Stérilisation des rachats de la BCE

Qu’est-ce que la stérilisation des rachats de la BCE ?

Stérilisation des rachats de la BCELa stérilisation des rachats de la BCE est l’utilisation, par la BCE, d’opérations, telles que cession de titres sur le marché, destinées à réduire les réserves bancaires ( liquidités) qu’elle a elle-même constituées en procédant à d’autres transactions financières, comme l’achat de devises.

Pour plus d’informations sur la stérilisation des rachats de la BCE, voir notre formation Gestion du risque souverain

 

Nationalisation de NBG et Eurobank ?

La Grèce va probablement devoir nationaliser NBG et Eurobank.

Nationalisation de NBG et EurobankLa nationalisation de NBG et Eurobank, 2 des plus grandes banques grecques, semble de plus en probable. NBG ( National Bank) et Eurobank n’ont en effet pas réussi à trouver les capitaux nécessaires à leur rapprochement, qui a donc été suspendu.

NBG et Eurobank avaient besoin de 15,6 milliards d’euros de capitaux supplémentaires pour porter leurs fonds propres au niveau de solvabilité exigé par la banque centrale. La nationalisation semble être désormais la dernière option pour NBG et Eurobank.

Le projet de rapprochement entre NBG et Eurobank étant tombé à l’eau, les 2 banques ont perdu jusqu’à 30% en Bourse.

NBG avait acquis 84,3% d’Eurobank en février via un échange d’actions, avec la volonté d’intégrer totalement les activités de sa cible et de s’assurer la position de première banque de Grèce.

De son côté, la Troïka redoute l’émergence d’une banque de taille démesurée par rapport au poids de l’économie grecque. « Le fait qu’ils reconnaissent qu’il est peu probable que (les banques) parviennent à lever les 10% de capitaux nécessaires auprès d’investisseurs privés est négative (car) les actionnaires pourraient se retrouver actionnaires d’une banque nationalisée« , explique Maria Kanellopoulou, analyste chez Euroxx Securities.

La participation de NBG dans Eurobank pourrait être diluée par la nationalisation et ramenée à moins de 10%.

Le plan de recapitalisation des banques grecques prévoit que le Fonds hellénique de stabilité financière, une structure publique, apportera l’essentiel des capitaux dont les banques ont besoin en échange d’actions et d’obligations convertibles subordonnées (CoCos).

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source: Reuters

Vers une nouvelle aide à la Grèce ?

Les chefs d’ Etat de la zone euro réfléchissent actuellement à un 3ème plan d’ aide à la Grèce.

3ème plan d' aide à la GrèceLa Grèce ne possède plus que 2 milliards d’euros de liquidités pour payer les salaires et les retraites des fonctionnaires jusqu’au 20 juillet.

Selon le ministère des Finances grec, les recettes publiques se sont chiffrées à 666 millions d’euros sur les 5 premiers mois de 2012, un montant inférieur à l’objectif prévu. La Grèce a pris un énorme retard dans la collecte d’impôts et les privatisations, privant ainsi l’ Etat de nombreuses rentrées d’argent dont il aurait pourtant besoin rapidement.

Le montant de ce 3ème plan d’ aide à la Grèce pourrait s’élever à plusieurs dizaines de milliards d’euros

La Grèce avait déjà reçu une première aide de 110 milliards d’euros en 2010, puis avait bénéficié d’un 2ème plan d’aide, sous forme de crédits, de 130 milliards d’euros en 2011.

Plusieurs dirigeants  de la zone euro menacent la Grèce d’une sortie de l’euro si elle n’applique pas le plan de rigueur qui lui a été imposé en échange de ces aides ( voir Plan d’ urgence pour la Grèce).

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source: les Echos

Retraits massifs dans les banques grecques

Inquiets face à l’avenir de leur économie, les grecs effectuent des retraits massifs d’argent dans leurs banques. En pleine crise, les banques grecques doivent désormais faire face à des retraits massifs de liquidités.

Retraits massifs dans les banques grecquesCe phénomène des retraits massifs dans les banques grecques avait débuté il y a 2 ans, au début de la crise de la dette grecque, et s’amplifie actuellement avec les incertitudes liées à l’avenir économique du pays ( voir Plan d’ urgence pour la Grèce).

Les banques grecques ont ainsi perdu 72 milliards d’euros de dépôts depuis le début 2010, soit environ 30 % du total de l’ époque. Les 5 plus grandes banques grecques ont enregistré pour 37 milliards d’euros de sortie de dépôts en 2011, dont 12 milliards pour EFG Eurobank et entre 8 et 9 milliards pour chacun des établissements National Bank of Greece, Piraeus et Alpha Bank.

Les grecs préfèrent désormais transférer leur argent dans des endroits jugés plus sûrs comme le Royaume-Uni, la Suisse, l’Allemagne et les pays d’Europe du Nord.

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source: lemonde.fr

Plan d’ urgence pour la Grèce

L’ Union européenne réfléchit actuellement à un plan d’ urgence en cas de sortie de la Grèce de la zone euro.

Plan d' urgence pour la GrèceSelon le commissaire européen au commerce Karel De Gucht, la Grèce restera dans la zone euro; il estime que « la Grèce doit mettre en œvre les accords conclus. C’est la seule option rationnelle qu’a le pays. Mais cela n’est possible que si le peuple grec est en état de juger rationnellement via des élections. Seulement, ce sont des gens désespérés« .

Le commissaire européen estime que « la confusion serait énorme en Grèce » si elle quittait l’euro. « Le déficit budgétaire ne disparaîtrait pas non plus. Actuellement, les Grecs peuvent encore le financer, avec beaucoup de problèmes, via le FMI et l’Europe. Mais il n’y a plus personne qui leur prête encore un sou« .

La Commission européenne a cependant démenti tout plan d’urgence concernant une possible sortie de la Grèce de la zone euro ( voir La Grèce bientôt sortie de l’ euro ?) « La Commission européenne dément fermement étudier un scénario de sortie de la zone euro pour la Grèce. La Commission souhaite le maintien de la Grèce dans l’euro« .

Or, certains membres de la Commission européenne ont déjà fait allusion à un plan d’ urgence en cas de sortie de la Grèce de la zone euro.

Le Président de la Commission européenne José Manuel Barroso avait même déclaré « Si le membre d’un club n’en respecte pas les règles, il est préférable qu’il le quitte ».

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source: lemonde.fr

Le FESF lève 4 milliards à 5 ans

Le FESF vient de lever 4 milliards d’euros à 5 ans sur les marchés.

Le FESF lève 4 milliardsLe FESF a reçu 12,8 milliards d’euros d’offres pour ses obligations arrivant à maturité le 15 mai 2017, assorties d’un taux d’intérêt de 2,061%. Le FESF avait mandaté les banques commerciales Citigroup, Nomura et Unicredit pour ce placement.

Le FESF a placé Continuer la lecture de Le FESF lève 4 milliards à 5 ans

Les créanciers de la Grèce peuvent-ils entamer des poursuites judiciaires ?

La Grèce pourrait faire l’objet de poursuite judiciaires venant de ses créanciers.

Créanciers de la Grèce et poursuites judiciairesAvec l’effacement de la dette grecque ( voir Conséquences de l’ effacement de la dette grecque pour les créanciers dissidents), la Grèce pourrait se retrouver poursuivie par ses créanciers et se retrouver dans la même situation que l’Argentine, toujours poursuivie par certains de ses créanciers 10 ans plus tard.

Plainte contre la Grèce ?

La Grèce pourrait en effet être poursuivie judiciairement pour avoir avoir introduit rétroactivement ses clauses d’action collective ( voir 75% de participation à l’ échange de dette grecque) dans les titres grecs.

Pour les créanciers, cela revient à changer les règles du jeu. Les investisseurs prêts à se battre devant les tribunaux, interrogeront le caractère constitutionnel d’une telle loi, au regard du droit à la propriété. Un Etat peut au nom de l’intérêt général remettre en question ce principe, à condition néanmoins d’indemniser ses créanciers.

L’ association allemande de défense des petits actionnaires SdK a annoncé qu’elle étudiait la possibilité de porter plainte contre la Grèce. Les créanciers décidant de porter plainte contre la Grèce pourraient porter l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme ou saisir un tribunal d’arbitrage international en utilisant les traités de protection des investissements, conclus entre la Grèce et quelques pays.

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source: les Echos

Conséquences de l’ effacement de la dette grecque pour les créanciers dissidents

Quelles vont-être les conséquences de l’ effacement de la dette grecque pour les créanciers n’ayant pas participé à l’ échange de dette ?

Conséquences de l' effacement de la dette grecque pour les créanciers dissidents14 % des titres grecs n’ont pas été amenés à l’ échange de dette et les clauses d’action collective vont être activées malgré le fort taux de participation ( voir 75% de participation à l’ échange de dette grecque).

Avec le déclenchement des clauses d’action collective, les obligations grecques détenues par les créanciers n’ayant pas participé à l’échange de dette subiront le même sort que celles détenues par les créanciers ayant participé à l’échange ( voir Liste des créanciers privés de la Grèce). Ces obligations grecques seront échangées contre de nouveaux titres d’une valeur faciale divisée de moitié.

Les créanciers n’ayant pas participé à l’ échange de dette grecque sont principalement des fonds spéculatifs et des fonds de taille relativement petite. Mais si ces créanciers se sont vus imposer l’ effacement de la dette grecque, ils n’ont pas tout perdu pour autant, car ils ont bien souvent acheté les titres grecs à prix bradés et peuvent toujours espérer réaliser une plus-value même en touchant seulement la moitié de leur valeur faciale.

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source: les Echos

75% de participation à l’ échange de dette grecque

Le minimum requis de 75% de participation à l’échange de dette grecque serait assuré d’après Athènes.

75% de participation à l' échange de dette grecqueLes créanciers privés ayant accepté l’offre d’échange d’ obligations grecques renonceront à plus de 50% de la valeur faciale de leurs emprunts grecs ( voir Liste des créanciers privés de la Grèce).

La participation à hauteur de 75% à l’échange de dette était le minimum requis à partir duquel l’échange de titres peut avoir lieu. Cette bonne nouvelle n’a pas échappé aux marchés : l’indice européen Euro Stoxx 50 a gagné 2,17% et le CAC 40 2,54%. L’euro a franchi la barre de 1,32 dollar et l’écart de taux Italie-Allemagne est passé sous 300 points de base.

Le prix de l’obligation grecque qui arrive à échéance le 20 mars prochain a chuté à 21 % de sa valeur nominale, signe que les investisseurs ne croient plus à un remboursement intégral sur ce titre ( voir Qui rachète de la dette grecque ?).

L’échange de dette grecque devrait ainsi avoir lieu lundi. Pour 100 euros de dette grecque apportés, un investisseur recevra près de 35 euros de nouveaux titres grecs et 15 euros de titres du FESF.

Si la participation est comprise entre 75 % et 90 %, la Grèce pourra alors décider d’activer ses clauses d’action collective pour forcer tous les créanciers à effacer une partie de la dette, et les CDS seront déclenchés.Les vendeurs des contrats d’ assurance sur la Grèce devront alors dédommager leurs assurés.

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source: les Echos

Qui rachète de la dette grecque ?

Malgré la perspective d’un défaut de la Grèce en mars, de nombreux investisseurs continuent de racheter de la dette grecque à très bas prix.

Qui rachète de la dette grecque ?Alors que la Grèce risque de se retrouver en défaut d’ici le 20 mars, ou d’imposer des pertes élevées à tous ses créanciers, certains investisseurs profitent des prix très bas pour racheter de la dette grecque.

Jeudi, les cours des obligations grecques qui arrivent à échéance le 20 mars ont grimpé à leur plus haut niveau depuis un mois ( à 43% de la valeur faciale).

Certains investisseurs estiment qu’il est trop tard pour forcer les créanciers privés à effacer une partie de la dette du 20 mars et que quelqu’un fera un chèque de 14,5 milliards d’euros à la place d’Athènes pour éviter un défaut de la Grèce.

D’autres investisseurs achètent des obligations grecques en estimant que les grands investisseurs accepteront la restructuration proposée par Athènes, pour effacer 50% de la valeur faciale de la dette grecque. Ces investisseurs profitent de l’effort des autres et espèrent être remboursés intégralement.

Un investisseur explique ainsi : « Nous avons divisé notre position en paquets inférieurs à 100.000 euros. De fait, ceux qui se livrent à ce type de manoeuvre le font sur des montants faibles. En fait, en achetant par exemple les titres à 30% de la valeur faciale, l’option est gratuite« . En achetant les papiers à 30, cet investisseur empochera une plus-value de 70 s’il est remboursé intégralement. Si les créanciers privés n’arrivent pas à s’entendre avec Athènes et qu’une loi impose à tous les investisseurs d’effacer 50% de la valeur faciale de la dette grecque, alors il empochera une plus-value de 20, car il sera remboursé 50 au lieu de 100. Il faudrait donc une restructuration imposée à tous avec des conditions très dures (au moins 70% d’effacement de la valeur faciale) pour qu’il ne gagne pas.

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source: les Echos