Gros coup de mou pour les hedge funds ?

Selon le Hedge Fund Research (HFR), la valeur totale des hedge funds est à son plus bas niveau enregistré depuis 2008, au plus fort de la crise financière. Gros coup de mou pour les hedge funds ? 

Gros coup de mou pour les hedge funds ?Les hedge funds ont en effet perdu 95 milliards de dollars US au 3ème trimestre 2015. Fin septembre, la valeur totale des hedge funds atteignait 2 870 milliards de dollars US, toujours d’après le Hedge Fund Research. C’est la plus forte baisse enregistrée depuis le dernier trimestre 2008, au plus fort de la crise engendrée par la faillite de Lehman Brothers.

Exemple typique de cette baisse, Fortress a récemment annoncé la fermeture de Fortress Macro, l’un de ses hedge funds orienté vers les matières premières, les dettes et le marché des devises. La valeur de ce hedge fund était passé de 8 milliards de dollars US en 2007 à 1,6 milliard récemment…

Cette baisse de la valeur des hedge funds est notamment due à la forte volatilité de derniers mois, au ralentissement économique et Chine et aux taux américains. Toutefois, sur les 3 premiers trimestre de 2015, les hedge funds ont surpassé l’indice S&P 500 de 370 points de base et le Dow Jones, de 700 points de base, soit l’écart le plus important depuis 2008, et ce malgré une baisse notable au 3ème trimestre.

Les hedge funds ont en effet pu bénéficier de nouveaux apports de fonds, notamment de 3,6 milliards de dollars US chez les fonds gérant entre 1 et 5 milliards de dollars, et de 2,4 milliards de dollars dans les fonds gérant des actifs inférieurs à 1 milliard de dollars.

Voir aussi notre formation professionnelle sur les hedge funds: Gestion alternative et hedge funds

Baisse des fraudes sur les cartes de paiement

D’après le rapport annuel 2014 de l’Observatoire de la sécurité des cartes de paiement, le taux de fraude sur les opérations réalisées en France a baissé pour la première fois depuis 2003.

Baisse des fraudes sur les cartes de paiementLe taux de fraude sur les opérations réalisées en France, par des porteurs de cartes également émises en France, a été de 0,043 % en 2014 contre 0,046 % en 2013. La fraude sur les paiements sans contact a quant à elle été mesurée pour la première fois. Elle s’élève à 0,015 %, soit un niveau proche de la fraude affectant les paiements de proximité. La fraude sur les paiements sans contact est essentiellement due au vol ou à la perte de la carte de paiement.

L’Observatoire de la sécurité des cartes de paiement consacre en 2015 sa veille technologique à l’utilisation des techniques biométriques lors des opérations avec des cartes de paiement. Il en ressort un manque de maturité de l’évaluation sécuritaire de ces dispositifs.

Concernant les cartes de paiement, la Fédération bancaire française ( FBF) a annoncé les premiers engagements des banques en faveur du « développement de moyens de paiement innovants, efficaces et à moindre coût pour les commerçants ».

Parmi ces engagements, on note le renforcement de l’information du commerçant sur les frais liés aux cartes de paiement ( mensualisation du Relevé annuel des frais d’encaissements de cartes et élargissement des informations déjà délivrées aux frais détaillés liés à l’acceptation des cartes). Autre engagement notable des banques, le promotion et l’usage de la carte pour les transactions inférieures à 15 euros. Pour le moment, cet engagement reste assez vague même si les banques ont annoncé qu’elles feraient le maximum sur les commissions des commerçants. A suivre.

source: Revue-Banque

L’ assurance-vie attire toujours les épargnants

Avec un 21ème mois consécutif de collecte nette, l’assurance-vie attire toujours autant les épargnants malgré les taux bas.

L' assurance-vie attire toujours les épargnantsMalgré une faible collecte nette de 1,2 milliards d’euros en septembre, due notamment aux impôts et aux dépenses de rentrée, l’assurance-vie a enregistré un 21ème mois consécutif de collecte nette. Le mois de septembre est en effet généralement peu porteur sur les produits d’épargne.

Au total, la collecte nette de l’assurance-vie atteint 18,4 milliards d’euros depuis janvier 2015. Les dépôts nets s’étaient élevés à 1,6 milliard d’euros en août et à 3,4 milliards d’euros en juillet. Dans un environnement de taux bas ( voir aussi Impact des taux longs bas sur les fonds en euros) engendré par la politique monétaire de la BCE, l’assurance-vie arrive à tirer son épingle du jeu alors que les autres produits d’épargne tels que le Livret A font toujours grise mine ( voir Nouvelle décollecte du Livret A en août).

Malgré leur baisse, les rendements des fonds en euros garantis ont encore servi une rémunération de 2,48 % en moyenne en 2014. Pour 2015, on prévoit une rémunération de 2,25% en moyenne pour les fonds en euros.

Voici l’évolution de la collecte nette de l’assurance-vie depuis janvier 2014

Collecte nette de 1,5 milliard d’euros pour l’assurance-vie en janvier 2014
Collecte nette de 2,5 milliards d’euros pour l’assurance-vie en février 2014
Collecte nette de  2,3 milliards d’euros pour l’assurance-vie en mars 2014
Collecte nette de 1,9 milliard d’euros pour l’assurance-vie en avril 2014
Collecte nette de 1,1 milliard d’euros pour l’assurance-vie en mai 2014
Collecte nette de 1,3 milliard d’euros pour l’assurance-vie en juin 2014
Collecte nette de 1 milliard d’euros pour l’assurance-vie en juillet 2014
Collecte nette de 1,5 milliard d’euros pour l’assurance-vie en août 2014
Collecte nette de 1,6 milliard d’euros pour l’assurance-vie en septembre 2014
Collecte nette de 2 milliards d’euros pour l’assurance-vie en octobre 2014
Collecte nette de 2 milliards d’euros pour l’assurance-vie en novembre 2014
Collecte nette de 0,8 milliard d’euros pour l’assurance-vie en décembre 2014
Collecte nette de 2,5 milliards d’euros pour l’assurance-vie en janvier 2015
Collecte nette de 2,3 milliards d’euros pour l’assurance-vie en février 2015
Collecte nette de 2,1 milliard d’euros pour l’assurance-vie en mars 2015
Collecte nette de 2,6 milliards d’euros pour l’assurance-vie en avril 2015
Collecte nette de 1,4 milliard d’euros pour l’assurance-vie en juin 2015
Collecte nette de 3,4 milliards d’euros pour l’assurance-vie en juillet 2015
Collecte nette de 1,6 milliard d’euros pour l’assurance-vie en août 2015
Collecte nette de 1,2 milliard d’euros pour l’assurance-vie en septembre 2015

Un label public pour les fonds verts

Ségolène Royal a récemment annoncé la création d’un label public pour les fonds verts.

Un label public pour les fonds vertsLa ministre de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie a en effet annoncé que les fonds verts ( qui investissent dans l’économie verte) allaient bientôt bénéficier d’un label public, le label « Transition énergétique climat ». Et la CoP 21 qui aura lieu à Paris en décembre pourrait bien être l’occasion de labelliser les premiers fonds verts ( voir aussi La finance verte, qu’ est-ce que c’ est ?).

Ce label « Transition énergétique climat » aura pour but d’identifier les fonds verts existants, d’inciter à la création de nouveaux fonds verts, et de faciliter le reporting des entreprises sur la part verte de leurs activités. Avec la création de ce label, les fonds verts vont ainsi pouvoir gagner en visibilité ( voir aussi Des stress tests sur les risques associés au changement climatique ?).

Le référentiel du label vert public, qui exclut les soutiens aux combustibles fossiles et au nucléaire, a été élaboré en concertation avec Novethic, qui propose son propre Label Fonds Vert depuis 2013 et a lancé son label ISR dès 2009. Le label vert Novethic a labellisé 7 fonds verts cette année, après en avoir labellisé autant l’année dernière. Le panel de fonds verts reste encore limité en France et en Europe pour les fonds matures. Mais pour la 1ère fois, un fonds vert obligataire, investi en green bonds ( obligations vertes), a été labellisé par Novethic cette année. Le Mirova Green Bond – Global propose une analyse ESG des projets financés par les émissions vertes.

source: Revue-Banque

Des stress tests sur les risques associés au changement climatique ?

La grande majorité des acteurs économiques ayant intégré le risque carbone comme un risque financier voire un risque systémique, les régulateurs souhaitent désormais aborder ce sujet lors de la COP 21 à Paris.

Des stress tests sur les risques associés au changement climatique ?Alors que la COP 21 débutera le 30 novembre à Paris ( voir La finance verte, qu’ est-ce que c’ est ?), les ministres du G20 viennent d’envoyer un courrier au Conseil de Stabilité financière (SFB) en lui demandant de travailler sur le risque climat ( risques associés au changement climatique).

Mark Carney, gouverneur de la Banque d’Angleterre, a précisé que son mandat de superviseur devait désormais les demandes d’ informations sur le management du risque climat aux acteurs financiers. En France, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a quant à elle introduit l’idée de stress-tests sur les risques associés au changement climatique.

L’article 173 de la loi du 17 août 2015 indique que « Le Gouvernement remet au Parlement, avant le 31 décembre 2016, un rapport sur la mise en œuvre d’un scénario de tests de résistance réguliers représentatifs des risques associés au changement climatique ». Il introduit également une obligation de reporting environnemental pour les investisseurs institutionnels. On ne sait toutefois pas quelle méthodologie sera appliquée ni quel sera le contenu de ce rapport… A suivre lors de la COP 21.

 

Nouvelles introductions en Bourse à Paris

Après les annonces des introductions en Bourse de Deezer et Amundi, c’est aujourd’hui au tour d’Oberthur Technologies et Showroomprive.com de lancer leur processus d’IPO.

Nouvelles introductions en Bourse à ParisAlors que Deezer, site de streaming de musique, et Amundi, leader européen de la gestion d’actifs, ont récemment lancé leur processus d’IPO, Showroomprive.com, site de vente en ligne, et Oberthur Technologies, fabricant de carte à puces, viennent tous deux de déposer leur demande d’introduction en Bourse auprès de l’ AMF ( Autorité des marchés financiers). Le montant total des levées de fonds pour les dernier trimestre 2015 pourrait ainsi atteindre entre 2,2 et 2,6 milliards d’euros, après un 3ème trimestre décevant. Avec les introductions en Bourse d’Amundi, Deezer, Showroomprive.com et Oberthur Technologies, l’année 2015 devrait égaler 2014 en volume.

Pour déterminer leur prix d’introduction en Bourse, les sociétés se comparent notamment à la valorisation de leurs pairs déjà cotés. Dans un environnement volatil, l’exercice est forcément plus complexe. Les entreprises ayant effectué leur entrée à la Bourse de Paris début 2015 pourraient pourtant refroidir les investisseurs. Jusqu’à mis septembre, les actions d’Elis, de Spie et d’Europcar s’échangeaient encore au-dessus de leur prix d’introduction. Aujourd’hui, seul Elis est toujours au dessus de son niveau initial, alors que les cours de Spie et d’Europcar sont repassés dans le rouge.

Les investisseurs décident aujourd’hui d’investir dans une entreprise parce que ses résultats sont bons et que ses projets de croissance sont solides, et plus seulement en fonction du secteur d’activité. Cette prudence des investisseurs a pour conséquence des introductions en Bourse à des prix en bas de fourchette, ce qui peut freiner les entrées en Bourse de certaines entreprises.

 

 

La finance verte, qu’ est-ce que c’ est ?

Green bonds ( obligations vertes), fonds verts, taxe carbone, etc… La finance verte représente l’ensemble des services proposés par les marchés financiers pour investir dans des projets qui visent à réduire l’impact des activités humaines sur l’environnement.

La finance verte, qu' est-ce que c' est ?La finance verte continue son développement. Après la taxe carbone, l’explosion des obligations vertes ( dont 1,25 milliard de dollars de green bonds émis par EDF la semaine dernière) et des investissements dans les énergies renouvelables (+55 % entre 2009 et 2014), le fonds vert pour le climat qui atteint déjà 10,2 milliards d’euros, etc… la finance verte est aujourd’hui au coeur des débats et sera au centre des négociations de la COP21 qui aura lieu dans quelques semaines à Paris.

Principal objectif de cet évènement: identifier les sources de financement permettant de débloquer une enveloppe de 100 milliards de dollars par an en faveur des pays en développement afin de les aider à faire face aux changements climatiques. 87 milliards seraient déjà sécurisés: 62 milliards de fonds publics et privés, ainsi que 15 milliards supplémentaires promis par les banques de développement.

Le rôle du privé dans la finance verte ne se limite pas à cette enveloppe des 100 milliards. Car c’est l’ensemble du système financier qui doit se réformer pour soutenir la transition mondiale vers une économie bas carbone. Les investisseurs institutionnels sont de plus en plus nombreux à rejoindre le mouvement de désinvestissement des énergies fossiles.

Des marchés du carbone ont été expérimentés dans 40 pays et 20 villes représentant 12% des émissions mondiales, en attendant le marché national chinois (26% des émissions) attendu en 2016. La Suède a été le premier pays à instaurer une taxe carbone au début des années 1990, entraînant depuis une baisse de 23% de ses émissions de CO2 et une croissance de 60%.

Selon l’ONG américaine Ceres, 1000 milliards de dollars par an seront nécessaires d’ici à 2030 pour verdir l’économie mondiale.

Mais le risque systémique plane. La décarbonisation de l’économie doit être gérée avec minutie afin d’éviter un choc trop brutal pour les industries polluantes et l’éclatement d’une bulle carbone.

Lancement d’ Orange Cash avant la banque en ligne

Orange vient de lancer Orange Cash, son service de paiement via mobile, pour préparer le lancement de son service de transfert d’argent puis de sa banque en ligne ( voir Ouverture de la banque Orange en 2016 ?).

Lancement d' Orange Cash avant la banque en ligneLe lancement d’Orange Cash, le service de paiement mobile d’Orange, représente la 1ère étape de l’opérateur téléphonique vers sa conquête du marché de la banque en ligne. En s’attaquant au marché de la banque en ligne, Orange espère générer 400 millions d’euros supplémentaires d’ici à 2020. Pour cela, Orange compte s’appuyer sur le paiement mobile, les transferts d’argent ainsi que la banque en ligne. Car avec Orange Cash, l’opérateur ne touchera que 0,79 centimes par rechargement de la réserve d’argent si le client fait cette opération avec une carte bancaire, et ne touchera rien s’il choisit de le faire par virement.

Orange va donc lancer Orange Money, un service de transfert d’argent à l’international, début 2016, avant de préparer le lancement de sa banque en ligne vers fin 2016. Et c’est sur sa future banque en ligne qu’Orange compte s’appuyer pour atteindre ses objectifs de revenus supplémentaires. La banque en ligne Orange aura pour but d’être une banque de complément. Elle ne remplacera pas la banque traditionnelle mais permettra à ses clients d’effectuer de petites opérations sécurisées de manière instantanée. Orange vise une clientèle jeune et connectée, comme l’expliquait récemment Stéphane Richard, PDG de l’opérateur: « L’ambition qu’on s’est fixée en France, ou, en tout cas, sur le marché européen, c’est de lancer une vraie banque mobile, 100 % digitale. Cela sera une banque de complément, celle que vous utilisez avec votre communauté d’amis et qui va permettre de faire des petites opérations totalement sécurisées instantanément. »

En Pologne, Orange s’est allié à mBank, 3ème banque du pays, pour le lancement d’une application mobile permettant de payer en ligne, transférer de l’argent, souscrire un crédit, etc… Fort de plus 100 000 clients convaincus par cette application de paiement en ligne, Orange souhaite se baser sur ce modèle pour sa banque en ligne en France. Le défi pour Orange sera d’abord de trouver une banque qui acceptera un partenariat, et si les grandes banques ne devraient pas souhaiter s’engager dans cette voie, un petit acteur pourrait bien en décidément autrement et voir dans la banque en ligne d’Orange un fort potentiel de développement. Les noms de Boursorama et Axa Banque circulent déjà, mais Axa semble tenir la corde selon certains spécialistes.

Impact des taux longs bas sur les fonds en euros

Quel sera l’impact d’une phase durable de taux longs bas pour les fonds en euros des compagnies d’assurance vie ?

Impact des taux longs bas sur les fonds en eurosGrâce à une baisse continue des taux longs depuis le début des années 1980, les fonds en euros ont assuré aux épargnants une liquidité constante, un garantie quotidienne du capital, une sûreté fiduciaire et des rendements. Les fonds en euros ont d’ailleurs été un excellent amortisseur de la crise financière de 2007. Mais la phase durable actuelle de taux longs bas pèse désormais sur l’épargnant et semble avoir mis un terme à l’âge d’or des fonds en euros.

Sauf en cas d’entrée en déflation, l’accroissement du pouvoir d’achat d’un capital sur la longue durée est désormais conditionné à une prise de risque explicite. Son défaut est même devenu synonyme d’une perte certaine. Ainsi, le rendement des fonds en euros, minoré du jeu de l’inflation et des prélèvements sociaux et fiscaux, s’avère symbolique, voire négatif.

La détention durable de fonds en euros ne devra être envisagée que pour certains épargnants:

  • Les épargnants aux horizons de placements courts.
  • Les épargnants dans l’impossibilité de prendre des risques pour des raisons objectives.
  • Les épargnants aux anticipations négatives pour les marchés financiers.

Or, le ratio actuel entre les fonds en euros commercialisés et les fonds en unité de compte ne correspond pas encore à cet énoncé, laissant ainsi la place à une forte marge de progrès.

Le niveau des taux longs appelle à la mise en place d’une nouvelle pédagogie pour les épargnants:

  • Prise de risque explicite
  • Acceptation d’une illiquidité de ses capitaux
  • Espérance de rendement annuel minoré
  • Volatilité des actifs très accrue

Dans ce contexte, les banques privées devront participer à la prise de conscience par leurs clients que toute valorisation d’un capital, même à taux réduit, est désormais synonyme de prise de risque. Un constat évident pour les actions ou le private equity, mais encore ignoré pour les fonds en euros ou même l’immobilier.

Avec des taux longs bas durables, chaque épargnant doit appréhender pleinement les risques inhérents aux actifs détenus au sein de son patrimoine ( risques de liquidités, de taux, d’inflation, de volatilité accrue…) pour tenter de se rapprocher d’un optimum patrimonial. Les banques privées vont ainsi développer des offres de gestion financière par « budget de risques », selon un profil établit à la signature du mandat.

L’ intégration ESG en France

Le principe de l’intégration ESG est la prise en compte des critères ESG ( environnementaux, sociaux ou de gouvernance) dans la gestion classique.

L' intégration ESG en FranceL’intégration ESG consiste également à mettre de l’analyse ESG à disposition des équipes de gestion. Elle concerne principalement des encours importants. Mais qu’en est-il de l’intégration ESG en France ?

L’intégration ESG en France prend des formes très diverses et plus ou moins contraignantes. Selon Novethic, la diffusion de l’analyse ESG à toutes les équipes de gestion devient la norme et concernerait 2900 milliards d’euros sous gestion.

Les pratiques considérées comme les plus exigeantes ( processus ESG contraignants et intégration des critères dans la valorisation) représentent un encours de 356 milliards d’euros. Un chiffre à comparer aux 223 milliards d’euros de l’investissement socialement responsable ( ISR) et aux 3,8 milliards d’euros des investissements verts ( fonds thématiques environnementaux, green bonds ou obligations vertes, financement d’infrastructures vertes). 1952 milliards d’euros ont été exclus du fait que leurs émetteurs violaient des conventions internationales ou ne respectaient pas les recommandations du Global Compact. 583 milliards d’euros ont été soumis à une exclusion sectorielle par le gérant ( amiante, tabac, armement…).