Le G20, les banques et la surveillance des marchés

surveillance_marches_financiersAnnoncé à grands cris, le G20 du 2 avril prochain pourrait avoir de nombreuses conséquences sur le métier et l’activité des banques. La Fédération bancaire française (FBF) et l’ Association française des marchés financiers (Amafi) ont publié une liste d’évolutions possibles afin de prévenir tout changement trop brutal ou dicté uniquement par la démagogie ou la communication.

La FBF et l’ Amafi considèrent que la coopération internationale doit être organisée autour de la notion de risque systématique. Les institutions internationales devant être surveillées par un régulateur international et le Forum de stabilité financière (FSF) devenant ainsi un lieu de décision, de régulation et de pouvoir.

Les normes comptables devraient être revues (toujours selon la FBF et l’ Amafi). Il ne s’agit pas ici d’accuser les métriques et d’inverser causes et indicateurs mais il est vrai que dans le cas de la crise financière, ces derniers l’ont prolongé de par leur inadéquation avec la situation réelle.

L’ Amafi et la FBF proposent aussi que l’organisme qui établit les normes internationales, l’ IASB, soit supervisé par le FSF (Forum de stabilité financière). La valorisation des actifs au prix des marchés pourrait ainsi être remplacée par une « valeur d’usage » SI le marché se révèle défaillant.

On pourrait, selon cette idée, lutter contre la procyclicité, en favorisant le provisionnement ex-ante.

Les 2 organisations françaises voudraient aussi fonder une chambre de compensation pour réguler les produits financiers complexes (par exemple, les CDS) et imposer aux hedges funds d’être enregistrés et de publier leurs comptes.

Reste à savoir si ces idées sont des voeux pieux ou une manière de montrer aux pouvoirs publics que les banques aussi veulent plus de régularisation afin d’atténuer leur rôle actuel de bouc émissaire ou une réflexion de fond pour organiser les marchés différemment.

Le prix du pétrole sera-t-il très élevé à long terme ?

prix_petroleLa récession mondiale a conduit à un recul de la demande mondiale de pétrole. La situation de forte surproduction malgré les baisses de production de l’OPEP contribue également à la forte baisse des prix du pétrole.

D’un autre côté, la ressource se raréfie et les risques géopolitiques très liés aux pays producteurs de pétrole plaident en faveur d’une hausse inéluctable, certains pariant même sur un prix du pétrole 5 fois supérieur au prix actuel.

Grande inconnue, l’impact des capacités de raffinage qui pourtant est le facteur principal des hausses brutales de ces dernières années.

La crise actuelle joue aussi son rôle puisqu’on ne sait pas quand réellement la « reprise » (dont l’espoir fait vivre l’économie) aura lieu et dont on connaît mal l’impact sur la consommation et l’équipement des pays émergents.

Alors ? Hausse ou baisse du prix du pétrole ?

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Introduction aux marchés des matières premières

Declaration de la BCE – taux d’intérêt bientôt à zéro ?

bce_declarationLa Banque centrale européenne (BCE) est prête à réduire ses taux d’intérêt à zéro en cas d’aggravation de la situation économique, selon la déclaration de l’un des membres de son directoire.

La réduction des taux d’intérêt à zéro pourrait intervenir si l’économie était véritablement menacée de déflation durable.

Toutefois la BCE ne s’attend pas à un tel sénario, en précisant que les chiffres économiques ne vont pas dans le sens d’une déflation durable dans la zone euro.

Pourquoi donc annoncer la couleur de quelque chose qui a priori n’est pas attendu ?..

Marché de l’or : ETF ou ETC ?

marche_orL’or est l’investissement dont on parle le plus depuis la recrudescence de la crise financière. L’or a franchi le cap des 750 Euros l’once mais le ticket d’entrée des transactions sur le comex reste réservé aux professionnels.

En plus des traditionnels Napoléons, lingots et barres d’or les ETC et ETF présentent un intérêt certain. Les ETS sur l’or ont capté 160 milliards d’Euros en 2008. Le Physical Gold (code PHAU) et le Gold Bullion Securities (code GBS) d’ETF Securities ont connu une progression de 230% en 2008 avec 11 milliards d’Euros échangés.

Les ETF aux USA ou les ETC en Europe ont la particularité d’être adossés à de l’or physique (inventorié sur des comptes distincts de celui de l’émetteur et stoqué dans des coffres de grandes institutions financières).

Le SPDR Gold Shares est le plus gros ETF or au monde. Et ses 33 millions d’onces représentent une valeur de 30 milliards de Dollars. Ses volumes d’échange quotidiens sont en moyenne de 30 millions de Dollars.

Gold Bullion Securities est le premier tracker or en Europe avec 3,6 milliards d’Euros sous gestion (+ 55% sur 2008). Il détient environ 130 tonnes d’or.

Rappels :

Les ETF (Exchange Traded Fund) sont des OPCVM indiciels.

Les ETC (Exchange Traded Commodities) sont des obligations a coupons  zéro qui répliquent les indices Dow-Jones AIG.

Les Journées Du Financement – JDFI – Invitation

jdfi

Actions-Finance et DA OSE ont le plaisir de vous inviter à participer aux Journées du Financement. Plus qu’un forum, ce rendez-vous professionnel a été conçu pour la réflexion et l’échange sur le thème :

« Le financement, nouveau défi de l’entreprise »

Cet événement aura lieu les jeudi 2 et vendredi 3 avril 2009 à Chantilly – Domaine les Fontaines (à 30 minutes de Paris).

Les Journées du Financement vous proposent :

· Un tour d’horizon complet sur la stratégie et les outils de financement – classiques, alternatifs et innovants – mis à la disposition des entreprises.

· Vous pourrez également profiter de ces deux journées de conférences et d’ateliers pratiques pour bénéficier des retours d’expériences d’autres sociétés et rencontrer des professionnels du financement.

Pour découvrir le programma détaillé des plénières et des ateliers et vous inscrire aux Journées du Financement, rendez-vous directement sur le site :

www.jdfi.fr

Votre invitation Privilège (1 600 €* au lieu de 2 400 €) comprend :

  • votre participation aux 2 journées du financement et à l’ensemble du contenu et conférences,
  • une invitation au dîner des JdFi,
  • l’hébergement du jeudi soir aux Fontaines si vous souhaitez y rester (dans la limite des 300 premiers inscrits).

FX : Tenue correcte exigée !

par notre spécialiste FX

fx_forex_changeJamais l’appartenance à la zone Euro n’a fait autant d’envieux. Cette affirmation est probablement l’un des principaux enseignements des dernières semaines de crise financière qui chahute un peu plus chaque jour les pays les plus fragiles du vieux continent.

Ce ne sont certainement pas les pays les plus en danger de l’Euroland tels la Grèce ou l’Irlande qui se plaindront de ne pas avoir à défendre leur devise nationale contre les attaques répétées misant sur la faillite du pays.

J.C. Trichet, actuel gouverneur de la BCE et ancien gouverneur de la Banque de France peut en témoigner, lui qui a dû batailler à de nombreuses reprises pour défendre notre bon vieux Franc et ce, au prix très couteux d’interventions directes sur le marché des changes ou de taux d’intérêts au jour le jour au-delà de 10%.

Bien difficile en effet de s’attaquer à un tel ensemble, un des rares gages de stabilité dans cet univers tourmenté. C’est probablement ce que doivent se dire les dirigeants Polonais, Hongrois, Tchèques et Baltes qui voient chaque jour leur devise nationale dévisser un peu plus face au Dollar et à l’Euro! Ce réflexe, les Islandais l’ont déjà eu et on peut même penser que cette idée doit tourmenter les nuits de certains britanniques qui voient depuis des semaines dégringoler la Livre, symbole si cher de leur fierté toute insulaire.

A cette demande pressante de certains pays de l’Est, les 27 ont donc répondu le week-end dernier par l’entame d’une réflexion. Celle-ci consiste en une réduction du délai d’intégration à l’Euro actuellement fixé à 2 ans durant lesquels la devise rentre dans un système de change limitant ses fluctuations à 15% face à l’Euro (système ERM2).

Néanmoins, cette réflexion pourrait se révéler vaine car il reste tout à fait inenvisageable pour les membres actuels de la zone Euro d’assouplir dans le même temps les critères de convergence issus des accord de Maastricht… pour utiliser une image plus triviale, la file d’attente devant votre night club préféré sera peut être moins longue, mais la tenue correcte restera exigée !

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Credit Default Swap (CDS) : outil du transfert et de la gestion des risques de crédit

Gestion des risques financiers

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Principales pertes dans le secteur bancaire

Les principales pertes et dépréciations d’actifs dans le secteur bancaire (en milliards de dollars au 21/02/2009)

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Source : Bloomberg

La banque française la plus exposée, le Crédit Agricole, figure au 20ème rang mondial avec 8,9MlrdUSD de pertes cumulées (avant la publication des comptes du T42008).

Malgré ces pertes gigantesques, le ration de solvabilité de ces banques reste au niveau plus que satisfaisant (à fin 2008) :

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Aide aux banques françaises : utile ou non ?

Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole et autres banques françaises annoncent des résultats positifs (chiffrés en milliards d’Euro) sur l’exercice 2008.

Le modèle bancaire français semble robuste : le groupe financier comprenant une (ou plusieurs) banque de détail, une banque d’investissement, une (ou plusieurs) société de gestion d’actifs et une (ou plusieurs) compagnie d’assurance.

Cette situation provoque une large polémique sur la nécessité des aides aux banques françaises mises en place par l’état.

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Actions-Finance pense qu’il vaut mieux prévenir que gerrir. N’oublions pas que le ratio de solvabilité des banques françaises se place en moyenne entre 8% et 9%, soit à la limite de son niveau minimal (8%). Dans le contexte des marchés toujours très volatiles et baissiers, les risques supportés par les banques vont probablement s’accroitre courant 2009. Et on n’a pas vu encore de défauts de grandes et moyennes entreprises

Aide aux banques américaines

aide_aux_banques_americainesTARP (Troubled asset relief program) – littéralement programme de sauvetage des actifs à risque, le plan Paulson de sauvetage des banques  mis en place par l’état américain.

La répartition des aides aux banques américaines ne dépend pas de la capitalisation boursière et très variable d’une banque à l’autre.

Source : SNL, Company data, Goldman Sachs Research