Plan de sauvetage pour Chypre

Chypre pourrait demander un plan de sauvetage de l’UE pour sauver son système bancaire.

Plan de sauvetage pour ChypreChypre, en pleine récession ( -0,7% en 2011, avec une prévision de -0,5% en 2012), envisage de demander une aide de l’ UE pour sauver ses banques exposées à la dette grecque.

Le gouverneur de la Banque centrale de Chypre, Panicos Demetriades, a déclaré envisager de demander un plan de sauvetage de l’UE pour recapitaliser les banques du pays exposées à la dette grecque.

La Banque centrale de Chypre doit trouver 1,8 milliard d’euros avant fin juin pour recapitaliser la 2ème banque chypriote, Marfin Popular Bank, la plus exposée à la dette grecque.

Chypre envisage également une aide du MES pour sauver son système bancaire très exposé à la dette grecque.

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source: les Echos

Nouveaux risques dans les banques grecques

Les banques grecques font désormais face à une forte hausse des créances douteuses.

Risques dans les banques grecquesLe secteur bancaire grec est désormais touché par une importante hausse des créances douteuses.

Les provisions pour créances douteuses de National Bank, la 1ère banque grecque, ont augmenté de 47% en un an à 559 millions d’euros. National Bank accuse une perte de 537 millions d’euros au 1er trimestre.

Les provisions pour créances douteuses de Piraeus, 4ème banque grecque, ont augmenté 78% sur un an à 296 millions d’euros, avec une chute de 22% de son revenu net d’intérêts, à 236 millions d’euros. Piraeus affiche cependant un bénéfice net de 298 millions d’euros au 1er trimestre.

Avec cette explosion des créances douteuses, les banques grecques plongent encore un peu plus dans la crise.

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source: les Echos

Comment les banques gèrent-elles les risques ?

Avec la crise touchant les banques espagnoles, les risques liés au secteur bancaire sont-ils correctement évalués par les Etats ?

Banques et gestion des risquesEn 2011, l’ Autorité bancaire européenne ( EBA) avait estimé les besoins de recapitalisation de Bankia à 1,33 milliard d’euros alors que ce sont aujourd’hui 19 milliards d’euros qui sont nécessaire à la recapitalisation de Bankia ( voir Aide du FESF à l’ Espagne ?).

L’ Autorité bancaire européenne avait alors estimé que les banques espagnoles nécessitaient une recapitalisation de 26 milliards d’euros… L’ Espagne avoue aujourd’hui avoir besoin de 50 milliards d’euros pour recapitaliser son secteur bancaire, envisageant même une aide du FESF ou du FMI.

Certains Etats, aujourd’hui incapables d’évaluer correctement les bilans bancaires, se tournent désormais vers des cabinets privés pour auditer la qualité des actifs de leur secteur bancaire. C’est le cas en Espagne, où le gouvernement a fait appel aux cabinets privés BlackRock et Oliver Wyman pour évaluer les bilans bancaires.

Le conseil des superviseurs de l’ Autorité bancaire européenne se réunira les 6 et 7 juin et réclamera des réponses de l’ Espagne concernant les besoins de recapitalisation de son secteur bancaire.

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source: le Monde

Aide du FESF à l’ Espagne ?

L’ Espagne réfléchit actuellement à demander une aide du FESF pour recapitaliser son secteur bancaire en difficulté.

Aide du FESF à l' EspagneLes banques espagnoles, en pleine crise, ont besoin d’être recapitalisées à hauteur de 30 milliards d’euros, en plus des 19 milliards d’euros nécessaires à la recapitalisation de Bankia. Afin de pouvoir réinjecter des liquidités dans son secteur bancaire, l’ Espagne pourrait demander une aide du FESF, le fonds européen de stabilité financière, selon le journal El Mundo.

Madrid envisage aussi une aide du FMI pour recapitaliser les banques espagnoles. Pourtant, le gouvernement espagnol continue de déclarer publiquement ne pas envisager d’aide extérieure.

L’ Espagne doit injecter 30 milliards d’euros dans les banques CatalunyaCaixa, NovacaixaGalicia et Banco de Valencia, placées sous tutelle, alors même que Bankia, 3ème espagnole, réclame 19 milliards d’euros de fonds publics pour faire face aux 30 milliards d’euros d’actifs toxiques qui la plombent. L’ Espagne avait déjà injecté 4,5 milliards d’euros dans Bankia.

L’ Espagne doit donc désormais injecter près de 50 milliards d’euros dans son secteur bancaire en pleine crise. Avec le crise qui touche le pays, on ne voit pas comment l’ Espagne pourra recapitaliser ses banques sans l’aide du FESF ou du FMI.

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source: les Echos

Hausse du plafond de garanties publiques de Dexia

Le plafond des garanties publiques de Dexia devra être revu à la hausse par la France, la Belgique et le Luxembourg.

plafond de garanties publiques de DexiaLa France, la Belgique et le Luxembourg vont relever le plafond de garanties publiques de Dexia à 55 milliards d’euros, contre 45 milliards actuellement ( voir Nouvelle recapitalisation de Dexia).

Le plan de démantèlement de Dexia prévoyait un plafond de garanties à 90 milliards d’euros, réduit à 45 milliards d’euros par la Commission européenne.

Mais Dexia aurait déjà utilisé les 45 milliards d’euros de garanties publiques autorisées. La France, la Belgique et le Luxembourg n’ont donc pas d’autre choix que de relever le plafond des garanties publiques de Dexia, afin d’éviter une faillite de Dexia qui ferait exploser la dette des Etats garants.

La Belgique assure 60,5 % des garanties publiques de Dexia, la France 36,5 % et le Luxembourg 3 %.

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source: le Monde

L’ OCDE veut des euro-obligations

L’ OCDE a déclaré être favorable aux euro-obligations.

OCDE et euro-obligationsLe chef économiste de l’ OCDE Pier Carlo Padoan est favorable à la création d’ euro-obligations, ou eurobonds : « la consolidation budgétaire seule, sans autre élément de croissance, pourrait réduire à néant les chances d’union économique viable à long terme« .

L’ OCDE rejoint ainsi l’opinion de François Hollande, également pour la création d’ euro-obligations afin de relancer la croissance dans la zone euro.

Pier Carlo Padoan justifie ainsi le soutient de l’ OCDE à la création d’ euro-obligations: « Nous devons nous engager sur le chemin de l’émission des euro-obligations, et le plus tôt sera le mieux. Un ensemble de mesures à l’échelle de l’Union européenne renforcerait l’activité en Europe, directement et indirectement, en boostant la confiance et en rééquilibrant les efforts budgétaires au sein de la zone« .

L’OCDE estime que la BCE devrait suivre une politique d’assouplissement monétaire, par le biais de son programme de rachat d’obligations souveraines.

Le principal opposant aux euro-obligations reste l’ Allemagne, qui ne sera pas facile à convaincre ( voir L’ Allemagne contre les eurobonds)…

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source: le Monde

Retraits massifs dans les banques grecques

Inquiets face à l’avenir de leur économie, les grecs effectuent des retraits massifs d’argent dans leurs banques. En pleine crise, les banques grecques doivent désormais faire face à des retraits massifs de liquidités.

Retraits massifs dans les banques grecquesCe phénomène des retraits massifs dans les banques grecques avait débuté il y a 2 ans, au début de la crise de la dette grecque, et s’amplifie actuellement avec les incertitudes liées à l’avenir économique du pays ( voir Plan d’ urgence pour la Grèce).

Les banques grecques ont ainsi perdu 72 milliards d’euros de dépôts depuis le début 2010, soit environ 30 % du total de l’ époque. Les 5 plus grandes banques grecques ont enregistré pour 37 milliards d’euros de sortie de dépôts en 2011, dont 12 milliards pour EFG Eurobank et entre 8 et 9 milliards pour chacun des établissements National Bank of Greece, Piraeus et Alpha Bank.

Les grecs préfèrent désormais transférer leur argent dans des endroits jugés plus sûrs comme le Royaume-Uni, la Suisse, l’Allemagne et les pays d’Europe du Nord.

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source: lemonde.fr

Coût de la Grèce pour les banques françaises

Quel serait le coût de la sortie de la Grèce de la zone euro pour les banques françaises ?

Coût de la Grèce pour les banques françaisesEn cas de sortie de la zone euro de la Grèce, les banques françaises essuieraient de nombreuses pertes. Si les pertes liées à la sortie de la Grèce de la zone euro seraient importantes pour les banques françaises, elles ne les mettraient cependant pas en difficulté selon Christian Noyer.

Si la Grèce sortait de l’ euro et retournait à la drachme, la nouvelle monnaie serait dévaluée de 50% minimum. Certains économistes évaluent même cette dévaluation à 75%.

Les pertes des banques françaises liées à la sortie de la Grèce de la zone euro porteraient d’abord sur leur exposition à la dette souveraine grecque. Les économistes estiment cependant que ces pertes seraient marginales.

Exposition des banques françaises à la dette grecque

Crédit Agricole est exposé à la dette grecque à hauteur de 418 millions d’euros. Société Générale et BNP Paribas sont exposées à la dette grecque à hauteur de 200 millions d’euros, et BPCE à 98 millions d’euros.

Ce sont les banques de plein exercice détenues par Société Générale et Crédit Agricole, Geniki et Emporiki qui essuieraient les pertes les plus importantes en cas de sortie de la Grèce de la zone euro.

La Grèce a amputé les résultats trimestriels du Crédit Agricole de 940 millions d’euros, dont 567 millions d’euros liés à sa filiale Emporiki. Le directeur général de Crédit Agricole SA Jean-Paul Chifflet a ainsi déclaré : « Nous spéculons sur le fait que la Grèce restera dans la zone euro« . Mais en cas de sortie de la Grèce de la zone euro, Chifflet explique « nous pensons supporter cette difficulté si elle survient« . Il estime également que les ressources financières internes du groupe suffiront à compenser les pertes liées à la sortie de la Grèce de la zone euro.

En cas de sortie de la Grèce de la zone euro, si la nouvelle monnaie est dévaluée à 50%, les pertes se chiffreraient à 2.3 milliards d’euros pour Crédit Agricole.

Les analystes de JP Morgan estiment qu’en cas de dévaluation de la nouvelle monnaie de 70% et de retraits de 20% des capitaux, les pertes pour Crédit Agricole s’élèveraient à 8 milliards d’euros.

Dans le cas d’une poursuite des activités en Grèce malgré une sortie de la zone euro, Crédit Agricole et Société Générale devront évaluer pendant combien de temps ils pourront enregistrer des pertes sur leurs portefeuilles de prêts en cours dans une situation de récession.

Crédit Agricole poursuit une stratégie de réduction de son exposition à la Grèce, mais sa filiale Emporiki totalisait encore un encours de crédits de 23 milliards d’euros fin 2011.

Quant à la filiale Geniki de Société Générale, elle n’a nécessité que 168 millions d’euros de financement à fin décembre 2011 et comptait 2,6 milliards d’euros d’encours de crédits.

BNP Paribas détient un portefeuille de crédits de 3 milliards d’euros, et en cas de dévaluation de la drachme de 50%, ses pertes devraient s’élever à 1,5 milliard d’euros.

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source: latribune.fr

Conflit entre le Crédit immobilier de France et l’ Autorité de contrôle prudentiel

Le Conseil d’Etat a statué sur le conflit opposant le Crédit immobilier de France ( CIF) et l’ Autorité de contrôle prudentiel ( ACP).

Conflit Crédit immobilier de France et Autorité de contrôle prudentielL’ Autorité de contrôle prudentiel, autorité de tutelle du Crédit immobilier de France, avait demandé au CIF de renforcer ses capitaux propres et réclamait au CIF un ratio de solvabilité d’au moins 12 % avant le 31 mars 2010. Le CIF avait alors recouru au Conseil d’ Etat afin de faire annuler la décision de l’ ACP. Le juge administratif a finalement donné raison au CIF et a décidé que le Crédit immobilier de France n’avait pas besoin de renforcer ses capitaux propres.

La juridiction administrative a annulé la décision de l’ ACP le 5 mars et a condamné l’Etat, à travers l’ACP, à verser 1 500 euros au CIF.

Le CIF n’avait pas pu arrêter ses comptes début mai à cause des inquiétudes sur la pérennité de son modèle de financement, trop dépendant des marchés financiers. Le 8 mai, les obligations émises par le CIF sur les marchés ont vu leur cotation suspendue à la demande de l’ AMF.

La Banque de France et le ministère des finances ont été obligés d’ engager une opération d’adossement de la banque avec La Banque postale.

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source: le Monde

Chute du titre JP Morgan

Le titre JP Morgan a chuté de plus de 9 % à la Bourse de New-York.

Pertes de JP MorganLes conséquences des mauvaises nouvelles concernant JP Morgan, et la perte de 2 milliards de dollars par JP Morgan Chase, ne se sont pas fait attendre. En effet, à l’ouverture de Wall Street, le titre JP Morgan a chuté de plus de 9%.

La chute du titre JP Morgan va ébranler la confiance dans les actions bancaires.

Comment expliquer les 2 milliards de pertes de JP Morgan ?

Bruno Michel Iksil, trader français basé à Londres, est à l’origine d’un pari risqué lié à des produits dérivés sur de la dette corporate. Ce trader français vendait des CDS en pariant massivement sur l’amélioration de leur crédit, à tel point que des fonds spéculatifs ont pris des paris contraires au sien et le marché s’est retourné contre lui. Le trader français aurait perdu 2,3 milliards de dollars.

Autre mauvaise nouvelle pour JP Morgan, ces pertes pourraient continuer à s’aggraver en raison de la volatilité des marchés, ce qui pourrait encore coûter 1 milliard de dollars supplémentaire à JP Morgan.

JP Morgan devrait cependant engranger 4 milliards de dollars bénéfices après impôts au 2ème trimestre, en tenant compte de cette perte.

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source: les Echos