Conséquences de la loi de transition énergétique pour les établissements financiers

La loi de transition énergétique a été adoptée en 2ème lecture à l’Assemblée nationale le 26 mai 2015. Quelles conséquences pour les établissements financiers ?

Conséquences de la loi de transition énergétique pour les établissements financiersAvec la loi de transition énergétique, trois exigences vont s’imposer aux établissements financiers. Voici les 3 exigences imposées par la loi de transition énergétique aux institutions financières.

Tout d’abord, une analyse des risques financiers liés au changement climatique et des mesures prises pour les réduire devra être intégrée au rapport au président du conseil d’administration de l’établissement financier.

Ensuite, le rapport de gestion devra expliquer comment la société prend en compte les conséquences environnementales et sociales de son activité et de l’usage des bien et services qu’elle produit. Par ailleurs, les gestionnaires d’actifs devront expliquer comment ils intègrent les critères ESG dans leur politique d’investissement. Les investisseurs devront apprécier et quantifier l’empreinte environnementale de leur portefeuille sous gestion.

Enfin, la loi de transition énergétique prévoit que le gouvernement remette au Parlement un rapport sur la mise en oeuvre d’un scénario de stress tests réguliers représentatifs des risques associés au changement climatique et qui devraient concerner les établissements financiers.

 

Risque de règlement et de prérèglement

Qu’est-ce que le risque de règlement ? Définition financière.

Risque de règlement et de prérèglementLe risque de règlement est le terme générique utilisé pour définir le risque que le règlement dans un système d’échange ne s’effectue pas comme prévu. Ce risque peut englober à la fois le risque de crédit ( voir Définition du risque de crédit) et le risque de liquidité ( voir Définition du risque de liquidité).

Le risque de règlement est le risque qu’une contrepartie ne s’acquitte pas d’une ou de plusieurs obligations de règlement à l’égard de ses contreparties ou d’un agent de règlement.

Qu’est-ce que le risque de prérèglement ?

Le risque de prérèglement est le risque qu’une contrepartie à une transaction dont l’exécution est prévue à une date ultérieure fasse défaut avant le règlement définitif. L’exposition qui en résulte ( appelée aussi risque de coût de remplacement) correspond au coût de remplacement de la transaction initiale sur la base du prix courant du marché.

Pour plus d’informations sur le risque de règlement et le risque de prérèglement, voir notre formation Gestion des risques financiers : contrepartie, taux, change, liquidité

Les normes Lamfalussy

Les normes Lamfalussy ( Lamfalussy standards) sont les six normes minimales pour la conception et le fonctionnement des systèmes de compensation et de règlement transfrontières et multidevises.

normes LamfalussyVoici les normes Lamfalussy

– Les systèmes de compensation devraient avoir une base juridique solide dans toutes les juridictions concernées.

– Les participants à un système de compensation devraient avoir une idée précise de l’incidence de ce dernier sur chacun des risques financiers afférents au processus de compensation.

– Les systèmes de compensation multilatérale devraient être dotés, pour la gestion des risques de crédit et de liquidité, de procédures clairement définies précisant les responsabilités respectives de l’agent de compensation et des participants. Ces procédures devraient également garantir que toutes les parties sont à la fois incitées et aptes à gérer et à restreindre chacun des risques qu’elles encourent et que des limites sont fixées au niveau maximal de risque de crédit auquel chaque participant peut être exposé.

– Les systèmes de compensation multilatérale devraient permettre, pour le moins, d’assurer l’exécution en temps voulu des règlements journaliers dans le cas où le participant présentant la position débitrice nette la plus élevée serait dans l’incapacité de s’exécuter.

– Les systèmes de compensation multilatérale devraient comporter des critères d’admission objectifs et dûment publiés, permettant un accès sur une base non discriminatoire.

– Tous les systèmes de compensation devraient s’assurer de la fiabilité opérationnelle des systèmes techniques et de la disponibilité de moyens de secours permettant de mener à bien les opérations journalières requises.

Pour plus d’informations sur les normes Lamfalussy, voir notre formation Systèmes de règlement CASH

Société générale augmente sa participation dans Rosbank

Société générale va augmenter sa participation dans Rosbank à 92,4% en rachetant les parts de VTB.

Société générale augmente sa participation dans RosbankSociété Générale a décidé de racheter les parts de TVB dans Rosbank. La participation de SocGen dans Rosbank passera désormais à 92,4%, un pari risqué pour Société Générale. En effet, beaucoup de banques rencontrent des problèmes dans leurs filiales russes, principalement à cause de la corruption et des risques financiers et juridiques rencontrés dans ce pays.

Malgré tout, certains banques réussissent à prospérer en Russie, comme Citi ou Raiffeisen. Le secteur bancaire russe est dominé par l’ Etat, VTB ( qui détenait jusqu’alors 10% de Rosbank) et Sberbank.

Depuis l’entrée de Société Générale au capital de Rosbank en 2006, SocGen a investi plusieurs milliards d’euros pour redresser la banque russe et a également rencontré de nombreux problèmes ( voir Le patron de Rosbank arrêté pour corruption).

L’ augmentation de sa participation dans Rosbank permettra à Société Générale de revendre la totalité de Rosbank en cas de problème.

Rosbank a enregistré un bénéfice semestriel de 29 millions d’euros début 2013, après avoir enregistré une perte de 291 millions d’euros l’année précédente.

L’augmentation de la participation de SocGen dans Rosbank aura un impact financier positif sur Rosbank et un impact limité sur le ratio Core Tier 1 du groupe Société générale.

source: Reuters

Réduction des risques financiers

Dans un paysage financier aussi complexe, le souci du régulateur est de quantifier le risque de marché et le risque systémique des différents établissements financiers.

Réduction des risques financiersLes outils quantitatifs sont indispensables pour évaluer et si possible réduire les risques financiers inhérents aux produits dérivés mais aussi pour développer et tester les modèles internes utilisés. La réduction des risques financiers dans un secteur contribue souvent à le condenser au deuxième degré dans un autre secteur (chambres de compensation) dont la régulation doit être mise en place simultanément.

Les progrès récents dans l’analyse des grandes données montrent fondamentalement deux choses : les critères classiques de type variance ou autres ne sont pas très efficaces, et une analyse fondée sur des mesures cherchant à définir des paramètres moins nombreux mais plus pertinents capte mieux les risques. Par ailleurs, il faudrait réfléchir à des indicateurs complémentaires sur la mesure du risque de contrepartie basés davantage sur des inspections aléatoires des positions et des risques associés que sur des essais d’analyse exhaustive.

Certes, des analyses des risques des établissements financiers sont des outils importants pour la gestion de crise. Mais en même temps il serait important de surveiller quelques paramètres plus factuels et aussi plus stratégiques du système comme la concentration de plus plus forte des marchés de taux, ou de matières premières, ou de l’énergie sur un nombre très réduit de banques essentiellement américaines, les interactions entre les établissements financiers et les agences de notation ou les chambres de compensation, la concentration des poses dans les secteurs hautement spéculatifs et peu liquides.

source: les Echos

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Formations gestion des risques financiers

Recapitalisation d’ Alpha Bank

La recapitalisation d’ Alpha Banka été validée par l’ assemblée générale de l’ établissement bancaire grec.

Alpha Bank recapitalisationAlpha Banka sera recapitalisée à hauteur de 4,571 milliards d’euros, dont 550 millions proviendront du secteur privé.

Alpha Banka est la première banque grecque à procéder à une recapitalisation. La Banque Nationale de Grèce, Eurobank et la Banque du Pirée pourraient elles-aussi être recapitalisées d’ici la fin du mois si leurs assemblées générales en décident ainsi.

Yannis Kostopoulos, président d’ Alpha Bank, a appelé les actionnaires à participer à la recapitalisation de l’ établissement bancaire grec. Le conseil d’administration doit encore se réunir afin de définir les termes de la recapitalisation d’ Alpha Bank.

Pour bénéficier d’une recapitalisation via les fonds de l’UE et du FMI et ainsi éviter la nationalisation, les banques grecques doivent trouver 10% du montant des nouveaux capitaux auprès d’investisseurs privés. Les banques grecques ont reçu l’année dernière 50 milliards d’euros du FMI et de l’ UE pour leur recapitalisation.

Après la recapitalisation d’Alpha Bank, l’établissement grec disposera d’un capital de 7,9 milliards d’euros.

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Trésorerie de banque : les produits du bilan bancaire

source: romandie.com

Michel Combes chez Alcatel-Lucent

Michel Combes vient d’être nommé directeur général d’ Alcatel-Lucent.

Michel Combes chez Alcatel-LucentMichel Combes, ex-patron de Vodafone pour l’Europe, de TDF, et ex-directeur financier de France télécom, commencera à occuper sa nouvelle fonction de directeur général d’ Alcatel-Lucent dès le 1er avril.

Michel Combes remplace donc Ben Verwaayen au poste de directeur général d’ Alcatel-Lucent. L’ancien président de Vodafone Europe avait été nommé en mai dernier à la tête de SFR pour remplacer Frank Esser. Poste qu’il n’occupera finalement pas à cause de différents chez Vivendi.

L’arrivée de Michel Combes chez Alcatel-Lucent, au moment où l’équipementier vient d’obtenir des crédits sécurisés en gageant des actifs stratégiques comme ses brevets, a été bien accueillie par les investisseurs ( l’action Alcatel-Lucent a gagné 2% ce vendredi).

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Gestion des risques financiers : contrepartie, taux, change, liquidité

source: la Tribune

 

Démantèlement des banques britanniques imprudentes

Les banques britanniques imprudentes risqueront désormais le démantèlement.

Démantèlement des banques britanniques imprudentesLa Grande-Bretagne a décidé de réformer la régulation de son système bancaire. Les banques britanniques sont déjà actuellement obligées de séparer leurs activités de dépôt de leurs activités d’investissement. Désormais, les banques britanniques ne pouvant assurer leur activités en cas d’ investissements risqués risqueront le démantèlement du régulateur et du Trésor.

La Grande-Bretagne avait été obligée d’injecter 65 milliards de livres, soit 75 milliards d’euros, pour sauver Lloyds Banking Group et Royal Bank of Scotland, désormais sous le contrôle de l’ Etat, lors de la crise de 2007.

Une disposition du même type, visant à séparer les activités de dépôt et d’investissement ( notamment de trading), est actuellement à l’étude en en Allemagne ( voir aussi Séparation des activités bancaires en France).

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Formation finance: réformer de Bale II et ses implications, vers Bale III ?

source: Reuters

Le MES remplace le FESF en octobre

Le MES devrait remplacer le FESF dès le mois d’octobre.

Le MES remplace le FESF en octobreLe MES remplacera donc dès octobre le FESF afin d’aider au financement des pays en difficulté de la zone euro. Klaus Regling, directeur du FESF, a déclaré que le MES serait opérationnel en octobre.

Le MES sera doté d’une capacité de financement de 500 milliards d’euros, et permettra de recapitaliser les banques et d’ acheter des obligations sur le marché secondaire.

L’Italie et l’Espagne n’ont toujours pas ratifié le MES et la Cour constitutionnelle allemande doit encore rendre sa décision le 12 septembre ( voir Ratification du MES reportée en Allemagne ).

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Marché des changes – fondamentaux, outils et pratiques

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Gestion du risque pays

Gestion des risques financiers

source: les Echos

Rôle des banques centrales

Selon Olivier Blanchard, économiste en chef du FMI, le rôle des banques centrales ne doit pas seulement se limiter à la maîtrise de l’inflation.

Rôle des banques centralesOlivier Blanchard estime qu’au delà de la maîtrise de l’inflation, le rôle des banques centrales doit également être de contrôler les risques financiers.

D’après l’ économiste du FMI, la crise a montré qu’il ne suffisait pas d’avoir une inflation faible pour que l’économie se porte bien, faisant référence au rôle de la banque centrale qui se fixe un objectif d’inflation autour de 2% et qui ajuste ensuite le taux d’intérêt à court terme pour y arriver.

Pour Olivier Blanchard, le rôle des banques centrales doit être de contrôler l’inflation, mais aussi l’activité et les risques financiers.

Les banques centrales disposent en effet d’ instruments macroprudentiels, peu utilisés jusqu’à présent. En cas de bulle immobilière, les banques centrales peuvent ainsi limiter la taille des prêts hypothécaires. Autre cas de figure: en cas d’ explosion du crédit, les banques centrales peuvent augmenter les ratios de capitaux pour réduire l’activité des banques.

Olivier Blanchard estime que la banque centrale doit pouvoir intervenir sur les marchés comme l’a fait la Fed avec le quantitative easing ( injection massive de liquidités).

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Gestion du risque pays

Gestion des risques financiers

source: les Echos