Les nouvelles contraintes de reporting pour les banques

Quels sont les nouvelles contraintes de reporting pour les banques depuis la présentation du règlement de la BCE sur l’élargissement du périmètre Finrep ?

Les nouvelles contraintes de reporting pour les banquesLe règlement (UE) 2015/534 de la BCE instaure l’obligation d’un Finrep pour tous les établissements sous supervision MSU utilisant les normes comptables nationales. Jusqu’ici, les tableaux Finrep n’étaient obligatoires que pour les établissements en normes IFRS et sur base consolidée. Ce nouveau règlement étend les contraintes de reporting aux entités sur base consolidée en normes comptables nationales ainsi qu’aux entités sur base sociale. Les maisons mères et filiales non soumises au respect du ratio de solvabilité sont exonérées de ce reporting.

Voici les principales caractéristiques de ces nouveaux reportings:

  • Plus de données ( en volume, nature et avec de nouvelles notions).
  • Une fréquence accrue.
  • Des délais plus courts.

Quelles sont les contraintes imposées aux banques par ces nouveaux reportings ?

  • Contraintes en termes d’accessibilité des données: le volume très important de données demandées n’est pas toujours disponible en central.
  • Contraintes en termes de niveaux et d’axes de restitutions, dont certains entièrement nouveaux, comme les indicateurs de risque utilisés dans la nouvelle méthode proposée par le Comité de Bâle pour définir les pondérations à la place des ratings externes ou des types de produits.
  • Contraintes en termes de fréquence de production: la mise en place du calcul journalier d’un LCR est incompatible avec certains choix d’architecture faits à la mise en place du ratio de solvabilité.
  • Contraintes en termes de calcul: avec la revue des méthodes de calcul de RWA apparait l’obligation de calculs multiples sur l’ensemble du périmètre.

source: Revue-Banque

Impact de la norme IFRS 9 sur les banques

La mise en application de la norme IFRS 9 représente un enjeu important pour les banques et les superviseurs. Quel est l’impact de la norme IFRS 9 sur les banques ?

Impact de la norme IFRS 9 sur les banquesLa première phase de la norme IFRS 9 change la donne en matière de classement et de valorisation d’actifs ( voir aussi Norme IFRS 9). La seconde phase de la norme IFRS 9 instaure de nouveaux modèles de dépréciations. A ce sujet, le comité de Bâle incite les établissements financiers à faire converger leur SI comptable et risques. En Europe, c’est l’EBA qui déclinera cette guidance.

Concernant sa mise en application pratique, la norme IFRS 9 impactera les banques tout d’abord en termes de SI, de modèles et d’organisation entre risques et finance, mais également en termes de reporting.

Avec l’appui de la France, l’EBA a entamé ses travaux de mise à jour de Finrep pour une application en 2018. L’EBA a pour objectif de proposer aux banques de nouveaux tableaux dès 2016 afin de pouvoir recueillir leurs observations et ainsi faciliter leur prise en compte dans les systèmes d’information.

Norme IFRS 1

Voici dans le détail la présentation de la norme IFRS 1 sur la première adoption des IFRS.

Norme IFRS 1Champ d’application de la norme IFRS 1

Une entité applique la présente norme IFRS 1 dans :

ses premiers états financiers IFRS ; et
dans chaque rapport financier intermédiaire qu’elle présente le cas échéant selon IAS 34 « Information financière intermédiaire »  relatif à une partie de la période couverte par ses premiers états financiers IFRS.

Les premiers états financiers IFRS d’une entité sont les premiers états financiers annuels pour lesquels l’entité adopte les normes IFRS, par une déclaration explicite et sans réserve de conformité aux normes IFRS incluses dans ses états financiers.

Norme IFRS1 : Comptabilisation et évaluation

Norme IFRS1: Etat de la situation financière d’ouverture en IFRS

Une entité est tenue de préparer et de présenter un état de la situation financière d’ouverture en IFRS à la date de transition aux normes IFRS. C’est le point de départ de sa comptabilité selon les normes IFRS.

Norme IFRS1: Méthodes comptables

Une entité doit appliquer les mêmes méthodes comptables dans son état de la situation financière d’ouverture en IFRS et dans toutes les périodes présentées dans ses premiers états financiers IFRS. Ces méthodes comptables doivent être conformes à chaque IFRS en vigueur à la fin de sa première période de reporting selon les normes IFRS, sauf dans les cas précisés aux paragraphes 13 à 19 et aux annexes B à E.

Hormis les cas décrits aux paragraphes 13 à 19 et aux annexes B à E, dans son état de la situation financière d’ouverture en IFRS, l’entité doit :

comptabiliser tous les actifs et passifs dont les normes IFRS imposent la comptabilisation ;
ne pas comptabiliser des éléments en tant qu’actifs ou passifs si les normes IFRS n’autorisent pas une telle comptabilisation ;
reclasser les éléments qu’elle a comptabilisés selon le référentiel comptable antérieur comme un certain type d’actif, de passif ou de composante des capitaux propres, mais qui relèvent d’un type différent d’actif, de passif ou de composante des capitaux propres selon les normes IFRS ; et
appliquer les normes IFRS pour évaluer tous les actifs et passifs comptabilisés.

Les méthodes comptables qu’une entité utilise dans son état de la situation d’ouverture en IFRS peuvent différer de celles qu’elle a utilisées à la même date en vertu du référentiel comptable antérieur. Les ajustements qui en résultent découlent d’évènements et de transactions antérieurs à la date de transition aux normes IFRS. C’est pourquoi l’entité doit comptabiliser ces ajustements directement en résultats non distribués (ou, le cas échéant, dans une autre catégorie de capitaux propres) à la date de transition aux normes IFRS.

La norme IFRS 1 établit deux catégories d’exceptions au principe selon lequel l’état de la situation financière d’ouverture en IFRS d’une entité doit être conforme à chaque IFRS :

l’annexe B interdit l’application rétrospective de certaines dispositions d’autres normes ;
les annexes C à E prévoient des exemptions à certaines dispositions d’autres normes.

Norme IFRS1: Exemptions à l’application rétrospective d’autres normes

La norme IFRS 1 interdit l’application rétrospective de certaines dispositions d’autres normes. Ces exceptions sont énoncées dans les paragraphes 14 à 17 et dans l’annexe B.

Les estimations établies par une entité selon les normes à la date de transition aux IFRS doivent être cohérentes avec les estimations établies à la même date selon le référentiel comptable antérieur (après les ajustements destinés à refléter toute différence entre les méthodes comptables), sauf si des éléments probants objectifs montrent que ces estimations étaient erronées.

Norme IFRS1 : Exemptions à d’autres IFRS

Une entité peut décider d’utiliser une ou plusieurs des exemptions contenues dans les annexes C à E. Une entité ne doit pas appliquer ces exemptions à d’autres éléments par analogie.

Norme IFRS1: Présentation et informations à fournir

Norme IFRS1: Informations comparatives

Selon IAS 1 « Présentation des états financiers » , les premiers états financiers IFRS d’une entité doivent comprendre au moins trois états de la situation financière, deux états du résultat global, deux comptes de résultat séparés (s’ils sont présentés), deux états des flux de trésorerie et deux états de variations des capitaux propres et les notes liées, y compris les informations comparatives.

Norme IFRS1: Explication de la transition aux normes IFRS

Rapprochements

L’entité doit expliquer l’impact de la transition du référentiel comptable antérieur aux normes IFRS sur sa situation financière, sa performance financière et ses flux de trésorerie publiés.

Pour être conformes au paragraphe précédent, les premiers états financiers IFRS d’une entité doivent notamment comprendre :

les rapprochements entre ses capitaux propres présentés selon le référentiel comptable antérieur et ses capitaux propres présentés selon les normes IFRS, aux deux dates suivantes :
la date de transition aux normes IFRS ; et
la clôture de la dernière période présentée dans les derniers états financiers annuels de l’entité selon le référentiel comptable antérieur ;
un rapprochement avec son résultat global total selon les normes IFRS pour la dernière période dans les états financiers annuels les plus récents de l’entité. Le point de départ de ce rapprochement doit être le résultat global total selon le référentiel comptable antiérieur pour la même période ou bien, si l’entité n’a pas publié ce total, le résultat selon le référentiel comptable antérieur ;
si l’entité a comptabilisé ou repris des pertes de valeur pour la première fois lors de la préparation de son état de la situation d’ouverture en IFRS, les informations à fournir qu’aurait imposées IAS 36 « Dépréciation d’actifs »  si l’entité avait comptabilisé ces pertes de valeur ou ces reprises pendant la période commençant à la date de transition aux normes IFRS.

Norme IFRS1: Désignation des actifs financiers ou des passifs financiers

Une entité est autorisée à désigner un actif financier ou un passif financier comptabilisé antérieurement comme étant un actif financier ou un passif financier à la juste valeur par le biais du compte de résultat ou un actif financier comme disponible à la vente selon le paragraphe D19. L’entité doit indiquer la juste valeur de tout actif financier ou passif financier désigné dans chaque catégorie à la date de désignation, ainsi que leur classification et leur valeur comptable dans les états financiers antérieurs.

Norme IFRS1: Utilisation de la juste valeur en tant que coût présumé

Si dans son état de la situation financière d’ouverture en IFRS, une entité utilise la juste valeur comme coût présumé d’une immobilisation corporelle, d’un immeuble de placement ou d’une immobilisation incorporelle (cf. paragraphes D5 et D7), les premiers états financiers IFRS de l’entité doivent indiquer, pour chaque poste de l’état de la situation financière d’ouverture en IFRS :

le cumul de ces justes valeurs ; et
le montant cumulé des ajustements des valeurs comptables présentées selon le référentiel comptable antérieur.

Utilisation du coût présumé pour les investissements dans des filiales, des entités contrôlées conjointement et des entreprises associées

Si dans son état de la situation financière d’ouverture en IFRS, une entité utilise un coût présumé pour un investissement dans une filiale, une entité contrôlée conjointement ou une entreprise associée dans ses états financiers séparés, les premiers états financiers séparés en IFRS de l’entité doivent mentionner :

le coût présumé total de ces investissements pour lesquels le coût présumé est la valeur comptable selon le référentiel comptable antérieur ;
le coût présumé total de ces investissements pour lesquels le coût présumé est la juste valeur ; et
le montant cumulé des ajustements des valeurs comptables présentées selon le référentiel comptable antérieur.

Date d’entrée en vigueur de la norme IFRS 1

Des amendements successifs ayant été portés aux normes visées par la norme IFRS 1, des dates d’entrée en vigueur différentes s’en suivent. Pour plus d’informations, consulter la norme dans son intégralité.

Norme IFRS 3

Voici dans le détail la présentation de la norme IFRS 3 sur les regroupements d’entreprises.

Norme IFRS 3Champ d’application de la norme IFRS 3 sur les regroupements d’entreprises

La norme IFRS 3 s’applique à une transaction ou à un autre évènement qui répond à la définition d’un regroupement d’entreprises. En revanche, la norme IFRS 3 ne s’applique pas :

–  la formation d’une coentreprise ;

–  l’acquisition d’un actif ou d’un groupe d’actifs qui ne constitue pas une entreprise. Dans de tels cas, l’acquéreur doit identifier et comptabiliser les actifs individuels identifiables acquis (y compris les actifs qui répondent à la définition – et qui satisfont aux critères – d’immobilisations incorporelles dans IAS 38 « Immobilisations incorporelles » ) et les passifs repris. Le coût du groupe doit être attribué aux actifs et passifs individuels identifiables d’après leurs justes valeurs relatives à la date d’acquisition. Une telle transaction ou un tel événement n’engendre pas de goodwill ;

–  une combinaison d’entités ou d’entreprises sous contrôle commun.

Norme IFRS 3: Identification d’un regroupement d’entreprises

Une entité doit déterminer si une transaction ou un autre événement constitue un regroupement d’entreprises en appliquant la définition de la présente norme, qui prévoit que les actifs acquis et les passifs repris doivent constituer une entreprise. Si les actifs acquis ne constituent pas une entreprise, l’entité préparant les états financiers doit comptabiliser cette transaction ou autre événement comme une acquisition d’actifs.

Norme IFRS 3: La méthode de l’acquisition

Une entité doit comptabiliser tout regroupement d’entreprises par l’application de la méthode de l’acquisition.

Appliquer la méthode de l’acquisition signifie :

identifier l’acquéreur ;
déterminer la date d’acquisition ;
comptabiliser et évaluer les actifs identifiables acquis, les passifs repris et toute participation ne donnant pas le contrôle dans l’entreprise acquise ;
et
comptabiliser et évaluer le goodwill ou le profit résultant d’une acquisition à des conditions avantageuses.

Norme IFRS 3: Identification de l’acquéreur

Dans tout regroupement d’entreprises, il est nécessaire d’identifier l’acquéreur.

Le commentaire dans IAS 27 « Etats financiers consolidés et individuels »  doit être utilisé pour identifier l’acquéreur – à savoir l’entité qui obtient le contrôle de l’entreprise acquise.

Norme IFRS 3: Détermination de la date d’acquisition

L’acquéreur doit identifier la date d’acquisition, qui est la date à laquelle il obtient le contrôle de l’entreprise acquise.

Norme IFRS 3: Comptabiliser et évaluer les actifs identifiables acquis, les passifs repris et toute participation ne donnant pas le contrôle dans l’entreprise acquise

A la date d’acquisition, l’acquéreur doit comptabiliser, séparément du goodwill, les actifs identifiables acquis, les passifs repris et toute participation ne donnant pas le contrôle dans l’entreprise acquise.

A la date d’acquisition, l’acquéreur doit classer ou désigner les actifs identifiables acquis et les passifs repris de manière à permettre l’application ultérieure d’autres normes IFRS. L’acquéreur doit procéder à ces classifications ou désignations sur la base des dispositions contractuelles, des conditions économiques, de ses politiques comptables ou de gestion et d’autres conditions pertinentes en vigueur à la date d’acquisition.

L’acquéreur doit évaluer les actifs identifiables acquis et les passifs repris à leur juste valeur à la date d’acquisition.

Norme IFRS 3: Comptabiliser et évaluer le goodwill ou le profit résultant d’une acquisition à des conditions avantageuses

L’acquéreur doit comptabiliser le goodwill à la date d’acquisition, évalué comme étant l’excédent de (a) par rapport à (b) ci-dessous :

a) le total de :
la contrepartie transférée, évaluée selon la présente norme, qui impose généralement le recours à la juste valeur à la date d’acquisition ;
le montant d’une participation ne donnant pas le contrôle dans l’entreprise acquise évaluée selon la présente norme ;
et
dans un regroupement d’entreprises réalisé par étapes, la juste valeur à la date d’acquisition de la participation précédemment détenue par l’acquéreur dans l’entreprise acquise ;
b) le solde net des montants, à la date d’acquisition, des actifs identifiables acquis et des passifs repris, évaluées selon la présente norme.

Norme IFRS 3: Indications additionnelles pour l’application de la méthode de l’acquisition à certains types de regroupements d’entreprises

Dans un regroupement d’entreprises réalisé par étapes, l’acquéreur doit réévaluer la participation qu’il détenait précédemment dans l’entreprise acquise à la juste valeur à la date d’acquisition et comptabiliser l’éventuel profit ou perte en résultat. Il se peut que lors de périodes comptables antérieures, l’acquéreur ait comptabilisé les changements de valeur de sa participation dans l’entreprise acquise en autres éléments du résultat global (par exemple parce que l’investissement était classé comme étant disponible à la vente). Dans ce cas, le montant qui était comptabilisé en autres éléments du résultat global doit être comptabilisé sur la même base que si l’acquéreur avait directement sorti sa participation antérieure.

Norme IFRS 3: Période d’évaluation

Si la comptabilisation initiale d’un regroupement d’entreprises est inachevée à la fin de la période de reporting au cours de laquelle le regroupement d’entreprises survient, l’acquéreur doit mentionner dans ses états financiers provisoires des montants relatifs aux éléments pour lesquels la comptabilisation est inachevée. Pendant la période d’évaluation, l’acquéreur doit ajuster, de manière rétrospective, les montants provisoires comptabilisés à la date d’acquisition afin de refléter les informations nouvelles obtenues à propos des faits et des circonstances qui prévalaient à la date d’acquisition et qui, si elles avaient été connues, auraient affecté l’évaluation des montants comptabilisés à cette date. Pendant la période d’évaluation, l’acquéreur doit également comptabiliser des actifs ou des passifs additionnels si des informations nouvelles sont obtenues à propos des faits et des circonstances qui prévalaient à la date d’acquisition et qui, si elles avaient été connues, auraient abouti à la comptabilisation de ces actifs et passifs à cette date. La période d’évaluation prend fin dès que l’acquéreur reçoit l’information qu’il recherchait à propos des faits et des circonstances qui prévalaient la date d’acquisition ou dès qu’il apprend qu’il est impossible d’obtenir des informations supplémentaires. Cependant, la période d’évaluation ne doit pas excéder un an à compter de la date d’acquisition.

Norme IFRS 3: Déterminer ce qui fait partie d’une transaction de regroupement d’entreprises

L’acquéreur et l’entreprise acquise peuvent entretenir, avant que les négociations relatives au regroupement d’entreprises ne commencent, des relations préexistantes ou un autre accord ou elles peuvent avoir conclu pendant les négociations un accord distinct du regroupement d’entreprises. Quel que soit le cas, l’acquéreur doit identifier tout montant qui ne fait pas partie de ce que l’acquéreur et l’entreprise acquise (ou ses détenteurs antérieurs) ont échangé lors du regroupement d’entreprises, à savoir les montants qui ne font pas partie de l’échange portant sur l’entreprise acquise. En application de la méthode de l’acquisition, l’acquéreur doit comptabiliser seulement la contrepartie transférée en échange de l’entreprise acquise et les actifs acquis et les passifs repris en échange de l’entreprise acquise. Les transactions séparées doivent être comptabilisées selon les normes IFRS concernées.

Norme IFRS 3: Evaluation et comptabilisation ultérieures

En général, un acquéreur doit procéder à l’évaluation et à la comptabilisation ultérieure des actifs acquis, des passifs repris ou encourus et des instruments de capitaux propres émis à l’occasion d’un regroupement d’entreprises selon les autres IFRS applicables pour ces éléments, en fonction de leur nature. Cependant, la présente norme fournit des indications sur l’évaluation et la comptabilisation ultérieure des actifs acquis, des passifs repris ou encourus et des instruments de capitaux propres émis lors d’un regroupement d’entreprises suivants :

droits recouvrés ;
passifs éventuels comptabilisés à la date d’acquisition ;
actifs compensatoires ;
et
contrepartie éventuelle.

Norme IFRS 3: Informations à fournir

L’acquéreur doit notamment fournir les informations qui permettent aux utilisateurs de ses états financiers d’évaluer la nature et l’effet financiers d’un regroupement d’entreprises qui survient :

– pendant la période de reporting courante ;
ou
–  après la fin de la période de reporting mais avant que la publication des états financiers ne soit autorisée.

L’acquéreur doit fournir des informations permettant aux utilisateurs de ses états financiers d’évaluer les effets financiers des ajustements comptabilisés pendant la période courante correspondant à des regroupements d’entreprises qui sont survenus pendant la période courante ou au cours de périodes antérieures.

Date d’entrée en vigueur et dispositions transitoires de la norme IFRS 3

Date d’entrée en vigueur de la norme IFRS 3

La norme IFRS 3 doit être appliquée à titre prospectif aux regroupements d’entreprises pour lesquels la date d’acquisition est le début de la première période annuelle de reporting ouverte à compter du 1er juillet 2009 ou une date postérieure. Une application anticipée est autorisée. La norme IFRS 3 ne sera toutefois appliquée qu’au début d’une période annuelle ouverte à compter du 30 juin 2007. Si une entité applique la présente norme avant le 1er juillet 2009, elle doit l’indiquer et appliquer simultanément IAS 27.

Dispositions transitoires de la norme IFRS 3

Les actifs et les passifs nés de regroupements d’entreprises dont les dates d’acquisition ont précédé l’entrée en vigueur de la présente norme ne doivent pas être ajustés lors de son entrée en vigueur.

Norme IFRS 3 et Impôts sur le résultat

Dans le cas de regroupements d’entreprises pour lesquels la date d’acquisition est antérieure à la mise en application de la norme IFRS 3, l’acquéreur doit appliquer les dispositions du paragraphe 68 de IAS 12 « Impôts sur le résultat » , telles qu’amendées par la présente norme, à titre prospectif. En d’autres termes, l’acquéreur ne doit pas ajuster les variations d’actifs d’impôt différés comptabilisés à l’occasion de regroupements d’entreprises antérieurs. Cependant, à compter de la date de mise en application de la norme IFRS 3, l’acquéreur doit comptabiliser, au titre d’ajustement du résultat (ou si IAS 12 l’impose, en dehors du résultat), les changements des actifs d’impôt différés comptabilisés.

 

Norme IFRS 5

Voici en détail la présentation de la norme IFRS 5 sur les activités abandonnées.

norme IFRS 5•Comptabilisation des actifs détenus en vue de la vente

•Présentation des activités abandonnées

•Périmètre d’application :
– Actifs non courants
– Groupe : actifs (courants et non courants) destinés à être cédés dans une transaction unique et passifs liés à ces actifs, y compris le goodwill s’il s’agit d’une UGT
– Sauf : impôt différé (IAS 12), avantages du personnel (IAS 19), financiers (IAS 39), immeubles de placement (IAS 40), produits agricoles (IAS 41) et produits d’assurance (IFRS 4)

•Détention en vue de la vente : valeur recouvrée par la cession et non par l’exploitation
– Vente immédiate en l’état doit être possible
– Vente doit être hautement probable

  • Engagement de la direction
  • Recherche active d’un acheteur
  • Vente dans un délai d’un an de la classification, sauf événements particuliers (App. B)

– Ne peut être destiné à être abandonné

•Evaluation de l’actif détenu en vue de la vente :
– Au plus bas de la valeur comptable et de la JV nette des frais de cession
– Si vente doit intervenir au delà d’un an, les frais de cession doivent être actualisés

•Comptabilisation des variations de valeur postérieures :
– Enregistrement des pertes
– Enregistrement des gains, dans la limite des pertes précédemment comptabilisées
– Au sein d’un groupe, affectation des pertes :

  • Aux ANC
  • En commençant par le GW
  • Puis au prorata des valeurs nettes

•Les actifs détenues en vue de la vente ne doivent plus être amortis

•Si la vente n’est plus envisagée, sortie au plus bas de :
– La valeur comptable avant classification comme destiné à être vendu
– La valeur recouvrable à la date de l’abandon de la vente

•Une composante de l’entité est formée d’activités et des flux de trésorerie :
– Pouvant être clairement distingués
– Du point de vue opérationnel et de la communication financière
– Du reste de l’entité

•Une activité abandonnée est une composante de l’entité :
– Dont l’entité s’est séparée ou qui est classée comme détenue en vue de la vente
– Qui représente une ligne d’activité ou une région géographique principale et distincte
– Fait partie d’un plan unique et coordonné pour s’en séparer
– Est une filiale acquise en vue de la revente

•Une entité doit fournir les informations suivantes sur les activités abandonnées :
– Résultat après impôt, augmenté ou diminué de l’effet de la réévaluation ou du produit de cession des actifs concernés
– En en scindant les composantes (résultat avant impôt et effet de la réévaluation ou de la cession, détail de l’impôt pour ces deux postes)
– Doit figurer au compte de résultat ou dans les notes
– Flux de trésorerie des activités abandonnées

•Variations de valeur des actifs détenus en vue de la vente non classés comme des activités abandonnées sont maintenues dans les activités poursuivies

•Les actifs et passifs détenus en vue de la vente doivent être présentés séparément dans le bilan, sans compensation

•Pas de reclassement de ces actifs sur les exercices de comparaison

•Alors que ce reclassement doit être fait pour les activités abandonnées

Les normes IFRS sont obligatoires dans plus de 115 pays

Avec une large utilisation dans plus de 115 pays, les normes IFRS sont en train de devenir les normes mondiales de comptabilité.

Les normes IFRS sont obligatoires dans plus de 115 paysD’après une étude publiée par la Fondation IFRS portant sur 122 pays, 115 se sont engagés publiquement à soutenir un ensemble unique de normes comptables de haute qualité et 101 pays exigent l’utilisation des normes IFRS sur leurs marchés financiers pour quasiment toutes les sociétés cotées et institutions financières. Une dizaine d’autres pays ( Inde, Japon, Suisse, Singapour, etc…) autorisent les normes IFRS sans toutefois les exiger ( voir IFRS et instruments financiers : principes et application).

Les normes IFRS sont même devenues des normes comptables nationales en Australie, Nouvelle Zélande et à Hong-Kong. La Thailande et l’ Indonésie sont également en train de suivre cette voie. L’ Arabie Saoudite et l’Ouzbékistan imposent les normes IFRS seulement aux institutions financières.

Dans plus de 90% des 101 pays qui exigent les normes IFRS pour les sociétés cotées, les normes IFRS sont également exigées ou permises pour la plupart des sociétés non cotées. 57 pays sur 122 exigent ou permettent les normes IFRS pour les PME ( voir IFRS et instruments financiers : principes et application pour les entreprises).

Quelques pays ou régions ont différé les dates de mise en application de certaines normes IFRS, en particulier sur le récent « pack consolidation » (IFRS 10, 11et 12).

14 pays du G20 ont adopté les normes IFRS pour quasiment toutes les sociétés cotées sur leurs marchés réglementés. 13 pays du G20 permettent aussi l’emploi des normes IFRS pour tout ou partie des sociétés non cotées.

Formation initiation à la comptabilité bancaire

Voici le programme de notre notre formation initiation à la comptabilité bancaire

Formation initiation à la comptabilité bancaireLa comptabilité générale
I.1 : Les principaux documents comptables
I.2 : Le Plan de Compte PCG et exercice de lecture des comptes de sociétés commerciales
II : Le monde bancaire
II.1 : L’encadrement de la profession bancaire et Quizz de contrôle
II.2 : résumé sur Bâle III et Quizz de contrôle
III : La comptabilité bancaire
III.1 : Le plan de compte PCEC et exercice de lecture des comptes bancaires
III.2 : Les normes IFRS et Quizz de contrôle
III.3 : SURFI et Quizz de contrôle
III.4 : L’organisation comptable et Quizz de contrôle
IV : Comptabilisation des principales opérations bancaires et exercices pratiques

Plus d’infos sur notre formation initiation à la comptabilité bancaire:
https://www.actions-finance.com/
twitter.com/Actions_finance

Pour tout renseignement sur notre formation initiation à la comptabilité bancaire, contactez nous au
+ 33 (0)1 47 20 37 30

Les normes IFRS : de quoi ça parle ?

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N° norme     Objet de la norme

  • IFRS 1 : Première application des normes d’information financière internationales
  • IFRS 2 : Paiement fondé sur des actions
  • IFRS 3 : Regroupements d’entreprises
  • IFRS 4 : Contrats d’assurance
  • IFRS 5 : Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées
  • IFRS 6 : Prospection et évaluation des ressources minérales
  • IFRS 7 : Instruments financiers : informations à fournir
  • IFRS 8 : Segments opérationnels

Formation pour mieux comprendre les fondamentaux des normes IFRS :

Nouvelles contraintes de gestion en assurance : IFRS / Solvency II / ALM

ifrsDurée de la formation : 2 jours

Objectif : Appréhender les principales notions des normes comptables, savoir les appliquer dans le cadre de la gestion en assurance, mettre en pratique à travers de l’exemple sur la gestion du fonds en euros

Programme :

I/ Présentation des normes actuelles et des nouveaux concepts

  • Valorisation en French GAAP
  • La norme Solvabilité I
  • Valorisation des compagnies d’assurance vie : Embedded Value (EV)
  • L’approche Fair Value :
  1. Les normes IFRS
  2. Solvabilité II
  3. Market consistent Embedded Value (MCEV)

II/ La gestion ajustée aux risques de Solvency II

  • Les risques de marché
  • Une approche par budget de risque
  • La diversification

III/ Exemple sur la gestion du fonds en euros

  • Valeur des contrats en euros
  • Budget de risque en norme Solvabilité II
  • Couverture des risques financiers : Swaptions et CMS

IV/ Outils de couverture des risques

  • Produits de couvertures : Taux / Actions / Crédit / Immobilier

V/ Actualité normative et perspective

  • Equity dampener
  • Les fonds de pension

Conseillé aux :

* Direction des investissements
* Gestionnaires d’actifs
* Contrôle interne/ Audit/ Inspection
* Direction des risques
* Trésoriers d’entreprise

Pour ce module, modules “sur mesure” ou l’offre complète, contactez nous :

contact@actions-finance.com