Restructuration des grandes banques américaines avec Bâle III

Avec les nouvelles règles de Bâle III, les grandes banques américaines ont commencé à se restructurer.

Restructuration des grandes banques américaines avec Bâle IIIAvec l’instauration des nouvelles normes réglementaires de Bâle III prévue pour le 1er janvier 2018, les grandes banques américaines ont déjà entamé leur restructuration. Pour se conformer aux règles de Bâle III, les grandes banques américaines commencent déjà à réduire les effectifs ainsi que les bonus des traders, tout en cessant certaines activités spéculatives. Avec Bâle III, les banques doivent en effet porter à 7% leur ratio de fonds propres afin de réduire les risques en cas de nouvelle crise financière.

JPMorgan Chase ainsi décidé de fermer près de 300 agences, ce qui devrait lui permettre d’économiser 5 milliards de dollars d’ici 2017. La banque a également annoncé des cessions d’actifs pourtant très rentables.

Morgan Stanley allège sa présence dans le courtage des matières premières, des obligations, des taux, des devises (FICC) et a mis en vente sa division de courtage pétrolier.

Chez Goldman Sachs, les rémunérations ont atteint leur plus bas niveau en 2014 depuis l’entrée de la banque à Wall Street en 1999. La banque d’affaires a déjà commencé à réduire des participations dans des fonds d’investissement et des sociétés de capital-investissement.

Bank of America a également annoncé des nombreuses cessions d’actifs à venir.

Le Conseil de stabilité financière (FSB) souhaiterait quant à lui des règles encore plus strictes que celles prévues par Bâle III, et préconise un ratio de fonds propres de 16 à 20% pour les grandes banques internationales.

source: latribune.fr

Les grandes tendances des marchés financiers pour 2015

Goldman Sachs s’est appuyé sur les grandes tendances des marchés financiers en 2014 pour publier ses prévisions pour 2015.

Voici les grandes tendances des marchés en 2014 et les prévisions de Goldman Sachs pour 2015:

Les grandes tendances des marchés financiers en 2014

Pour ses prévisions 2015, Goldman Sachs s’est basé sur l’accélération de la croissance aux Etats-Unis en 2015, la politique de soutien de la BCE et ses effets sur les marchés, le nouvel ordre pétrolier mondial lié à la chute du cours du brent et la redistribution de la manne pétrolière.

Goldman Sachs prévoit que l’euro va continuer sa chute et qu’il s’établira autour de 1,15 dollar dans 1 an ( voir Quand la chute de l’ euro s’ arrêtera-t-elle ?).

L’établissement américain prévoit également la remontée du taux à 10 ans américain à 3 %. D’après la banque américaine, les Bourses turque et indienne devraient partir à la hausse. Au niveau du marché des matières premières, Goldman Sachs prévoit une baisse du cuivre par rapport au nickel.

Enfin, la hausse du dollar devrait encore pénaliser certaines devises émergentes fragiles et vulnérables ( rand sud-africain, forint hongrois, etc..) d’après les prévisions de Goldman Sachs pour 2015.

source: lesechos.fr

3 banques accusées d’ avoir manipulé le marché des matières premières

3 banques américaines sont accusées d’avoir manipulé le marché des matières premières pour influer les prix. Quelles sont ces 3 banques ?

3 banques accusées d' avoir manipulé le marché des matières premièresLes banques Goldman Sachs, JPMorgan Chase et Morgan Stanley auraient en effet manipulé les prix des matières premières, au détriment des industriels et des consommateurs.

« Depuis 2008, Goldman Sachs, JPMorgan Chase et Morgan Stanley sont engagées dans plusieurs milliards de dollars d’activités concernant les matières premières physiques, en contrôlant ou en étant propriétaires de vastes stocks de brut, de gaz naturel, d’aluminium, d’uranium », explique un communiqué rendu public.

Ces 3 banques accusées d’avoir manipulé le marché des matières premières sont toutes propriétaires d’entrepôts de stockage, de centrales électriques, de mines de charbon et de sites de gaz naturel et d’oléoducs.

Une position qui permet à ces 3 banques de bénéficier de coûts d’emprunts bas contrairement aux autres intervenants d’après les sénateurs américains, qui estiment qu’elles ont ainsi pu « manipuler ou influencer les prix des matières premières« . Pour remédier à ce problème, les sénateurs américains souhaitent que les banques se désengagent du marché des matières premières.

Goldman Sachs, JPMorgan et Morgan Stanley ont réfuté toute tentative de manipulation du marché des matières premières.

source: latribune.fr

Organisation d’ un Hedge Fund

La façon dont sont structurés les hedge funds illustre bien les innovations qu’apportent ces fonds d’investissement au secteur de la finance.

Organisation d’ un Hedge FundDans la gestion traditionnelle ( voir Hedge Funds et gestion traditionnelle), à l’exception de l’audit externe et du dépositaire des actifs, toutes les compétences nécessaires à la gestion d’un fonds d’investissement sont intégrées au sein d’une même structure. Les gérants, les analystes, les juristes, les fiscalistes et les commerciaux sont tous des employés du même fonds de placement, qui compte parfois plusieurs centaines d’employés.

Les hedge funds délèguent au contraire une large partie de leurs activités de back-office à des partenaires extérieurs qui sont choisis pour leur expertise. Les administrateurs, les courtiers principaux ( prime brokers), les dépositaires, les juristes, etc., qui fournissent leurs services aux hedge funds, permettent ainsi à leurs gérants de se concentrer sur leur avantage comparatif : la gestion alternative.

Le promoteur du hedge fund est la personne physique ou morale qui est à l’origine de sa création et qui en contrôle les destinées, soit comme partenaire général, soit comme actionnaire majoritaire (SARL). Les autres investisseurs sont soit des partenaires limités, soit des actionnaires détenant des actions sans droit de vote. C’est bien entendu le promoteur qui reçoit la rémunération fondée sur la performance (en règle générale, la commission est de 20 % de l’appréciation annuelle du fonds). Les honoraires liés à la performance peuvent toutefois inciter un gérant à prendre des risques excessifs. C’est pourquoi la plupart des hedge funds demandent à leurs gérants d’investir une fraction significative de leur fortune dans le fonds, et ils incluent une clause spéciale définissant un niveau minimal de rendement pour que les honoraires liés à la performance soient versés. Cette clause exige de plus la compensation des pertes antérieures par rapport à ce minimum. Pour permettre aux gérants de se concentrer sur les investissements et la performance plutôt que d’être obligés de gérer des flux de capitaux entrants (souscriptions) et sortants (remboursements) comme dans les fonds traditionnels, le hedge fund peut imposer des durées minimales d’investissement, variant en général de un à trois ans, et des périodes de préavis en cas de sortie, de un à trois mois. Ces restrictions à la liquidité permettent aux gérants de disposer de la flexibilité nécessaire pour investir à long terme dans des actifs qui sont relativement peu liquides.

Comme il est relativement peu réglementé ( voir Caractéristiques des Hedge Funds), le hedge fund n’est pas obligé de fournir des informations sur ses positions et sur la taille des actifs sous gestion. Cette caractéristique a largement contribué au mystère entourant les hedge funds et à l’attrait qu’ils exercent sur les investisseurs individuels. L’intérêt que portent les investisseurs institutionnels aux hedge funds depuis la fin des années 1990 se traduit progressivement par une plus grande transparence des hedge funds, non pas tant sur le détail de leurs portefeuilles que sur les risques réellement encourus.

Le gérant est la société qui appartient au promoteur et qui est chargée de l’ensemble des décisions opérationnelles liées à l’activité du fonds. Cette société emploie le personnel nécessaire à la gestion et elle reçoit une commission de gestion sous forme d’un pourcentage fixe – autour de 2 % – des actifs sous gestion.

Les conseillers en investissement peuvent apporter une expertise externe au gérant du fonds dans le cas d’investissements très spécialisés, mais ils sont souvent utilisés pour contourner la réglementation que certains pays imposent à la domiciliation du gérant du fonds. Le gérant est alors domicilié là où la loi l’exige (en Allemagne ou en Suisse, par exemple), mais les conseillers sont domiciliés à Londres et le gérant exécute, dans ce cas, leurs recommandations.

L’administrateur du hedge fund est chargé de calculer la valeur du portefeuille du fonds pour la communiquer aux investisseurs à des dates précises prévues à l’avance. Cette tâche est beaucoup plus complexe dans un hedge fund que dans un OPCVM traditionnel.

Dans le fonds d’investissement Mainstream, tous les titres sont cotés et liquides et il suffit donc de prendre les cours de clôture à une date donnée pour avoir une photographie exacte (valeur nette d’inventaire) du portefeuille. Dans le cas d’un hedge fund, les titres détenus sont peu liquides ou même non cotés, les transactions avec les courtiers sont multiples et complexes, et la valorisation des actifs est donc beaucoup plus ardue.

Le dépositaire du hedge fund a un rôle essentiel qui est de connaître en permanence le nombre de titres en circulation et comment ces titres sont répartis entre les divers intermédiaires financiers. Tous les achats-ventes de titres se dénouent donc (réglement-livraison) chez un dépositaire central. Le dépositaire réalise pour ses clients tout ce qui ne fait pas directement référence à la décision d’investissement : la conservation des actifs du fonds, le contrôle de la régularité des décisions du fonds par rapport aux règles d’investissement qu’il a définies, le contrôle de l’application des règles de valorisation des actifs, etc.

Pour passer leurs ordres, les hedge funds, comme tout investisseur, passent par un courtier, mais les courtiers principaux (prime brokers) auxquels ils s’adressent ont un rôle qui est beaucoup plus large que la simple exécution des ordres. Les prime brokers fournissent toute une série de services financiers aux hedge funds :

– ils assurent la compensation et la conservation des titres, jouant ainsi le rôle de dépositaire;

– ils permettent aux fonds d’accéder à l’effet de levier, par des lignes de crédits, des achats sur marge et des mises en pension ;

– ils permettent aux hedge funds de pratiquer des ventes à découvert en leur prêtant les titres, ou en servant d’intermédiaires auprès de prêteurs potentiels (investisseurs institutionnels par exemple).

Le travail de courtier principal est exercé par les grandes banques internationales, et surtout par les banques américaines comme Morgan Stanley, Goldman Sachs, Merrill Lynch et Bear Stearns.

Les hedge funds sont des investisseurs « frénétiques » qui passent des multitudes d’ordres, et les commissions qu’ils engendrent sont significatives, supérieures en général à 3 % des actifs qu’ils gèrent. Les hedge funds sont donc de très bons clients des banques.

Selon une étude du Crédit Suisse, les fonds d’arbitrage ont représenté en 2006 plus de 12,5 % des revenus des banques d’investissement dans le monde. Grâce aux prime brokers, il semble donc relativement facile de créer un hedge fund à New York ou à Londres, car, en plus des services financiers, les courtiers principaux s’occupent du marketing des hedge funds.

En raison de leur statut ( voir Statuts juridiques des Hedge Funds), les hedge funds ne peuvent pas directement faire appel à l’épargne du public. Jusqu’aux années 1990, cette interdiction de faire de la publicité freinait sérieusement la capacité d’un hedge fund à trouver des capitaux. Les prime brokers permettent de résoudre ce problème en présentant les hedge funds à ceux de leurs clients qui sont des investisseurs potentiels. Ce service, appelé « capital introduction », permet aux nouveaux gérants de rencontrer des investisseurs institutionnels et des individus fortunés lors d’introduction parties somptueuses. On comprend aisément que de telles pratiques peuvent entrer en conflit avec les intérêts de clients potentiels.

source: editions-eyrolles.com

Pour plus d’informations sur les Hedge Funds, voir notre formation: Gestion alternatives et Hedge Funds

Retour des CDO aux Etats-Unis

Les CDO ( dérivés de crédits à risque) font leur retour aux Etats-Unis après leur quasi-disparition depuis à la crise financière.

Retour des CDO aux Etats-UnisLes dérivés de crédits à risque ( CDO) sont donc de retour aux Etats-Unis, mais sont désormais adossés sur les prêts crédits aux entreprises et non plus sur l’immobilier résidentiel. Lorsque la bulle immobilière américaine a explosé en 2007, la valeur de ces titres dérivés s’est effondrée, entraînant des milliards de dollars de pertes pour les investisseurs et propageant la crise financière la plus grave depuis 1929. Le marché des CDO est passé de 520 milliards de dollars en 2006 à 4,3 milliards de dollars en 2009. Le marché des CDO a donc disparu et laissé place au marché des CLO ou « Collaterized Loan Obligation », des dérivés de crédits adossés à des Continuer la lecture de Retour des CDO aux Etats-Unis

Pratiques anticoncurrentielles sur les CDS

La Commission européenne accuse certaines banques de pratiques anticoncurrentielles sur les CDS.

Pratiques anticoncurrentielles sur les CDSSelon la Commission européenne, 13 banques ( Bank of America-Merrill Lynch, Barclays, Bear Stearns, BNP Paribas, Citigroup, Morgan Stanley, Credit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs, HSBC, JP Morgan, RBS et UBS), l’agence Markit, ainsi que l’ ISDA ( International Swaps and Derivatives Association) enfreignent les règles de la concurrence sur les CDS et le marché des dérivés de crédit ( voir CDS : outils du transfert et de la gestion des risques de crédit).

La Commission européenne a mené une enquête pendant 2 ans sur ces pratiques anticoncurrentielles sur les CDS. La Commission européenne estime désormais que « les banques ont agi de manière collective pour exclure des plateformes de négociation du marché parce qu’elles craignaient que ces plateformes aient un impact négatif sur leur chiffre d’affaires en opérant en tant qu’intermédiaires sur le marché de gré à gré« .

Certaines des banques concernées par ces soupçons de pratiques anticoncurrentielles sur les CDS sont également concernées par les enquêtes sur la manipulation des taux du Libor et de l’ Euribor ( voir Obligation de participation à l’ Euribor pour les banques européennes ?).

source: les Echos

Pourquoi l’ or va encore baisser

Le cours de l’or pourrait continuer à baisser. Quand s’arrêtera la chute du cours de l’ or ?

Pourquoi l' or va encore baisserL’or pourrait en effet connaître sa plus grande chute depuis les 30 dernières années selon certains analystes pessimistes.

L’once d’or, à 1 376 dollars hier, a déjà perdu 18% de sa valeur cette année, et près de 30% depuis son pic historique de septembre 2011.

Les investisseurs se détournent actuellement de l’or. Plus de 250 tonnes d’or sont en effet sorties des Exchange-traded funds depuis janvier. CME Group a enregistré des volumes de négociations records sur les contrats à terme et les options sur l’or.

James Steel, spécialiste des métaux précieux chez HSBC, explique ainsi: « Dans le monde des risques souverains et de la politique monétaire exceptionnelle de l’après-crise, de nombreux investisseurs ont trouvé refuge dans l’or. L’hypothèse était qu’il offre à la fois une protection contre l’inflation et contre une catastrophe. Avec la chute des cours et la hausse de la volatilité, cette notion est sévèrement mise à l’épreuve« .

Selon Goldman Sachs, la chute de l’or s’explique par la crise chypriote. Chypre s’apprête en effet à vendre une partie de ses réserves d’or, à hauteur de 400 millions d’euros ( voir Chypre vend son or). Les ventes d’or réalisées par les banques centrales dans les années 1990 avaient largement contribué à la baisse des cours de l’or en 1999.

Toutes ces raisons portent à croire que l’or va encore continuer à baisser.

Voir notre formation Marché des matières premières : fondamentaux et pratiques

source: les Echos