Comment la BCE limite les écarts de taux ?

La BCE va fixer des limites entre les taux dans la zone euro, et interviendra automatiquement sur les marchés en cas de dépassement d’un niveau fixe de spread ( écarts de taux).

Comment la BCE limite les écarts de taux ?Pour le moment, la BCE nie vouloir fixer des limites de taux dans la zone euro, contrairement à ce qu’affirme l’hebdomadaire allemand Der Spiegel. Selon l’hebdomadaire, le président de la BCE Mario Draghi, soutenu par Angela Merkel et Jörg Asmussen ( représentant allemand au directoire de la BCE), voudrait casser le mouvement d’éclatement des spreads au sein de la zone euro et donc imposer des limites entre les taux dans la zone euro.

Cette intervention de la BCE devrait en effet permettre de limiter les spreads et de maintenir les coûts de refinancement des Etats en difficulté.

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source: la Tribune

La Banque centrale néerlandaise enquête sur la manipulation du Libor et de l’ Euribor

La Banque centrale néerlandaise vient de lancer une enquête visant à définir la participation des banques néerlandaises à la manipulation des taux du Libor et de l’ Euribor.

Enquête sur la manipulation du Libor et de l' EuriborLa Banque centrale néerlandaise collabore actuellement avec l’ AMF afin de définir le rôle des banques néerlandaise dans le scandale de la manipulation des taux du Libor et de l’ Euribor.

La Banque centrale néerlandaise souhaite ainsi s’assurer de l’intégrité des banques néerlandaises dans le scandale du Libor ( London Interbank Offered Rate, taux interbancaire pratiqué à Londres).

Barclays avait reconnu avoir manipulé les taux du Libor et de l’Euribor entre 2005 et 2009. Le Libor influence le taux auquel les banques, les entreprises et les particuliers empruntent. L’Euribor est l’équivalent du Libor pour la zone euro.

Un courtier au centre des accusations de manipulations de taux du Libor avait été en communication avec des confrères de Rabobank au sujet de positions prises sur l’Euribor. Rabobank est la seule banque néerlandaise à faire partie du panel de contributeurs du Libor pour l’euro, et appartient également au panel de l’Euribor, tout comme ING, autre groupe bancaire néerlandais.

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source: les Echos

La Bundesbank contre le rachat de dette publique

La Bundesbank a réaffirmé son opposition au rachat d’obligations publiques sur le marché secondaire par la BCE.

La position de la Bundesbank ( Banque centrale allemande) concernant le programme de rachat de dette publique de la BCE sur le marché secondaire n’a pas changé. La Bundesbank, très critique, estime que ce programme de rachat de dette publique est « problématique ».

Selon la Bundesbank , le rachat de dette publique sur le marché secondaire par la BCE revient à financer les Etats et contrevient ainsi au statut de la BCE. La Bundesbank est bien plus favorable au rachat de dette publique par le FESF, celui-ci n’étant pas une banque centrale.

La Bundesbank  est également opposée à l’attribution d’une licence bancaire au FESF ou au MES, qui lui permettrait d’aller se refinancer auprès de la BCE. D’après la Bundesbank , cela conduirait à faire financer les déficits publics par la BCE.

source: les Echos

Bankia se débarasse de ses crédits toxiques

La banque espagnole Bankia vient de vendre un portefeuille de 800 millions d’euros de crédits toxiques.

Bankia crédits toxiquesBankia a transféré ces prêts toxiques aux fonds d’investissement norvégien Aktiv Kapital et luxembourgeois Oko Investments. Bankia a vendu à Aktiv Capital des crédits à la consommation pour les particuliers, et a vendu à Oko Investments des crédits aux PME, tous toxiques. Il s’agit d’un portefeuille d’environ 127 000 crédits, d’une ancienneté moyenne de 5 ans, dont environ 80% procèdent de clients particuliers.

Bankia a affiché une perte de près de 3 milliards d’euros en 2011 a a bénéficié d’un sauvetage historique de 23,5 milliards d’euros ( voir Aide aux banques espagnoles approuvée). Bankia s’est engagé à réduire de moitié les actifs non productifs d’ici 3 ans, pour les ramener à 30 milliards d’euros.

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source: les Echos

L’ Allemagne va-t-elle perdre son triple A ?

L’agence de notation Moody’s a placé l’ Allemagne sous perspective négative.

Perte du triple A de l' AllemagneAvec les incertitudes liées à la crise de la dette dans la zone euro, et notamment la possible sortie de la Grèce de l’euro, Moody’s  a également baissé la perspective pour la dette publique des Pays-Bas et du Luxembourg, de stable à négative.

Moody’s a expliqué pourquoi elle avait placé l’ Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg sous perspective négative dans un communiqué: « il existe une probabilité de plus en plus forte qu’une aide à d’autres Etats de la zone euro, notamment l’Espagne et l’Italie, soit requise ». Selon l’agence de notation, le coût de l’aide aux pays endettés de la zone euro va peser lourdement sur les Etats les plus solvables de la zone euro.

La dette de l’Allemagne, des Pays-Bas et du Luxembourg bénéficient actuellement de la note AAA auprès de Moody’s.

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source: les Echos

Aide aux banques espagnoles approuvée

Le plan d’aide aux banques espagnoles, d’un montant de 100 milliards d’euros, vient d’être approuvé par la zone euro.

Aide aux banques espagnoles approuvéeLes ministres des Finances de la zone euro ont approuve le plan d’aide à la recapitalisation des banques espagnoles, et ont estimé que « fournir un prêt à l’Espagne pour recapitaliser ses banques est nécessaire pour garantir la stabilité financière de la zone euro dans son ensemble ».

L’ aide aux banques espagnoles sera octroyée via le FESF et le MES ( voir Risques de dégradation du FESF et du MES), et sera ensuite transmise au Frob ( Fonds public d’aide pour les banques espagnoles).

Le FESF a déclaré que les besoins spécifiques des banques espagnoles ( voir 62 milliards pour les banques espagnoles) seront déterminés sur la base d’un audit qui doit être finalisé en septembre. En attendant, le FESF va mettre de côté 30 milliards d’euros en cas de besoin urgent de recapitalisation des banques espagnoles cet été.

En échange de cette aide au secteur bancaire, les banques espagnoles devront présenter des plans de restructuration conformes aux règles sur les aides d’Etat et mettre à l’écart leurs actifs douteux dans une structure de défaisance, ou « bad bank ».

La régulation et la supervision bancaire devront également être renforcées. Cela pourrait passer par des inspections de la Commission européenne dans tout établissement bancaire espagnol.

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source: les Echos

Qui emprunte à taux négatifs ?

Actuellement, 8 pays européens bénéficient de taux négatifs pour de la dette de moins de 2 ans.

Qui emprunte à taux négatifs ?La France, l’Allemagne, les Pays Bas, le Danemark et la Belgique empruntent désormais à des taux inférieurs à 0%. Sur le marché secondaire, la Finlande, la Suisse et l’Autriche empruntent également à des taux négatifs.

La France a émis la semaine dernière pour la première fois des emprunts à -0,005% à 3 mois et -0,006% à 6 mois ( voir La France emprunte à des taux négatifs).

Le Trésor allemand a quant lui, levé mercredi plus de 4 milliards d’euros lors d’une émission obligataire à 2 ans, à un taux négatif de 0,06%, une première pour une telle échéance.

Pourquoi ces 8 pays peuvent-ils emprunter à des taux négatifs ?

Un investisseur cherchant à minimiser ses risques privilégie d’abord les maturités les plus courtes et les pays qui présentent la meilleure qualité de crédit. Les bons du trésor allemands (maturité inférieure à 2 ans) sont les plus recherchés. Mais leur stock n’est pas inépuisable d’où la nécessité de se tourner soit vers d’autres émetteurs notés AAA soit vers des maturités plus longues sur la dette allemande.

Les grands investisseurs ont chaque semaine des centaines de millions d’euros à placer, et préfèrent protéger leurs avoirs auprès des meilleures signatures d’Europe quitte à percevoir des rendements négatifs. Les investisseurs institutionnels subissent des contraintes réglementaires qui les poussent à investir dans de la dette plutôt que dans les actions.

Les banques centrales sont également à la recherche de placements sûrs, et les banques centrales de la zone euro placent la plus grande partie de leur portefeuille d’investissement de 321 milliards d’euros, dans de la dette de court terme des Etats européens. Les autres banques centrales et institutions officielles sont aussi très friandes de ce type d’emprunt. Ainsi grâce à cette forte demande, la pression à la baisse des taux devrait se poursuivre dans les prochaines semaines.

De plus, le taux de dépôt de la BCE ( actuellement à 0%) pourrait devenir négatif dans les mois à venir. Les banques qui stockaient leurs liquidités à la BCE sont donc incitées à placer leurs liquidités ailleurs, et se tournent vers des actifs de court terme grâce auxquels elles sont susceptibles de perdre moins d’argent. Les dettes françaises et autrichiennes qui ont des rendements plus élevés ont bénéficié de ce mouvement récemment.

La perte de rémunération est compensée par l’appréciation des devises. Le Danemark et la Suisse sont deux pays qui ont une monnaie qui s’apprécie. Certains privilégient l’Allemagne car ils font le pari que si la zone euro venait à éclater et que l’Allemagne rétablissait le DeutscheMark, le pays profiterait de l’appréciation de sa devise.

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source: les Echos

Risques de dégradation du FESF et du MES

Le sommet européen des 28 et 29 juin a considérablement élargi les possibilités d’attribution d’aides financières aux pays en difficulté. Au point que le risque existe de voir le canot de sauvetage européen sombrer à force de surcharge.

Risques de dégradation du FESF et du MESLe FESF et le MES sont autorisés à emprunter jusqu’à 940 milliards d’euros sur les marchés, emprunts garantis par leurs Etats-actionnaires. Le FESF et le MES bénéficient de la meilleure notation de agences ( AAA) et de taux très bas, autour de 2,5%, ce qui leur permet de reprêter cet argent à environ 3% aux pays en difficulté, incapables de trouver à moins de 6%.

Mais ce système risque d’être victime d’un cercle vicieux. Les taux auxquels empruntent le FESF et le MES dépendent en effet de la confiance qu’inspirent aux marchés leurs garants. Or, plus ces organismes prêtent, plus les pays voient leur dette s’alourdir, puisque la comptabilité européenne assimile une simple garantie à un endettement. Au titre des mesures décidées, l’endettement français sera ainsi augmenté de 58 milliards en 2013. En attendant la suite.

Si les choses ne s’arrangent pas, viendra un moment où l’énormité des prêts garantis par les pays « solides » minera leur propre notation.

« A chaque dégradation d’un pays, reconnaît un collaborateur du commissaire européen à l’économie, Olli Rhen, nous courons le risque d’une dégradation du FESF« . Qui, du coup, empruntera plus cher et sera amené à durcir ses conditions pour les pays en difficulté, rendant leur sauvetage encore plus délicat. Et de conclure: « Heureusement, les marchés ne suivent pas aveuglément les notations, comme on l’a vu avec la France, qui, après sa dégradation par Standard & Poor’s, en janvier 2012, empruntait moins cher qu’avant« .

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source: le canard enchainé

Les banques françaises augmentent leurs emprunts à la BCE

Les banques françaises ont augmenté leurs emprunts auprès de la BCE entre début juin et début juillet.

Les banques françaises augmentent leurs emprunts à la BCELes banques françaises ont emprunté 175,2 milliards d’euros à la BCE au 10 juillet, contre 171,6 milliards au 12 juin.

Les banques françaises ont également diminué leur utilisation de la facilité de dépôts, qui leur permet d’effectuer des dépôts à la BCE au jour le jour. Les dépôts des banques françaises sont ainsi passés de 138,6 à 120,8 milliards d’euros. La BCE avait annoncé le 5 juillet la baisse de la rémunération des sommes placées sur la facilité de dépôt de 0,25% à 0%, entraînant une chute de près de 500 milliards les dépôts sur la facilité.

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source: les Echos

Banque EADS ?

Le groupe EADS envisage de demander une licence bancaire pour mieux gérer sa trésorerie et protéger ses liquidités.

banque EADSLe groupe EADS, dont la trésorerie s’élève à 10 milliards d’euros, envisage de fonder sa propre banque pour conserver ces liquidités à l’abri.

Avec une licence bancaire, EADS pourrait alors déposer ses liquidités directement auprès de la BCE, sans passer par les banques traditionnelles, exposées à la crise de la dette en zone euro. La banque EADS pourrait ainsi permettre au groupe de protéger ses liquidités en cas d’explosion de la zone euro.

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source: romandie.com