Ratio de solvabilité des banques françaises

La solvabilité d’une banque est mesurée par le ratio McDonough (anciennement ratio Cooke). Pour désigner ce ratio on parle indifféremment de ratio de solvabilité ou d’adéquation des fonds propres.

ratio_solvabilite

Le ratio de solvabilité des banques françaises s’établit entre 8% (niveau réglementaire) et 9%, à l’exception de la BNP Paribas et peut être les Caisses d’Epargne (le niveau actuel n’est pas affiché, mais le nouveau statut le ferait passer à > 8,5%).

Voilà quelques ratios de solvabilité des banques françaises :

BNP Paribas : ratio de solvabilité de 7,8 % qui passera à 8,4 % après la souscription de 2,5 milliards d’actions de préférence par l’État, voire davantage avec la politique de réduction de ses engagements (au 31/12/08, source : TF1)

Société Générale : ratio de solvabilité de 8,8% (au 31/12/08, source : Le Point)

Crédit Agricole : ratio de solvabilité de 8,5% (en 2008)

Caisses d’Epargne : ratio de solvabilité > 8,5% après le changement de statut qui lui permettrait de requalifier en fonds propres durs (core tier one) ses actions de préférence. CNCE confirme qu’elle convoquera à ce sujet une assemblée générale extraordinaire au premier trimestre, pour un effet rétroactif au 31 décembre 2008 (source : L’Agefi).

Banques Populaires : ratio de solvabilité de 8,7% (juin 2008, source : Reuters)

Gestion du risque de faillite d’émetteur pour des produits structurés

risque_failliteRisque majeur lié aux produits financiers structurésle risque de défaillance de l’émetteur (default risk) – a été amèrement ressenti l’an dernier par les détenteurs de produits émis par Lehman Brothers.

Au plan juridique, les produits structurés sont des obligations au porteur: l’investisseur en produits structurés est donc exposé au risque de défaillance lié à la solvabilité de l’émetteur.

L’Association Suisse des Produits Structurés a développé un service de garantie par nantissement permettant aux investisseurs de réduire considérablement le risque de défaillance de l’émetteur. Pour ce faire, des valeurs liquides devront être déposées par l’émetteur à titre de garanties auprès de la Bourse suisse SIX Swiss Exchange. Le calcul de la valeur de nantissement est établi pour chaque produit structuré pour toute la durée de vie de celui-ci. Les sûretés devront donc être fournies par l’émetteur dans une proportion correspondant à l’évolution des cours. Les émetteurs pourront ainsi être amenés à répondre à des appels de marges, autrement dit à déposer des liquidités ou des actifs additionnels. Et si un émetteur n’était plus en mesure de le faire, les actifs déjà déposés serviraient de nantissement en faveur des investisseurs concernés.

Les risques de marché liés aux produits structurés ne sont pas modifiés par la garantie et demeurent intégralement assumés par l’investisseur.

La possibilité de garantie par nantissement est exclusivement offerte pour les produits structurés cotés à la SIX Swiss Exchange et négociés sur Scoach.

Formations relatives :

CDS (Credit Default Swap) : outil de transfert et de gestion du risque de crédit

Gestion des risques financiers

Gestion des risques : et les assureurs et asset managers ?

gestion_risques_financiersLes événements catastrophiques dans le secteur financier soulignent l’importance capitale de la gestion des risques.

Une transformation profonde du domaine des services financiers est très probable, et des conséquences au niveau réglementaire sont également attendues. Les banques cherchent donc des solutions qui leur permettront de mieux se prémunir de potentiels dangers.

Depuis le cas Kerviel les banques sont sous les projecteurs. Mais de quel type de banque parle-t-on, car les risques supportés par une banque d’investissement sont bien souvent très différents de ceux propres à une banque de détails.

Par  ailleurs, le système financier qui comporte une multitude des risques n’est pas composé uniquement de banques. Existent aussi – et grandes par la masse de liquidités sous gestion – :

– les assureurs

– les sociétés de gestion d’actifs (Asset Managers)

Certains assureurs et asset managers n’ont même pas commencé leur parcours  vers une gestion maitrisée des risques.. avec mise en place de départements spécialisés constitués de personnes qualifiées, de systèmes informatiques adaptés et des ressources de contrôle.

En gestion des risques les banques  ne sont probablement pas les plus mauvais élèves. Quid des pertes sur differents fonds gérés par les asset managers ou sur les contrats d’assurance-vie, dues égélement aux erreurs d’apréciation du risque?

Formation relativeLa trésorerie de banque – gestion des risques

Trésorerie dans l’industrie au plus bas depuis 1985

tresorerie_liquidite_entrepriseSelon les chefs d’entreprise, la situation de trésorerie dans l’industrie s’est de nouveau fortement dégradée au cours du second semestre de 2008. Selon l’enquête de trésorerie dans l’industrie effectuée par l’INSEE à fin Décembre 2008, son niveau s’établit à son niveau le plus bas depuis 1985.

situation_tresorerie_industrie_2008

Pour le premier semestre de 2009, les industriels anticipent une forte dégradation de leur situation de trésorerie et de leurs résultats d’exploitation.

Cette crise de liquidité incite les entreprises, en particulier les plus petites, à se doter de tous les moyens nécessaires à la gestion rigoureuse de leur cash. Il y a un véritable enjeu stratégique à mieux gérer la trésorerie à court terme, pour passer l’année 2009.

Formations relatives : Trésorerie – gestion des risques

Nouvel indicateur de mesure du risque en entreprise : Phantom Risk Index

notation_rating_risque_entrepriseAprès le système de notation par des agences S&P, Moody’s et Fitch, voilà un nouvel indicateur de mesure du risque inventé par JLT Business & Risk Consulting, la structure de conseil en gestion des risques et gouvernance d’entreprise du groupe britannique Jardine Lloyd Thompson.  L’indicateur de mesure du risque en entreprise se nomme Phantom Risk Index. Basé sur une analyse locale et approfondie des risques de l’entreprise, cet indice mesure le niveau de risque annuel en pourcentage du chiffre d’affaires, du résultat net ou de tout autre indicateur financier. Il permet aux entreprises de disposer d’un indicateur Rentabilité/Risque et de mesurer la durabilité de la création de valeur.

Apparemment ce nouvel acteur a bien compris le fonctionnement légèrement « mafieux » des agences de notation et donc des $$$ en jeu. Effectivement, le monde des grandes entreprises souhaitant se re-financer sur les marchés financiers est partagé entre 3 intervenants  – la plus grosse part du gâteau destinée à S&P et Moody’s et quelques miettes récupérées par Fitch – avec une quasi obligation d’avoir un rating « publique ». Ce système, à tort ou à raison, étant depuis le début de la crise dans le collimateur des acteurs du marché, une place intéressante est à prendre.

Compte tenu des enjeux financiers, espérons que ce nouveau Phantom Risk Index ne soit pas rapidement attaqué par des Ghost Basters ;-))

Quelques mots sur les Credit Default Swaps (CDS) …

risque_credit_cds1Les Credit Default Swaps (CDS) ont été identifiés dans les médias et par différents commentateurs comme une source de risque systémique pour les institutions qui les utilisent, et comme la cause sous-jacente des sauvetages de Bear Stearns et AIG.
Ces points de vue sont très éloignés de la réalité. Ils semblent refléter une incompréhension de la façon dont les CDS fonctionnent et comment ils contribuent à la gestion des risques par les banques et autres intermédiaires. En outre, la vigueur du marché qui existe actuellement pour les CDS est une importante source d’information quant à l’appréciation des conditions de crédit d’un grand nombre d’entreprises – des informations qui ne sont publiquement disponibles nulle part ailleurs. Bien que le marché des CDS puisse être améliorée, des restrictions excessives créeraient beaucoup plus de risques que cela en permettrait d’éliminer.

Formation relative :  Credit Default Swap (CDS)

Bonus limités : bonus de qui, limités à quoi et où ?

bonus_traders_limitesL’accord sur le contrôle des bonus conclu par les grands établissements bancaires,  la Direction du Trésor,  l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) et la Commission Bancaire est présenté comme une nouvelle mesure.

Et pourtant, rien n’est nouveau dans cette manière de traiter les fameux bonus dont la plupart des médias parlent sans connaître la façon dont ils sont déjà attribués :

1/ L’accord prévoit de différer une part « significative » des primes dans le temps afin de « prendre en compte les résultats complets des opérations, souvent connus seulement après plusieurs années ».

Les bonus « différés » (payables sur 3-5 ans après l’année de référence) sont pratiqués par plusieurs institutions financières. Les anglo-saxons, comme d’habitude, étaient les premiers à appliquer ce principe. Les français le font depuis déjà quelques années.

2/ L’accord prévoit de verser une part de la prime en titres ou en options sur titres afin que les bonus soient fonction du cours de Bourse de l’entreprise et de l’intérêt des actionnaires.

Cette pratique s’appelle « Stock options » et est en vigueur depuis des années à travers le système financier mondial.

3/ Sur le plan de la gouvernance, il est prévu que le conseil d’administration des établissements se prononcent sur la politique de rémunération et soit informé de leur déclinaison au niveau individuel « au-delà d’un certain seuil ».

Cela se fait également dans toutes les banques « au-delà d’un certain seuil ». La nouveauté serait de justement fixer ce seuil, ce qui pourrait entraîner, sur le même principe, la fixation par la loi d’autres seuils de rémunération PAR l’état dans des sociétés PRIVEES.. Un pas vers le communisme ?

Par ailleurs, les banques (au moins dignes de ce nom ;-)) fonctionnaient déjà avec le principe soit disant nouveau : La part variable de la rémunération, bien séparée de la part fixe, ne pourra être versée qu’en fonction « des gains réels (dégagés) pour l’entreprise en tenant compte des intérêts des clients ». Cette question simple reste sans réponse : comment est-il possible de mesurer ces éléments de rémunération ?

Pour finir, une fois de plus les médias généralisent les concernés sous le terme « Traders », devenu à force le nouveau gros mot du dictionnaire français 2009 ;-)).

Il ne faut pas oublier que cet accord s’appliquera à tout ce monde magnifique de la finance « bonusable » : professionnels (front office, fonctions support, contrôle) de l’ensemble des activités de marché et de la banque d’investissement et de financement, quelle que soit la forme juridique des entreprises – banque, assurance, entreprise d’investissement, société de gestion, etc.

Ne parlons même pas du LIEU d’application de cette « nouvelle » idée. La plupart des banques dites « françaises » ont des bureaux à Londres, NY ou Hong-Kong où sont basés les fameux « traders » qui s’occupent des clients FRANCAIS, du moins quand ceux-ci ont suffisamment de volume d’affaires avec leurs clients pour justement être potentiellement récompensables par de gros bonus.

Le système actuel est logique et en accord avec le système capitaliste qui règne sur le monde occidental. Changeons le si nécessaire mais ne faisons pas semblant de changer.


Marché actions: game over ou born again?

by Antoine Dereuddre

investir_marche_actionsLes marchés actions sont dans les chaussettes, comme la plupart des autres marchés d’actifs risqués.

Un coup d’œil rapide aux 5 dernières années écoulées nous montre un effondrement de l’indice S&P 500.

Chacun se demande, légitimement : faut-il s’accrocher à son portefeuille d’actions ?

Surtout, ne pas confondre volatilité et risque. Une forte volatilité peut se limiter à une fluctuation sauvage des prix, sans risque rédhibitoire pour l’investisseur de long terme.

C’est bien ce que l’on observe en ce moment, comme depuis des décennies :

performance_actions_americaines_21

Source : Jacques Friggit ; calculs amateurs

Avec un peu de recul, la baisse actuelle des indices actions ressemble plus à une petite encoche qu’à un effondrement définitif.

Pour ceux qui avaient du levier dans leur portefeuille, la période 2000-2009 a certes été rude. Du même acabit que la crise de 1929 – juste un peu plus étalée dans le temps.

Mais si l’on prend un peu de recul, les investisseurs de la décennie 2000-2009 n’ont pas été plus chahutés que ceux des grandes crises historiques, facilement repérables sur la représentation graphique de l’écart à la tendance du marché action :

Écart de la performance des actions américaines par rapport à sa tendance de long terme.

performance_actions_americaines2

Les valeurs pourraient stagner quelque temps, voire baisser d’environ 20%, surtout si la déflation s’installe.

Mais pour qui peut se permettre de renforcer sa position actions, la période actuelle est tout simplement la plus sexy depuis 25 longues années ! Probablement le début d’une fenêtre d’achat qui ne se présente qu’une fois dans une vie…

Les actions sont 3 fois moins chères qu’en 2000. Pour ceux qui ont du cash, du temps devant eux, et des nerfs solides, l’avenir s’annonce des plus radieux !


Perspectives 2009 sur les marchés de taux

marches_taux_2009Les marchés de taux : avec des taux directeurs américains compris entre 0 et 0,25%, leur plus bas niveau historique, la Banque centrale américaine ne dispose plus de marges de manœuvre. De son côté la BCE, qui a réduit ses taux directeurs à 2,5%, devrait poursuivre sa politique d’assouplissement monétaire mais à un rythme plus modéré que ces derniers mois. En 2009, les taux à long terme devraient pâtir de la détérioration des finances publiques engendrée par la concrétisation des nombreux plans de relance budgétaire.

Perspectives 2009 sur les marchés actions

marches_actions_perspectives_2009Sur les marchés actions, en dépit de niveaux de valorisation des sociétés devenus particulièrement attrayants, un rebond durable n’interviendra que lorsque la confiance des investisseurs sera restaurée. L’aversion au risque et à l’incertitude demeurera forte tant que les marchés n’auront pas une meilleure visibilité. La volatilité devrait rester élevée encore un certains temps.