Risques des entreprises

Quels sont les principaux risques auxquels sont confrontées les entreprises ? Voici les 5 principaux risques rencontrés par les entreprises.

Risques des entreprisesRisque de contrepartie

Le risque de contrepartie est moins systémique qu’en 2008, avec la crise, mais il est plus général, plus diffus et tout aussi important. Le risque de crédit reste très important.

Risque d’événements naturels

Les évènements naturels touchent les entreprises françaises sur leurs implantations éventuelles mais aussi à travers leurs chaînes d’approvisionnement.

Cybercriminalité

La cybercriminalité peut affecter le mode de fonctionnement de l’entreprise. La cybercriminalité se diffuse de façon anonyme et insaisissable sur internet, et s’autoalimente. Une attaque peut entraîner des pertes d’exploitation ainsi qu’une dégradation de l’ image de l’entreprise.

Risque politique

Le risque politique comprend les situations de troubles sociaux, ainsi que les excès de régulation. Les changement de normes et de la législation peuvent perturber le fonctionnement des entreprises.

Risque de ressources humaines

Il n’est pas toujours facile pour les entreprises de recruter les meilleurs salariés. Et même lorsque l’entreprise s’est bien entourée  de talents, il n’est pas évident de réussir à les garder.

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source: les Echos

Nouveaux risques dans les banques grecques

Les banques grecques font désormais face à une forte hausse des créances douteuses.

Risques dans les banques grecquesLe secteur bancaire grec est désormais touché par une importante hausse des créances douteuses.

Les provisions pour créances douteuses de National Bank, la 1ère banque grecque, ont augmenté de 47% en un an à 559 millions d’euros. National Bank accuse une perte de 537 millions d’euros au 1er trimestre.

Les provisions pour créances douteuses de Piraeus, 4ème banque grecque, ont augmenté 78% sur un an à 296 millions d’euros, avec une chute de 22% de son revenu net d’intérêts, à 236 millions d’euros. Piraeus affiche cependant un bénéfice net de 298 millions d’euros au 1er trimestre.

Avec cette explosion des créances douteuses, les banques grecques plongent encore un peu plus dans la crise.

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source: les Echos

Comment les banques gèrent-elles les risques ?

Avec la crise touchant les banques espagnoles, les risques liés au secteur bancaire sont-ils correctement évalués par les Etats ?

Banques et gestion des risquesEn 2011, l’ Autorité bancaire européenne ( EBA) avait estimé les besoins de recapitalisation de Bankia à 1,33 milliard d’euros alors que ce sont aujourd’hui 19 milliards d’euros qui sont nécessaire à la recapitalisation de Bankia ( voir Aide du FESF à l’ Espagne ?).

L’ Autorité bancaire européenne avait alors estimé que les banques espagnoles nécessitaient une recapitalisation de 26 milliards d’euros… L’ Espagne avoue aujourd’hui avoir besoin de 50 milliards d’euros pour recapitaliser son secteur bancaire, envisageant même une aide du FESF ou du FMI.

Certains Etats, aujourd’hui incapables d’évaluer correctement les bilans bancaires, se tournent désormais vers des cabinets privés pour auditer la qualité des actifs de leur secteur bancaire. C’est le cas en Espagne, où le gouvernement a fait appel aux cabinets privés BlackRock et Oliver Wyman pour évaluer les bilans bancaires.

Le conseil des superviseurs de l’ Autorité bancaire européenne se réunira les 6 et 7 juin et réclamera des réponses de l’ Espagne concernant les besoins de recapitalisation de son secteur bancaire.

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source: le Monde

Aide du FESF à l’ Espagne ?

L’ Espagne réfléchit actuellement à demander une aide du FESF pour recapitaliser son secteur bancaire en difficulté.

Aide du FESF à l' EspagneLes banques espagnoles, en pleine crise, ont besoin d’être recapitalisées à hauteur de 30 milliards d’euros, en plus des 19 milliards d’euros nécessaires à la recapitalisation de Bankia. Afin de pouvoir réinjecter des liquidités dans son secteur bancaire, l’ Espagne pourrait demander une aide du FESF, le fonds européen de stabilité financière, selon le journal El Mundo.

Madrid envisage aussi une aide du FMI pour recapitaliser les banques espagnoles. Pourtant, le gouvernement espagnol continue de déclarer publiquement ne pas envisager d’aide extérieure.

L’ Espagne doit injecter 30 milliards d’euros dans les banques CatalunyaCaixa, NovacaixaGalicia et Banco de Valencia, placées sous tutelle, alors même que Bankia, 3ème espagnole, réclame 19 milliards d’euros de fonds publics pour faire face aux 30 milliards d’euros d’actifs toxiques qui la plombent. L’ Espagne avait déjà injecté 4,5 milliards d’euros dans Bankia.

L’ Espagne doit donc désormais injecter près de 50 milliards d’euros dans son secteur bancaire en pleine crise. Avec le crise qui touche le pays, on ne voit pas comment l’ Espagne pourra recapitaliser ses banques sans l’aide du FESF ou du FMI.

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source: les Echos

Hausse du plafond de garanties publiques de Dexia

Le plafond des garanties publiques de Dexia devra être revu à la hausse par la France, la Belgique et le Luxembourg.

plafond de garanties publiques de DexiaLa France, la Belgique et le Luxembourg vont relever le plafond de garanties publiques de Dexia à 55 milliards d’euros, contre 45 milliards actuellement ( voir Nouvelle recapitalisation de Dexia).

Le plan de démantèlement de Dexia prévoyait un plafond de garanties à 90 milliards d’euros, réduit à 45 milliards d’euros par la Commission européenne.

Mais Dexia aurait déjà utilisé les 45 milliards d’euros de garanties publiques autorisées. La France, la Belgique et le Luxembourg n’ont donc pas d’autre choix que de relever le plafond des garanties publiques de Dexia, afin d’éviter une faillite de Dexia qui ferait exploser la dette des Etats garants.

La Belgique assure 60,5 % des garanties publiques de Dexia, la France 36,5 % et le Luxembourg 3 %.

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source: le Monde

Récession au Royaume-Uni

Après un dernier trimestre 2011 négatif à – 0,3 %, le Royaume-Uni est retombé en récession, avec une baisse du PIB de 0,3% au 1er trimestre 2012..

Récession au Royaume-UniLe Royaume-Uni était sorti de la récession fin 2009 après la crise financière.

La politique d’austérité de David Cameron est désormais pointée du doigt, accusée d’avoir tué la croissance au Royaume-Uni.

Christine Lagarde, présidente du FMI, a suggéré au gouvernement britannique de prendre des mesures de relance de croissance, quitte à laisser filer les dépenses.

Le gouvernement de David Cameron tablait sur une relance des exportations pour compenser les effets du plande rigueur. Une relance complètement annihilée par la crise de la zone euro ( voir Plan d’ urgence pour la Grèce).

La Banque d’Angleterre devrait procéder à de nouvelles injections de liquidités dans l’économie britannique dans les mois à venir.

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source: le monde

L’ OCDE veut des euro-obligations

L’ OCDE a déclaré être favorable aux euro-obligations.

OCDE et euro-obligationsLe chef économiste de l’ OCDE Pier Carlo Padoan est favorable à la création d’ euro-obligations, ou eurobonds : « la consolidation budgétaire seule, sans autre élément de croissance, pourrait réduire à néant les chances d’union économique viable à long terme« .

L’ OCDE rejoint ainsi l’opinion de François Hollande, également pour la création d’ euro-obligations afin de relancer la croissance dans la zone euro.

Pier Carlo Padoan justifie ainsi le soutient de l’ OCDE à la création d’ euro-obligations: « Nous devons nous engager sur le chemin de l’émission des euro-obligations, et le plus tôt sera le mieux. Un ensemble de mesures à l’échelle de l’Union européenne renforcerait l’activité en Europe, directement et indirectement, en boostant la confiance et en rééquilibrant les efforts budgétaires au sein de la zone« .

L’OCDE estime que la BCE devrait suivre une politique d’assouplissement monétaire, par le biais de son programme de rachat d’obligations souveraines.

Le principal opposant aux euro-obligations reste l’ Allemagne, qui ne sera pas facile à convaincre ( voir L’ Allemagne contre les eurobonds)…

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source: le Monde

Exposition de la France à la Grèce

La France est le pays le plus exposé à une sortie de la Grèce de la zone euro.

Exposition de la France à la GrèceEn effet, la France est fortement exposée à la dette souveraine grecque, dont elle détient 65 milliards d’euros (dont 63,3 milliards en engagements du gouvernement).

De plus, les banques françaises sont elles aussi exposée à la dette grecque, et possèdent 37,6 milliards de la dette des entreprises privées non financières ( voir Coût de la Grèce pour les banques françaises). Au total, l’ exposition de la France à la dette grecque s’évalue autour de 100 milliards d’euros.

La France est le 6ème pays exportateur en Grèce, derrière l’Allemagne, la Russie, l’Italie, la Chine et les Pays-Bas. De plus, la Grèce est le premier excédent commercial de la France dans la zone euro. L’excédent commercial français vis-à-vis de la Grèce était de 1,87 milliard d’euros en 2011.

Le stock d’investissements directs français en Grèce atteignait 2,8 milliards d’euros fin 2010. La France est le 4ème pays investisseur en Grèce, derrière le Luxembourg (5,5 milliards), les Pays-Bas (5,1 milliards) et l’Allemagne (3 milliards d’euros).

En 2010, la France est devenue le premier investisseur en Grèce, et compte de nombreuses entreprises implantées là-bas, dont les géants Carrefour, Servier, Sanofi, EADS, Dassault, Michelin et Total.

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source: les Echos

Plan d’ urgence pour la Grèce

L’ Union européenne réfléchit actuellement à un plan d’ urgence en cas de sortie de la Grèce de la zone euro.

Plan d' urgence pour la GrèceSelon le commissaire européen au commerce Karel De Gucht, la Grèce restera dans la zone euro; il estime que « la Grèce doit mettre en œvre les accords conclus. C’est la seule option rationnelle qu’a le pays. Mais cela n’est possible que si le peuple grec est en état de juger rationnellement via des élections. Seulement, ce sont des gens désespérés« .

Le commissaire européen estime que « la confusion serait énorme en Grèce » si elle quittait l’euro. « Le déficit budgétaire ne disparaîtrait pas non plus. Actuellement, les Grecs peuvent encore le financer, avec beaucoup de problèmes, via le FMI et l’Europe. Mais il n’y a plus personne qui leur prête encore un sou« .

La Commission européenne a cependant démenti tout plan d’urgence concernant une possible sortie de la Grèce de la zone euro ( voir La Grèce bientôt sortie de l’ euro ?) « La Commission européenne dément fermement étudier un scénario de sortie de la zone euro pour la Grèce. La Commission souhaite le maintien de la Grèce dans l’euro« .

Or, certains membres de la Commission européenne ont déjà fait allusion à un plan d’ urgence en cas de sortie de la Grèce de la zone euro.

Le Président de la Commission européenne José Manuel Barroso avait même déclaré « Si le membre d’un club n’en respecte pas les règles, il est préférable qu’il le quitte ».

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source: lemonde.fr

Coût de la Grèce pour les banques françaises

Quel serait le coût de la sortie de la Grèce de la zone euro pour les banques françaises ?

Coût de la Grèce pour les banques françaisesEn cas de sortie de la zone euro de la Grèce, les banques françaises essuieraient de nombreuses pertes. Si les pertes liées à la sortie de la Grèce de la zone euro seraient importantes pour les banques françaises, elles ne les mettraient cependant pas en difficulté selon Christian Noyer.

Si la Grèce sortait de l’ euro et retournait à la drachme, la nouvelle monnaie serait dévaluée de 50% minimum. Certains économistes évaluent même cette dévaluation à 75%.

Les pertes des banques françaises liées à la sortie de la Grèce de la zone euro porteraient d’abord sur leur exposition à la dette souveraine grecque. Les économistes estiment cependant que ces pertes seraient marginales.

Exposition des banques françaises à la dette grecque

Crédit Agricole est exposé à la dette grecque à hauteur de 418 millions d’euros. Société Générale et BNP Paribas sont exposées à la dette grecque à hauteur de 200 millions d’euros, et BPCE à 98 millions d’euros.

Ce sont les banques de plein exercice détenues par Société Générale et Crédit Agricole, Geniki et Emporiki qui essuieraient les pertes les plus importantes en cas de sortie de la Grèce de la zone euro.

La Grèce a amputé les résultats trimestriels du Crédit Agricole de 940 millions d’euros, dont 567 millions d’euros liés à sa filiale Emporiki. Le directeur général de Crédit Agricole SA Jean-Paul Chifflet a ainsi déclaré : « Nous spéculons sur le fait que la Grèce restera dans la zone euro« . Mais en cas de sortie de la Grèce de la zone euro, Chifflet explique « nous pensons supporter cette difficulté si elle survient« . Il estime également que les ressources financières internes du groupe suffiront à compenser les pertes liées à la sortie de la Grèce de la zone euro.

En cas de sortie de la Grèce de la zone euro, si la nouvelle monnaie est dévaluée à 50%, les pertes se chiffreraient à 2.3 milliards d’euros pour Crédit Agricole.

Les analystes de JP Morgan estiment qu’en cas de dévaluation de la nouvelle monnaie de 70% et de retraits de 20% des capitaux, les pertes pour Crédit Agricole s’élèveraient à 8 milliards d’euros.

Dans le cas d’une poursuite des activités en Grèce malgré une sortie de la zone euro, Crédit Agricole et Société Générale devront évaluer pendant combien de temps ils pourront enregistrer des pertes sur leurs portefeuilles de prêts en cours dans une situation de récession.

Crédit Agricole poursuit une stratégie de réduction de son exposition à la Grèce, mais sa filiale Emporiki totalisait encore un encours de crédits de 23 milliards d’euros fin 2011.

Quant à la filiale Geniki de Société Générale, elle n’a nécessité que 168 millions d’euros de financement à fin décembre 2011 et comptait 2,6 milliards d’euros d’encours de crédits.

BNP Paribas détient un portefeuille de crédits de 3 milliards d’euros, et en cas de dévaluation de la drachme de 50%, ses pertes devraient s’élever à 1,5 milliard d’euros.

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source: latribune.fr