La Grèce doit sortir de l’ euro

D’après Valéry Giscard d’Estaing, la Grèce doit sortir de l’euro afin de pouvoir régler ses problèmes.

La Grèce doit sortir de l' euroL’ancien président de la république s’est confié au journal Les Echos et a déclaré que la Grèce doit sortir de l’euro. Valéry Giscard d’Estaing estime que la Grèce « ne peut régler ses problèmes que s’il retrouve une monnaie dévaluable ». « La question fondamentale est de savoir si l’économie grecque peut repartir et prospérer avec une monnaie aussi forte que l’euro. La réponse est clairement négative. Mais, au lieu de se concentrer sur ce sujet de fond et d’y répondre, les Européens se focalisent sur la dette grecque », a déclaré l’ancien président.

« La Grèce ne peut régler ses problèmes aujourd’hui que si elle retrouve une monnaie dévaluable. Il faut donc envisager ce scénario très calmement, à froid, dans l’intérêt de la Grèce elle-même. Il est absurde de dire qu’il s’agirait d’un échec de l’Europe […] La Grèce a toute sa place dans l’Union européenne. En quittant l’usage de l’euro, elle ne ferait que rejoindre des pays comme le Royaume-Uni, la Suède, la République tchèque, etc., qui ne l’ont pas adopté. Mieux : cette sortie lui permettrait de préparer un éventuel retour, plus tard. Ce processus de sortie ordonnée doit et peut se dérouler de manière non conflictuelle, dans l’intérêt mutuel de chacun. C’est ce que j’appellerais une friendly exit, une sortie dans un esprit amical », a également déclaré Valéry Giscard d’Estaing, qui estime qu’ Alexis Tsipras s’est fait élire sur un programme « irréalisable avec une monnaie forte ».

Pour Valéry Giscard d’Estaing, « La production de la Grèce ne peut redevenir compétitive avec le niveau actuel de l’euro. Par conséquent, elle n’est pas en mesure d’appliquer son programme économique, notamment la hausse du salaire minimum et l’extension des avantages sociaux. L’entrée de la Grèce dans l’euro en 2001 fut une erreur évidente. J’étais contre à l’époque et je l’ai dit. Les Allemands étaient contre, eux aussi. Ils l’ont acceptée parce que d’autres, notamment la France, ont insisté en ce sens. »

source: lepoint.fr

La carte mondiale des faillites d’ Etats

Voici la carte mondiale des faillites d’ Etats, en nombre de faillites par pays depuis 1975.

On constate que la plupart des pays en faillite depuis 1975 sont situés en Amérique latine ( Amérique du sud et Amérique centrale).

Parmi les Etats ayant connu le plus de faillites, on retrouve notamment le Nigeria avec 5 faillites depuis 1795, l’ Uruguay, l’ Argentine, le Pérou et le Venezuela, avec 4 faillites chacun. Viennent ensuite l’ Equateur et la Bolivie avec 3 faillites depuis 1975.

Voici la carte des faillites d’Etats

La carte mondiale des faillites d' Etats

Compte titres auprès de la banque centrale

Qu’est-ce qu’un compte titres auprès de la banque centrale ( operational safe custody account) ? Définition.

Compte titres auprès de la banque centrale Un compte titres auprès de la banque centrale est un compte, géré par la banque centrale, sur lequel les établissements de crédit peuvent déposer des titres jugés appropriés pour la garantie des opérations de banque centrale.

Ces titres sont détenus par le DIT au nom de la banque centrale nationale ( BCN), de sorte que le transfert sur le compte titres donne lieu à un transfert entre le compte de l’établissement et celui de la BCN auprès du DIT. Les titres déposés auprès de la BCN sont généralement conservés par la BCN comme sûretés pour des prêts lombards au jour le jour ( productifs d’intérêts) et intrajournaliers ( non rémunérés). Ils peuvent aussi servir pour des transactions sur le marché monétaire ( pensions, voir Repo définition) dans le cadre d’une autorisation générale d’achat des titres donnée à la banque centrale nationale.

Pour plus d’informations sur le compte titres auprès de la banque centrale, voir notre formation Introduction aux marchés financiers

Stress tests sur les obligations souveraines

Les prochains stress tests des banques porteront sur les obligations souveraines ( voir Formation Marché monétaire : fondamentaux et pratiques)

Stress tests sur les obligations souverainesL’Union bancaire avance doucement sur la question notamment du mécanisme de résolution des banques jugées trop faibles pour survivre. Un préalable essentiel repose chez la BCE dans la campagne d’analyse des bilans des grandes banques en Europe ( les stress tests des banques). L’exercice doit aboutir à un verdict chiffré à la fin octobre 2014, pour déterminer si une banque a besoin de fonds propres supplémentaires ou non.

Pour le membre du directoire de la BCE, Yves Mersch, une inconnue demeure la question de la pondération en capital à retenir sur les portefeuilles d’obligations souveraines dans les bilans des banques. Lors des précédents stress tests des banques européennes ( voir L’ ABE n’a pas traité des LTRO dans ses stress tests et Stress tests de l’ ACP), ces titres n’ont pas du tout été soumis à un quota de capitaux censé couvrir des pertes.

Yves Mersch déclaré à Francfort que les obligations souveraines seront soumises aux stress tests ( voir Formation Marché monétaire : fondamentaux et pratiques).

source: les Echos

Aide aux banques espagnoles de 40 milliards

Madrid vient officiellement de réclamer une aide de 39,5 milliards d’euros pour les banques espagnoles.

Aide aux banques espagnoles de 40 milliardsL’ Espagne vient de demander officiellement une aide de 39,5 milliards pour son secteur bancaire.

La Commission européenne avait approuvé la restructuration de 4  grandes banques espagnoles en difficulté, par Madrid, permettant ainsi le déblocage d’une aide de 36,968 milliards d’euros du MES.

L’ Espagne bénéficie d’un plan d’aide à son secteur bancaire de 100 milliards d’euros provenant du MES ( voir Recapitalisation de Bankia approuvée par la Commission européenne). Sur cette enveloppe, 37 milliards d’euros bénéficieront aux banques nationalisées, Bankia, Catalunya Banc, BCG Banco et Banco de Valencia. Les 2,5 milliards d’euros restants seront destinés à la Sareb ( dont l’Etat espagnol est l’unique actionnaire).

Voici le détail de l’ aide aux banques espagnoles:

Bankia  recevra une aide de 17,96 milliards d’euros.

CatalunyaCaixa recevra une aide de 9,08 milliards d’euros.

Novagalicia recevra une aide de 5,425 milliards d’euros.

Banco de Valencia recevra une aide de 4,5 milliards d’euros.

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Organisation d’une banque d’investissement

source: Reuters

 

L’ Espagne ne veut pas d’ Yves Mersch à la BCE

L’Espagne s’est opposée à la nomination d’ Yves Mersch au directoire de la BCE.

L' Espagne s'oppose à Yves Mersch à la BCEL’ Espagne a bloqué la procédure de nomination d’ Yves Mersch au directoire de la BCE ( voir Yves Mersch à la BCE ? ). L’ Espagne s’oppose en effet à la méthode accélérée de nomination d’ Yves Mersch au directoire de la BCE. Ce blocage de l’ Espagne va donc entraîner un nouveau retard dans la nomination d’ Yves Mersch à la BCE, censé remplacer Jose Manuel Gonzalez Paramo qui avait quitté son poste fin mai..

L’ Espagne souhaite qu’une espagnole, Soledad Nunez Ramos, qui dirige le Trésor, ou Belen Romana Garcia, ex-directrice générale du Trésor, soit nommé au directoire de la BCE à la place d’ Yves Mersch. Yves Mersch ne plait pas à Madrid puisqu’il serait un allié de poids pour la Bundesbank au sein de la BCE.

Cette décision de l’ Espagne vient conforter l’avis du Parlement européen qui s’était également opposé à la candidature d’ Yves Mersch au directoire de la BCE ( voir Yves Mersch à la BCE ?).

Les chefs d’Etat de l’UE étudieront donc la question d’ Yves Mersch au directoire de la BCE lors de leur sommet des 22 et 23 novembre puis lors de celui de décembre.

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Gestion des risques financiers

source: Reuters

La Bundesbank contre le rachat de dette publique

La Bundesbank a réaffirmé son opposition au rachat d’obligations publiques sur le marché secondaire par la BCE.

La position de la Bundesbank ( Banque centrale allemande) concernant le programme de rachat de dette publique de la BCE sur le marché secondaire n’a pas changé. La Bundesbank, très critique, estime que ce programme de rachat de dette publique est « problématique ».

Selon la Bundesbank , le rachat de dette publique sur le marché secondaire par la BCE revient à financer les Etats et contrevient ainsi au statut de la BCE. La Bundesbank est bien plus favorable au rachat de dette publique par le FESF, celui-ci n’étant pas une banque centrale.

La Bundesbank  est également opposée à l’attribution d’une licence bancaire au FESF ou au MES, qui lui permettrait d’aller se refinancer auprès de la BCE. D’après la Bundesbank , cela conduirait à faire financer les déficits publics par la BCE.

source: les Echos

L’ Allemagne va-t-elle perdre son triple A ?

L’agence de notation Moody’s a placé l’ Allemagne sous perspective négative.

Perte du triple A de l' AllemagneAvec les incertitudes liées à la crise de la dette dans la zone euro, et notamment la possible sortie de la Grèce de l’euro, Moody’s  a également baissé la perspective pour la dette publique des Pays-Bas et du Luxembourg, de stable à négative.

Moody’s a expliqué pourquoi elle avait placé l’ Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg sous perspective négative dans un communiqué: « il existe une probabilité de plus en plus forte qu’une aide à d’autres Etats de la zone euro, notamment l’Espagne et l’Italie, soit requise ». Selon l’agence de notation, le coût de l’aide aux pays endettés de la zone euro va peser lourdement sur les Etats les plus solvables de la zone euro.

La dette de l’Allemagne, des Pays-Bas et du Luxembourg bénéficient actuellement de la note AAA auprès de Moody’s.

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Gestion du risque pays

Gestion des risques financiers

source: les Echos

Aide aux banques espagnoles approuvée

Le plan d’aide aux banques espagnoles, d’un montant de 100 milliards d’euros, vient d’être approuvé par la zone euro.

Aide aux banques espagnoles approuvéeLes ministres des Finances de la zone euro ont approuve le plan d’aide à la recapitalisation des banques espagnoles, et ont estimé que « fournir un prêt à l’Espagne pour recapitaliser ses banques est nécessaire pour garantir la stabilité financière de la zone euro dans son ensemble ».

L’ aide aux banques espagnoles sera octroyée via le FESF et le MES ( voir Risques de dégradation du FESF et du MES), et sera ensuite transmise au Frob ( Fonds public d’aide pour les banques espagnoles).

Le FESF a déclaré que les besoins spécifiques des banques espagnoles ( voir 62 milliards pour les banques espagnoles) seront déterminés sur la base d’un audit qui doit être finalisé en septembre. En attendant, le FESF va mettre de côté 30 milliards d’euros en cas de besoin urgent de recapitalisation des banques espagnoles cet été.

En échange de cette aide au secteur bancaire, les banques espagnoles devront présenter des plans de restructuration conformes aux règles sur les aides d’Etat et mettre à l’écart leurs actifs douteux dans une structure de défaisance, ou « bad bank ».

La régulation et la supervision bancaire devront également être renforcées. Cela pourrait passer par des inspections de la Commission européenne dans tout établissement bancaire espagnol.

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Organisation d’une banque d’investissement

source: les Echos

Qui emprunte à taux négatifs ?

Actuellement, 8 pays européens bénéficient de taux négatifs pour de la dette de moins de 2 ans.

Qui emprunte à taux négatifs ?La France, l’Allemagne, les Pays Bas, le Danemark et la Belgique empruntent désormais à des taux inférieurs à 0%. Sur le marché secondaire, la Finlande, la Suisse et l’Autriche empruntent également à des taux négatifs.

La France a émis la semaine dernière pour la première fois des emprunts à -0,005% à 3 mois et -0,006% à 6 mois ( voir La France emprunte à des taux négatifs).

Le Trésor allemand a quant lui, levé mercredi plus de 4 milliards d’euros lors d’une émission obligataire à 2 ans, à un taux négatif de 0,06%, une première pour une telle échéance.

Pourquoi ces 8 pays peuvent-ils emprunter à des taux négatifs ?

Un investisseur cherchant à minimiser ses risques privilégie d’abord les maturités les plus courtes et les pays qui présentent la meilleure qualité de crédit. Les bons du trésor allemands (maturité inférieure à 2 ans) sont les plus recherchés. Mais leur stock n’est pas inépuisable d’où la nécessité de se tourner soit vers d’autres émetteurs notés AAA soit vers des maturités plus longues sur la dette allemande.

Les grands investisseurs ont chaque semaine des centaines de millions d’euros à placer, et préfèrent protéger leurs avoirs auprès des meilleures signatures d’Europe quitte à percevoir des rendements négatifs. Les investisseurs institutionnels subissent des contraintes réglementaires qui les poussent à investir dans de la dette plutôt que dans les actions.

Les banques centrales sont également à la recherche de placements sûrs, et les banques centrales de la zone euro placent la plus grande partie de leur portefeuille d’investissement de 321 milliards d’euros, dans de la dette de court terme des Etats européens. Les autres banques centrales et institutions officielles sont aussi très friandes de ce type d’emprunt. Ainsi grâce à cette forte demande, la pression à la baisse des taux devrait se poursuivre dans les prochaines semaines.

De plus, le taux de dépôt de la BCE ( actuellement à 0%) pourrait devenir négatif dans les mois à venir. Les banques qui stockaient leurs liquidités à la BCE sont donc incitées à placer leurs liquidités ailleurs, et se tournent vers des actifs de court terme grâce auxquels elles sont susceptibles de perdre moins d’argent. Les dettes françaises et autrichiennes qui ont des rendements plus élevés ont bénéficié de ce mouvement récemment.

La perte de rémunération est compensée par l’appréciation des devises. Le Danemark et la Suisse sont deux pays qui ont une monnaie qui s’apprécie. Certains privilégient l’Allemagne car ils font le pari que si la zone euro venait à éclater et que l’Allemagne rétablissait le DeutscheMark, le pays profiterait de l’appréciation de sa devise.

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source: les Echos