Exposition de la France à la Grèce

La France est le pays le plus exposé à une sortie de la Grèce de la zone euro.

Exposition de la France à la GrèceEn effet, la France est fortement exposée à la dette souveraine grecque, dont elle détient 65 milliards d’euros (dont 63,3 milliards en engagements du gouvernement).

De plus, les banques françaises sont elles aussi exposée à la dette grecque, et possèdent 37,6 milliards de la dette des entreprises privées non financières ( voir Coût de la Grèce pour les banques françaises). Au total, l’ exposition de la France à la dette grecque s’évalue autour de 100 milliards d’euros.

La France est le 6ème pays exportateur en Grèce, derrière l’Allemagne, la Russie, l’Italie, la Chine et les Pays-Bas. De plus, la Grèce est le premier excédent commercial de la France dans la zone euro. L’excédent commercial français vis-à-vis de la Grèce était de 1,87 milliard d’euros en 2011.

Le stock d’investissements directs français en Grèce atteignait 2,8 milliards d’euros fin 2010. La France est le 4ème pays investisseur en Grèce, derrière le Luxembourg (5,5 milliards), les Pays-Bas (5,1 milliards) et l’Allemagne (3 milliards d’euros).

En 2010, la France est devenue le premier investisseur en Grèce, et compte de nombreuses entreprises implantées là-bas, dont les géants Carrefour, Servier, Sanofi, EADS, Dassault, Michelin et Total.

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source: les Echos

Plan d’ urgence pour la Grèce

L’ Union européenne réfléchit actuellement à un plan d’ urgence en cas de sortie de la Grèce de la zone euro.

Plan d' urgence pour la GrèceSelon le commissaire européen au commerce Karel De Gucht, la Grèce restera dans la zone euro; il estime que « la Grèce doit mettre en œvre les accords conclus. C’est la seule option rationnelle qu’a le pays. Mais cela n’est possible que si le peuple grec est en état de juger rationnellement via des élections. Seulement, ce sont des gens désespérés« .

Le commissaire européen estime que « la confusion serait énorme en Grèce » si elle quittait l’euro. « Le déficit budgétaire ne disparaîtrait pas non plus. Actuellement, les Grecs peuvent encore le financer, avec beaucoup de problèmes, via le FMI et l’Europe. Mais il n’y a plus personne qui leur prête encore un sou« .

La Commission européenne a cependant démenti tout plan d’urgence concernant une possible sortie de la Grèce de la zone euro ( voir La Grèce bientôt sortie de l’ euro ?) « La Commission européenne dément fermement étudier un scénario de sortie de la zone euro pour la Grèce. La Commission souhaite le maintien de la Grèce dans l’euro« .

Or, certains membres de la Commission européenne ont déjà fait allusion à un plan d’ urgence en cas de sortie de la Grèce de la zone euro.

Le Président de la Commission européenne José Manuel Barroso avait même déclaré « Si le membre d’un club n’en respecte pas les règles, il est préférable qu’il le quitte ».

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source: lemonde.fr

Coût de la Grèce pour les banques françaises

Quel serait le coût de la sortie de la Grèce de la zone euro pour les banques françaises ?

Coût de la Grèce pour les banques françaisesEn cas de sortie de la zone euro de la Grèce, les banques françaises essuieraient de nombreuses pertes. Si les pertes liées à la sortie de la Grèce de la zone euro seraient importantes pour les banques françaises, elles ne les mettraient cependant pas en difficulté selon Christian Noyer.

Si la Grèce sortait de l’ euro et retournait à la drachme, la nouvelle monnaie serait dévaluée de 50% minimum. Certains économistes évaluent même cette dévaluation à 75%.

Les pertes des banques françaises liées à la sortie de la Grèce de la zone euro porteraient d’abord sur leur exposition à la dette souveraine grecque. Les économistes estiment cependant que ces pertes seraient marginales.

Exposition des banques françaises à la dette grecque

Crédit Agricole est exposé à la dette grecque à hauteur de 418 millions d’euros. Société Générale et BNP Paribas sont exposées à la dette grecque à hauteur de 200 millions d’euros, et BPCE à 98 millions d’euros.

Ce sont les banques de plein exercice détenues par Société Générale et Crédit Agricole, Geniki et Emporiki qui essuieraient les pertes les plus importantes en cas de sortie de la Grèce de la zone euro.

La Grèce a amputé les résultats trimestriels du Crédit Agricole de 940 millions d’euros, dont 567 millions d’euros liés à sa filiale Emporiki. Le directeur général de Crédit Agricole SA Jean-Paul Chifflet a ainsi déclaré : « Nous spéculons sur le fait que la Grèce restera dans la zone euro« . Mais en cas de sortie de la Grèce de la zone euro, Chifflet explique « nous pensons supporter cette difficulté si elle survient« . Il estime également que les ressources financières internes du groupe suffiront à compenser les pertes liées à la sortie de la Grèce de la zone euro.

En cas de sortie de la Grèce de la zone euro, si la nouvelle monnaie est dévaluée à 50%, les pertes se chiffreraient à 2.3 milliards d’euros pour Crédit Agricole.

Les analystes de JP Morgan estiment qu’en cas de dévaluation de la nouvelle monnaie de 70% et de retraits de 20% des capitaux, les pertes pour Crédit Agricole s’élèveraient à 8 milliards d’euros.

Dans le cas d’une poursuite des activités en Grèce malgré une sortie de la zone euro, Crédit Agricole et Société Générale devront évaluer pendant combien de temps ils pourront enregistrer des pertes sur leurs portefeuilles de prêts en cours dans une situation de récession.

Crédit Agricole poursuit une stratégie de réduction de son exposition à la Grèce, mais sa filiale Emporiki totalisait encore un encours de crédits de 23 milliards d’euros fin 2011.

Quant à la filiale Geniki de Société Générale, elle n’a nécessité que 168 millions d’euros de financement à fin décembre 2011 et comptait 2,6 milliards d’euros d’encours de crédits.

BNP Paribas détient un portefeuille de crédits de 3 milliards d’euros, et en cas de dévaluation de la drachme de 50%, ses pertes devraient s’élever à 1,5 milliard d’euros.

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source: latribune.fr

Le FESF émet 960 millions de titres à 5 ans

Le FESF a émis 960 millions d’euros d’ obligations à 5 ans au taux de 1,83 %.

Le FESF émet 960 millions de titres à 5 ansLe FESF a reçu 2,621 milliards d’euros d’offres pour ses obligations avec un taux d’intérêt moyen de 1,83%. Le FESF avait déjà placé 1ère tranche de ces prêts fin mars pour un montant de 4 milliards d’euros.

Le FESF emprunte sur les marchés de l’argent à des taux faibles grâce aux garanties des Etats de l’UE et le reverse aux gouvernements qui ne peuvent plus emprunter seuls à des taux raisonnables en raison de leurs difficultés budgétaires, comme la Grèce, l’Irlande et le Portugal.

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source: les Echos

3 banques chinoises sur le marché américain

Les Etats-Unis ont ouvert leur marché à 3 des 4 plus grandes banques chinoises, détenues en majorité par l’Etat chinois.

3 banques chinoises sur le marché américainLes responsables chinois et américains s’étaient rencontré la semaine dernière pour discuter de l’ ouverture du marché intérieur chinois.

La FED a approuvé à l’unanimité la demande de la plus grande banque chinoise ICBC ( Industrial and Commercial Bank of China), pour racheter 80 % de la filiale new-yorkaise deThe Bank of East Asia USA, une banque Honk-Kong qui contrôle 780 millions de dollars d’actifs et 621 millions de dollars de dépôts via 13 agences dans l’Etat de New York et en Californie.

Le FED a également approuvé à l’unanimité les demandes d’ AgBank ( Agricultural Bank of China) et Bank of China, 3ème et 4ème plus grandes banques chinoises, pour ouvrir des succursales à New York et à Chicago.

La FED a estimé que les mesures de régulation et de supervision auxquelles sont soumises les banques en Chine étaient satisfaisantes en matière de respect des normes de fonds propres, de prévention des risques, de respect de la législation ou de lutte contre le blanchiment d’argent.

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source: lemonde.fr

Réaction des marchés face à la Grèce

Avec les élections législatives en Grèce qui ont vu émergé l’extrême gauche et l’extrême droite, et l’incapacité de la Grèce à former un gouvernement de coalition, le CAC 40 a chuté à son niveau le plus bas de l’année, à 3,077,96 points.

Réaction des marchés face à la GrèceEn Espagne, l’Ibex chute de 3,47%, alors qu’en Italie, le FTSE Mib baisse de 1,63%. En Allemagne, le Dax baisse de seulement 0,33% grâce aux chiffres record des exportations. A Londres, le Footsie perd 1,28% et, à New York, le Dow Jones perd 1,28% et le Nasdaq 1,26%.

L’ Euro passe sous la barre des 1,30 dollar, à 1,2919 dollar.

Avec les mauvaises nouvelles concernant la Grèce, les valeurs bancaires ( voir Valeurs bancaires françaises en baisse) sont de nouveau attaquées. Le risque de la Grèce touche également le marché obligataire, où le rendement du Bund à 10 ans est tombé sous le seuil de 1,5%, un record.

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source: les Echos

Vers une hausse de la capacité de prêts de la BEI ?

Bruxelles envisage une hausse de la capacité de prêts de la BEI ( Banque européenne d’investissement).

Renforcement du capital de la BEIBruxelles réfléchit actuellement à augmenter la capacité de prêts de la BEI en lui allouant une partie du budget européen.

Beaucoup souhaitent le renforcement du capital de la BEI pour permettre de favoriser la croissance. C’est le souhait de la Commission européenne, tout comme celui de François Hollande.

Bruxelles propose de reverser 230 millions euros du budget non utilisé de l’UE à la BEI. Cette proposition nécessite cependant un accord des Etats. Actuellement, le budget non utilisé de l’UE est reversé aux Etats.

La BEI peut multiplier cette somme via un effet de levier et lever entre 3,5 et 4,6 milliards d’euros pour co-financer très rapidement entre 15 et 20 grands projets transnationaux.

Bruxelles travaille également sur sa proposition de project bonds ( obligations pour financer de grands projets). La BEI pourrait garantir une partie de ces obligations afin de les rendre plus sûrs pour les investisseurs.

L’ Union européenne bénéficie toujours de la note triple A auprès des trois grandes agences de notation, mais a cependant été placée sous surveillance par l’agence Fitch.

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source: les Echos

Taux de la BCE

Mario Draghi, président de la BCE, a annoncé le maintient du taux directeur de la BCE à 1%.

Taux de la BCEVoici les différents taux de la BCE

taux de refinancement de la BCE à 1,0%.

taux de facilité de dépôt de la BCE à 0,25%.

taux de prêt marginal de la BCE à 1,75%.

Avec la remontée des taux de rendement obligataires de l’Espagne et de l’Italie ( voir Taux d’ emprunt italiens et espagnols en hausse), l’hypothèse d’une reprise du programme d’achat d’obligations de la BCE se précise.

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source: les Echos

Rôle des banques centrales

Selon Olivier Blanchard, économiste en chef du FMI, le rôle des banques centrales ne doit pas seulement se limiter à la maîtrise de l’inflation.

Rôle des banques centralesOlivier Blanchard estime qu’au delà de la maîtrise de l’inflation, le rôle des banques centrales doit également être de contrôler les risques financiers.

D’après l’ économiste du FMI, la crise a montré qu’il ne suffisait pas d’avoir une inflation faible pour que l’économie se porte bien, faisant référence au rôle de la banque centrale qui se fixe un objectif d’inflation autour de 2% et qui ajuste ensuite le taux d’intérêt à court terme pour y arriver.

Pour Olivier Blanchard, le rôle des banques centrales doit être de contrôler l’inflation, mais aussi l’activité et les risques financiers.

Les banques centrales disposent en effet d’ instruments macroprudentiels, peu utilisés jusqu’à présent. En cas de bulle immobilière, les banques centrales peuvent ainsi limiter la taille des prêts hypothécaires. Autre cas de figure: en cas d’ explosion du crédit, les banques centrales peuvent augmenter les ratios de capitaux pour réduire l’activité des banques.

Olivier Blanchard estime que la banque centrale doit pouvoir intervenir sur les marchés comme l’a fait la Fed avec le quantitative easing ( injection massive de liquidités).

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source: les Echos

Taux obligataires allemands au plus bas

Les taux des obligations allemandes à 10 ans sont tombés à leur plus bas niveau historique.

Taux obligataires allemands au plus basLe rendement de l’ obligation allemande ( Bund) à 10 ans a baissé à 1,611% ce mercredi à 14h25 contre 1,662% lundi à la clôture.

Les taux des obligations allemandes à 5 ans ont également atteint un plus bas historique. Les nombreuses inquiétudes concernant la zone euro ( taux de chômage record à plus de 10%) ont poussé les investisseurs à se tourner vers les obligations allemandes. La baisse de l’ activité allemande laisse supposer une possible contagion de la crise économique vers l’ Allemagne, attirant ainsi les investisseurs souhaitant désormais acheter de la dette allemande.

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source: les Echos