Marché des produits structurés de crédit : quoi de neuf ?

structured_credit_transfertJuste avant le Mercato d’hiver, le marché des produits structurés de crédit a assisté au transfert historique d’un portefeuille de CDO. L’activité Structured Credit de SGAM AI, après un bref passage chez Lyxor, a été reprise par un Asset Manager londonien Chenavari Credit Partners. Chenavari Credit Partners, créé par des professionnels du marché de dérivés et structurés de crédit, est spécialisé entre autre dans la gestion des CDO synthétiques (marché de corrélation).

Selon Credit Flux, la taille des actifs sous gestion récupérés par Chenavari Credit Partners dépasse 2 Mlrd d’USD. Continuer la lecture de Marché des produits structurés de crédit : quoi de neuf ?

Affaire SGAM AI : gérants ou traders ?

sgam-aiLe dernier scandale dans le groupe SG lié aux pertes importantes générées par leur filiale SGAM AI remet au gout du jour la question « Quel est le vrai métier d’un gérant d’actifs? ».

Selon sa définition la plus simple, le gérant d’actifs financiers investit les capitaux confiés dans le respect des contraintes règlementaires et contractuelles, pour en tirer le meilleur rendement possible en fonction du risque choisi par le client.
Le gérant d’actifs n’a pas d’obligations de résultat, mais uniquement des moyens.

SGAM AI, probablement dans l’intérêt unique de ses clients ;-)), a voulu se doter d’un moyen supplémentaire – leur propre banque SGAM BANQUE.
Ce schéma évitait effectivement de nombreux coûts correspondants aux commissions et marges bancaires.

La création de la SGAM BANQUE a ouvert la porte à la prise de risque pour le compte propre de la banque et donc de SGAM AI.

Les gérants, dont le métier est une gestion pour le compte de tiers dans un cadre bien défini, sont devenus également traders pour leur compte propre.
Le résultat prouve que le mélange de genres n’est pas forcement bénéfique.

Contrairement à une banque, la société de gestion n’a pas à supporter les risques de marchés. Ces risques sont portés par leurs clients-investisseurs.

Or, plusieurs cas récents, en plus de celui de SGAM AI, montrent que les sociétés de gestion supportent indirectement et partiellement les risques de marchés de leurs clients (par exemple, le risque de crédit pour ADI, repris par OfiVM ou le risque de liquidité sur les petites capitalisations pour Richelieu, repris par KBC).