Dette grecque : pertes de 70% pour les banques et assurances françaises

Plusieurs banques et compagnies d’assurance français ont annoncé un montant de perte supérieur à 70% dans leurs comptes 2011 en raison de la décote des obligations grecques.

Dette grecque : pertes de 70% pour les banques et assurances françaisesBNP Paribas a ainsi prévu une perte de 75% comme Société Générale. Axa, pour sa part, a déprécié son portefeuille d’ obligations souveraines grecques de 78% soit au total 387 millions d’euros au titre de l’ensemble de l’année 2011. Quant à CNP Assurances, qui publiait ses résultats mercredi 22 février, il a déprécié ses obligations souveraines grecques à 70% du nominal, ce qui représente une perte de 60 millions d’euros. Globalement, les pertes comptabilisées par les créanciers privés seront égales ou supérieures à 70%.

L’opération de décote consiste en fait en un échange de titres. Pour chaque obligation, les créanciers recevront des nouveaux titres obligataires de l’Etat grec pour 31,5% de la valeur initiale. Il recevront aussi des titres à court terme émis par le Fonds européen de stabilité (FESF) pour 15%. Ce qui reste, c’est-à-dire 53,5% du prix initial, sera donc définitivement perdu.

La durée des nouvelles obligations souveraines grecques sera variable, de 11 à 30 ans, et les taux d’intérêt évolueront : les trois premières années, la rémunération annuelle sera de 2%, puis de 3% sur les 5 années suivantes et de 4,3% ensuite, jusqu’à 30 ans. Le taux proposé sera en moyenne de 3,65%, donc inférieur à la rémunération octroyée jusqu’alors.

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Gestion des risques financiers

source: la Tribune

Quels risques pour le plan d’ aide à la Grèce ?

Selon la Troïka ( UE, BCE et FMI), le nouveau plan d’aide à la Grèce présente des « risques considérables ».

Risques de l' aide à la GrèceD’après la Troïka, les besoins de financement de la Grèce s’élèvent encore à 170 milliards d’euros d’ici 2014. La Troïka estime donc que le nouveau plan d’aide à la Grèce de l’ UE, d’un montant de 130 milliards d’euros ( voir L’ Europe débloque 130 milliards d’ euros d’ aide à la Grèce), présente des risques considérables.

Le nouveau plan d’ aide à la Grèce devrait normalement permettre à la Grèce d’ abaisser le poids de sa dette à 120,5 % de son PIB en 2020. Les experts de la Troïka tablaient au départ sur une dette de l’ordre de 129 % du PIB (avec un pic l’an prochain de 168 %) rendant indispensables des efforts supplémentaires de la part du secteur privé et des créanciers internationaux pour revenir vers la barre des 120 %.

Malgré les efforts de la Grèce et les plans d’aides de l’ UE, son retour sur les marchés pour se financer reste incertain.Les principales difficultés sont liée au besoin de la Grèce de restaurer sa compétitivité tout en réduisant sa dette. La restauration de la compétitivité grecque entrainera un ratio dette/PIB plus élevé à court terme.

Selon la Troïka, le danger d’un nouveau dérapage budgétaire est d’autant plus grand en cas de récession plus sévère qu’attendue. La Troïka estime que les hypothèses de croissance du PIB de la Grèce entre 2015 et 2020, proche de 3  % par an, sont trop optimistes.

Autre risque: la croissance effective du PIB pourrait être grevée par « les retards continus dans l’application des réformes structurelles, de la politique fiscale et des privatisations« .

Si la Grèce n’arrive pas à remplir ses objectifs de surplus budgétaire primaire, la dette publique grecque pourrait s’envoler à 160 % du PIB en 2020.

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source: les Echos

L’ Europe débloque 130 milliards d’ euros d’ aide à la Grèce

Un accord a enfin été conclu entre l’ Europe et la Grèce ! Les ministres des Finances et les banquiers sont enfin tombés d’accord pour débloquer le nouveau plan d’ aide à la Grèce, d’un montant de 130 milliards d’euros sur les 8 prochaines années.

Aide de l' UE à la Grèce de 130 milliardsLa Grèce aura coûté plus de 350 milliards d’euros à l’UE, aux banques, et aux institutions internationales depuis le début de la crise de la dette souveraine. Ce nouveau plan d’aide à la Grèce ne garantit plus avec certitude l’allègement initialement espéré du fardeau de la dette (120 % du PIB en 2020).

La Grèce devait trouver un accord avec ses investisseurs privés avant le 20 mars, date butoir à laquelle 14,5 milliards d’emprunts d’État viennent à échéance, sous peine de défaut de paiement ( voir La Grèce va-t-elle sortir de l’ Euro ?).

La Grèce va encore sabrer 3,3 milliards d’euros supplémentaires dans ses déficits publics, à travers les enveloppes de l’assurance-maladie, du salaire minimum et de la défense. La Grèce a également accepté une surveillance permanente de l’UE et du FMI sur ses comptes et a consenti un abandon de souveraineté unique avec la mise en place d’un compte budgétaire bloqué, destiné à garantir le remboursement de la dette et le paiement des intérêts.

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Gestion du risque pays

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source: le Figaro

Conditions d’ aide de la Chine à la zone euro

Lors du 14e sommet sino-européen de Pékin, la Chine a présenté ses conditions d’aide au refinancement de la dette des pays de la zone euro.

Conditions d' aide de la Chine à la zone euroLa Chine a déclaré qu’elle allait davantage s’impliquer pour aider la zone euro à sortir de la crise de la dette, mais à certaines conditions. La Chine aurait déjà investi dans 500 milliards de dollars d’obligations émises par la France, l’Espagne, le Portugal, l’Italie et la Grèce.

Pour continuer à soutenir la zone euro face à la crise de la dette souveraine, la Chine exige que l’ UE lui reconnaisse le statut d’ « économie de marché » à la Chine. Avec le statut d’économie de marché, la Chine aurait un meilleur accès au marché européen et pourrait également s’opposer à la clause antidumping en Europe.

Ce statut sera acquis en 2016 en vertu de l’accord d’adhésion de la Chine à l’OMC mais Pékin ne veut pas attendre.

Autre condition de l’aide de la Chine à la zone euro: un accès plus facile aux entreprises chinoises souhaitant investir en Europe. Les investissements chinois en Europe ont doublé en 2011, à 10,4 milliards, avec notamment un investissement de 4 milliards de dollars d’un fonds souverain chinois dans 2 unités de GDF Suez. L’ Union européenne devient ainsi la première destination des capitaux chinois, devant les Etats-Unis.

Les capitaux chinois ont également participé au sauvetage des sociétés en difficulté en Grèce, au Portugal et en Espagne.

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source: la Tribune

Qui rachète de la dette grecque ?

Malgré la perspective d’un défaut de la Grèce en mars, de nombreux investisseurs continuent de racheter de la dette grecque à très bas prix.

Qui rachète de la dette grecque ?Alors que la Grèce risque de se retrouver en défaut d’ici le 20 mars, ou d’imposer des pertes élevées à tous ses créanciers, certains investisseurs profitent des prix très bas pour racheter de la dette grecque.

Jeudi, les cours des obligations grecques qui arrivent à échéance le 20 mars ont grimpé à leur plus haut niveau depuis un mois ( à 43% de la valeur faciale).

Certains investisseurs estiment qu’il est trop tard pour forcer les créanciers privés à effacer une partie de la dette du 20 mars et que quelqu’un fera un chèque de 14,5 milliards d’euros à la place d’Athènes pour éviter un défaut de la Grèce.

D’autres investisseurs achètent des obligations grecques en estimant que les grands investisseurs accepteront la restructuration proposée par Athènes, pour effacer 50% de la valeur faciale de la dette grecque. Ces investisseurs profitent de l’effort des autres et espèrent être remboursés intégralement.

Un investisseur explique ainsi : « Nous avons divisé notre position en paquets inférieurs à 100.000 euros. De fait, ceux qui se livrent à ce type de manoeuvre le font sur des montants faibles. En fait, en achetant par exemple les titres à 30% de la valeur faciale, l’option est gratuite« . En achetant les papiers à 30, cet investisseur empochera une plus-value de 70 s’il est remboursé intégralement. Si les créanciers privés n’arrivent pas à s’entendre avec Athènes et qu’une loi impose à tous les investisseurs d’effacer 50% de la valeur faciale de la dette grecque, alors il empochera une plus-value de 20, car il sera remboursé 50 au lieu de 100. Il faudrait donc une restructuration imposée à tous avec des conditions très dures (au moins 70% d’effacement de la valeur faciale) pour qu’il ne gagne pas.

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Gestion du risque pays

source: les Echos

Le taux de la BCE toujours à 1%

La BCE a décidé de maintenir son taux directeur à 1%.

Taux directeur BCE 1%La BCE maintient donc son taux directeur au plus bas, à 1%. Une annonce qui n’a pas surpris les marchés qui s’y attendaient. Pour le moment, les investisseurs attendent surtout le déblocage de la situation avec la Grèce ( voir La Grèce va-t-elle sortir de l’ Euro ?). La Grèce vient de valider les mesures de rigueur imposées par l’ Union européenne pour mettre en place un nouveau plan d’aide à la Grèce. Les ministres européens des Finances doivent encore se réunir et statuer sur une nouvelle aide à la Grèce.

La BCE a participé à hauteur de 350 milliards d’euros pour aider la Grèce à sortir de la crise de la dette. Les dirigeants de la BCE sont encore divisés sur une éventuelle contribution de la banque centrale à une restructuration de la dette du pays. En effet, plus le temps passe, et plus la Grèce se rapproche du risque de défaut de paiement et de la sortie de la zone euro ( voir La Grèce va-t-elle sortir de l’ Euro ?).

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source: les Echos

Provisionnement des banques espagnoles

Provisionnement des banques espagnolesLe gouvernement espagnol a demandé aux grandes banques espagnoles de lever 50 milliards d’euros supplémentaires afin de se protéger des conséquences de la crise de l’immobilier.

Les banques espagnoles devront Continuer la lecture de Provisionnement des banques espagnoles

La Grèce va-t-elle sortir de l’ Euro ?

Selon Willem Buiter, la Grèce pourrait sortir de la zone Euro.

Grèce sortie de l' euroD’après Willem Buiter, chef économiste chez Citigroup, la Grèce pourrait très bien sortir de la zone euro dans les mois à venir. Willem Buiter estime que la Grèce a 50% de chance de sortir de la zone euro au cours des 18 prochains mois, les partenaires européens étant de moins en moins disposés à aider à la Grèce si Continuer la lecture de La Grèce va-t-elle sortir de l’ Euro ?

Les banques vont perdre 70% dans la dette grecque

Un accord est sur le point d’être conclu entre Athènes et ses investisseurs privés qui devraient accepter une nouvelle décote de 50% de la valeur nominale de leurs obligations grecques.

Les banques vont perdre 70% dans la dette grecqueGrâce à cet accord entre la Grèce et ses investisseurs privés, l’ UE et le FMI vont mettre en place  le 2ème prêt à la Grèce de 130 milliards d’euros. L’accord entre Athènes et ses investisseurs était une condition au déblocage de ce 2ème plan d’aide à la Grèce ( voir Conditions de prêt européen à la Grèce).

Cet accord ainsi que les conditions d’octroi du 2ème prêt à la Grèce devraient être finalisés dans les jours à venir. Cet Continuer la lecture de Les banques vont perdre 70% dans la dette grecque

Réaction du marché obligataire après le sommet de Bruxelles

L’ adoption d’un nouveau pacte de discipline budgétaire lors du sommet européen de Bruxelles de lundi n’a pas eu beaucoup d’effet sur le marché obligataire.

Réaction du marché obligataire européenMême si le sommet européen de Bruxelles n’a pas eu de grande influence sur les marchés ( voir  Capacité des banques européennes à financer l’ économie), le marché obligataire européen soufflait un peu ce mardi, avec une nette détente des taux espagnols, italiens et portugais dans l’attente d’un accord sur la dette grecque.

Les investisseurs ont commencé à montrer un peu d’optimisme concernant la conclusion d’un Continuer la lecture de Réaction du marché obligataire après le sommet de Bruxelles