Pourquoi la Grèce devrait sortir de l’ euro

Les ministres des finances de la zone euro se réunissaient hier à Bruxelles pour commencer à discuter des réformes envisagées pour la Grèce.

Pourquoi la Grèce devrait sortir de l' euroOlivier Delamarche, associé gérant chez Platinum gestion, était confronté à Marc Riez sur BFMTV pour évoquer une sortie de la Grèce de l’euro ( voir aussi La Grèce doit sortir de l’ euro). Olivier Delamarche estime que si la Grèce décidait de sortir de l’euro, le pays serait dans une situation bien meilleure que la situation actuelle.

Pourquoi la Grèce a-t-elle intérêt à sortir de l’euro ? Si la Grèce sort de l’euro, le pays fera défaut sur sa dette. Qui sera pénalisé par une sortie de la Grèce de la zone euro ? Pas les grecs, mais bien les détenteurs de sa dette, et la dette grecque est détenue par les organismes internationaux ( BCE, FMI, états européens etc..). Angela Merkel a d’ailleurs déclaré que quitter l’euro serait une chance pour la Grèce. La dette redeviendrait supportable, et les grecs bénéficieraient d’un excédent primaire.

D’après Olivier Delamarche, il faut rétablir immédiatement le contrôle des changes: 12 milliards d’euros sont sortis des banques grecques en février, alors que le PIB de la Grèce s’élève à 200 milliards. Si la situation continue ainsi, alors la Grèce ne pourra tout simplement plus sortir de l’euro, avec un risque de défaut du système bancaire grec, les banques pouvant difficilement résister a un tel flux sortant. Si l’on ne rétablit pas le contrôle des changes, alors le système bancaire grec mourra selon Olivier Delamarche.

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Les banques européennes échappent aux stress tests

L’ ABE ( autorité bancaire européenne) a annoncé que les banques européennes ne passeront pas les stress tests cette année.

Les banques européennes échappent aux stress testsL’ ABE a en effet estimé que les banques européennes avaient fourni suffisamment d’efforts en 2014 pour renforcer leurs bilans ( voir aussi Quelles sont les 25 banques les plus fragiles après les stress tests de la BCE ?), et a donc décidé de ne pas leur imposer de stress tests en 2015. Les prochains stress tests des banques européennes auront donc lieu en 2016.

Les efforts des banques européennes pour renforcer leurs bilans et la qualité de leurs actifs ont convaincu l’ABE, qui a ainsi expliqué sa décision de reporter les stress tests en 2016: « Plutôt que des stress tests, l’ABE conduira en 2015 un exercice de transparence comme celui mené en 2013″. Les banques européennes devront donc fournir à l’ABE des informations détaillées sur leurs portefeuilles et leurs bilans, mais ne passeront pas les stress tests.

Les effets du QE sur la zone euro sont-ils artificiels ?

Les indicateurs économiques de la zone euro ont été plutôt positifs au mois de février, avec un taux de chômage au plus bas depuis janvier 2012, une inflation moins négative et une stabilisation des crédits. Peut-on alors attribuer ces indicateurs positifs aux premiers effets du QE lancé par la BCE ? ( voir aussi Pourquoi l’ euro va éclater)

Les effets du QE sur la zone euro sont-ils artificiels ?Les marchés financiers semblent en effet portés par le QE de la BCE ( voir Le QE de la BCE en détail et Conséquences du quantitative easing de la BCE), qui parait presque suffisant pour effacer la Grèce et l’Ukraine. Mais pour Jacques Sapir, directeur d’étude à l’EHESS, cette situation est artificielle et malsaine.

Interrogé sur BFMTV, Jacques Sapir estime que des questions se posent sur le moteur allemand qui ne va pas émettre d’obligations ( voir L’ Allemagne émet des obligations à 5 ans à taux négatif). Selon lui, les indicateurs du mois de février ne sont pas si intéressants, le poids de l’Allemagne faisant en effet basculer une partie des indicateurs. Sans l’Allemagne, on retrouverait en effet la marge d’une zone euro qui stagne, voire en récession. Selon Jacques Sapir, le QE de la BCE ne fait que créer une situation artificielle et malsaine qui n’aboutira à rien sans un véritable plan de relance de la consommation et de l’investissement. Or, l’Allemagne s’ oppose fermement à un accord sur une politique budgétaire très expansive en zone euro.

Voir la vidéo de Jacques Sapir: les effets du QE sur la zone euro sont-ils artificiels ?

Nouveau plan de sauvetage pour la Grèce ?

La Grèce pourrait bien bénéficier d’un troisième plan de sauvetage, dont le montant serait compris entre 30 et 50 milliards d’euros.

Nouveau plan de sauvetage pour la Grèce ?C’est en tout cas ce qu’affirme Luis de Guindos, ministre des Finances espagnol. D’après lui, la Grèce est en train de négocier un nouveau plan de sauvetage d’un montant compris entre 30 et 50 milliards d’euros. Luis de Guindos a déclaré lors d’une d’une conférence à Pampelune que les conditions de ce 3ème plan de sauvetage pour la Grèce seraient plus flexibles.

Alexis Tsipras avait pourtant déclaré que la Grèce refuserait un nouveau plan de sauvetage. Le premier ministre grec avait d’ailleurs pointé du doigt l’attitude des gouvernements espagnols et portugais, les accusant d’être à la tête d’un axe anti-Grèce en Europe. Rappelons que le Portugal, et surtout l’Espagne, où le parti de gauche Podemos est toujours en tête des sondages, possèdent des gouvernements conservateurs qui voient d’un très mauvais oeil la montée des partis d’extrême gauche en Europe. Les déclarations de Luis de Guindos concernant un nouveau plan de sauvetage de la Grèce sont donc à prendre avec des pincettes.

La Grèce négocie actuellement le déblocage d’une tranche de 3,7 milliards d’euros du deuxième plan de sauvetage. Le gouvernement grec avait obtenu une extension de 4 mois du programme d’assistance financière ( voir Pourquoi l’ euro va éclater).

Les déclarations du ministre des Finances espagnol paraissent tout de même peu crédibles. L’Eurogroupe avait en effet affirmé par le biais du porte-parole de son président Jeroen Dijsselbloem qu’un nouveau plan de sauvetage de la Grèce n’était absolument pas à l’ordre du jour.

source: express.be

Pourquoi l’ euro va éclater

Alors que la zone euro vient d’accorder à la Grèce une extension de 4  mois du programme d’assistance financière, certains économistes estiment que l’euro finira tôt ou tard par éclater.

Pourquoi l' euro va éclaterC’est notamment le cas d’Olivier Delamarche, associé et gérant de Platinium gestion, qui a déclaré dans un entretien accordé à BFMTV que l’euro finira par éclater. Pour Olivier Delamarche, la Grèce aurait déjà dû sortir de l’euro il y a 5 ans. Le patron de l’Ifo en Allemagne a quant à lui déclaré que la Grèce pourrait sortir temporairement de la zone euro pour gagner en compétitivité.

Pourquoi l’euro va-t-il éclater ? Selon Olivier Delamarche, l’euro a été mal monté, n’a tout simplement pas d’avenir et finira donc par éclater. En cause, des économies totalement différentes avec une espérance de croissance très faible, et à qui on impose des taux qui n’ont rien à voir avec la réalité. Olivier Delamarche parle tout simplement d’aberration, en pointant du doigt le fait que tous les pays de la zone euro sont en concurrence les uns avec les autres et qu’il n’existe pas d’unification fiscale au sein de la zone euro. Pour conclure, Olivier Delamarche prône une véritable réflexion globale sur un retour aux monnaies nationales comme alternative à un euro mourant.

Voir la vidéo Pourquoi l’ euro va éclater

La Grèce va-t-elle sortir de l’ Euro ?

Si le nouveau gouvernement grec n’obtient pas les aides supplémentaires qu’il réclame, le scénario d’une sortie de la Grèce de l’Euro est-il envisageable ?

La Grèce va-t-elle sortir de l' Euro ?Les négociations se poursuivent avec la Grèce et Syriza, qui réclament désormais de nouvelles aides européennes. Mais que se passera-t-il si la Grèce n’obtient pas ces aides ? D’après Olivier Delamarche, interrogé à ce sujet sur BFMTV, la Grèce pourrait bien sortir de l’Euro. Cependant, si ce scénario se profile – le moins coûteux pour les pays de la zone euro – il pourrait également représenter les prémices de la fin de la monnaie unique.

Voir la vidéo d’Olivier Delamarche sur la sortie de la Grèce de la zone euro

Bercy recule sur la taxe Tobin

Les ministres des finances européens n’ont toujours pas réussi à tomber d’accord sur les modalités d’application de la future taxe sur les transactions financières (TTF), dite taxe Tobin.

Bercy recule sur la taxe TobinAlors que la France était à l’origine du projet de taxe sur les transactions financières, avec l’Allemagne, elle freine désormais les négociations avec les autres pays européens concernant les contours de cette taxe. 11 pays européens sont déjà tombés d’accord, dont la Belgique, l’Italie, l’Autriche et l’Espagne. La France a quant à elle changé son fusil d’épaule et souhaite désormais limiter les produits financiers concernés par la taxe Tobin.

Le ministre des Finances Michel Sapin avait en effet déclaré en novembre dernier qu’il souhaite que la taxation sur les produits dérivés soit limitée aux CDS, qui ne représentent que 3% des produits dérivés à travers le monde. Alors que l’Allemagne et l’Autriche souhaiteraient étendre le champ d’application de la taxe sur les transactions financières, la France plaide aujourd’hui pour une taxe Tobin au rabais afin de protéger le secteur financier français.

Les pays européens n’ont toujours trouvé d’accord sur le lieu de taxation ( le lieu d’émission des titres ou celui où a lieu la transaction) et sur l’affectation du produit de la taxe. Il est donc désormais peu probable que le calendrier initial, qui tablait sur l’adoption de la taxe Tobin dès 2016, soit respecté.

source: latribune.fr

Pourquoi le LBO ne rapporte plus

Le temps où le LBO pouvait rapporter gros aux dirigeants semble aujourd’hui révolu. Comment expliquer ce phénomène ?

Pourquoi le LBO ne rapporte plusLes entreprises acquises en LBO ne rapportent plus autant à leurs dirigeants. Pourquoi le LBO ne rapporte plus et est devenu moins attractif ? Les raisons principales sont la pression fiscale accrue et la conjoncture qui s’est nettement assombrie.

Les dirigeants français de LBO avaient jusqu’ici toujours bénéficié d’un rapport de force plus favorable et gagné plus que les dirigeants britanniques de LBO. En contrepartie, les dirigeants français devaient s’adapter à des objectifs de performance plus élevés. Mais la crise est passée par là et certaines de ces entreprises n’y ont pas survécu.

La pression fiscale exercée par le gouvernement socialiste est également l’un des principaux facteurs expliquant la perte d’attractivité du LBO.

La ­convergence du régime sur les plus-values de cession de 34 % vers celui de l’impôt sur le revenu, jusqu’à 62 % avec prélèvements sociaux, a marqué le début de la fin de l’ère dorée du LBO. Des dirigeants de la société Hubert, détenue par Apax et revendue à la société IAWS en 2004 ( avant les nouvelles mesures fiscales), ont ainsi vu leur plus-value à la revente requalifiée en salaire. Leur taux d’imposition a donc bondi de 16 % à 49 %. Le Conseil d’Etat a alors jugé que la somme investie au départ par le dirigeant pour accéder au capital (13 600 euros, soit moins de 1 % de la plus-value finale) était trop faible.

Selon Frédéric Hennes, associé au cabinet Degroux Brugere, « il y a désormais une volonté délibérée de l’administration fiscale de mettre à mal les schémas d’accès au capital des dirigeants dans les opérations de “private equity”, quand bien même il y a un risque d’investissement au départ ». Les dirigeants préfèrent désormais investir dans des instruments de capital moins risqués que le LBO

source: lesechos.fr

Record de dividendes en 2014

Avec un total de 1 190 milliards de dollars de dividendes versés, 2014 sera une année record pour les actionnaires.

Record de dividendes en 2014D’après une étude de la société de gestion Henderson Global Investors, pas moins de 1 190 milliards de dollars de dividendes, soit  960 milliards d’euros, auront été versés en 2014, un record. Ces 1 190 milliards de dollars de dividendes distribués en 2014 représentent une hausse de 12,6% par rapport à l’année dernière.

Selon les estimations de Henderson Global Investors, ce montant sera encore supérieur en 2015. Le cabinet de gestion prévoit 1 240 milliards de dollars de dividendes distribués l’année prochaine.

Au 3ème trimestre 2014, les 1200 entreprises cotées ont redistribué pour 288 milliards de dollars de dividendes, un record. Les entreprises américaines, et notamment celles issues de l’industrie financière, ont quant à elles versé un total de 87,4 milliards de dollars de dividendes au 3ème trimestre. En revanche, les entreprise françaises n’ont versé que 3,8 milliards de dollars de dividendes au 3ème trimestre, le montant le plus bas depuis 2009.

source: bfmtv.com

La carte mondiale des faillites d’ Etats

Voici la carte mondiale des faillites d’ Etats, en nombre de faillites par pays depuis 1975.

On constate que la plupart des pays en faillite depuis 1975 sont situés en Amérique latine ( Amérique du sud et Amérique centrale).

Parmi les Etats ayant connu le plus de faillites, on retrouve notamment le Nigeria avec 5 faillites depuis 1795, l’ Uruguay, l’ Argentine, le Pérou et le Venezuela, avec 4 faillites chacun. Viennent ensuite l’ Equateur et la Bolivie avec 3 faillites depuis 1975.

Voici la carte des faillites d’Etats

La carte mondiale des faillites d' Etats