Les principales mesures du QE2 de la BCE

Mario Draghi vient de présenter les nouvelles mesures du plan d’assouplissement quantitatif de la BCE. Voici les principales mesures du QE 2 de la BCE.

Les principales mesures du QE2 de la BCELa BCE vient de lancer la 2ème phase de son QE, avec de nouvelles mesures à la clef. Tout d’abord, la BCE a annoncé une baisse de 10 points de base du taux négatif de sa facilité de dépôt. Dès le 9 décembre 2015, cette facilité sera désormais taxée à 0,3 %, contre 0,2 % auparavant ( voir La BCE lance son QE2). Une mesure rapidement critiquée et jugée peu convaincante par la fédération des banques privées allemandes, qui estime que cette politique trop accommodante de la BCE pourrait avoir un impact négatif sur la valeur de l’épargne.

Le taux principal de refinancement reste inchangé, à 0,05 %, alors que beaucoup espéraient qu’il passe en négatif. Autre mesure annoncée par Mario Draghi, l’extension de la durée du QE jusqu’en mars 2017 au minimum. Le QE pourrait même continuer au-delà si l’inflation ne reprend pas.

Mario Draghi a également annoncé le réinvestissement des fonds placés dans les achats d’actifs publics aussi longtemps que nécessaire. Les fonds remboursés à la BCE par les émetteurs seront ainsi réinvestis dans le rachat de titres souverains.

La BCE va acheter des titres émis par les autorités locales pour rendre l’effet de ce QE plus proche de l’économie réelle. La BCE va aussi maintenir ses opérations de refinancement hebdomadaires à taux fixe et non à taux fixés par l’offre et la demande. Les prêts aux banques à 3 mois seront quant à eux disponibles à taux fixe pour une durée indéterminée.

La BCE table sur une croissance de 1,5 % pour la zone euro ( contre 1,4 % en septembre), 1,7 % en 2016 et 1,9 % pour 2017 ( contre 1,8 % en septembre). Elle table également sur une inflation de 0,1 % en 2015, 1 % en 2016 ( contre 1,1,% en septembre) et 1,6 % en 2017.

La BCE lance son QE2

La BCE vient d’annoncer la mise en place du QE2, la deuxième phase de son plan d’assouplissement quantitatif.

La BCE lance son QE2Pour l’entrée en vigueur de la deuxième phase du QE, Mario Draghi a annoncé une baisse du taux de dépôt de -0,2 % à -0,3 %. Le taux principal de refinancement demeure inchangé à 0,05 %, alors que beaucoup tablaient sur -0,4 %.

La baisse du taux de dépôt de -0,2 % à -0,3 % devrait permettre une meilleure circulation monétaire tout en dissuadant les banques d’utiliser cette facilité de dépôt. Alors que les taux américains devraient vraisemblablement remonter en décembre, cette baisse du taux de dépôt devrait affaiblir l’euro et aura ainsi un effet sur le taux de change. L’euro a perdu près de 12 cents depuis la mi-octobre, pour atteindre 1,05 dollar aujourd’hui.

Alors que le taux d’inflation a stagné à 0,1 % en novembre, la BCE souhaiterait se rapprocher de son objectif d’inflation, légèrement sous le seuil de 2 %. L’affaiblissement de l’euro permettra de relancer les importations, même si cela ne devrait avoir que peu d’effet sur l’inflation. En savoir plus sur les nouvelles mesures du QE2 de la BCE.

La BCE modifie les règles du QE

Pour faire face au ralentissement économique ( voir Début de panique sur les marchés financiers ?), Mario Draghi vient d’annoncer que la BCE allait modifier les règles de son QE.

La BCE modifie les règles du QE
Le président de la BCE a annoncé la modification des règles du programme d’achats de titres publics. Avec ces nouveaux changements effectués par Mario Draghi, la BCE pourra racheter jusqu’à 33 % d’une émission de titres, contre 25 % jusqu’à présent ( si elle ne dispose pas d’une minorité de blocage). La BCE pourra ainsi cibler plus précisément son action sur certaines parties de la courbe des taux des Etats membres.

Le plafond mensuel des rachats reste quant à lui inchangé. Cependant, Mario Draghi envisage désormais d’allonger la durée du QE. Le programme d’achats de titres publics de la BCE doit normalement se terminer en septembre 2016, mais il pourrait finalement durer plus longtemps que prévu, « si cela est nécessaire et dans tous les cas jusqu’à ce que nous voyons un ajustement soutenu dans le tracé de l’inflation vers notre objectif d’un taux inférieur, mais proche de 2 % » a ainsi précisé le président de la BCE.

Les effets du QE de la BCE restent encore limités ( voir Quel bilan pour le QE de la BCE ?). S’il a bien permis de contribuer à la baisse de l’euro, et donc de donner un coup de pouce à la croissance de l’Irlande, de l’Espagne ou de l’Allemagne, il n’a eu aucun impact sur l’inflation. Le taux d’inflation de la zone euro est en effet resté à 0,2 % sur un an entre juin et août et la BCE ne prévoit que 0,1% pour cette année et 1,1% en 2016. Les prévisions de croissance de la BCE ont quant à elles été revues à la baisse par l’institution: 1,4 % en 2015, 1,7 % en 2016 et 1,8 % en 2017… Le QE est loin d’être la solution miracle pour espérer une reprise en Europe.

Quel bilan pour le QE de la BCE ?

Alors que les taux longs sont au menu de la réunion de politique monétaire de la BCE de mercredi, quel bilan faire aujourd’hui du QE ?

Quel bilan pour le QE de la BCE ?Olivier Delamarche et Pierre Sabatier, membres des Éconoclastes, ont analysé les effets de l’assouplissement quantitatif de la BCE. Et selon eux, le QE n’est pour rien dans l’amélioration des 6 premiers mois en Europe. Olivier Delamarche estime même que la situation ne s’améliore pas en Europe. L’Europe ne pourra pas repartir avec la baisse des exportations chinoises vers les Etats-Unis ou l’Europe: pas de croissance en Chine, au Japon, aux Etats-Unis…

Olivier Delamarche estime que la croissance réelle des Etats-Unis n’est pas de -0,7% mais plutôt de -1,4% sur le premier trimestre, principalement à cause des 106 milliards de variations de stock sur le PIB américain.

Le Japon est quant à lui en récession malgré les chiffres récemment publiés: non consommation, hausse des prix avec la baisse du yen, qui ne peut pas remonter a cause des QE consécutifs, baisse des ventes au détail ds les petits supermarchés de -5 à -20%, etc…

Au final, il n’y a pas de croissance dans le monde: seuls les marchés actions croissent actuellement car on leur injecte de l’argent. Dans ce contexte, comment relancer l’économie européenne ?

L’Europe aura bien du mal a rebondir, car l’objectif principal du QE était la baisse de l’euro pour favoriser les exportations, alors même que l’économie mondiale ralentit… D’après Olivier Delamarche, la situation économique actuelle n’est pas meilleure que celle de 2008, avant la crise des subprimes, et la hausse des marchés est aujourd’hui injustifiable. Quelles conséquences pour les investisseurs ?

Voici le bilan du QE de la BCE par Olivier Delamarche et Pierre Sabatier

Quelle stratégie en cas de hausse des marchés ?

Quelle stratégie adopter en cas de hausse des marchés ? Quelles sont les tendances et les valeurs boursières à privilégier ?

Quelle stratégie en cas de hausse des marchés ?Bourses européennes: les indices ont déjà pris autour de 20% depuis janvier. Reste-t-il de bonnes affaires à réaliser alors que beaucoup de titres sont au plus haut ? Est-il trop tard pour investir ? Sur quelles valeurs peut-on encore miser ?

D’après Roland Laskine, rédacteur en chef de La Lettre des Placements, la prise de bénéfices est recommandée. Les facteurs de hausse à la Bourse sont principalement le succès du QE, la reprise économique, la bonne santé des entreprises, la hausse des dividendes, les rachats d’actions et les OPA.

Dans quels secteurs peut-on encore trouver du rendement ? Conseils pour les particuliers sur les marchés boursiers:

– Aller sur les marchés actions/ diversifiés
– Choisir des secteurs en contrecycle ( énergie, pétrole, matières premières)
– Choisir des secteurs porteurs structurellement ( aéronautique, tourisme)

Voir la vidéo sur les stratégies à adopter en cas de hausse des marchés

Bilan du QE de la BCE après 1 mois

Bilan du QE de la BCE après 1 moisLa BCE a lancé son programme de quantitative easing il y a tout juste 1 mois. Voici un premier bilan du QE un mois après son lancement.

Au 31 mars 2015, la BCE avait racheté pour 47,36 milliards d’euros de dettes souveraines, pour 12,4 milliards d’euros d’obligations sécurisées, et pour 1,2 milliard d’euros d’ABS, soit un total de 60,96 milliards d’euros de rachats.

Voici l’analyse de Guillaume Menuet, chef économiste pour la zone euro chez Citigroup, sur le premier bilan du QE de la BCE

A qui profite la hausse du CAC 40 ?

La Bourse de Paris a ouvert en hausse après le repli enregistré la semaine dernière. A qui profite la hausse du CAC 40 ?

A qui profite la hausse du CAC 40 ?Cette hausse du CAC 40 est notamment due aux effets du QE de la BCE ( voir Les effets du QE sur la zone euro sont-ils artificiels ?), ainsi qu’aux rumeurs d’injection de liquidités en Chine pour relancer l’économie. La banque centrale chinoise a pourtant démenti les rumeurs d’injections de liquidités.

Olivier Delamarche s’est exprimé sur BFMTV à propos des spéculations sur de nouvelles mesures de soutien à l’économie en Chine. La récession étant désormais ancrée en Chine, le gouvernement chinois doit-il baisser les taux pour relancer l’activité ou doit-il les remonter malgré la bulle sur le crédit ? Quelles solutions pour relancer l’économie chinoise ?

Voir la vidéo A qui profite la hausse du CAC 40 ?

Quels secteurs privilégier sur les marchés d’ actions ?

Quelle stratégie adopter sur les marchés d’actions ? Quels sont les actifs à privilégier ?

Quels secteurs privilégier sur les marchés d' actions ?Après 3 mois exceptionnels sur le marché des actions en Europe, on constate une baisse depuis 2 jours. Avec baisse de l’euro et l’appréciation du dollar ( voir Impact de la baisse de l’ euro sur les exportations), est-il normal que le marché se calme ? Gustavo Horenstein, gérant des fonds flexibles internationaux chez Dorval Finance, a analysé la tendance du moment et la stratégie à adopter sur les marchés d’actions.

Avec cette correction, les tendances de fond restent-elles en place ? Faut-il continuer à parier sur la baisse de l’euro et la hausse du dollar ? Faut il revenir aux actions européennes ? ( voir aussi Quelle stratégie sur les actions internationales ?)

Selon Gustavo Horenstein, la hausse des taux des fonds fédéraux devrait arriver dans l’année, mais à un rythme lent et en dessous de ce que serait un niveau normal étant donné l’inflation et le chômage aux Etats-Unis. D’après lui, l’hypothèse d’un choc monétaire provenant des Etats-Unis cette année est donc peu probable.

Quelle performance sur les actions européennes avec le QE de la BCE ( voir La BCE achète 9,8 milliards d’ euros d’ obligations) ? Faut-il privilégier les large caps ? Faut-il choisir les secteurs déjà valorisés ou bien les secteurs en retard ? Comment allouer l’argent des fonds flexibles sur les actions européennes ?

Vu l’environnement global, Gustavo Horenstein estime qu’il vaut mieux opter pour une exposition assez large, ainsi que pour des petites et moyennes capitalisations, car la croissance revient et c’est le secteur qui bénéficiera le plus de cette nouvelle tendance ( notamment des tendances domestiques européennes).

Voir la vidéo Quels secteurs privilégier sur les marchés d’ actions ?

La BCE achète 9,8 milliards d’ euros d’ obligations

Dans le cadre de son programme de Quantitative Easing, la BCE a déjà acheté 9,8 milliards d’ euros de dette publique ces 3 derniers jours.

La BCE achète 9,8 milliards d’ euros d' obligationsLa BCE vient en effet d’annoncer l’achat de 9,8 milliards d’euros d’obligations en 3 jours depuis le lancement du QE ( voir aussi Les effets du QE sur la zone euro sont-ils artificiels), avec une maturité moyenne de 9 ans pour ces titres.

« C’est très important que ce soit une maturité longue car cela va renforcer l’effet économique de nos interventions. Si l’on achetait que des titres courts, cela équivaudrait à remplacer des titres qui sont un substitut au cash, par du cash. Cela ne sert à rien. On ne peut avoir un impact sur l’économie que si on intervient sur la partie longue de la courbe », a ainsi expliqué Benoit Coeuré, membre du directoire de la BCE.

Selon lui, le QE lancé par la BCE « s’inscrit dans la suite d’un ensemble de mesures de politiques monétaires prises au cours des dernières années et dont les effets se conjuguent : les taux très bas ( taux de refinancement à 0,05 % et taux de dépôts à -0.2 %), les indications avancées sur l’orientation de la politique monétaire (forward guidance) pour stabiliser la partie courte de la courbe des taux et protéger les conditions de financement européennes des chocs internationaux. Il est important de créer une sorte de bulle autour de la zone euro […] On ne veut pas tuer le marché obligataire, même si on est devenu un acteur important de celui-ci. On veut préserver les mécanismes de marché, les prix du marché ».

A propos de la dette grecque ( voir aussi Pourquoi la Grèce devrait sortir de l’ euro), Benoit Coeuré a expliqué que la BCE voulait « que les titres grecs soient éligibles le plus vite possible au QE ».

source: lesechos.fr

Les effets du QE sur la zone euro sont-ils artificiels ?

Les indicateurs économiques de la zone euro ont été plutôt positifs au mois de février, avec un taux de chômage au plus bas depuis janvier 2012, une inflation moins négative et une stabilisation des crédits. Peut-on alors attribuer ces indicateurs positifs aux premiers effets du QE lancé par la BCE ? ( voir aussi Pourquoi l’ euro va éclater)

Les effets du QE sur la zone euro sont-ils artificiels ?Les marchés financiers semblent en effet portés par le QE de la BCE ( voir Le QE de la BCE en détail et Conséquences du quantitative easing de la BCE), qui parait presque suffisant pour effacer la Grèce et l’Ukraine. Mais pour Jacques Sapir, directeur d’étude à l’EHESS, cette situation est artificielle et malsaine.

Interrogé sur BFMTV, Jacques Sapir estime que des questions se posent sur le moteur allemand qui ne va pas émettre d’obligations ( voir L’ Allemagne émet des obligations à 5 ans à taux négatif). Selon lui, les indicateurs du mois de février ne sont pas si intéressants, le poids de l’Allemagne faisant en effet basculer une partie des indicateurs. Sans l’Allemagne, on retrouverait en effet la marge d’une zone euro qui stagne, voire en récession. Selon Jacques Sapir, le QE de la BCE ne fait que créer une situation artificielle et malsaine qui n’aboutira à rien sans un véritable plan de relance de la consommation et de l’investissement. Or, l’Allemagne s’ oppose fermement à un accord sur une politique budgétaire très expansive en zone euro.

Voir la vidéo de Jacques Sapir: les effets du QE sur la zone euro sont-ils artificiels ?