Le vrai coût de l’ annulation de la dette grecque

Combien coûterait l’ annulation de la dette grecque aux contribuables français ?

Le vrai coût de l' annulation de la dette grecqueSi certaines médias ont avancé un coût compris entre 650 et 731 euros par contribuable français pour l’annulation de la dette grecque, Les Echos estiment que ce coût serait en fait bien plus faible. D’après Les Echos, le coût de l’annulation des 2/3 de la dette grecque serait en effet de 10,50 euros par an et par contribuable français. Comment expliquer un tel écart ?

L’estimation comprise entre 650 euros et 731 euros par an se base en effet sur un remboursement total de la dette grecque par les contribuables français, soit un montant de 40 milliards d’euros ( voir La Grèce ne remboursera pas sa dette – vidéo). Une estimation erronée d’après Les Echos puisqu’elle ne tient pas compte du fait que l’Etat ne rembourse jamais la dette publique. En effet, l’Etat rembourse les emprunts arrivant à échéance via l’Agence France Trésor en effectuant un nouvel emprunt. Le remboursement des emprunts n’est ainsi jamais inscrit dans le budget de l’Etat. La durée de vie de l’Etat étant censée être infinie, il peut s’endetter, et donc emprunter, éternellement.

Mais ce n’est pas le cas de l’Etat grec. Ne pouvant plus avoir accès aux marchés financiers pour emprunter et se refinancer, il est donc contraint de rembourser ses emprunts à ses créanciers. Les créanciers de la Grèce avait imposé des taux d’intérêts extrêmement élevés après avoir déclaré le pays comme insolvable en 2010.

Les 40 milliards d’euros empruntés par la Grèce à la France ont été déjà empruntés par l’Agence France Trésor et sont ainsi déjà intégrés dans la dette publique française. D’après Les Echos, le niveau de la dette publique française ne serait donc pas impactée par l’annulation du remboursement de la dette grecque, qui ne coûterait finalement que très peu aux contribuables français. Le coût de 10,50 euros par an et par contribuable français avancé par les Echos correspond à une perte de recettes annuelles de 400 millions d’euros ( en se basant sur des taux d’intérêt de 1,5% pour les emprunts grecs), qui serait ensuite compensée par les contribuables français via des hausses d’impôt.

Voir la vidéo sur le vrai coût de l’annulation de la dette grecque

source: latribune.fr

La Grèce ne remboursera pas sa dette – vidéo

D’après de nombreux économistes, la Grèce ne remboursera pas sa dette. Qui va payer pour la dette grecque ?

La Grèce ne remboursera pas sa dette Avec l’arrivée de Syriza et d’Alexis Tsipras au pouvoir, la Grèce compte renégocier sa dette avec ses créanciers, et souhaite obtenir au minima un échelonnement sur 30 ans. Pourtant, certains économistes estiment que la Grèce ne remboursera jamais sa dette. C’est le cas d’ Olivier Delamarche et de Marc Riez, qui se sont entretenus à ce sujet sur BFMTV.

Voir la vidéo La Grèce ne remboursera pas sa dette

Jacques Sapir et Laurent Berrebi ont quant à eux débattu, toujours sur BFMTV, sur les modalités de renégociation de la dette grecque. Voir vidéo

 

Plan de sauvetage pour Chypre

Chypre pourrait demander un plan de sauvetage de l’UE pour sauver son système bancaire.

Plan de sauvetage pour ChypreChypre, en pleine récession ( -0,7% en 2011, avec une prévision de -0,5% en 2012), envisage de demander une aide de l’ UE pour sauver ses banques exposées à la dette grecque.

Le gouverneur de la Banque centrale de Chypre, Panicos Demetriades, a déclaré envisager de demander un plan de sauvetage de l’UE pour recapitaliser les banques du pays exposées à la dette grecque.

La Banque centrale de Chypre doit trouver 1,8 milliard d’euros avant fin juin pour recapitaliser la 2ème banque chypriote, Marfin Popular Bank, la plus exposée à la dette grecque.

Chypre envisage également une aide du MES pour sauver son système bancaire très exposé à la dette grecque.

Voir aussi nos formations:

Trésorerie de banque : les produits du bilan bancaire

Organisation d’une banque d’investissement

source: les Echos

Retraits massifs dans les banques grecques

Inquiets face à l’avenir de leur économie, les grecs effectuent des retraits massifs d’argent dans leurs banques. En pleine crise, les banques grecques doivent désormais faire face à des retraits massifs de liquidités.

Retraits massifs dans les banques grecquesCe phénomène des retraits massifs dans les banques grecques avait débuté il y a 2 ans, au début de la crise de la dette grecque, et s’amplifie actuellement avec les incertitudes liées à l’avenir économique du pays ( voir Plan d’ urgence pour la Grèce).

Les banques grecques ont ainsi perdu 72 milliards d’euros de dépôts depuis le début 2010, soit environ 30 % du total de l’ époque. Les 5 plus grandes banques grecques ont enregistré pour 37 milliards d’euros de sortie de dépôts en 2011, dont 12 milliards pour EFG Eurobank et entre 8 et 9 milliards pour chacun des établissements National Bank of Greece, Piraeus et Alpha Bank.

Les grecs préfèrent désormais transférer leur argent dans des endroits jugés plus sûrs comme le Royaume-Uni, la Suisse, l’Allemagne et les pays d’Europe du Nord.

Voir aussi nos formations:

Gestion du risque souverain

Gestion du risque pays

source: lemonde.fr

Exposition de la France à la Grèce

La France est le pays le plus exposé à une sortie de la Grèce de la zone euro.

Exposition de la France à la GrèceEn effet, la France est fortement exposée à la dette souveraine grecque, dont elle détient 65 milliards d’euros (dont 63,3 milliards en engagements du gouvernement).

De plus, les banques françaises sont elles aussi exposée à la dette grecque, et possèdent 37,6 milliards de la dette des entreprises privées non financières ( voir Coût de la Grèce pour les banques françaises). Au total, l’ exposition de la France à la dette grecque s’évalue autour de 100 milliards d’euros.

La France est le 6ème pays exportateur en Grèce, derrière l’Allemagne, la Russie, l’Italie, la Chine et les Pays-Bas. De plus, la Grèce est le premier excédent commercial de la France dans la zone euro. L’excédent commercial français vis-à-vis de la Grèce était de 1,87 milliard d’euros en 2011.

Le stock d’investissements directs français en Grèce atteignait 2,8 milliards d’euros fin 2010. La France est le 4ème pays investisseur en Grèce, derrière le Luxembourg (5,5 milliards), les Pays-Bas (5,1 milliards) et l’Allemagne (3 milliards d’euros).

En 2010, la France est devenue le premier investisseur en Grèce, et compte de nombreuses entreprises implantées là-bas, dont les géants Carrefour, Servier, Sanofi, EADS, Dassault, Michelin et Total.

Voir aussi nos formations:

Gestion du risque souverain

Gestion du risque pays

source: les Echos

Dette grecque : pertes de 70% pour les banques et assurances françaises

Plusieurs banques et compagnies d’assurance français ont annoncé un montant de perte supérieur à 70% dans leurs comptes 2011 en raison de la décote des obligations grecques.

Dette grecque : pertes de 70% pour les banques et assurances françaisesBNP Paribas a ainsi prévu une perte de 75% comme Société Générale. Axa, pour sa part, a déprécié son portefeuille d’ obligations souveraines grecques de 78% soit au total 387 millions d’euros au titre de l’ensemble de l’année 2011. Quant à CNP Assurances, qui publiait ses résultats mercredi 22 février, il a déprécié ses obligations souveraines grecques à 70% du nominal, ce qui représente une perte de 60 millions d’euros. Globalement, les pertes comptabilisées par les créanciers privés seront égales ou supérieures à 70%.

L’opération de décote consiste en fait en un échange de titres. Pour chaque obligation, les créanciers recevront des nouveaux titres obligataires de l’Etat grec pour 31,5% de la valeur initiale. Il recevront aussi des titres à court terme émis par le Fonds européen de stabilité (FESF) pour 15%. Ce qui reste, c’est-à-dire 53,5% du prix initial, sera donc définitivement perdu.

La durée des nouvelles obligations souveraines grecques sera variable, de 11 à 30 ans, et les taux d’intérêt évolueront : les trois premières années, la rémunération annuelle sera de 2%, puis de 3% sur les 5 années suivantes et de 4,3% ensuite, jusqu’à 30 ans. Le taux proposé sera en moyenne de 3,65%, donc inférieur à la rémunération octroyée jusqu’alors.

Voir aussi nos formations:

Marché des changes – fondamentaux, outils et pratiques

Marché monétaire – fondamentaux et pratiques

Gestion des risques financiers

source: la Tribune

L’ Europe débloque 130 milliards d’ euros d’ aide à la Grèce

Un accord a enfin été conclu entre l’ Europe et la Grèce ! Les ministres des Finances et les banquiers sont enfin tombés d’accord pour débloquer le nouveau plan d’ aide à la Grèce, d’un montant de 130 milliards d’euros sur les 8 prochaines années.

Aide de l' UE à la Grèce de 130 milliardsLa Grèce aura coûté plus de 350 milliards d’euros à l’UE, aux banques, et aux institutions internationales depuis le début de la crise de la dette souveraine. Ce nouveau plan d’aide à la Grèce ne garantit plus avec certitude l’allègement initialement espéré du fardeau de la dette (120 % du PIB en 2020).

La Grèce devait trouver un accord avec ses investisseurs privés avant le 20 mars, date butoir à laquelle 14,5 milliards d’emprunts d’État viennent à échéance, sous peine de défaut de paiement ( voir La Grèce va-t-elle sortir de l’ Euro ?).

La Grèce va encore sabrer 3,3 milliards d’euros supplémentaires dans ses déficits publics, à travers les enveloppes de l’assurance-maladie, du salaire minimum et de la défense. La Grèce a également accepté une surveillance permanente de l’UE et du FMI sur ses comptes et a consenti un abandon de souveraineté unique avec la mise en place d’un compte budgétaire bloqué, destiné à garantir le remboursement de la dette et le paiement des intérêts.

Voir aussi nos formations:

Marché des changes – fondamentaux, outils et pratiques

Marché monétaire – fondamentaux et pratiques

Gestion du risque pays

Gestion des risques financiers

source: le Figaro

Qui rachète de la dette grecque ?

Malgré la perspective d’un défaut de la Grèce en mars, de nombreux investisseurs continuent de racheter de la dette grecque à très bas prix.

Qui rachète de la dette grecque ?Alors que la Grèce risque de se retrouver en défaut d’ici le 20 mars, ou d’imposer des pertes élevées à tous ses créanciers, certains investisseurs profitent des prix très bas pour racheter de la dette grecque.

Jeudi, les cours des obligations grecques qui arrivent à échéance le 20 mars ont grimpé à leur plus haut niveau depuis un mois ( à 43% de la valeur faciale).

Certains investisseurs estiment qu’il est trop tard pour forcer les créanciers privés à effacer une partie de la dette du 20 mars et que quelqu’un fera un chèque de 14,5 milliards d’euros à la place d’Athènes pour éviter un défaut de la Grèce.

D’autres investisseurs achètent des obligations grecques en estimant que les grands investisseurs accepteront la restructuration proposée par Athènes, pour effacer 50% de la valeur faciale de la dette grecque. Ces investisseurs profitent de l’effort des autres et espèrent être remboursés intégralement.

Un investisseur explique ainsi : « Nous avons divisé notre position en paquets inférieurs à 100.000 euros. De fait, ceux qui se livrent à ce type de manoeuvre le font sur des montants faibles. En fait, en achetant par exemple les titres à 30% de la valeur faciale, l’option est gratuite« . En achetant les papiers à 30, cet investisseur empochera une plus-value de 70 s’il est remboursé intégralement. Si les créanciers privés n’arrivent pas à s’entendre avec Athènes et qu’une loi impose à tous les investisseurs d’effacer 50% de la valeur faciale de la dette grecque, alors il empochera une plus-value de 20, car il sera remboursé 50 au lieu de 100. Il faudrait donc une restructuration imposée à tous avec des conditions très dures (au moins 70% d’effacement de la valeur faciale) pour qu’il ne gagne pas.

Voir aussi nos formations:

Gestion du risque souverain

Gestion du risque pays

source: les Echos