Début de panique sur les marchés financiers ?

Alors que la Bourse de Paris a ouvert dans le rouge dans le sillage des marchés chinois, assiste-t-on à un début de panique sur les marchés financiers ?

Début de panique sur les marchés financiers ?

Les effets de la dévaluation du yuan se font fortement ressentir sur les marchés financiers  ( voir Dévaluation du yuan: quels risques pour les marchés financiers ?). Les bourses européennes subissent leur plus fort repli mensuel depuis 4 ans, la Bourse de Tokyo s’est enfoncée de 4,61% à la clôture ( 5ème journée de recul d’affilée), le CAC 40 est à 10 à 12% en dessous de son plus haut, et la Bourse de Shanghai accuse son plus fort repli depuis 2007, affolée par la morosité de l’économie chinoise.

Même si avec les faibles volumes, les mouvements sont exacerbés ( à la baisse en l’occurrence), l’inquiétude provient surtout du premier contributeur à la croissance mondiale depuis une quinzaine d’années, la Chine. Ce n’est pourtant pas nouveau, car la Chine ralentit depuis près de 2 ans ( les prix des matières premières dégringolent depuis fin 2011). Il s’agit surtout d’une prise de conscience des investisseurs. Depuis plusieurs années, le marché ne monte pas sur des fondamentaux mais parce que les gérants se disent qu’ils sont assurées par les banques centrales. On a continué à s’endetter, à fabriquer des billets, à faire du déficit…. cela finit par se payer.

Les économies américaines, japonaises et chinoises s’essoufflent depuis un moment. Sommes nous face à une bulle de revalorisation historique ?

Oui selon Pierre Sabatier, car cela fait 5 à 6 ans que la plupart des banques centrales impriment des billets et les déversent. On a généré une bulle. Une bulle qu’est ce qu’est ? Une bulle, c’est la disparition de la valorisation du risque: les bons et les mauvais sont valorisés de la même manière. Or valoriser les mauvais, c’est faire prendre un risque aux épargnants.

Selon Olivier Delamarche, la Fed finira par sortir un QE 4 ( voir La Fed va-t-elle reporter la hausse des taux ?). Le seul acteur dans lequel on a eut confiance durant ces 5 à 6 dernières années sont les banques centrales ( Fed, BCE, Banque Centrale Chinoise, etc…). Cette confiance est en train de s’éroder. En qui les investisseurs vont-ils désormais avoir confiance ? Jusqu’ici, le seul scénario était celui de la confiance dans les banques centrales: on injecte des liquidités pour faire monter les marchés. Que se passera-t-il si ce ressort se casse ? Le risque est que la vraie valeur des choses se révèle: dans un indice large, on croit être protégé grâce à la diversification, et si certains bons resteront valorisés à leurs prix, alors d’autres verront leur valeur passer de 100 à 0, et les épargnants paieront les pots cassés.

Voir les vidéos sur le début de panique sur les marchés financiers

La finance catholique, qu’ est-ce que c’ est ?

Reposant sur le même principe que la finance islamique ( voir La finance islamique, qu’est-ce que c’est ?), la finance catholique vient de voir le jour avec la création de l’indice S&P 500 par Standard & Poor’s.

La finance catholique, qu' est-ce que c' est ?

L’agence de notation Standard & Poor’s vient de lancer l’indice S&P 500, une indice respectant les valeurs de la religion catholique. Il s’agit du tout premier indice catholique. Comme avec la finance islamique, certaines entreprises ne pourront pas y figurer, notamment celles qui réalisent plus de 1% de leur CA grâce à l’avortement, la contraception, la recherche sur les cellules souches, la pornographie, les programmes érotiques ou encore l’armement.

Pour figurer dans ce nouvel indice catholique, les entreprises devront être en accord avec les valeurs édictées par la Conférence des évêques des États-Unis. Les premiers visés par cet indice catholique sont les investisseurs catholiques, les administrateurs des patrimoines de diocèses ainsi que les administrateurs d’institutions catholiques comme les universités.

La finance catholique pourrait bien connaître un développement similaire à celui de la finance islamique dans les années à venir.

La Fed va-t-elle reporter la hausse des taux ?

Avec la dévaluation du yuan et le ralentissement de l’économie chinoise ( voir Dévaluation du yuan: quels risques pour les marchés financiers ?), la Fed va-t-elle décider de reporter la hausse des taux ?

La Fed va-t-elle reporter la hausse des taux ?La Fed a annoncé à plusieurs reprises, en juin et en juillet, une hausse des taux. Cette hausse des taux, attendue au mois de septembre, pourrait toutefois être reportée à cause du ralentissement chinois. La Fed a décidé de basculer d’une logique baissière à une logique haussière, mais va-t-elle jouer sa crédibilité en renonçant à la hausse des taux annoncée ?

La Fed ne peut pas reculer et ne renoncera pas à la hausse des taux. Elle va retarder la hausse le plus longtemps possible, mais celle-ci aura bien lieu avant fin 2015, probablement vers décembre.

Remontée des taux: quelles conséquences sur les marchés actions et obligataires ?

Cette hausse des taux sera d’environ 0,25 sur les taux longs. Les taux longs américains, actuellement à 2,25% pourraient passer à 2,5% voire à 3% avant la fin de l’année. La hausse des taux aura d’importantes conséquences sur les marchés actions et sur les marchés obligataires. De nombreuses personnes actuellement sur les marchés actions pourraient en effet décidé de repartir doucement vers les marchés obligataires, entraînant ainsi une baisse des marchés actions.

De combien les marchés actions vont-ils baisser avec la hausse des taux ?  Voir la vidéo sur la Fed et le report de la hausse des taux.

Dévaluation du yuan: quels risques pour les marchés financiers ?

Alors que la Bourse de Shanghai a encore perdu 6%, peut-on s’attendre à une nouvelle dévaluation du yuan ? Quels sont les risques pour les marchés financiers ?

Dévaluation du yuan: quels risques pour les marchés financiers ?

La Chine, principal danger des marchés financiers ? Selon Jacques Sapir, il faut s’attendre à une nouvelle dévaluation du yuan dans les prochaines jours. Il estime que le principal problème de l’économie chinoise réside dans l’absence de politique sociale. Les Chinois avaient en effet décidé de développer leur croissance en développant leur marché intérieur et de ne plus miser seulement sur l’exportation. Or, pour cela, il faut consolider les bas et moyens revenus: il y a des hausses de salaires en Chine, mais elles ne concernent que les gens déjà aisés et ne touchent pas les bas salaires. D’après Jacques Sapir, il faut sécuriser la progression des salaires ( et non pas leur niveau) pour les tranches les plus faibles, ce qui n’est pas fait actuellement. Il n’y a pas de réelle politique sociale appliquée par l’Etat chinois, qui devra donc se poser cette question.

Dévaluation du Yuan, quels risques pour les marchés financiers ?

Les marchés financiers européens ont beaucoup baissé la semaine dernière, contrairement aux marchés américains qui n’ont que très peu baissé. Les entreprises américaines font la majeure partie de leur chiffre d’affaires sur le sol américain alors qu’en Europe, la moitié du chiffre d’affaires des grosses entreprises est fait aux Etats-Unis et dans les pays émergents. Les marchés financiers européens sont donc beaucoup plus plus exposés à la baisse du yuan que les marchés américaines.

Dans ce contexte, faut-il limiter son exposition au marché chinois ? Voir la vidéo sur les risques de la dévaluation du yuan pour les marchés financiers.

Calcul du TEG ou Taux Effectif Global d’ un emprunt : législation et équation

Calcul du TEG ou Taux Effectif Global d' un empruntLa méthode de calcul du TEG ou Taux Effectif Global d’un emprunt est définie par les textes et annexes du Code de la Consommation.

Le TEG pour les crédits à la consommation

Le TEG est un taux annuel, à terme échu, calculé selon la méthode d’équivalence. On parlera aussi (mais pas obligatoirement) de TAEG ou de Taux Actuariel Effectif Global pour le TEG des prêts à la consommation.

Le TEG pour les crédits immobiliers et les crédits professionnels

Pour ces deux catégories de crédits, le TEG doit être calculé en deux étapes. La première étape consiste à calculer un taux périodique correspondant à la périodicité des remboursements (sans que cette période soit inférieure à un mois) par la méthode d’équivalence. Le TEG annuel s’obtient ensuite de manière proportionnelle en multipliant le taux périodique par le nombre de périodes dans l’année. On parlera de TEG proportionnel pour cette méthode.

La réglementation du mode de calcul du TEG

Le mode de calcul du TEG est défini par l’article de loi suivant : « Sauf pour les opérations de crédit mentionnées au 3° de l’article L. 311-3 et à l’article L. 312-2 du présent code pour lesquelles le taux effectif global est un taux annuel, proportionnel au taux de période, à terme échu et exprimé pour cent unités monétaires, le taux effectif global d’un prêt est un taux annuel, à terme échu, exprimé pour cent unités monétaires et calculé selon la méthode d’équivalence définie par la formule figurant en annexe au présent code. Le taux de période et la durée de la période doivent être expressément communiqués à l’emprunteur. Le taux de période est calculé actuariellement, à partir d’une période unitaire correspondant à la périodicité des versements effectués par l’emprunteur. Il assure, selon la méthode des intérêts composés, l’égalité entre, d’une part, les sommes prêtées et, d’autre part, tous les versements dus par l’emprunteur au titre de ce prêt, en capital, intérêts et frais divers, ces éléments étant, le cas échéant, estimés. Lorsque la périodicité des versements est irrégulière, la période unitaire est celle qui correspond au plus petit intervalle séparant deux versements. Le plus petit intervalle de calcul ne peut cependant être inférieur à un mois. Pour les opérations mentionnées au 3° de l’article L. 311-3 et à l’article L. 312-2, lorsque les versements sont effectués avec une fréquence autre que annuelle, le taux effectif global est obtenu en multipliant le taux de période par le rapport entre la durée de l’année civile et celle de la période unitaire. Le rapport est calculé, le cas échéant, avec une précision d’au moins une décimale.»

Le texte tel qu’il est rédigé est applicable depuis le 1er juillet 2002. Les parties du texte qui sont en caractère gras ont été ajoutées lors de la dernière modification, par le décret 2002-927 du 10 juin 2002 relatif au calcul du taux effectif global. Ce décret est la transposition en droit français de la directive du Parlement européen et du Conseil du 16 février 1998. Il faut comprendre le texte de la façon suivante : Les opérations mentionnées au 3° de l’article L311-3 : ce sont les opérations « destinés à financer les besoins d’une activité professionnelle, ainsi que les prêts aux personnes morales de droit public. » Les opérations mentionnées à l’article L313-2 : ce sont les opérations « consentis de manière habituelle par toute personne physique ou morale en vue de financer » l’acquisition, la souscription, les dépenses de construction, de réparation, d’amélioration, d’entretien d’« immeubles à usage d’habitation ou à usage professionnel d’habitation » ou « l’achat de terrains destinés à la construction des immeubles ». Par simplification dans cette page, on parlera pour ces deux catégories, des crédits professionnels et des crédits immobiliers. Pour les autres crédits, on parlera des crédits à la consommation.

Equation de base traduisant l’équivalence des prêts

La formule évoquée dans l’article R313-1 est présente en annexe du Code de la Consommation. Cette annexe a été introduite par le même décret 2002-927 évoqué plus haut. Le décret 2002-928 du 10 juin 2002 complète la formule en y ajoutant des exemples numériques. Cette formule est aussi désignée comme l’équation des intérêts composés ou la formule des flux actualisés (ou formule d’actualisation des flux). Elle se présente de la façon suivante :

Formule des flux actualisés

formule des intérêts composés

  • i : le taux effectif global annuel
  • k : le numéro d’ordre d’un déblocage de fond,
  • m : le numéro d’ordre du dernier déblocage,
  • Ak : le montant du déblocage numéro k,
  • tk : l’intervalle de temps entre le premier déblocage et le déblocage numéro k,
  • p : le numéro d’ordre d’une échéance de remboursement,
  • n : le numéro d’ordre de la dernière échéance,
  • Ap : le montant de l’échéance numéro p,
  • tp : l’intervalle de temps entre le premier déblocage et l’échéance numéro p.

Dans sa forme générale, les intervalles de temps doivent être exprimés en années et fractions d’années. La plupart du temps, cette équation doit être résolue par approximations successives. Le taux i, résolvant l’équation, peut être arrondi à la première décimale (ce n’est pas une obligation). Les différents montants Ak ou Ap ne sont pas nécessairement égaux entre eux.

Comprendre cette équation

Cette équation représente l’égalité entre la, ou, les mises à disposition des fonds et tous les remboursements ou dépenses, actualisés à la date du premier déblocage. Par exemple, pour une somme de 1.000 euros mise à disposition le 1er janvier et remboursée 90 euros tous frais compris le 1er de chaque mois en 12 mensualités, l’équation peut s’écrire : exemple de calcul du TEG en nombre de jours Le coefficient de temps de la première mensualité, au 1er février, sera de 31 jours divisé par 365, puis de 59/365 pour celle du 1er mars. Et ainsi de suite, jusqu’à la dernière avec 365/365. Par la résolution de l’équation, on obtient un TEG i = 15,52 %.

Les types de durées à utiliser

L’annexe au Code de la Consommation indique que les durées doivent être exprimé en années et fraction d’années, en précisant, qu’une année compte 365 jours (ou 366 pour les bissextiles) ou 12 mois normalisés. Le mois normalisé comptant 30.41666 jours (soit 365 jours / 12). La durée moyenne de l’année à 365,25 jours, bien que citée dans la directive européenne, n’est pas reprise dans le texte français. Dans les exemples du Code de la Consommation, il apparait qu’à partir du moment où les dates d’échéance sont fixées au même jour de chaque mois, on puisse utiliser la notion de mois normalisé, ou plus simplement une fraction de durée en nombre de mois divisé par 12 mois. L’équation de notre exemple s’écrirait alors : exemple de calcul du TEG en nombre de mois Le TEG obtenu par la résolution de cette équation est de 15,45 %. A noter qu’ici, il y a une différence de résultat suivant que le calcul est réalisé en nombre de jours réels ou en nombre de jours (ou mois) normalisés. Cependant, cette différence aura un impact limité sur des durées de remboursement de plusieurs dizaines d’années. Par exemple, un crédit de 100.000 € remboursé en 240 mensualités de 600 € aura un TAEG de 3,956 % calculé en nombre de mois et de 3,955 % calculé en nombre de jours réels. Cette méthode présente, en outre, l’avantage de calculer le TEG sur la même base d’une période mensuelle que sont calculées les échéances.

Le décalage de l’équation dans le temps

L’équation de base est exprimée en valorisant les flux à la date de déblocage des fonds. En multipliant ou en divisant par un même coefficient d’actualisation, les sommes peuvent être exprimées à une autre date. Pour illustrer cela, notre équation, exprimée à la date de première mensualité, deviendrait : exemple de calcul du TEG avec décalage de date Cette propriété est utilisée dans plusieurs exemples du Code de la Consommation : un déblocage des fonds le 15 septembre et 36 mensualités chaque dernier jour du mois à compter du 31 octobre. Chaque remboursement est divisé par un coefficient d’actualisation (1+i) avec un exposant variant de 1/12 à 36/12. L’ensemble de la somme des remboursements actualisés étant lui-même divisé par un coefficient d’actualisation de 15 jours (soit 15/365 ou 15.58333/365 suivant la méthode employée). TEG avec décalage de 15 jours

Exemple du TEG d’un crédit immobilier

Comme nous l’avons vu plus haut, le TEG pour un crédit immobilier passe d’abord par le calcul de son taux périodique. Dans la situation classique d’un emprunt débloqué en une seule fois, comportant des remboursements mensuels de 180 échéances. L’équation à résoudre peut être écrite de la façon suivante : TEG crédit immobilier Le déblocage d’un montant capital est effectué en une seule fois. La première mensualité de montant Remb1 est payée un mois après (coefficient 1 mois). La deuxième d’un montant Remb2 est payée le mois suivant. Jusqu’à la 180° de montant Remb180 payée 180 mois après le début. Le montant de chaque mensualité peut être différent. En compliquant un petit peu : déblocage en deux fois à 6 mois d’intervalle et prise en compte de frais de dossier, l’équation deviendra : TEG crédit immobilier avec plusieurs déblocages A noter : Capital1 a comme diviseur un coefficient d’actualisation élevé à la puissance zéro. On aurait pu écrire Capital1 simplement comme dans la formule précédente. Une fois le taux périodique i déterminé, le TEG de ce crédit sera égal à 12 × i.

Faut-il investir dans le fonds HSBC Euro Actions ?

Le fonds HSBC Euro Actions est un fonds proposé par HSBC, qui a investit dans les sociétés de la zone euro dont la capitalisation est supérieure à 1 milliards d’euros.

Faut-il investir dans le fonds HSBC Euro Actions ?Faut-il investir dans le fonds HSBC Euro Actions ? Ce placement est-il intéressant ? Quel est sont potentiel sur le long terme ?

Ce qui pourrait freiner un investissement dans le fonds HSBC Euro Actions

– Plusieurs réorganisations dans l’équipe: arrivée de 4 gérants de la banque privée en 2012.

– Résultats moyens sur longues périodes sur plusieurs de leurs fonds.

– Sur le fonds Euro Actions, la qualité de la sélection de titres n’a pas toujours été au rendez-vous. Elle a d’ailleurs contribué négativement à la performance du fonds en 2014, notamment ds les secteurs de l’énergie et des matériaux de base. On note tout de même une amélioration depuis le début de l’année.

Pourquoi miser sur le fonds HSBC Euro Actions ?

– Gérant expérimenté: le fonds géré depuis 2008 par Denis Grandjean, qui fait partie de l’équipe actions européennes d’HSBC qui compte au total 9 gérants e t 7 analyses pour les grandes capitalisations européennes. Cette équipe est dirigée par le très expérimenté Frédéric Leguay.

– Processus d’investissement stable depuis 2004: analyse du couple profitabilité et valorisation de chaque société en combinant critères quantitatifs et analyses fondamentales. Cette analyse fondamentale doit identifier les leviers de la rentabilité et son potentiel d’évolution. Cette stratégie aboutit à un portefeuille de 50 à 60 titres, avec une préférence pour les valeurs moins rentables que la moyenne ( comme Peugeot et ArcelorMittal).

En conclusion: faut-il investir dans le fonds HSBC Euro Actions ?

De 2008 à fin juillet 2015: le fonds surperforme ses concurrents au prix d’une volatilité bien supérieure à la moyenne. Sur une base ajustée du risque, les résultats sont proches de ceux de la catégorie pour cette même période. Investir dans le fonds HSBC Euro Actions n’est donc pas mauvais choix pour s’exposer aux actions de la zone euro, mais son potentiel de surperformance sur le long terme n’est cependant pas avéré.

Comment les chiffres de l’ économie mondiale sont manipulés

Selon Olivier Delamarche, les chiffres de l’économie mondiale sont manipulés et ne veulent absolument rien dire.

Comment les chiffres de l' économie mondiale sont manipulésInterrogé par BFMTV sur les chiffres de la croissance américaine ( +,6% au 1er trimestre et +2,3% au 2ème trimestre), Olivier Delamarche, associé gérant de Platinium gestion, n’y est pas allé de main morte. Selonlui, les chiffres de l’économie mondiale, et plus particulièrement les chiffres des Etats-Unis et de la Chine, sont tout simplement manipulés et truqués ( voir L’ illusion de la croissance américaine et Les faux chiffres de la croissance chinoise).

« On annonce 1300 chômeurs supplémentaires en France quand alors qu’il y en a 10 000, et on change de méthode pour les comptabiliser. On change de méthode comptable pour comptabiliser un PIB ( américain) qui, hors ce changement de méthode, aurait été soit à 0, soit négatif pour le 2ème trimestre consécutif. On a bien vu qu’il n ‘y avait pas de reprise », explique ainsi Olivier Delamarche, qui s’étonne donc des derniers chiffres de la croissance aux Etats-Unis.

Il poursuit: « Tous les commentateurs disaient que les chiffres qui tombent mois après mois ne montrent aucune reprise au 2ème trimestre alors qu’on s’y attendait. Et là, on nous sort du chapeau une croissance de plus de 2%. On est entré dans un système où les gouvernements sont en pleine fuite en avant et il faut sortir des bons chiffres. On va tous adopter la méthode chinoise et on nous sortira bientôt du 7% de croissance en Grèce. A ce niveau là, on n’a plus aucune possibilité de jouer les fondamentaux puisque les fondamentaux sont manipulés par les Etats. Lorsque le BEA l’annonce il y a plusieurs mois, tout le monde crie au scandale, et aujourd’hui plus personne ne souligne que ce +2% ne veut rien dire. On a eu des chiffres, pendant des mois et des mois, de commandes industrielles, de déficit commercial, de ventes au détail: tout ça c’était joyeusement négatif, et là, aujourd’hui, par l’opération du Saint-Esprit, on met un + devant », ironise Olivier Delamarche.

« Le fait est qu’aujourd’hui, quand on regarde les choses plus profondément, quand on voit les chiffres des sociétés américaines qui ont publié leurs résultats: oui, ils étaient mieux que prévu,
mais qu’est ce qui était prévu ? Des chiffres très inférieurs à ce qui avait été précédemment annoncé par le consensus, donc très bien pilotés encore une fois par les entreprises… Et aujourd’hui, on s’aperçoit que les chiffres d’affaire ont baissé de 3,5% en moyenne aux Etats-Unis. »

Enfin, Olivier Delamarche conclut en expliquant comment les entreprises américaines manipulent leurs résultats: « Pour manipuler les résultats, il suffit de racheter ses propres titres, ce que font les sociétés américaines depuis plusieurs mois. Et comme on baisse le nombre de titres, cela ressort en hausse en terme de bpa [bénéfice par action], mais en terme de masse, les résultats ne sont pas là ».

Les excellents résultats de BNP Paribas

Seulement 1 an après avoir été condamné a payer une amende record aux autorités américaines, BNP Paribas a enregistré 2,3 milliards d’euros de bénéfice net au 2ème trimestre 2015.

Les excellents résultats de BNP ParibasEntre avril à juin, BNP Paribas a enregistré un résultat net de 2,6 milliards d’euros. Son bénéfice net a augmenté de 13,7% au 2ème trimestre pour atteindre 2,3 milliards d’euros. Un résultat largement au-dessus des attentes, les analystes tablant en effet sur un bénéfice net de 1,9 milliards d’euros.

BNP Paribas a notamment bénéficié d’une plus-value de cession de 364 millions d’euros tirée de la vente de 7% du capital du groupe immobilier Klépierre. Cette hausse des bénéfices a permis à BNP Paribas de renforcer sa solidité financière, portant ainsi son ratio de fonds propres durs à 10,6% fin juin ( hausse de 0,30 point de pourcentage par rapport à la fin mars).

Au 2ème trimestre 2014, BNP Paribas avait enregistré une perte nette de 4,2 milliards d’euros à cause de l’amende record de 6,6 milliards d’euros infligée par les autorités américaines pour non respect d’embargos économiques.

Les tendances sur les marchés obligataires

Quelles sont les tendances sur les marchés obligataires ? Comment investir ? la remontée des taux directeurs de la Fed peuvent-ils avoir un impact sur le corporate ?

Les tendances sur les marchés obligatairesGrâce à l’action de Mario Draghi, on a retrouvé de la liquidité sur les marchés actions ( voir Les tendances des marchés financiers le 02/07) et les marchés obligataires. Une très bonne chose pour les marchés actions et obligataires pour le prochain semestre: les taux à 10 ans français sont aujourd’hui à 1% et les taux à 10 ans allemands sont à 0,7%.

Alors que le taux du livret A passe à 0,75% ( voir Le taux du livret A va-t-il baisser à 0,75% ?) et qu’il pourrait même baisser à 0,5% dans 6 mois, le marché obligataire offre des perspectives intéressantes de rendements pour les investisseurs prudents.

Les tendances sur les marchés obligataires et les bonnes idées de placements:

– Picard surgelés offre un rendement de 6% par an à échéance 2020. Une valeur sûre.
– Si vous craignez la remontée des taux, Rallye, holding de Casino dans la distribution, offre un rendement de 3% par an à échéance 2018, soit près de 10% de rendement d’ici à 2018. Pour une vision à court terme, vous pouvez également investir sur Casino mais le rendement est plus faible.
– En prenant un peu plus de risques, vous pouvez investir sur Bolloré. Le groupe vient d’émettre 3% sur 6 ans, soit un rendement de 18% d’ici à 2021.

Le marché obligataire est-il saisonnier ? S’il l’était il y a encore quelques temps, il existe aujourd’hui un marché obligataire au mois d’août, avec des émissions tous les jours et des bonnes affaires à faire.

Voir la vidéo sur les tendances sur les marchés obligataires

Combien va coûter la recapitalisation des banques grecques ?

Malgré l’accord conclut avec l’Eurogroupe permettant de débloquer un nouveau prêt de 86 milliards d’euros, la sortie de la Grèce de l’euro est plus que jamais d’actualité… Combien va coûter la recapitalisation des banques grecques ?

Combien va coûter la recapitalisation des banques grecquesD’après Jacques Sapir, la Grèce ne remboursera pas son nouvel emprunt de 86 milliards d’euros. Il estime qu’il aurait été plus logique de faire ce qu’avait réclamé l’ex-ministre des Finances Yanis Varoufakis ( voir aussi Démission de la vice-ministre des Finances grecque), à savoir réquisitionner la banque centrale de Grèce et nationaliser les banques pour traiter la question de leur recapitalisation et ainsi s’orienter vers une sortie de l’euro.

Le problème de la Grèce n’est pas réglé selon Jérôme Dedeyan, président fondateur du groupe Eres. La question de la sortie de la Grèce de l’euro est toujours à l’ordre du jour et le sera de plus en plus. Alexis Tsipras a trahi sa propre majorité et ne pourra probablement pas rester au pouvoir. On peut s’attendre à des élections anticipées en Grèce.

Combien va coûter la recapitalisation des banques grecques ?

Selon Jacques Sapir, les problèmes de prêts non performants dans les banques grecques vont obliger les pays membres de la zone euro à les recapitaliser. Si les banques grecques avaient été recapitalisées le 25 juin, cela aurait coûté entre 7 et 15 milliards d’euros. Or, si l’on recapitalise aujourd’hui, il faudra désormais sortir 30 milliards d’euros, et peut-être 35 voire 40 milliards d’euros dans une semaine.

La Grèce est dans une spirale qui l’entraine vers le fond. Les mesures imposées par l’Eurogroupe vont aggraver la situation et il faudra pourtant relancer l’économie grecque. Jacques Sapir estime qu’il faudra pas prêter 86 milliards d’euros, mais 120 à 140 milliards d’euros, ou alors il faudra laisser la Grèce sortir de l’euro. La Grèce est insolvable et n’est pas en situation de rembourser sa dette. Il faudra bien tenir compte un jour de cette insolvabilité…

Grâce au tourisme, de l’argent rentre actuellement en Grèce, le tourisme représentant une manne financière de 40 milliards d’euros ( 16 à 18% du PIB). En acceptant les réformes, la Grèce a tout simplement acheté du temps pour ne pas planter la saison touristique.

Si la Grèce revient à la drachme ( voir aussi Le retour de la Grèce à la drachme serait impossible), ce ne serait pas dévastateur selon Jacques Sapir. L’effet d’inflation induit par la dépréciation serait assez limité. Les exportations de la Grèce redeviendraient compétitives. La Grèce a un potentiel de croissance et de rebond même avec une monnaie dévaluée et pourrait donc très bien sortir de l’euro dès aujourd’hui.

Pourquoi la Grèce ne veut pas sortir de l’euro ?

– La Grèce ne veut pas revivre la guerre civile de 1944 à 1948, traumatisme majeur dans la société grecque.
-Les grecs ne veulent pas être rejetés de l’Europe.
– La Grèce est un pays post-colonial, ce qui explique l’inachèvement de l’Etat grec. Les grecs ont tendance a voir dans les institutions européennes l’instrument par lequel ils pourraient moderniser leur pays.

Voir la vidéo sur le coût de la recapitalisation des banques grecques et la sortie de la Grèce de l’euro, un sujet plus que jamais d’actualité.