Encadrement des activités de trading des banques

Un rapport de la Commission européenne recommande l’ encadrement des activités de trading des banques, et donc la séparation entre leurs activités de dépôt et leurs activités à risque.

Encadrement des activités de trading des banquesLa Commission européenne vient de recevoir un rapport, commandé à un groupe d’experts européens présidé par le gouverneur de la Banque de Finlande Erkki Liikanen, sur la gestion des risques bancaires et l’ encadrement des activités de trading des banques.

Dans ce rapport, les experts européens estiment que la séparation entre la banque d’investissement et la banque de dépôt permettrait de réduire les risques bancaires pour les contribuables européens, en leur évitant d’avoir à supporter le coût de nouveaux plans de sauvetage tout en protégeant leur épargne contre le risque de faillites bancaires.

Le rapport des experts européens, qui s’inspire des réformes bancaires mises en oeuvre aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, précise « séparation juridique (…) des activités financières particulièrement risquées et des dépôts et les activités étroitement liées aux titres et aux dérivés« . Les activités financières risquées incluraient les activités en compte propre des banques ( investissements réalisés avec leurs propres capitaux et non ceux des clients). Les experts souhaitent ainsi réduire l’activité de trading des banques.

La séparation entre les activités de dépôt des banques et leurs activités à risque permettrait à la banque de dépôt de poursuivre ses activités en cas d’importantes difficultés des autres branches.

Les experts européens préconisent également d’imposer des pertes aux porteurs d’obligations émises par une banque dans le cas où celle-ci serait renflouée par des capitaux publics.

Le rapport des experts européens sur l’ encadrement des activités de trading des banques a été vivement critiqué par les grandes banques européennes et par le Comité du secteur bancaire allemand.

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source: les Echos

Qui va racheter la banque de détail de BNP en Egypte ?

BNP Paribas pourrait revendre sa banque de détail en Egypte à Emirates NBD ou AttijariWafabank.

Qui va racheter la banque de détail de BNP en Egypte ?Afin de renforcer ses fonds propres en vue des nouvelles normes de Bâle III, BNP Paribas pourrait se séparer de sa banque de détail en Egypte.

Les banques Emirates NBD et AttijariWafabank ont émis des offres de rachat pour la banque de détail égyptienne de BNP Paribas. La cession de sa banque de détail en Egypte pourrait rapporter 387 millions d’euros à BNP Paribas.

BNP gère près de 70 agences en Egypte, mais ne souhaite pas se séparer de sa banque privée, ni de sa banque corporate.

La banque Emirates NBD de Dubai et la banque marocaine AttijariWafabank sont donc  les mieux placées pour le rachat de la banque de détail de BNP Paribas en Egypte.

Cependant, il pourrait encore y avoir des défections. En effet, d’autres actifs européens pourraient être proposés à la vente, comme la banque National Société Générale Bank, filiale égyptienne de la Société Générale, qui discute actuellement avec Qatar National Bank de sa cession.

De même, Crédit agricole, qui détient 60% de Credit Agricole Egypt, pourrait également être intéressé par le revente des parts de sa filiale en Egypte.

A qui donc BNP va vendre sa banque de détail en Egypte ?

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source: Reuters

Baisse du taux directeur de la BCE à 0,5%

La BCE va baisser son taux directeur à 0,5% avant fin 2012.

Baisse du taux directeur de la BCE à 0,5%La BCE devrait procéder à une nouvelle baisse de son taux directeur en novembre ou décembre. Le taux directeur de la BCE avait déjà était abaissé à 0,75% en juillet ( voir Baisse du taux directeur de la BCE). Le taux des dépôts avait été ramené à 0.

Les indicateurs de la zone euro justifient désormais une nouvelle baisse de taux, ce qui devrait pousser la BCE à baisser son taux directeur à 0,5% avant la fin de l’année. La BCE devrait ensuite maintenir son taux directeur à 0,5%, un niveau historiquement bas, durant toute l’année 2013 ainsi que durant le 1er trimestre 2014. La prochaine modification du taux directeur de la BCE devrait donc intervenir vers avril 2014.

Le conseil des gouverneurs de la BCE a décidé un programme de rachats d’obligations souveraines potentiellement illimité afin de réduire les coûts de financement des Etats membres en difficulté. Les Etats devront accepter de strictes conditions pour pouvoir en bénéficier.

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Source: 20minutes

Comment la BNS fait baisser les coûts d’ emprunts

En achetant massivement des obligations d’ Etat, la BNS fait baisser les coûts d’ emprunts dans la zone euro.

Comment la BNS fait baisser les coûts d' empruntsLa BNS ( Banque nationale suisse) continue sa politique d’achat massif d’obligations d’ Etats de la zone euro, permettant ainsi de faire baisser les coûts d’emprunts dans la zone euro.

Depuis la crise, les banques suisses bénéficient d’importants afflux de liquidités venant des pays voisins de la zone euro. Ces importantes liquidités sont ensuite réinvesties par la BNS dans des obligations d’ Etats membres de la zone euro bénéficiant d’une bonne notation ( Allemagne, France, Pays-Bas, Finlande et Autriche).

Au premier semestre 2012, la BNS a acheté près de 60 milliards d’euros d’obligations de ces 5 Etats membres de la zone euro ( soit 38% de leurs déficits cumulés pour 2012).

Ces achats d’obligations d’ Etats de la zone euro par la BNS ont permis de réduire significativement les taux des obligations émises par les 5 grands pays de la zone euro, qui ont baissé à 2,15% en moyenne en 2012, contre 3,04% en 2011 pour les taux à 10 ans.

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source: les Echos

Restructuration des créances grecques détenues par la BCE ?

La Grèce envisage de restructurer ses créances souveraines détenues par la BCE.

Restructuration des créances grecques détenues par la BCEAfin de combler son déficit de financement, la Grèce réfléchit à une restructuration de ses créances détenues par la BCE.

Le ministre-adjoint grec des Finances Christos Staikouras explique ainsi son souhait de restructurer les créances grecques détenues par la BCE: « des obligations grecques d’une valeur d’environ 28 milliards d’euros et détenues par l’Eurosytème arriveront à maturité entre 2013 et 2016. Pour faire face au trou de financement, la possibilité d’ajournement des échéances de ces obligations sera examinée, dans le cadre des limites juridiques du traité de Lisbonne« .

Christine Lagarde, directrice du FMI, plaide également pour une restructuration des créances grecques détenues par la BCE, soulignant le problème de financement de la Grèce.

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source: les Echos

Les banques allemandes ne veulent pas de supervision bancaire

Les banquiers allemands ne sont guère enthousiastes concernant la supervision bancaire dans l’ UE, alors que le gouvernement français aurait souhaité le mettre en place plus rapidement.

Les banques allemandes ne veulent pas de supervision bancaireLe principe de supervision bancaire consiste à retirer à chaque pays le contrôle de ses propres banques pour le confier à la BCE ( voir Fonctionnement de la supervision bancaire dans l’ UE). En France, ce ne serait plus l’ Autorité de contrôle prudentiel ( ex- Commission bancaire) qui autoriserait l’ouverture d’un établissement bancaire, fixerait son niveau de fonds propres, déciderait de sa mise en faillite, etc, mais la BCE, laquelle exercerait sa tutelle sur 6200 banques de la zone euro.

« La réforme vise à éviter l’influence du politique« , explique Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, les gouvernements ayant un peu trop tendance à se laisser aller au laxisme dès qu’il s’agit de leurs propres banques.

Bien qu’ Angela Merkel en ait fait une condition pour accepter que le MES puisse prêter aux établissements en difficultés, les banquiers, notamment allemands, trainent les pieds. « ça ne va pas être facile« , a prévenu, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schauble. En tout cas, ce « ne sera pas possible d’ici au début 2013 », comme le souhaitait Moscovici. Et comme le réclament les Espagnols, qui attendent impatiemment la manne du MES.

Il y a eu « un lobbying très fort des caisses d’épargne allemandes« , explique l’économiste Jean Pisani-Ferry. Dans un piteux état financier, les caisses d’épargne allemandes sont actuellement protégées par leurs liens politiques avec les Lander ( Régions allemandes) et ne tiennent pas à ce qu’une autorité européenne vienne mettre le nez dans leurs affaires. Un contrôle approfondi pourrait se solder par une recapitalisation se chiffrant en dizaines de milliards d’euros ( voir Risques de la supervision bancaire dans l’ UE pour les petites banques).

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source: le canard enchainé

Doublement du plafond du Livret A en 2016 ?

Vers un doublement du plafond du livret à l’horizon 2016 ? C’est ce que préconise le rapport Duquesne commandé par le ministre de l’Economie et oublié ce jeudi.

Doublement du plafond du Livret A en 2016Le rapport Duquesne propose également d’introduire un mode de calcul du taux moins favorable aux épargnants et une moindre rémunération des banques.

Le plafond du Livret A vient d’être relevé de 15 300 euros à 19 125 euros, et il sera une nouvelle fois relevé de 25% avant la fin de l’année ( voir Les risques du relèvement du plafond du livret A ).

Le rapport Duquesne préconise 2 nouveaux relèvements du plafond du Livret A, de 25% chacun, début 2015 et début 2016, pour ainsi atteindre un doublement du plafond du Livret A actuel ( de 15 300 à 30 600 euros).

Selon le rapport Duquesne rendu public aujourd’hui, ces relèvements du plafond du Livret A devront intervenir à conditions de marché et de collecte inchangées et « après qu’aura été réalisée fin 2014 une évaluation détaillée des effets des réformes introduites ».

Le rapport Duquesne estime qu’à terme, le doublement des plafonds du Livret A et du LDD pourrait entraîner des transferts de fonds compris entre 30 et 55 milliards d’euros sur une période comprise entre 18 mois et 2 ans. Ces fonds proviendraient « pour 2/3 des livrets fiscalisés et des dépôts à vue et pour un tiers de la collecte fraîche de l’assurance-vie ».

Le rapport Duquesne préconise enfin de réduire la rémunération du Livret A, avec un nouveau mode de calcul appliqué de manière automatique à chaque échéance, ce qui permettrait de conserver l’inflation comme référence. Le taux du Livret A atteindrait alors 2,03%, contre 2,25% aujourd’hui.

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Horizon des produits d’épargne pour l’assurance vie

source: les Echos

Report de Solvency 2 ?

L’entrée en vigueur de Solvency 2 pour les assureurs pourrait être reportée par l’ UE.

Report de Solvency 2L’ UE envisage de reporter la mise en place de Solvency 2 pour les assureurs, notamment à cause de désaccords entre les Etats membres. Michel Barnier, commissaire européen au Marché intérieur, souhaiterait que l’entrée en vigueur des nouvelles normes de Solvency 2 soit reportée d’un an.

Les assureurs se sont également montrés ouverts à un éventuel report de Solvency 2, comme l’explique le directeur financier de l’ assureur Talanx : « l’année supplémentaire donnerait certainement à tous les acteurs concernés le temps de se pencher attentivement sur toute une série de questions importantes. Un court délai vaut toujours mieux que l’adoption précipitée de mesures qui nécessiteraient une révision interminable« .

L’ assureur Allianz explique de son côté: « un report de Solvency 2 est bienvenu dans la mesure où il permet de résoudre des questions en suspens et de tester les effets de toutes les règles de Solvency 2 avant de finaliser la directive ».

Les nouvelles normes Solvency 2 imposent aux assureurs de disposer de fonds propres représentant un pourcentage proportionnel aux risques attachés aux polices d’assurance ( voir Conséquences de Solvabilité 2 pour les courtiers d’ assurances). Cependant, les Etats membres ne sont pas encore tombés d’accord sur le mode de calcul du matelas de liquidités à constituer en regard des contrats d’assurance-vie à long terme.

Le report de Solvency 2 n’arrange évidemment pas l’UE qui souhaitait mettre en place le plus rapidement possible ces nouvelles normes de fonds propres dans l’ assurance.

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source: reuters

Risques de la supervision bancaire dans l’ UE pour les petites banques

Quels sont les risques de la supervision bancaire de la BCE pour les petites banques de l’ UE ?

Risques de la supervision bancaire pour les petites banquesLe système de supervision bancaire qui sera mis en place dès 2013 dans l’ UE par la BCE ( voir Fonctionnement de la supervision bancaire dans l’ UE) n’aura pas le même impact sur les grands établissements bancaires et sur les petites banques. En effet, les plus petites banques ayant une approche régionale ( avec des objectifs de rentabilité moindres) seront beaucoup plus impactées par la supervision bancaire de la BCE.

Les petites banques craignent que leurs objectifs de rentabilité, inférieurs aux grands établissements, ne soient plus acceptés par la BCE avec le système de supervision bancaire. Les régulateurs peu au fait des particularités régionales des petites banques jugeront leur surface financière insuffisante et les mettront dans le même panier que des banques ayant de véritables problèmes.

Selon le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, « d’un simple point de vue pratique, il semble impossible pour la BCE de surveiller correctement 6 000 banques« . Comment la BCE parviendra-t-elle à superviser 6000 banques ?

Les petites banques de l’ UE devront également renforcer leurs fonds propre afin de se conformer au ratio de 9% imposé aux grands établissements bancaires.

Enfin, les petites banques devront elles-aussi contribuer au financement de la supervision bancaire dans l’ UE. Et ces petits établissements se demandent encore à l’heure actuelle pourquoi ils devraient participer au sauvetage d’une grosse banque qui aurait pris des risques inconsidérés sur les marchés ?

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source: les Echos

MES validé en Allemagne

Le MES vient d’être validé par la Cour constitutionnelle allemande. Le président allemand Joachim Gauck va enfin pouvoir signer les textes de loi sur le MES.

MES validé en Allemagne6 plaintes contre le principe du MES avaient en effet été déposées par des députés de la gauche radicale ( voir Le MES remplace le FESF en octobre). La Cour constitutionnelle allemande a finalement estimé que la loi approuvant le MES était « en grande partie en conformité avec l’exigence constitutionnelle que la souveraineté budgétaire demeure entre les mains du Bundestag« .

Selon la Cour constitutionnelle allemande, le MES n’est un moyen anticonstitutionnel de financement des déficits budgétaires des Etats de la zone euro au travers de la BCE.

Les juges suprêmes allemands ont également décidé de limiter à 190 milliards d’euros la participation de l’ Allemagne au MES ( sa part au capital du fonds). Une éventuelle augmentation de la participation de l’ Allemagne au MES ne se fera qu’avec l’approbation du Parlement allemand.

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source: les Echos