Plan Geithner et effet de levier

effet_de_levierAlors que la planète financière se bat contre l’effet de levier, l’Etat américain met en place un plan de relance introduisant un levier de 1 à 6.

Selon le plan Geithner, l’Etat américain fournira entre 75 et 100 milliards de dollars de capitaux provenant de l’enveloppe TARP de 700 milliards votée en octobre 2008.

Ces fonds seraient complétés par des capitaux privés et par des prêts de l’agence de régulation bancaire FDIC et des prêts de la Fed.

Le but est d’organiser le rachat d’actifs (prêts et créances titrisés) pour l’instant logés dans des bilans de banques et autres institutions financières.

Ces opérations seront réalisées par enchères et devraient permettre le rachat jusqu’à 1000  milliards de dollars d’actifs « toxiques ».

La reprise des prêts toxiques s’effectuera par des fonds d’investissement dont le capital sera détenu à parité entre le public et le privé. Pour financer leurs achats, ils émettront de la dette (jusqu’à 6 fois le capital) garantie par la FDIC.
A titre d’exemple, un prêt de 100 dollars racheté 84 dollars sera financé par 6 dollars de capitaux privés, 6 dollars de capitaux publics et 72 dollars de dette.

Ce savant mécanisme permet d’éviter aux banques de décortiquer leurs titrisations – étape pourtant nécessaire afin de démonter réellement le système à levier multiple.

L’effet de levier est mort, vive l’effet de levier!

Terminologie de la crise financière

definitionsABS
Dans le cadre d’opérations de titrisation, une Asset Backed Security (ABS) est un titre de dette émis par une entité afin de lui permettre d’acheter des actifs comme des créances. L’ABS est dit adossé aux créances car ce sont elles qui gagent sa valeur. Les ABS sont au cœur de la crise des subprimes, ces crédits hypothécaires immobiliers, car ils ont contribué à les rependre dans l’ensemble du secteur financier.

FDIC
La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) est une agence fédérale chargée d’assurer les dépôts des particuliers dans les banques et les institutions d’épargne. Il a également pour mission de limiter l’effet de la faillite d’une institution financière sur l’économie et le système financier en organisant sa liquidation.

TALF
Annoncé en novembre dernier, le Term Asset-Backed Securities Loan Facility (TALF) est un programme de la banque centrale américaine (Fed) visant à relancer les marches du crédit américain. Initialement de 200 milliards de dollars, il a été porté à 1.000 milliards par l’actuel secrétaire au Trésor Timothy Geithner.

CDS : une nouvelle vie ?

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Le marché des CDS (Credit Default Swap) dépasse largement en volume la taille du marché dit « Cash ». Mais c’est aussi un marché opaque et peu régulé.

Les régulateurs américains et européens ont fait des propositions de régulation afin de rendre le monde des CDS plus transparent.

Les 2 grands changements sont :

1/ Mise en place d’une chambre de compensation

2/ Introduction des nouveaux standards pour le contrat ISDA (International Swaps and Derivatives Association)

Ceci dans le but de diminuer les risques et de rendre le marché des CDS plus transparent et plus liquide.

Le calendrier des changements est assez avancé, même si les discussions continuent sur plusieurs points-clés (notamment le calcul des marges proposé par des chambres de compensation en course pour les droits de compenser les transactions de CDS).

La première date butoir est le 7 avril : déclaration d’adhésion au protocole ISDA appelé « Big Bang ».

Les conclusions du rapport « de la Rosière » bloquent l’application des décisions du G20, en ce qui concerne la gestion des risques

conclusions_de_la_rosiereL’application concrète des belles décisions du G20 a commencé à se heurter à des problèmes très concrets dès la réunion de l’Europe économique et financière à Prague ce week-end.

Récemment, Jacques de la Rosière, qui fut patron du FMI et gouverneur de la Banque de France, a remis à la commission européenne un rapport sur la « prévention des crises ».

Les principales recommandations du rapport de Mr de la Rosière sont les suivantes:

Superviser le risque:

  • Mettre en place un conseil européen du risque systémique (European Systemic Risk Council, ESRC), dirigé par la Banque centrale européenne et composé de membres du conseil de la BCE, d’un membre de la Commission européenne et de représentants des comités européens de superviseurs sur la banque, l’assurance et les valeurs mobilières.
  • Etablir un système effectif d’alerte du risque sous la responsabilité de ce conseil et du comité économique et financier.

Superviser quotidiennement l’activité financière:

  • Créer un système européen de superviseurs financiers (European System of Financial Supervisors, ESFS), consistant en un réseau décentralisé où les superviseurs nationaux continueraient à mener à bien la supervision des établissements au quotidien.
  • Des collèges de superviseurs seraient mis en place pour tous les établissements transfrontaliers.
  • L’ESFS serait indépendant des autorités politiques mais responsables devant elles et devrait mener son travail sur la base de règles harmonisées.

Réformer les institutions:

  • Passer en revue les règles de Bâle II sur les fonds propres des banques.
  • Avoir des définitions communes en la matière et réfléchir à la notion de mark-to-market.
  • Rendre collectivement responsables de l’enregistrement et de la supervision des agences de notation les superviseurs nationaux.
  • Adopter sans tarder la directive Solvency II sur le secteur de l’assurance.
  • Obliger les fonds spéculatifs à s’enregistrer et à fournir certaines d’informations.

Or, le Royaume-Uni s’oppose à la création du Comité Européen du Risque Systémique (ESRC) notamment parce qu’il serait présidé par le président de la Banque Européenne. Et il est difficile et peu crédible de laisser Londres et son importante City en dehors d’un système commun de surveillance.

Par ailleurs, le président de la BCE, jean-Claude Trichet, a souligné que ce comité devrait aussi compter en son sein les banques centrales des pays non membres de la zone Euro.

2 problèmes concrets, loin d’être résolus et qui bloquent pour l’instant l’application des décisions du G20.

Formation Gestion du risque d’investissement pour l’assureur: mesure et couverture

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Formation Gestion du risque d’investissement pour l’assureur: mesure et couverture

Durée de la formation : 1 jour

Objectif : Comprendre différents types de risque, savoir procéder à l’allocation d’actifs en fonction des risques déterminés, apprendre l’utilisation des principales stratégies de couverture

Programme :

I/ Les mesures du risque en finance

  • Risque structurel : Taux / Change / ALM
  • Risque d’investissement : Actions / Commodities

II/ L’allocation d’actifs : stratégie et tactique

III/ Couverture des risques financiers : taux et change

  • Stratégie statique

1. Spot
2. Forward
3. Options

  • Stratégie dynamique

1. Delta hedging
2. Rebalancing

IV/ Coût et efficacité des protections

Date et prix : Voir nos dates et nos prix en cliquant ici

Pour ce module, modules « sur mesure » ou l’offre complète, contactez nous :

contact@actions-finance.com

Formation Gestion du risque d’investissement pour l’assureur: mesure et couverture

Valorisation des actifs financiers : Mark to model ou Mark to market ?

valorisation_actifs_financiersLes techniques de valorisation des actifs financiers sont à la mode et même un des sujets discutés pendant la réunion du G20 à Londres.
Les techniques de valorisation des actifs financiers ont 2 approches différentes : « Mark to market » et « Mark to model« .

Valoriser un actif en « Mark to market », c’est s’appuyer sur le prix du marché, le prix auquel on peut vendre ou acheter. Valoriser un actif en « Mark to market », c’est avoir donc recours à des données diffusées quasi automatiquement et accessibles plus ou moins à tout le monde. On parle dans ce cas d’ actifs liquides.

Dans la méthode de valorisation des actifs financiers dite du « Mark to model », il s’agit de mettre en œuvre des modèles mathématiques basés sur des formules de calcul, alimentées certes par des données de marché mais aussi par des données plus subjectives (comme le risque de défaillance d’une entreprise émettrice).
Cette méthode de valorisation des actifs financiers « Mark to model » s’applique aux produits structurés, peu ou pas liquides. La difficulté est que les modèles ainsi que la manière de les paramétrer varient d’un établissement à l’autre.

Logiquement, un risque supplémentaire surgit – le risque de modèle :

– Est-ce le bon modèle ?
– Est-il bien parametré ?
– Les actifs sont-ils bien valorisés ?

Un casse-tête de plus pour des Risk Managers….

Recherche quantitative en finance

recherche_en_financeLa recherche quantitative en finance permet-elle comprendre les événements passés, actuels et surtout futurs des marchés financiers?

Cette question s’est posée au 2ème Forum international de recherche en finance (organisé par Europlace à Paris).

Parmi les ambitions visées par les chercheurs :

– l’approfondissement de la recherche sur l’identification et la gestion des risques, y compris les risques de modèles
– la prévention des bulles spéculatives
– la conception de produits financiers plus transparents et mieux adaptés aux besoins des utilisateurs

Pour sortir de la crise financière, quelques recommandations ont été émises de ce forum sur la finance :

– développer la recherche sur le risque de liquidités et les risques systémiques,
– utiliser des modèles dynamiques,
– favoriser des produits dérivés standardisés et moins complexes,
– harmoniser la régulation des institutions financières au niveau mondial,
– revoir les normes comptables Mark to Market,
– réformer le mode de rémunération des opérateurs de marché

Malheureusement il est impossible de trouver des propositions concrètes de mise en place de toutes ces belles idées. Il est également dommage de ne pas médiatiser davantage cet événement dans les milieux « populaires » de la finance.

Le G20, les banques et la surveillance des marchés

surveillance_marches_financiersAnnoncé à grands cris, le G20 du 2 avril prochain pourrait avoir de nombreuses conséquences sur le métier et l’activité des banques. La Fédération bancaire française (FBF) et l’ Association française des marchés financiers (Amafi) ont publié une liste d’évolutions possibles afin de prévenir tout changement trop brutal ou dicté uniquement par la démagogie ou la communication.

La FBF et l’ Amafi considèrent que la coopération internationale doit être organisée autour de la notion de risque systématique. Les institutions internationales devant être surveillées par un régulateur international et le Forum de stabilité financière (FSF) devenant ainsi un lieu de décision, de régulation et de pouvoir.

Les normes comptables devraient être revues (toujours selon la FBF et l’ Amafi). Il ne s’agit pas ici d’accuser les métriques et d’inverser causes et indicateurs mais il est vrai que dans le cas de la crise financière, ces derniers l’ont prolongé de par leur inadéquation avec la situation réelle.

L’ Amafi et la FBF proposent aussi que l’organisme qui établit les normes internationales, l’ IASB, soit supervisé par le FSF (Forum de stabilité financière). La valorisation des actifs au prix des marchés pourrait ainsi être remplacée par une « valeur d’usage » SI le marché se révèle défaillant.

On pourrait, selon cette idée, lutter contre la procyclicité, en favorisant le provisionnement ex-ante.

Les 2 organisations françaises voudraient aussi fonder une chambre de compensation pour réguler les produits financiers complexes (par exemple, les CDS) et imposer aux hedges funds d’être enregistrés et de publier leurs comptes.

Reste à savoir si ces idées sont des voeux pieux ou une manière de montrer aux pouvoirs publics que les banques aussi veulent plus de régularisation afin d’atténuer leur rôle actuel de bouc émissaire ou une réflexion de fond pour organiser les marchés différemment.

Le Change à Terme (Forex Forward)

Le change à terme est un produit du marché des changes permettant à deux entreprises n’utilisant pas les mêmes devises monétaires (un fournisseur et un client) de fixer à l’avance le taux de change pour une transaction se produisant plus tard dans le temps. Cela permet d’éviter le risque de change.
L’opération de change à terme permet donc au fournisseur de s’assurer que les devises qu’il reçevra donneront bien le montant prévu dans sa devise nationale.
Le change à terme est donc à double tranchant : il est sécurisant car il assure un taux de change fixé à l’avance, en cas de chute de la valeur de la devise, mais peut-être pénalisant si entre-temps la valeur de la devise a grimpé.

En résumé, l’option Change à Terme (Forex Forward) comporte :

  • comme avantages :
    – la garantie d’un cours figé, fixé à l’avance pour l’achat ou la vente
    – la possibilité de changer la date de l’échéance
  • comme inconvénients :
    – impossibilité de profiter d’une éventuelle évolution favorable des cours

 Formation relative :

Marché des changes : fondamentaux, outils et pratiques

Formation Finance : Introduction aux marchés financiers

marches_financiersDurée de la formation : 2 jours

Objectif : Comprendre l’organisation des marchés financiers, le rôle des différents intervenants, apprendre l’utilisation des principaux  produits, intégrer les risques qu’ils comportent

Programme :

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