Conséquences du maintien des taux bas de la Fed

Alors que la Fed vient d’annoncer qu’elle n’allait finalement pas augmenter ses taux d’intérêt à court terme, à quelles conséquences peut-on s’attendre sur les marchés financiers ?

Conséquences du maintien des taux bas de la FedSi tout le monde s’accordait à dire que la Fed allait relever ses taux en septembre ou en décembre ( voir Impact de la hausse des taux de la Fed), Janet Yellen vient finalement d’annoncer que les taux d’intérêt à court terme américains resteront à leur niveau actuel, soit proche de zéro, notamment à cause du ralentissement de l’économie chinoise ( voir Vers une récession en Chine ?).

Le CAC 40 a ouvert en léger repli, démarrant la semaine sur une note incertaine après l’annonce de Janet Yellen. La décision de la Fed de maintenir ses taux bas a déboussolé les marchés financiers. Le Fed a-t-elle commis une erreur ?

La Fed a utilisé le prétexte du ralentissement chinois pour justifier son annonce. Mais en réalité, la Fed ne peut pas augmenter les taux car il n’y a pas de croissance aux Etats-Unis, où les chiffres sont bidouillés selon Olivier Delamarche. La croissance américaine est très faible, les Etats-Unis sont toujours en déflation et tous les moteurs de l’économie se sont éteints les uns après les autres.

Si les taux de croissance annoncés aux Etats-Unis n’étaient pas faussés, si on avait les taux qui sont annoncés ( 2,5% sur l’année), la Fed n’aurait pas hésité a relever ses taux depuis plusieurs trimestres. Si elle ne les relève pas, c est qu’elle ne peut pas car il n’y a pas de croissance. La Fed vient d’ailleurs d’annoncer qu’elle abaisse ses prévisions moyen terme de croissance et d’inflation. Olivier Delamarche estime à 94 millions le nombre d’américains qui devraient travailler et qui ne travaillent pas. Selon lui, la décision de la Fed est un erreur: il n’y a rien de pire qu’une politique à taux zéro puisque cela fait choisir des mauvais actifs.

 

Vers une récession en Chine ?

Selon Olivier Delamarche, la Chine se dirige tout droit vers une récession violente, voire une dépression similaire à celles des années 30 aux Etats-Unis.

Vers une récession en Chine ?Olivier Delamarche était l’invité de BFM Business pour analyser la situation économique en Chine. Et d’après lui, la Chine va devoir faire face à une grave récession.

« La banque centrale chinoise a perdu un peu le nord, explique Olivier Delamarche. Un coup elle monte, un coup elle baisse ses taux, un coup elle monte le montant des réserves obligatoires, un coup elle les baisse. On sent bien qu’elle n’est pas à l’aise… Elle n’est pas à l’aise pourquoi ? Parce qu’elle est coincée: elle fait face à un ralentissement de croissance et à une bulle de crédit. Il faudrait faire exactement l’inverse pour l’une et pour l’autre. Aujourd’hui elle fait face depuis le début de l’année a des sorties considérables de capitaux. La banque centrale chinoise n’est pas bien car elle ne sait pas quoi faire. Sa réponse en début d’année a été de mettre 1 trillion pour relancer l’investissement et les infrastructures. Pourtant, la Chine est en surcapacité et en surinvestissement. Que font les Chinois pour maintenir la croissance ? Ils réinvestissent: c’est toujours les mêmes recettes qui ne fonctionnent pas. Malheureusement, la Chine va faire face à une récession extrêmement violente, voire à une dépression, du type des années 30 aux Etats-Unis. S’il est vrai que quand la Chine aura réglé ses problèmes, dans 5 ou 10 ans, elle tirera à nouveau la croissance mondiale car elle aura changé de modèle. Mais un changement de modèle ne se fait jamais de façon linéaire, ça se fait avec des ruptures, qui peuvent extrêmement violentes. Or, on a abusé de tout en chine: croissance, investissement, crédit, etc…, et ce pendant des années. Or il va falloir payer tout cela, et cela risque d âtre assez difficile. »

 

Stéphane Boujnah prend la direction d’ Euronext

 Stéphane Boujnah va remplacer Dominique Cerutti au poste de directeur général d’ Euronext.

Stéphane Boujnah prend la direction d' EuronextStéphane Boujnah, directeur général de Santander Global Banking and Markets pour l’Europe Continentale depuis 2014, vient d’être nommé à l’unanimité directeur général d’Euronext par le conseil de surveillance. Les actionnaires se prononceront le mois prochain quant à cette nomination.

Si les autorités boursières et le ministère des Finances des Pays-Bas approuvent cette nomination, Stéphane Boujnah remplacera Dominique Cerutti à la tête d’Euronext dès le mois de novembre. Dominique Cerutti avait annoncé son départ pour la présidence d’ Altran en avril dernier. Jos Dijsselhof assure l’intérim en attendant la prise de fonction de Stéphane Boujnah.

La nomination de Stéphane Boujnah arrive alors qu’ Euronext fait face à certaines difficultés. L’opérateur boursier avait en effet annoncé un plan de sauvegarde de l’emploi qui prévoyait 65 suppressions de postes au sein d’Euronext Technologies et Euronext Paris en avril dernier, plan qui n’avait pas été accepté par la Direccte (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) de la région Ile-de-France. Euronext présentera la nouvelle version de son plan de sauvegarde de l’emploi à la Direccte dans les semaines à venir.

Impact de la hausse des taux de la Fed

Que faire sur les marchés financiers avec la légère progression du CAC 40 ( +0,3% aujourd’hui) et la probable hausse des taux de la Fed ?

Impact de la hausse des taux de la FedFace aux incertitudes liées au ralentissement de l’économie chinoise ( voir Dévaluation du yuan: quels risques pour les marchés financiers ?) et la future hausse des taux de la Fed ( voir La Fed va-t-elle reporter la hausse des taux ?), mieux vaut rester prudent actuellement sur les marchés financiers.

La Fed se réunit les 16 et 17 septembre prochains: vers une hausse des taux d’intérêt ? Dans quelle mesure ?

Les déclarations des dirigeants de la Fed sont contradictoires: Rosengren veut attendre pour remonter les taux alors que Fisher dit qu’il faut monter les taux en avance malgré la faible progression des salaires et la faible inflation aux Etats-Unis. Quant à Janet Yellen, elle parle peu, ce qui laisse donc entendre que la hausse des taux prévue par la Fed ne devrait arriver qu’en décembre avec les mauvais chiffres actuels aux Etats-Unis.

Quel sera l’impact de la hausse des taux de la Fed face au ralentissement de l’économie chinoise ?

Les chiffres macroéconomiques sont mauvais partout dans le monde: , Etats-Unis, Chine, Brésil, etc… En Chine, la production industrielle et l’investissement ont augmenté moins qu’attendu au mois d’août

La chute du cours du pétrole a d’importantes conséquences sur l’économie américaine, avec de nouvelles importantes annonces de licenciements. Le pétrole de Schiste a en effet été l’un des moteurs de la légère croissance américaine avec de nombreuses créations de postes ds ce secteur. Aujourd’hui, le secteur va devoir faire face à des suppressions de postes.

Selon Olivier Delamarche, la Fed aurait dû remonter les taux beaucoup plus tôt. Mais Janet Yellen n’avait pas prévu le ralentissement de l’économie américaine et elle ne sait plus quoi faire aujourd’hui. Depuis 4 ou 5 ans, les Bourses ne suivent que les Banques Centrales. Or la Bourse est le reflet de l’économie et non pas le reflet des actes d’une banque centrale. Aujourd’hui, on est arrivé à un point très dangereux d’après Olivier Delamarche: il n’y a pas plus qu’un seul moteur aux Bourses mondiales, c’est l’action des banques centrales !

Voir la vidéo sur l’impact de la hausse des taux de la Fed

 

Evolution des tarifs bancaires en 2014

Les tarifs bancaires n’ont que peu augmenté entre 2013 et 2014 d’après le rapport annuel de l’Observatoire des tarifs bancaires.

Evolution des tarifs bancaires en 2014

L’Observatoire des tarifs bancaires vient de publier son rapport annuel qui analyse l’évolution des tarifs bancaires de 121 établissements. Et selon ce rapport, la hausse des tarifs bancaires a été limitée à 1% en 2014: les tarifs bancaires sont globalement restés stables entre 2013 et 2014.   » Les variations à la hausse ou à la baisse sont toutes inférieures à 1% voire à 0,5%. Jamais une telle stabilité n’avait été constatée d’une année sur l’autre », peut-on ainsi lire dans le rapport 2015 de l’Observatoire des tarifs bancaires.

Les prix des cartes bancaires sont également restés stables, avec une évolution comprise entre -0,1% et +0,1% sur 1 an en 2014. Toutefois, les cotisations annuelles des cartes de paiement à autorisation automatique ont augmenté de 1,8% en moyenne sur 1 an début 2015.

L’abonnement permettant de gérer ses comptes sur internet est devenu gratuit dans 13 établissements bancaires en 2015, après avoir enregistré une hausse de 0,7% en moyenne en 2014.

Mais si les tarifs de la plupart des services bancaires classiques n’ont pas augmenté de plus de 1% en 2014, les banques se rattrapent désormais avec la facturation de la gestion des comptes courants. Seulement 30 établissements proposent encore la gratuité de la gestion du compte courant en 2015, contre 38 en 2014.

Quelle stratégie face à la volatilité des marchés financiers ?

Quelle stratégie d’investissement faut-il adopter face à la volatilité des marchés financiers ?

Quelle stratégie face à la volatilité des marchés financiers ?

Avec le ralentissement de l’activité chinoise ( voir La BCE modifie les règles du QE), quelles sont les tendances sur les marchés financiers ? Sur quels placements investir ? Quelles sont les bonnes idées placements du moment sur les marchés ?

Eric Bertrand, directeur de la gestion taux et crédit chez CPR Asset Management, et Pierrick Bauchet, associé gérant et directeur général délégué d’Inocap, étaient les invités de BFM Business pour faire le point sur les tendances sur les marchés financiers en ce début de mois de septembre, et ont également livré quelques bonnes idées de placements.

Voir la vidéo Quelle stratégie face à la volatilité des marchés financiers ?

Les banques se mettent au Bitcoin

Les banques commencent à s’intéresser de près au Bitcoin. Barclays va en effet accepter les échanges en bitcoin à partir de cette année.

Les banques se mettent au Bitcoin

C’est une petite révolution qui se prépare. La banque britannique Barclays a annoncé qu’elle allait autoriser dès cette année les échanges en bitcoin, devenant ainsi la première banque à accepter la monnaie virtuelle. Si dans un premier temps, seuls les dons aux organismes de charité pourront être effectués en bitcoin, l’utilisation de cette monnaie virtuelle pourrait être généralisée dans les mois à venir. Actuellement, une unité de bitcoin s’échange pour 204,86 euros. Mais c’est surtout la technologie utilisée pour le bitcoin qui intéresse les banques, qui voient là un outil à fort potentiel pour le Forex ( marché des changes).

Pour se mettre au bitcoin, Barclays a mobilisé 75 personnes dans 2 laboratoires de recherche et a également investi dans des startups du secteur des Fintechs, notamment dans la plateforme suédoise d’échange Safello, qui pourrait gérer les flux de bitcoin entre les comptes Barclays et les donateurs. Le bitcoin pourrait être utilisé par plus de 5 millions de personnes à l’horizon 2019.

Si l’utilisation du bitcoin est désormais considéré légale dans la plupart des pays d’Europe occidentale et du Nord, le CESE voudrait tout de même mettre en place « un cadre légal international de régulation ».

Le bitcoin va-t-il révolutionner le système bancaire et le Forex ?

Les banques sont surtout intéressées par le logiciel Blockchain, qui génère les échanges de bitcoin grâce à des algorithmes. Cette technologie pourrait bien révolutionner le Forex et le marché des changes grâce à ses vitesses de transferts quasi instantanés et son coût peu élevé comparé aux méthodes actuelles.

Après Barclays, UBS ainsi que BNP Paribas envisageraient également d’utiliser le bitcoin et travaillent actuellement à son développement.

La BCE modifie les règles du QE

Pour faire face au ralentissement économique ( voir Début de panique sur les marchés financiers ?), Mario Draghi vient d’annoncer que la BCE allait modifier les règles de son QE.

La BCE modifie les règles du QE
Le président de la BCE a annoncé la modification des règles du programme d’achats de titres publics. Avec ces nouveaux changements effectués par Mario Draghi, la BCE pourra racheter jusqu’à 33 % d’une émission de titres, contre 25 % jusqu’à présent ( si elle ne dispose pas d’une minorité de blocage). La BCE pourra ainsi cibler plus précisément son action sur certaines parties de la courbe des taux des Etats membres.

Le plafond mensuel des rachats reste quant à lui inchangé. Cependant, Mario Draghi envisage désormais d’allonger la durée du QE. Le programme d’achats de titres publics de la BCE doit normalement se terminer en septembre 2016, mais il pourrait finalement durer plus longtemps que prévu, « si cela est nécessaire et dans tous les cas jusqu’à ce que nous voyons un ajustement soutenu dans le tracé de l’inflation vers notre objectif d’un taux inférieur, mais proche de 2 % » a ainsi précisé le président de la BCE.

Les effets du QE de la BCE restent encore limités ( voir Quel bilan pour le QE de la BCE ?). S’il a bien permis de contribuer à la baisse de l’euro, et donc de donner un coup de pouce à la croissance de l’Irlande, de l’Espagne ou de l’Allemagne, il n’a eu aucun impact sur l’inflation. Le taux d’inflation de la zone euro est en effet resté à 0,2 % sur un an entre juin et août et la BCE ne prévoit que 0,1% pour cette année et 1,1% en 2016. Les prévisions de croissance de la BCE ont quant à elles été revues à la baisse par l’institution: 1,4 % en 2015, 1,7 % en 2016 et 1,8 % en 2017… Le QE est loin d’être la solution miracle pour espérer une reprise en Europe.

Conseils pour transmettre son patrimoine

Comment faire pour bien transmettre son patrimoine à ses enfants ? Quels sont les bons conseils à suivre en matière de transmission de patrimoine à ses enfants ?

Conseils pour transmettre son patrimoine

Voici tous les conseils pour transmettre son patrimoine de manière équitable à ses enfants.

Si l’on veut faire un don à l’un de ses enfants pour aider son entreprise, comment faire pour ne pas léser ses autres enfants ?

Donation: l’émetteur transmet sans attendre de contrepartie. Il ne peut pas revenir sur sa décision. Si l’on veut différer le don dans le temps, il est possible de donner un compte titre, ou encore de souscrire à un contrat d’assurance-vie qui sera transféré à un enfant par le biais d’une donation.

Les solutions pour effectuer un don à ses enfants:

– Chèque
– Contrat assurance vie
– Portefeuille d’actions d’une valeur

En cas de lègue via un contrat d’assurance-vie, l’enfant ne peut pas toucher la somme tant qu’il est mineur. Il est possible de prévoir des clauses dans le contrat pour éviter qu’il dilapide la totalité de la donation une fois adulte, quand il pourra en bénéficier.

En cas de donation, il est préférable sur le plan juridique de le faire en présence de notaire. Evitez le don manuel. Une donation-partage avec clause d’aliénabilité est une solution à privilégier puisqu’elle permet de figer les montants et limite les risques fiscaux.

Voir la vidéo avec en détail tous les conseils pour transmettre son patrimoine

Forte hausse des bonus en Grande-Bretagne

Les bonus versés en Grande-Bretagne ont augmenté de 2,7% en 1 an, pour atteindre 42,4 milliards de livres.

Forte hausse des bonus en Grande-BretagneLes bonus ont atteint leur plus haut niveau en Grande-Bretagne depuis la crise financière de 2007. Au total, plus de 42 milliards de livres de bonus, soit plus de 60 milliards d’euros, ont été versés en Grande-Bretagne sur l’exercice fiscal 2014-2015. Les bonus retrouvent ainsi leur niveau atteint juste avant la crise des subprimes.

La hausse des bonus en Grande-Bretagne atteint 2,7% sur un an, soit seulement 0,1% de moins que le record enregistré en 2007/2008 avant la crise financière, même s’ils représentent aujourd’hui une part moins importante du salaire dans le secteur de la finance ( 20% du salaire aujourd’hui, contre près de 35% en 2006-2007). Le bonus moyen s’élève à 13 100 livres dans la finance.

Baisse des bonus dans la finance

Cependant, l’ONS note que les bonus dans la finance et l’assurance affichent une baisse de 9,6% sur un an, pour atteindre 13,6 milliards de livres sur l’exercice fiscal 2014-2015. Une baisse à prendre avec pincettes, puisque les bonus des banquiers et des courtiers sont traditionnellement versés entre décembre et mars, mais ils avaient été repoussés à avril en 2013 pour contourner une nouvelle législation fiscale, ce qui avait ainsi entraîné une gonflement artificiel de l’exercice 2013-2014.