Qu’est-ce que le DDA?

DDA, c’est un ensemble d’obligations à respecter pour préserver les intérêts de la clientèle :

  • La première impose de prendre en compte le véritable besoin du client afin de ne lui vendre que les produits qui lui sont utiles.
  • Ensuite, il faut veiller à fabriquer des produits en fonction de la clientèle visée et définir les canaux de distribution adéquats pour, en permanence, vendre le bon produit à la bonne personne.
  • Puis est institué un devoir de conseiller le client au mieux de ses intérêts. Il faut donc s’attacher à connaître parfaitement chacun de ses clients.
  • Dans la continuité du conseil personnalisé, entre l’obligation d’expliquer dans le détail le produit conseillé
  • Le chapitre des rémunérations, rétrocessions et autres conflits d’intérêts est également important : comment être sûr que le courtier nous vend cette assurance dans notre intérêt ? comment être sûr que ce n’est pas parce qu’il est intéressé à vendre celle-là plutôt qu’une autre ?
  • Autre obligation importante : la vérification des compétences et des connaissances des conseillers de vente.

Pour le client, le respect de ces obligations tombe sous le sens et devrait constituer le fondement déontologique de toute vente de produit.

Néanmoins, il a fallu une Directive européenne pour cela.

DDA, mais comment n’y a-t-on pas pensé plus tôt ?

DDA, mais comment n’y a-t-on pas pensé plus tôt ?

Comment une Directive de Distribution des Assurances ne s’est-elle pas imposée, dès 2007 dans le sillage de la Directive MIF pour la distribution des produits bancaires ?

Pourquoi un conseiller en assurances pouvait jusqu’à présent conseiller des produits sans avoir en tête d’abord l’intérêt du client ?

Questions auxquelles il serait sans doute difficile de répondre sans froisser personne, mais enfin, la lumière fut…enfin presque : la date d’entrée en application de cette Directive, prévue en février 2018, n’interviendra finalement qu’en octobre.

Il faut dire que le monde des assurances, jusqu’alors auguste et tranquille, se trouve sérieusement secoué depuis quelques années par la législation européenne :

  • d’abord la Directive Solvency II (Solvabilité II), entrée en application en janvier 2016, qui définit, sur le modèle des ratios Bâle, les obligations de solvabilité applicables aux entreprises d’assurances dans l’Union européenne
  • et maintenant DDA !

L’ évolution des banques et des assurances vers le digital

D’après une étude de Precepta sur la transformation digitale des banques et des assurances, cette évolution redéfinit complètement la relation client ainsi que l’offre.

L' évolution des banques et des assurances vers le digitalEn effet, selon l’étude de Precepta, le client des banques et des assurances sera de plus en plus connecté. Les banques et les assurances doivent donc s’adapter et proposer des offres et services connectés à leurs clients, jetant ainsi à la trappe les modèles traditionnels de relation client. Et gare à ceux qui ne prendraient pas le train en marche, car l’écart va se creuser rapidement entre ceux ayant déjà entamé leur transformation digitale et les autres. Selon l’avis des experts de Precepta, les acteurs historiques de la banque et de l’assurance doivent s’inspirer des modèles disruptifs.

Les nouvelles offres, basées sur des plateformes, des Robo-Advisor ou sur les objets connectés, ne manquent pas. Les plateformes organisent la rencontre entre différentes communautés aux intérêts convergents, pour lesquelles elles doivent créer de la valeur pour encourager la propension à payer. Ces plateformes disruptives ont par exemple renouvelé le marché du financement avec le crowdfunding ou celui des nouveaux moyens de paiement avec les cagnottes par exemple. Les objets connectés annoncent quant à eux un bouleversement des fondamentaux de l’assurance, avec des nouveaux modèles assurantiels basés sur la collecte de données à l’usage ( offre de Direct Assurance « pay how you drive » par exemple).

La transformation vers le digital est un véritable challenge pour tous les acteurs de la banque et de l’assurance. Ils doivent actionner un maximum de leviers d’innovation pour impulser une dynamique stratégique de créativité et doivent organiser la riposte face à la pénétration de nouveaux acteurs digitaux, notamment via des stratégies omni-canal et le repositionnement des réseaux. Cette nouvelle donne concurrentielle encourage également les logiques d’alliances.

L’évolution de la banque et de l’assurance vers le digital modifie l’exercice de tous les métiers, du front office au back office. C’est un chantier technologique, stratégique mais également marketing qui impose de nouvelles compétences. La conduite de ce changement vers le digital doit être culturelle, organisationnelle et managériale: la définition des mutations internes à opérer et les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir, la refonte des organisations, le renouveau managérial ainsi que la formation des équipes sont les leviers incontournables pour réussir la transformation digitale des banques et des assurances.

Les assureurs ont moins recours à la réassurance

Les grands assureurs ont eu moins recours à la réassurance que par le passé. Quels sont les risques ?

Les assureurs ont moins recours à la réassuranceDe nombreux grands assureurs ont en effet remonté significativement leur rétention ( montant de sinistres à partir duquel ils font intervenir la réassurance après une catastrophe). Les grands assureurs ont donc décidé de garder plus de risques sur leur bilan, un moyen pour eux d’augmenter leur encaissement de primes puisqu’ils en cèdent une plus petite partie à leurs réassureurs.

Augmenter sa rétention signifie également augmenter son exposition financière aux catastrophes. En procédant ainsi, les assureurs introduisent beaucoup de volatilité dans leurs résultats. Actuellement, les assureurs les mieux valorisés en Bourse restent les groupes nordiques, qui conservent peu de risques.

Certains assureurs devraient commencer à revenir sur leur politique de rétention, d’autant que les prix de la réassurance sont aujourd’hui très bas . D’après un rapport du courtier américain Guy Carpenter, les renouvellements de programme du 1er janvier se sont soldés par une baisse des tarifs dans la plupart des lignes d’activités et des zones géographiques.

La technologie Blockchain, c’ est quoi ?

La technologie Blockchain, qu’est-ce que c’est ? Définition.

La technologie Blockchain, c' est quoi ?La technologie Blockchain est la technologie derrière la monnaie virtuelle bitcoin. Pour expliquer simplement, la technologie blockchain joue pour le bitcoin un rôle semblable à celui d’Internet pour les e-mails, avec les mêmes avantages ( rapidité, simplicité et gratuité).

Techniquement, la technologie Blockchain est un vaste réseau constellé de « noeuds », formés par des serveurs, qui sont autant de participants volontaires à ce système. Ce réseau constitue une base de données décentralisée : toutes les transactions y sont enregistrées et accessibles au public. C’est le cas aujourd’hui pour le bitcoin, et demain pour des systèmes de paiement ou même des enregistrements au cadastre. Ce sont les serveurs informatiques des participants qui alimentent cette base de données en puissance de calculs.

Quel avenir pour la technologie blockchain ?

La technologie blockchain intéresse fortement le secteur de la finance, notamment car elle permet une désintermédiation financière et donc un fort potentiel de réduction des coûts des transactions ( voir La CDC réfléchit aux applications de la technologie Blockchain). Dans le cas du bitcoin, un particulier peut en effet envoyer de l’argent partout dans le monde, gratuitement, alors que les transferts d’argent par virement bancaire peuvent être très coûteux. Les promoteurs de cette nouvelle technologie mettent également en avant la transparence d’un système ouvert à tous et la fiabilité qui en découle.

Certains experts appellent toutefois à la prudence : succession de transactions authentifiées archivées, la taille de la blockchain est appelée à croître à un rythme exponentiel dans les prochaines années, et nul ne sait ce qu’il adviendra si un jour les serveurs n’avaient plus la capacité de stocker cette base de données tentaculaire.

source: les Echos

Impact des nouvelles exigences imposées aux assureurs systémiques

Quel va-t-être l’impact des nouvelles exigences désormais imposées aux assureurs systémiques ?

Impact des nouvelles exigences imposées aux assureurs systémiquesL’IAIS , le régulateur des assureurs à l’échelle mondiale, a précisé au début du mois d’octobre quel sera le traitement prudentiel réservé aux assureurs systémiques. Outre l’exigence en fonds propres de base ( BCR), les assureurs systémiques devront désormais être dotés du HLA, un matelas de sécurité supplémentaire. Quelles conséquences pour les assureurs systémiques avec les nouvelles exigences réglementaires imposées par l’ IAIS ?

D’après le régulateur, qui s’est appuyé sur les chiffres de 2014 et 2015, le ratio BCR + HLA pour les assureurs systémiques est de 260 % en moyenne. En d’autres termes, les fonds propres des assureurs systémiques ont représenté 260%, en moyenne, des exigences représentées par la somme du BCR et du HLA en 2014 et 2015. Les nouvelles exigences de l’IAIS en matière de fonds propres seraient donc largement remplies par les assureurs systémiques.

Cependant, ce chiffre de 260% est une moyenne, et il est encore probable que certains assureurs systémiques puissent devoir lever du capital pour répondre aux nouvelles exigences du régulateur. Des exigences qui peuvent encore être amenées à évoluer, les calibrations n’étant pas définitives puisque la coordination avec Solvabilité 2 n’a pas encore été définie. Reste qu’en plus de ces nouvelles exigences, les assureurs systémiques devront désormais se soumettre à une surveillance accrue des régulateurs.

L’ assurance-vie attire toujours les épargnants

Avec un 21ème mois consécutif de collecte nette, l’assurance-vie attire toujours autant les épargnants malgré les taux bas.

L' assurance-vie attire toujours les épargnantsMalgré une faible collecte nette de 1,2 milliards d’euros en septembre, due notamment aux impôts et aux dépenses de rentrée, l’assurance-vie a enregistré un 21ème mois consécutif de collecte nette. Le mois de septembre est en effet généralement peu porteur sur les produits d’épargne.

Au total, la collecte nette de l’assurance-vie atteint 18,4 milliards d’euros depuis janvier 2015. Les dépôts nets s’étaient élevés à 1,6 milliard d’euros en août et à 3,4 milliards d’euros en juillet. Dans un environnement de taux bas ( voir aussi Impact des taux longs bas sur les fonds en euros) engendré par la politique monétaire de la BCE, l’assurance-vie arrive à tirer son épingle du jeu alors que les autres produits d’épargne tels que le Livret A font toujours grise mine ( voir Nouvelle décollecte du Livret A en août).

Malgré leur baisse, les rendements des fonds en euros garantis ont encore servi une rémunération de 2,48 % en moyenne en 2014. Pour 2015, on prévoit une rémunération de 2,25% en moyenne pour les fonds en euros.

Voici l’évolution de la collecte nette de l’assurance-vie depuis janvier 2014

Collecte nette de 1,5 milliard d’euros pour l’assurance-vie en janvier 2014
Collecte nette de 2,5 milliards d’euros pour l’assurance-vie en février 2014
Collecte nette de  2,3 milliards d’euros pour l’assurance-vie en mars 2014
Collecte nette de 1,9 milliard d’euros pour l’assurance-vie en avril 2014
Collecte nette de 1,1 milliard d’euros pour l’assurance-vie en mai 2014
Collecte nette de 1,3 milliard d’euros pour l’assurance-vie en juin 2014
Collecte nette de 1 milliard d’euros pour l’assurance-vie en juillet 2014
Collecte nette de 1,5 milliard d’euros pour l’assurance-vie en août 2014
Collecte nette de 1,6 milliard d’euros pour l’assurance-vie en septembre 2014
Collecte nette de 2 milliards d’euros pour l’assurance-vie en octobre 2014
Collecte nette de 2 milliards d’euros pour l’assurance-vie en novembre 2014
Collecte nette de 0,8 milliard d’euros pour l’assurance-vie en décembre 2014
Collecte nette de 2,5 milliards d’euros pour l’assurance-vie en janvier 2015
Collecte nette de 2,3 milliards d’euros pour l’assurance-vie en février 2015
Collecte nette de 2,1 milliard d’euros pour l’assurance-vie en mars 2015
Collecte nette de 2,6 milliards d’euros pour l’assurance-vie en avril 2015
Collecte nette de 1,4 milliard d’euros pour l’assurance-vie en juin 2015
Collecte nette de 3,4 milliards d’euros pour l’assurance-vie en juillet 2015
Collecte nette de 1,6 milliard d’euros pour l’assurance-vie en août 2015
Collecte nette de 1,2 milliard d’euros pour l’assurance-vie en septembre 2015

Impact des taux longs bas sur les fonds en euros

Quel sera l’impact d’une phase durable de taux longs bas pour les fonds en euros des compagnies d’assurance vie ?

Impact des taux longs bas sur les fonds en eurosGrâce à une baisse continue des taux longs depuis le début des années 1980, les fonds en euros ont assuré aux épargnants une liquidité constante, un garantie quotidienne du capital, une sûreté fiduciaire et des rendements. Les fonds en euros ont d’ailleurs été un excellent amortisseur de la crise financière de 2007. Mais la phase durable actuelle de taux longs bas pèse désormais sur l’épargnant et semble avoir mis un terme à l’âge d’or des fonds en euros.

Sauf en cas d’entrée en déflation, l’accroissement du pouvoir d’achat d’un capital sur la longue durée est désormais conditionné à une prise de risque explicite. Son défaut est même devenu synonyme d’une perte certaine. Ainsi, le rendement des fonds en euros, minoré du jeu de l’inflation et des prélèvements sociaux et fiscaux, s’avère symbolique, voire négatif.

La détention durable de fonds en euros ne devra être envisagée que pour certains épargnants:

  • Les épargnants aux horizons de placements courts.
  • Les épargnants dans l’impossibilité de prendre des risques pour des raisons objectives.
  • Les épargnants aux anticipations négatives pour les marchés financiers.

Or, le ratio actuel entre les fonds en euros commercialisés et les fonds en unité de compte ne correspond pas encore à cet énoncé, laissant ainsi la place à une forte marge de progrès.

Le niveau des taux longs appelle à la mise en place d’une nouvelle pédagogie pour les épargnants:

  • Prise de risque explicite
  • Acceptation d’une illiquidité de ses capitaux
  • Espérance de rendement annuel minoré
  • Volatilité des actifs très accrue

Dans ce contexte, les banques privées devront participer à la prise de conscience par leurs clients que toute valorisation d’un capital, même à taux réduit, est désormais synonyme de prise de risque. Un constat évident pour les actions ou le private equity, mais encore ignoré pour les fonds en euros ou même l’immobilier.

Avec des taux longs bas durables, chaque épargnant doit appréhender pleinement les risques inhérents aux actifs détenus au sein de son patrimoine ( risques de liquidités, de taux, d’inflation, de volatilité accrue…) pour tenter de se rapprocher d’un optimum patrimonial. Les banques privées vont ainsi développer des offres de gestion financière par « budget de risques », selon un profil établit à la signature du mandat.

Les engagements des assurances et des banques vers une finance durable

Lors du Climate Finance Day, la conférence internationale organisée à Paris en mai dernier, de nouveaux engagements en matière de transition énergétique ont été pris par les banques et par les assurances.

Les engagements des assurances et des banques après le Climate Finance DayLe Climate Finance Day a permis à de nombreux acteurs des secteurs de la banque et de l’assurance de s’engager de manière significative sur le dossier de la transition énergétique et de la finance durable.

Les grands fonds de pension ainsi que les gérants d’actifs investissent de plus en plus dans des secteurs ayant pris en compte la réduction de leur empreinte carbone. C’est notamment le cas du fonds de pension norvégien, qui a annoncé cet été qu’il se retirait des secteurs industriels, comme les compagnies minières ou les entreprises d’énergie qui tirent plus de 30% de leur CA du charbon.

Chez Axa, on envisage désormais pour tous les fonds une nouvelle stratégie visant au retrait des entreprises les plus exposées aux activités liées au charbon. Axa envisage également pour tous ses portefeuilles « fonds généraux » l’introduction de critères ESG ( environnement, social et gouvernance). La compagnie d’assurance prévoit également plus de 3 milliards d’euros d’investissement verts d’ici à 2020. Les assureurs sont aujourd’hui engagés dans l’analyse des risques pour les entreprises exposées à des empreintes carbones élevées.

Les grandes banques françaises ont également profité du Climate Finance Day pour orienter leurs investissements en fonction de critères ESG. C’est notamment le cas de Crédit Agricole et Natexis, qui se sont engagés à mettre fin au financement des mines de charbon. Société Générale et BNP Paribas analysent quant à eux les impacts de leurs portefeuilles d’engagements sur l’environnement.

Un premier pas des assurances et des banques vers des investissements verts et une finance durable, en attendant les prochaines annonces qui seront faites lors de la COP 21 à Paris.

La value at risk, qu’est-ce que c’est ?

La Value at Risk, ou VaR, qu’est-ce que c’est ? La VaR, ou value at risk, mesure la perte maximale d’un portefeuille.

La value at risk, qu'est-ce que c'est ?La Value at Risk indique le dégré de probabilité de l’anticipation ( voir VaR: définition de la Value at Risk). La VaR permet aux institutions financières de mesurer le risque d’un portefeuille.

Exemple:

Value at risk 99% de mon portefeuille= 100euros. En cas de perte, ma perte sera donc limitée à 100 euros dans 99% des cas. En ce qui concerne les 1% restants, la perte pourra être aussi bien de 10 euros que de 100 000 euros.

La VaR est un outil  qui est surtout utilisé par les banques et compagnies d’assurance qui ont a mesurer le risque global d’énormes portefeuilles. Les placements ayant une volatilité corrélative, on parle du couple rendement/ risque, calculé sur la base de la value at risk.

Voir la vidéo sur la VaR, ou Value at Risk.


Pour plus d’informations sur la VaR, voir aussi notre formation Notion de VaR : fondamentaux de la Value at Risk