Marchés financiers: le point mensuel de juin

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Evènements principaux du mois de juin

Au cours du mois de juin, les marchés actions ont consolidé après 3 mois d’un rallye boursier de plus de 35%. Il faut en effet souligner que cet essoufflement a été marqué par une correction de près de 7% en moyenne par rapport aux plus hauts sur les principales places boursières, en raison notamment d’une absence de reprise d’activité des « corporates ».

Par ailleurs, la stabilisation des indicateurs macroéconomiques a incité la Banque Centrale Européenne et son homologue britannique à laisser inchangée leur politique de taux malgré une révision à la baisse des objectifs de croissance de la part de la BCE, tout en limitant cependant les risques déflationnistes. Continuer la lecture de Marchés financiers: le point mensuel de juin

Les Fonds Souverains SWF

fonds-souverainsLes fonds souverains ou SWF (sovereign wealth funds) sont des fonds d’investissement (placements financiers : actions, obligations, titres, etc.) appartenant à l’état et contrôlés par l’état.

Les fonds souverains ont pour but de gérer l’épargne nationale, et les placements en actions, obligations, immobilier, etc. Plus généralement, les fonds souverains peuvent désigner tous les fonds d’investissements appartenant à un état.

Les fonds souverains sont en train de devenir un facteur important de la globalisation financière, en marge des fonds de pension, des private equity funds, et des hedge funds. Continuer la lecture de Les Fonds Souverains SWF

Les titres à haut rendement en vogue

high_yield_bondLe marché obligataire s’est normalisé en 2009 et les titres à haut rendement ( high yield bonds) sont revenus au premier plan.
Les titres à haut rendement sont un type d’émissions qui est à la mode. 10 émissions ont eu lieu au 2ème trimestre 2009 pour un montant d’environ 4 milliards d’euros (une seule opération lors du premier trimestre, et aucune en 2008).
La crise des subprimes a vraisemblablement causé la trêve des émissions à haut rendement.

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Même si le montant 2009 des émissions obligataires à haut rendement reste très éloigné des 30 milliards par an émis entre 2003 et 2007, on peut espérer un retour progressif au rythme d’émissions d’avant crise, comme dans tous les autres domaines de la finance où l’espoir semble être devenu le carburant principal des marchés.

Première décollecte du Livret A

livret-a-inflation-remunerationLe Livret A est un livret d’épargne défiscalisé. En mars 2009, l’encours du Livret A a augmenté de 1,5%, à 162,29 milliards d’euros. Il est plafonné à 15.300 euros, plus les intérêts. Les sommes placées sur le livret A sont garanties par l’État. À l’heure actuelle, toutes les banques peuvent le servir à ses clients.

À quoi sert le livret A ? Créé en 1818, le Livret A a toujours servi à financer les priorités de l’État. Au XIXe siècle, il participe au développement des chemins de fer et du réseau de canaux français, trop peu rémunérateur pour les banques privées. Dans l’entre-deux-guerres, les sommes récoltées sur le Livret A financent l’électrification des campagnes. Depuis 1945, il sert principalement au développement, puis à la rénovation des logements sociaux, mais aussi des transports et dernièrement, au plan « Hôpital 2012 ».

Comment cela fonctionne-t-il ? La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) est chargée de gérer, à prix coûtant, c’est-à-dire sans se rémunérer elle-même, l’argent de la plupart des livrets défiscalisés qui existent en France. La Caisse des Dépôts assure le versement des intérêts à l’épargnant et une commission aux organismes collecteurs (les banques). En échange, elle place l’argent sur les marchés financiers :

Marché des obligations convertibles en Europe

L’encours du gisement européen des obligations convertibles était de 45 Milliards d’euros (son plus bas niveau depuis 1995) en début d’année 2009 principalement en raison des remboursements depuis 2006 des émissions « blue chips » de 2003 et un marché primaire très limité en 2007 et 2008.
Cependant en 2009, on a déjà vu plus de 10 nouvelles émissions d’obligations convertibles pour un montant supérieur à 12 Milliards d’euros, ce qui indique une expansion du gisement, une première depuis 3 ans, et ce même si d’ici à la fin de l’année, 5.6 Milliards d’euros pourraient disparaître soit 13% du gisement en début d’année.

  • Profils arrivant à maturité d’ici fin 2008 : 4.2 Milliards d’euros
  • Obligations convertibles rappelables d’ici fin 2008 : 1.4 Milliards d’euros

2009 marque le début d’un nouveau cycle pour l’encours du gisement : si l’on exclut les conversions spontanées (trop difficiles à estimer à moyen / long terme), ce ne sont « que » 23 Milliards d’euros qui « disparaîtraient » du gisement au cours des 3 prochaines années, ce qui semble facilement renouvelable ou remplaçable au vu des 6 premiers mois de 2009.

Pour la première fois en 2008, sur une période de 10 mois, tous les indicateurs techniques ont été défavorables aux porteurs : action, taux, spread, valorisation et effet prix. Ainsi, sur le seul mois de septembre, la majeure partie de la performance négative de l’ECI Europe (-7% des -9.5% environ) s’explique par un effet prix désastreux résultant des « flux vendeurs » au cours de ce dernier mois.
Les obligations convertibles demeurent cependant la meilleure classe d’actifs dans le cadre de la gestion du couple rendement/risque (cf. ratios Sharp).

Formation relative :

Les obligations convertibles en actions

Emprunt obligataire EDF

Période de souscription : du 17 juin au 10 juillet 2009

Ou souscrire : toutes les agences bancaires

Echéance :  5 ans

Valeur unitaire (minimum de souscription) : 1 000 euros

Rémunération annuelle brute4,5 %, soit légèrement supérieure à 3% après la déduction des prélèvements fiscaux et sociaux

Risques encourus par l’investisseur :

  • défaut d’EDF -> dans ce cas la rémunération annuelle n’est pas payée et le capital n’est remboursé que à hauteur de recouvrement qui peut être égale à zéro (en moyenne historique environ 30%)
  • dégradation de l’état de l’entreprise EDF -> baisse de prix de l’obligation et donc une perte en capital si l’investisseur souhaite revendre avant l’échéance. Néanmoins le capital est remboursé à 100% à l’échéance.
  • hausse des taux ->  baisse de prix de l’obligation et donc une perte en capital si l’investisseur souhaite revendre avant l’échéance. Néanmoins le capital est remboursé à 100% à l’échéance.
  • changements des conditions du marché peuvent amener à la baisse voir la disparition de la liquidité (impossibilité de revendre le titre avant échéance). Néanmoins le capital est remboursé à 100% à l’échéance.

Sources de financement des entreprises

Forme de financement : crédit bancaire

Qui finance : les banques

L’entreprise peut utiliser qu’une partie du crédit négocié avec la banque (tirages sur une ligne bancaire) et paie les intérêts en fonction de cette utilisation. Actuellement les banques n’ont pas beaucoup d’appétit pour prendre des nouveaux risques ce qui explique le coût relativement cher des  emprunts bancaires.

Forme de financement : émission obligataire

Qui finance : les investisseurs institutionnels (compagnies d’assurance, gérants d’actifs, banques) ou des particuliers en direct (cas rare car les dénomination des titres émis sont généralement élevées – à partir de 100 000 Euro).

Les émissions obligataires leur permettent de lever de la dette, à des conditions actuellement plus attrayantes que celles proposées par les banques. Les sociétés françaises ont levé près de 64 milliards USD de dette obligataire depuis le début de l’année, 2 fois plus que l’an dernier à la même période, selon Thomson Reuters.

Forme de financement : émission de dette convertible en actions

Qui finance : les investisseurs institutionnels (compagnies d’assurance, gérants d’actifs, banques)

Les émissions de dette convertible en actions sont moins chères à émettre que la dette obligataire. Les entreprises françaises en ont levé environ 4 milliards USD à ce jour (+ 180 %).

Forme de financement : émission d’actions

Qui finance : les investisseurs institutionnels (compagnies d’assurance, gérants d’actifs, banques) ou des particuliers en direct

Les émissions d’actions, solution de dernier recours parce que dilutive, coûtent actuellement très cher aux entreprises, mais elles leur permettent de se désendetter. Elles se sont élevées en France à 13,3 milliards USD (+ 3,4 %) à ce jour.

Les grandes banques françaises de retour sur les marchés

Les investisseurs recommencent à acquérir des titres de dettes des banques françaises.
Sur les 3 derniers mois, les grandes banques françaises comme la BNP Paribas (700 M Euro), le Crédit Agricole (2500 M Euro), et le Crédit Mutuel (ont lancé des émissions obligataires de plusieurs centaines de millions d’euros.
Cela est dû aux meilleures disponibilités en liquidités, venant de la diminution des demandes de crédit aussi bien pour les entreprises (croissance de 16% en 2008, contre une baisse de 1,1% en 2009) que pour les ménages (ralentissement de 10% à 3%).
Même si les emprunts à travers du marché obligataire coûtent peu cher aux banques, les coûts restent encore plus favorables aux emprunts par la SFEF (Société de financement de l’économie française).

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et Gestion du risque d’investissement

et Nouvelles contraintes de gestion en assurance : IFRS / Solvency II / ALM

et Gestion des risques financiers

La SFEF, dispositif de sauvetage de l’économie française

La SFEF est la société de financement de l’économie française, créée par l’État à l’automne 2008 suite à la crise financière. La SFEF est chargée de refinancer l’économie en octroyant des crédits sur une durée de 1 à 5 ans aux banques, cela dans le but de soutenir les ménages, les entreprises et les collectivités locales, et cela en levant des fonds sur les marchés, par le biais d’émissions obligataires garanties par l’Etat.

Ainsi, le 31 octobre 2008, la Commission européenne a autorisé la SFEF à lever des fonds jusqu’à 265 milliards d’euros d’ici fin 2009. Chiffre qui est passé depuis à 320 milliards.

Les banques remboursent leurs prêts avec un taux d’intérêt, ajouté à une facture correspondant à la garantie de l’état. Il n’y a donc pas d’incidence négative sur le budget de l’Etat.

La SFEF a comme actionnaires :

  • l’Etat à hauteur de 34%,
  • les grandes banques françaises à hauteur de 66% : le Crédit Mutuel, HSBC France, la Société Générale, la Caisse d’Épargne, la Banque Populaire, BNP Paribas et le Crédit Agricole.

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