Sous pression, le yuan toujours à la baisse

Les doutes persistent concernant l’état de l’économie chinoise, ce qui contribue à maintenir une forte pression à la baisse sur le yuan.

le yuan toujours à la baisseL’économie chinoise n’est pas au mieux ( voir aussi Récession en Chine ?). Mesuré par rapport au dollar, l’écart entre le yuan officiel et le yuan librement échangeable est reparti à la hausse. Le gouvernement chinois a déclaré la guerre aux spéculateurs, et la banque centrale chinoise agit sur tous les fronts pour freiner les sorties de capitaux.

Depuis le début de l’année, la banque centrale chinoise procède à des injections massives de yuans ( 1085 milliards, soit 155 milliards d’euros selon Natixis) auprès de ses grands établissements financiers. Ces injections massives de yuans sont près de 2,5 fois plus importantes que la banque centrale chinoise avait consacré l’année dernière à la même époque. Ces opérations de marché de court terme sont destinées à assurer que l’argent ne manque pas pendant l’une des périodes de l’année en Chine la plus propice à la consommation.

La banque centrale chinoise a décidé d’accélérer le tempo pour enrayer les sorties massives de capitaux. Des sorties de capitaux qui avaient été provoquées par les autorités chinoises, notamment en août dernier en changeant le mécanisme de fixation du yuan officiel pour mieux prendre en compte les fluctuations de marché, mais aussi au début de l’année, en baissant quatre séances de suite le cours pivot du yuan ( voir Le yuan à son plus bas niveau).

source: lesechos.fr

Les fonds de pension des Pays-Bas sous pression

Avec l’environnement actuel de taux bas et la perspective d’une nouvelle baisse généralisée des allocations vieillesse, les 300 fonds de pension néerlandais sont sous pression.

pression sur les fonds de pension aux Pays-BasLa perspective d’une nouvelle baisse généralisée des allocations vieillesse semble devenir une réalité aux Pays-Bas. Si les baisses des prestations seront peut-être évitées cette année, les chances qu’elles se produisent en 2017 sont de plus en plus importantes.

La politique actuelle de taux bas menée par la BCE affecte sérieusement les 300 fonds de pension des Pays-Bas qui servent des prestations à la majorité des retraités. L’environnement de taux bas fait fondre la valeur des actifs de ces fonds de pension, alors que leurs engagements restent tout aussi élevés. Les principaux fonds de pension auxquels sont affiliés 7 millions de personnes, ont de nouveau accusé une dégradation du taux de couverture de leurs engagements l’année dernière. Incapables d’atteindre les seuils de couverture exigés, la plupart des fonds ne disposait pas d’actifs représentant 105 % de leurs prestations fin 2015. Et avec la nouvelle baisse des taux, les taux de couverture ont encore chuté ces dernières semaines.

Les premiers stress tests pour les institutions de retraite réalisés au niveau européen par l’EIOPA, ont fait état cette semaine de la vulnérabilité intrinsèque du système néerlandais face aux a-coups macro-économiques. De plus, les fonds de pension néerlandais doivent d’abord se retourner vers leurs affiliés pour se renflouer. Les fonds de pension des Pays-Bas avaient déjà dû rogner les prestations versées à 3 millions de retraités en 2012, 2013 et 2014.

Robo advisors: le Big Data au service de la gestion de patrimoine

Les robo advisor sont des algorithmes utilisés par des sites web pour gérer les portefeuilles des épargnants de manière entièrement robotisée, sur la base de nombreux indicateurs économiques. Le Big Data au service de la gestion patrimoniale !

robo advisor: big data et gestion de patrimoineAvec le Big Data, la gestion de patrimoine est en voie d’uberisation ! Les robo advisors ont recours à des algorithmes pour bâtir des portefeuilles totalement quantitatifs à partir de données historiques sur un grand nombre d’indicateurs économiques.  Ces algorithmes traduisent en chiffres la situation économique générale et en déduisent l’allocation d’actifs optimale pour l’épargnant ayant confié son épargne au robo advisor.

Pourquoi placer son argent avec un robo advisor ?

Le but de ce portefeuille automatisé est de générer de la performance à bas coût pour l’épargnant, sur la base de statistiques. Une pratique qui a déjà conquis le marché américain, puisque Wealthfront, Betterment et Personal Capital, les 3 plus gros acteurs aux Etats-Unis, ont déjà glané plus de 5 milliards de dollars en seulement quelques années.

Forts de ce succès, les robo advisors arrivent aujourd’hui en France. La gestion de patrimoine automatisée et à bas coût est désormais proposée par les sites FundShop, Advize, Marie Quantier, et prochainement Yomoni. Ces sites offrent des outils d’évaluation de la situation économique et boursière, et des conseils pour sélectionner les fonds les plus adaptés au profil de leur client, en fonction de son aversion au risque, de sa durée prévue d’investissement, de son objectif final, etc… L’avantage des robo advisors est qu’ils ne coûtent que quelques euros par mois, et sont ainsi accessibles aux très petits portefeuilles.

Les sites français proposant de la gestion de patrimoine low-cost et automatisée mettent en avant la diversification comme moteur de performance ( géographique, secteur économique, etc…). Ils se limitent à quelques dizaines de fonds suffisamment complémentaires pour effectuer leur allocation et n’en retiennent que 7 ou 8 par client. Afin de garantir aux épargnants une totale objectivité, ces sites ne touchent aucune rétrocession de la part des fonds. Selon les moments, ils peuvent décider d’investir en ETF ou dans la gestion de conviction, contrairement aux robo advisors américains qui n’utilisent que la gestion indicielle.

Qu’ est-ce qu’ une chaîne de Ponzi ?

Qu’est-ce qu’une chaîne de Ponzi ( également appelée système de Ponzi, ou pyramide de Ponzi) ? Définition.

pyramide de ponzi definitionUne chaîne de Ponzi est un système fonctionnant sur la base de la rémunération des investissements grâce à l’argent apporté par de nouveaux investisseurs. Cette escroquerie financière fait croire aux investisseurs qu’ils bénéficieront de taux de rendement élevés pour un risque très faible. Les revenus des anciens investisseurs sont générés par l’apport de capitaux des nouveaux investisseurs. Tant qu’il y a de nouveaux investisseurs attirés par ces promesses de gros profits à faible risque, les anciens investisseurs continuent à bénéficier des rendements promis. Mais dès que le nombre de nouveaux investisseurs devient trop faible pour financer les rendements à payer aux anciens investisseurs, la pyramide de Ponzi s’écroule.

Cette escroquerie doit son nom à Charles Ponzi, un employé de bureau de Boston qui fut le premier à mettre en place cette arnaque en 1919.

Bernard Madoff, ancien président du Nasdaq, avait notamment utilisé une chaîne de Ponzi géante pour son fonds Madoff. Il avait ainsi fait perdre près de 50 milliards d’euros à ses investisseurs, avant que la pyramide ne s’écroule en décembre 2008 et qu’il ne soit arrêté.

pyramide de Ponzi

Les fonds d’ investissement peuvent prêter aux entreprises

Les fonds d’investissement professionnels français labellisés ELTIF sont désormais autorisés à accorder des prêts aux entreprises.

fonds investissement prêts entreprisesDepuis décembre dernier, un amendement adopté par les députés autorise les fonds professionnels français labellisés ELTIF à prêter aux entreprises. Encore une fois, le monopole bancaire du crédit se voit fragilisé.

Les fonds européens d’investissement de long terme ( FEILT ou ELTIF) ont pour vocation d’investir à long terme dans des sociétés non cotées, ou cotées s’il s’agit de PME, ou encore dans des projets d’infrastructure et autres actifs non liquides. Ouverts aussi bien aux investisseurs institutionnels qu’aux particuliers ( sous certaines conditions), les fonds ELTIF doivent investir au moins 70% de leur capital dans des actifs tels que des instruments de dette (prêts ou obligations) émis par des entreprises éligibles.

Cette capacité des fonds ELTIF à prêter directement aux sociétés s’inscrit dans la volonté de la Commission européenne de relancer la croissance en Europe, notamment en favorisant la diversification des sources de financement des entreprises. En effet, les PME européennes auront besoin de 2 700 milliards à 3 100 milliards d’euros, d’ici à la fin 2020, pour financer leur croissance et rembourser leurs emprunts. Mais l’économie européenne reste dépendante à plus de 60% du crédit bancaire.

Dans un contexte de taux bas, le financement de l’économie réelle procure aux investisseurs des rendements plus attractifs, plus réguliers et moins risqués. Mais en France, le monopole bancaire en matière de crédit interdit aux fonds d’investissement d’accorder directement des prêts. Les pouvoirs publics doivent donc plancher sur des aménagements réglementaires pour permettre aux fonds d’investissement français labellisés ELTIF de consentir des prêts aux entreprises, faute de quoi ils seront absents de ce nouveau marché du financement imaginé par Bruxelles. L’AMF avait ainsi lancé le 22 octobre dernier une consultation publique sur « la possibilité, pour un fonds d’investissement, d’octroyer des prêts. »

L’Assemblée nationale a adopté en décembre dernier un amendement permettant aux fonds professionnels spécialisés (FPS), aux fonds professionnels de capital-investissement (FPCI) et aux organismes de titrisation labellisés ELTIF de consentir des prêts aux entreprises.

source: lesechos.fr

Hausse des bénéfices de JP Morgan en 2015

La banque américaine JP Morgan a annoncé une hausse de 12,4% de son bénéfice net annuel en 2015.

JP Morgan bénéfices 2015JP Morgan a en effet enregistré un bénéfice net annuel de 24,44 milliards de dollars en 2015, un montant en hausse de 12,4% par rapport à l’exercice précédent. Au 4ème trimestre, la première banque d’investissement américaine a enregistré un bénéfice net de 5,43 milliards de dollars, en hausse de 10,2%.

JP Morgan a ainsi enregistré un bénéfice net annuel par action de 6 dollars, soit plus que ce qui était attendu par les marchés qui tablaient sur un bénéfice net annuel par action à 5,91 dollars. Sur le dernier trimestre 2015, le bénéfice par action s’est élevé à 1,25 dollar.

Cette forte hausse des bénéfices de JP Morgan s’explique notamment par des mesures d’économies et par la baisse des dépenses, comme les frais de justice et les impayés. Ces économies ont notamment permis à JP Morgan d’amortir la baisse d’activité dans ses activités de courtage ( -4% au dernier trimestre, à 3,64 milliards de dollars). JP Morgan a en effet réduit ses dépenses et frais juridiques de 8% au dernier trimestre 2015, à 14,26 milliards de dollars, contre 15,46 milliards au dernier trimestre 2014. Les frais de justice de JP Morgan ne s’élevaient qu’à 99 millions de dollars au dernier trimestre 2015, contre 990 millions de dollars sur la même période en 2014. Cette forte baisse s’explique notamment par la chute des amendes infligées par les régulateurs.

Le chiffre d’affaires de JP Morgan affiche quant à lui une baisse de 1,3% en 2015, soit plus que ce qui était anticipé par les marchés, pour atteindre 96,63 milliards de dollars.

Vers de nouvelles régulations sur le marché des crédits immobiliers ?

Le comité de Bâle envisagerait d’imposer aux banques françaises une meilleure sécurisation dans leur bilan des prêts immobiliers. Vers de nouvelles régulations sur le marché des crédits immobiliers ?

prêts à taux fixes et risque de taux pour les banquesLe régulateur souhaite en effet sécuriser davantage les bilans des banques qui accordent des prêts immobiliers, ce qui pourrait modifier les pratiques actuelles. Néanmoins, ces nouvelles régulations n’interviendraient pas avant la période 2019-2024. Les régulateurs internationaux ont déjà lancé un projet de révision des pondérations du risque crédit, qui pourrait avoir un impact très concret sur les banques françaises.

Les banques françaises détiennent plus de 860 milliards d’euros de crédits à l’habitat dans leur bilan aujourd’hui. Or, ces crédits à l’habitat sont toujours considérés comme des actifs plutôt sûrs. Les nouvelles régulations envisagées par le comité de Bâle pourraient bien dégrader la qualité de l’actif « crédit immobilier » et ainsi obliger les banques françaises à constituer davantage de fonds propres pour une quantité équivalente de crédits immobiliers accordés.

Les banques françaises, elles, sont plutôt dubitatives face aux préconisations du comité de Bâle. D’après le Crédit Foncier, les premiers touchés par ces nouvelles réglementations seraient les acquéreurs les plus pauvres, aux profils les plus risqués. De plus, le secteur bancaire français affiche depuis des années un des taux de défaut de ses crédits immobiliers résidentiels parmi les plus faibles du monde.

Risque de taux pour les banques françaises

On ne peut cependant pas nier qu’il existe actuellement un risque de taux qui pèse sur le secteur bancaire français, notamment en cas de hausse rapide des taux interbancaires de refinancement. Ces taux dépendent en partie des taux de la BCE, et représentent un risque de taux pour les banques françaises, qui octroient massivement des prêts à taux fixe aux ménages. Les encours de crédits immobiliers aux particuliers étaient constitués à environ 85 % de prêts à taux fixe en 2013, un niveau porté à 92% aujourd’hui. Avec le contexte actuel de taux bas, ce niveau devient risqué et fait donc peser un risque de taux sur les banques françaises.

Les établissements bancaires français pourraient donc bien devoir revoir leur façon de traiter le risque de taux dans leur bilan, notamment via l’augmentation de fonds propres pour les crédits immobiliers à taux fixe. Une autre solution, même si elle ne plait pas au secteur bancaire, pourrait être le retour aux prêts à taux variables afin de faire peser le risque de taux sur l’emprunteur. Face à ce risque de taux, les banques françaises ont également la possibilité de sortir les prêts de leur bilan via la titrisation.

Le yuan à son plus bas niveau en 5 ans

La banque centrale chinoise a baissé le yuan à son plus bas niveau en 5 ans.

Le yuan à son plus bas niveau en 5 ansLa banque centrale chinoise a en effet fixé à 6,5314 le cours pivot autour duquel le yuan est autorisé à fluctuer par rapport au dollar. Alors que le ralentissement de l’économie chinoise est de plus en plus inquiétant, la banque centrale chinoise a donc décidé de ramener le yuan à son plus niveau en 5 ans.

Le gouvernement chinois avait annoncé à la fin de l’année dernière sa volonté de mener une politique monétaire plus flexible. Le yuan devrait ainsi continuer à se déprécier par rapport au dollar dans les semaines, voire les mois à venir.

Depuis l’annonce le 11 août dernier d’un nouveau mécanisme de fixation du yuan censé mieux refléter les fluctuations de marché, les autorités chinoise ont fait vœu de stabilité pour le renminbi. En décémbre, la banque centrale chinoise annonçait qu’elle allait valoriser le yuan par rapport à un panier de devises et plus seulement par rapport au dollar, et ce afin de satisfaire les exigences du FMI. Ce changement de politique monétaire permet ainsi à la banque centrale chinoise d’affaiblir progressivement le yuan par rapport au dollar, tout en maintenant sa promesse de stabilité faite au FMI. La Chine entend ainsi faire passer sa baisse du yuan face au dollar comme un objectif de politique monétaire et non pas comme une dévaluation ( voir aussi Dévaluation du yuan: quels risques pour les marchés financiers ?).

La baisse du yuan réalisée mercredi par banque centrale chinoise mercredi est la 7ème baisse du cours pivot d’affilée. Cela suffira-t-il à freiner les sorties de capitaux de Chine ?

Le cours du pétrole à son plus bas depuis 2004

Avec le baril de Brent qui est passé sous la barre symbolique des 35 dollars, le cours du pétrole est à son plus bas depuis 2004.

Le cours du pétrole à son plus bas depuis 2004Le prix du pétrole continue sa chute vertigineuse. Le Brent, référence européenne, est tombé à son plus bas niveau depuis juillet 2004 après avoir chuté de plus de 4% et être passé sous la barre des 35 dollars. Le WTI, référence américaine, a quant à lui affiché une baisse de près de 3 % et est également passé sous la barre des 35 dollars.

Les stocks américains de brut ont nettement reculé de 5,1 millions de barils pour atteindre 482 millions de barils alors que les experts tablaient sur une hausse de 500 000 barils. Les stocks de pétrole n’ont quant à eux jamais autant augmenté depuis 1993 selon Reuters. La hausse est de 10,6 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 2,3 millions.

Le recul après ces chiffres s’explique aussi par une légère augmentation de la production américaine (+17.000 barils par jour) à 9,219 millions. Et malgré la baisse générale des stocks, les réserves du terminal pétrolier de Cushing dans l’Oklahoma, ont augmenté de 900 000 de barils, à 63,9 millions.

D’après les analystes de Commerzbank, les tensions actuelles entre l’Arabie saoudite et l’Iran poussent les prix du pétrole à la baisse puisqu’elles rendent improbable un accord au sein de l’Opep pour prendre des mesures communes contre l’offre excédentaire. De plus, l’Iran va bientôt revenir sur le marché après la levée des sanctions occidentales. Les investisseurs ne voient donc pas d’issu à la surabondance de pétrole.

Le pétrole a chuté de 30 % sur l’année 2015, avec une accélération notable de cette chute à la fin de l’année après la réunion de l’Opep, qui a abouti sur un accord visant à ne pas modifier la production.

source: lesechos.fr

4600 milliards de dollars de fusions-acquisitions en 2015

4600 milliards de dollars de fusions-acquisitions en 2015D’après Thomson Reuters, 4 600 milliards de dollars de fusions-acquisitions ont été annoncées en 2015, soit 4195 milliards d’euros, un record.

Le rebond du marché mondial des fusions-acquisitions amorcé en 2013 continue sur sa lancée. 2015 a en effet été une année record pour les fusions-acquisitions, avec 4600 milliards de dollars (4195 milliards d’euros) de transactions annoncées. Cela représente une hausse de 41% des fusions-acquisitions par rapport à 2014. C’est également un record jamais atteint depuis 1980, année où Thomson Reuters avait commencé à compiler les statistiques du marché. Il n’y a pourtant pas eu plus de fusions-acquisitions qu’en 2014, mais le nombre de d’opérations supérieures à 5 milliards de dollars a augmenté de 54%.

2015 a été marquée par le retour des méga-deal, le plus important étant le rapprochement entre les géants américains de la pharmacie Pfizer et Allergan, pour créer le numéro un mondial du secteur. La fusion de Pfizer et Allergan, d’un montant de 191 milliards de dollars, est l’une des plus importantes de l’histoire des entreprises, tout comme la fusion entre les deux principaux brasseurs mondiaux, le Belgo-Brésilien AB Inbev et le Britannique SABMiller, d’un montant de 120 milliards de dollars.

Après des années de crise, cette hausse des mouvements stratégiques de fusions-acquisitions n’est qu’un retour à la normale. La confiance revient sur les marchés, avec notamment la baisse du prix du pétrole qui a un impact favorable sur la consommation et sur les marges des entreprises. Le marché mondial des fusions-acquisitions est extrêmement vigoureux depuis le début de l’année, grâce au retour de la confiance des dirigeants d’entreprise dans les perspectives macro-économiques, à la faiblesse des taux d’intérêt qui rend bon marché le financement en dette des acquisitions et à l’abondance de liquidités des fonds de capital-investissement. Les fonds de capital-investissement ont ainsi été impliqués dans des fusions-acquisitions représentant un total de 300 milliards de dollars en 2015, un record depuis 2007.

La part des fusions-acquisitions dans le monde en 2015

Les Etats-Unis ont enregistré cette année 2300 milliards de dollars de fusions-acquisitions en 2015, soit la moitié du marché mondial. La région Asie-Pacifique a quant à elle enregistré 1000 milliards de dollars de transactions, soit 22% du marché mondial. Vient ensuite l’Europe avec 880 milliards de dollars de fusions-acquisitions annoncées en 2015, son plus haut depuis 2008. On assiste même à une accélération des fusions-acquisitions transfrontalières des Etats-Unis vers l’Europe, avec un nombre d’opérations qui a triplé sur les sept ou huit premiers mois de 2015.

En France, on observe la tendance inverse, avec une chute de 30% du marché des fusions-acquisitions en 2015, à 160,8 milliards de dollars…

source: les Echos