Fiabilité des agences de notation

Les grandes banques espagnoles s’interrogent sur la fiabilité des agences de notation, et plus particulièrement sur leur mode de fonctionnement et d’attribution des notes.

Fiabilité des agences de notationEn effet, les grandes banques espagnoles, les plus solides et internationalisées, se demandent bien pour quelles raisons les agences de notations abaissent automatiquement les notes des banques dont le pays vient de voir sa note dégradée. Cette automatisation de la dégradation n’a pas de sens selon les banques espagnoles.

Suite à la dégradation de la note de l’Espagne à BBB- la semaine dernière, les notations des 2 principales banques espagnoles Santander et BBVA ont été automatiquement dégradées de 2 crans. La note de Santander est ainsi passée à  BBB et la note de BBVA a été réduite à  BBB- ( dernier cran avant la catégorie spéculative).

Selon les banques espagnoles, cette dégradation automatique des notations des banques d’un pays qui vient de voir sa note dégradée n’a plus aucun sens, comme l’explique BBVA : « C’est une conséquence de la perte du rating souverain qui ne reflète absolument pas les fondamentaux du groupe. Les rapports d’Oliver Wyman, du FMI et de l’EBA soulignent tous la solvabilité de notre groupe, même dans un scénario très adverse. La méthodologie de S&P porte préjudice à un groupe uniquement parce qu’il est espagnol, sans valoriser suffisamment son internationalisation« .

Les stress tests d’Oliver Wyman révèlent que BBVA afficherait un excédent de fonds propres de 11 milliards d’euros dans un scénario de chute cumulée du PIB de 6,4% entre 2012 et 2014.

Santander dispose d’un surplus de capital encore plus important ( 25,2 milliards). Santander réalise 26% de ses profits au Brésil, 13% au Royaume-Uni, et seulement 14% en Espagne. D’autres banques, comme Bankinter, affichent un excédent de capital et sont pourtant notées en catégorie spéculative chez Standard & Poor’s ou Moody’s.

Santander estime qu’une « corrélation si directe n’a aucun sens intellectuellement, encore moins lorsqu’elle est également appliquée aux filiales du groupe. »

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source: les Echos

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