comment on aurait pu l’attendre. D’après Olivier Delamarche, « la seule chose qu’ont réussi à faire les banques centrales, c’est flinguer la classe moyenne« .

Voir la vidéo sur l’illusion de la croissance américaine

Pourquoi les taux remontent-ils ?

Comment expliquer la forte hausse des taux constatée depuis 1 mois ?

Comment expliquer la forte hausse des taux ?Alors qu’en France, le taux d’intérêt à 10 ans atteint aujourd’hui 0,89%, soit une hausse de 134,21% sur 1 mois, le taux d’intérêt allemand à 10 ans atteint quant à lui 0,67%, soit une hausse de 332,26% sur 1 mois. Comment expliquer que le taux à 10 ans allemand ne soit finalement pas passé dans le négatif comme on pouvait pourtant l’envisager il y a seulement 1 mois, et ce alors même que la BCE n’en est qu’au début de son programme d’achat ?

D’après Christophe Donay, responsable de la stratégie d’allocation d’actifs chez Pictet & Cie, le facteur qui dirige les taux d’intérêts long terme depuis plusieurs années, c’est beaucoup plus l’inflation et la croissance réelle que la politique monétaire. Le cas américain est exemplaire: à chaque fois que la réserve fédérale américaine a mis en place un assouplissement quantitatif, et que simultanément on a eu une amélioration des signaux économique, les taux longs ont monté. La force de l’inflation et de la croissance économique réelle est donc supérieure à la force de la banque centrale, qui exerce des pressions baissières sur les taux d’intérêts long terme.

Voir la vidéo sur la remontée des taux et l’analyse de Christophe Donay

Les Etats-Unis en récession ?

Alors que le chômage a augmenté de 5,4% en avril aux Etats-Unis, Olivier Delamarche lance un pavé dans la marre et annonce un début de récession aux Etats-Unis.

Les Etats-Unis en récession ?Olivier Delamarche était l’invité de BFMBusiness pour analyser le ralentissement de la croissance aux Etats-Unis ( voir aussi Ralentissement de l’ activité économique aux Etats-Unis). Comment expliquer la forte hausse des taux américains ? Cette hausse des taux américains s’explique principalement par une logique de flux et de prises de profits ( voir Les tendances sur les marchés financiers en avril). Mais ce phénomène ne devrait pas durer très longtemps selon Olivier Delamarche.

L’associé gérant de Platinum gestion est également revenu sur la croissance quasi-nulle aux Etats-Unis au premier trimestre 2015. Et selon lui, les Etats-Unis sont quasiment en récession. Olivier Delamarche pointe notamment du doigt les nombreuses annonces de fermetures de magasins de détail aux Etats-Unis ( 6000 depuis le debut de l’anneee), la stagnation des revenus, la baisse des importations ainsi que le nombre record de refus de crédits accordés par les banques ( à un niveau supérieur à 2008). Alors que l’on espérait que la baisse du pétrole redonnerait du pouvoir d’achat aux américains, Olivier Delamarche se demande aujourd’hui où est passé ce pouvoir d’achat. D’après lui, il n’y aura pas de reprise durable de la croissance aux Etats-Unis.

Voir la vidéo sur les Etats-Unis vers la récession.

Ralentissement de l’ activité économique aux Etats-Unis

Ralentissement de l' activité économique aux Etats-UnisL’activité économique a enregistré un fort ralentissement au 1er trimestre 2015 après les bons chiffres du dernier trimestre 2014.

Alors que le PIB des Etats-Unis avait enregistré une croissance de 2,2% au 4ème trimestre 2014, il n’a augmenté que de 0,2% au 1er timestre 2015 ( +1% sur un an).

Valérie Gastaldy, stratégiste chez Day By Day, analysé le ralentissement de l’économie aux Etats-Unis et la politique monétaire de la Fed. Vidéo.