Sous pression, le yuan toujours à la baisse

Les doutes persistent concernant l’état de l’économie chinoise, ce qui contribue à maintenir une forte pression à la baisse sur le yuan.

le yuan toujours à la baisseL’économie chinoise n’est pas au mieux ( voir aussi Récession en Chine ?). Mesuré par rapport au dollar, l’écart entre le yuan officiel et le yuan librement échangeable est reparti à la hausse. Le gouvernement chinois a déclaré la guerre aux spéculateurs, et la banque centrale chinoise agit sur tous les fronts pour freiner les sorties de capitaux.

Depuis le début de l’année, la banque centrale chinoise procède à des injections massives de yuans ( 1085 milliards, soit 155 milliards d’euros selon Natixis) auprès de ses grands établissements financiers. Ces injections massives de yuans sont près de 2,5 fois plus importantes que la banque centrale chinoise avait consacré l’année dernière à la même époque. Ces opérations de marché de court terme sont destinées à assurer que l’argent ne manque pas pendant l’une des périodes de l’année en Chine la plus propice à la consommation.

La banque centrale chinoise a décidé d’accélérer le tempo pour enrayer les sorties massives de capitaux. Des sorties de capitaux qui avaient été provoquées par les autorités chinoises, notamment en août dernier en changeant le mécanisme de fixation du yuan officiel pour mieux prendre en compte les fluctuations de marché, mais aussi au début de l’année, en baissant quatre séances de suite le cours pivot du yuan ( voir Le yuan à son plus bas niveau).

source: lesechos.fr

Le yuan à son plus bas niveau en 5 ans

La banque centrale chinoise a baissé le yuan à son plus bas niveau en 5 ans.

Le yuan à son plus bas niveau en 5 ansLa banque centrale chinoise a en effet fixé à 6,5314 le cours pivot autour duquel le yuan est autorisé à fluctuer par rapport au dollar. Alors que le ralentissement de l’économie chinoise est de plus en plus inquiétant, la banque centrale chinoise a donc décidé de ramener le yuan à son plus niveau en 5 ans.

Le gouvernement chinois avait annoncé à la fin de l’année dernière sa volonté de mener une politique monétaire plus flexible. Le yuan devrait ainsi continuer à se déprécier par rapport au dollar dans les semaines, voire les mois à venir.

Depuis l’annonce le 11 août dernier d’un nouveau mécanisme de fixation du yuan censé mieux refléter les fluctuations de marché, les autorités chinoise ont fait vœu de stabilité pour le renminbi. En décémbre, la banque centrale chinoise annonçait qu’elle allait valoriser le yuan par rapport à un panier de devises et plus seulement par rapport au dollar, et ce afin de satisfaire les exigences du FMI. Ce changement de politique monétaire permet ainsi à la banque centrale chinoise d’affaiblir progressivement le yuan par rapport au dollar, tout en maintenant sa promesse de stabilité faite au FMI. La Chine entend ainsi faire passer sa baisse du yuan face au dollar comme un objectif de politique monétaire et non pas comme une dévaluation ( voir aussi Dévaluation du yuan: quels risques pour les marchés financiers ?).

La baisse du yuan réalisée mercredi par banque centrale chinoise mercredi est la 7ème baisse du cours pivot d’affilée. Cela suffira-t-il à freiner les sorties de capitaux de Chine ?

Les principales mesures du QE2 de la BCE

Mario Draghi vient de présenter les nouvelles mesures du plan d’assouplissement quantitatif de la BCE. Voici les principales mesures du QE 2 de la BCE.

Les principales mesures du QE2 de la BCELa BCE vient de lancer la 2ème phase de son QE, avec de nouvelles mesures à la clef. Tout d’abord, la BCE a annoncé une baisse de 10 points de base du taux négatif de sa facilité de dépôt. Dès le 9 décembre 2015, cette facilité sera désormais taxée à 0,3 %, contre 0,2 % auparavant ( voir La BCE lance son QE2). Une mesure rapidement critiquée et jugée peu convaincante par la fédération des banques privées allemandes, qui estime que cette politique trop accommodante de la BCE pourrait avoir un impact négatif sur la valeur de l’épargne.

Le taux principal de refinancement reste inchangé, à 0,05 %, alors que beaucoup espéraient qu’il passe en négatif. Autre mesure annoncée par Mario Draghi, l’extension de la durée du QE jusqu’en mars 2017 au minimum. Le QE pourrait même continuer au-delà si l’inflation ne reprend pas.

Mario Draghi a également annoncé le réinvestissement des fonds placés dans les achats d’actifs publics aussi longtemps que nécessaire. Les fonds remboursés à la BCE par les émetteurs seront ainsi réinvestis dans le rachat de titres souverains.

La BCE va acheter des titres émis par les autorités locales pour rendre l’effet de ce QE plus proche de l’économie réelle. La BCE va aussi maintenir ses opérations de refinancement hebdomadaires à taux fixe et non à taux fixés par l’offre et la demande. Les prêts aux banques à 3 mois seront quant à eux disponibles à taux fixe pour une durée indéterminée.

La BCE table sur une croissance de 1,5 % pour la zone euro ( contre 1,4 % en septembre), 1,7 % en 2016 et 1,9 % pour 2017 ( contre 1,8 % en septembre). Elle table également sur une inflation de 0,1 % en 2015, 1 % en 2016 ( contre 1,1,% en septembre) et 1,6 % en 2017.

La BCE lance son QE2

La BCE vient d’annoncer la mise en place du QE2, la deuxième phase de son plan d’assouplissement quantitatif.

La BCE lance son QE2Pour l’entrée en vigueur de la deuxième phase du QE, Mario Draghi a annoncé une baisse du taux de dépôt de -0,2 % à -0,3 %. Le taux principal de refinancement demeure inchangé à 0,05 %, alors que beaucoup tablaient sur -0,4 %.

La baisse du taux de dépôt de -0,2 % à -0,3 % devrait permettre une meilleure circulation monétaire tout en dissuadant les banques d’utiliser cette facilité de dépôt. Alors que les taux américains devraient vraisemblablement remonter en décembre, cette baisse du taux de dépôt devrait affaiblir l’euro et aura ainsi un effet sur le taux de change. L’euro a perdu près de 12 cents depuis la mi-octobre, pour atteindre 1,05 dollar aujourd’hui.

Alors que le taux d’inflation a stagné à 0,1 % en novembre, la BCE souhaiterait se rapprocher de son objectif d’inflation, légèrement sous le seuil de 2 %. L’affaiblissement de l’euro permettra de relancer les importations, même si cela ne devrait avoir que peu d’effet sur l’inflation. En savoir plus sur les nouvelles mesures du QE2 de la BCE.

Vers une récession en Chine ?

Selon Olivier Delamarche, la Chine se dirige tout droit vers une récession violente, voire une dépression similaire à celles des années 30 aux Etats-Unis.

Vers une récession en Chine ?Olivier Delamarche était l’invité de BFM Business pour analyser la situation économique en Chine. Et d’après lui, la Chine va devoir faire face à une grave récession.

« La banque centrale chinoise a perdu un peu le nord, explique Olivier Delamarche. Un coup elle monte, un coup elle baisse ses taux, un coup elle monte le montant des réserves obligatoires, un coup elle les baisse. On sent bien qu’elle n’est pas à l’aise… Elle n’est pas à l’aise pourquoi ? Parce qu’elle est coincée: elle fait face à un ralentissement de croissance et à une bulle de crédit. Il faudrait faire exactement l’inverse pour l’une et pour l’autre. Aujourd’hui elle fait face depuis le début de l’année a des sorties considérables de capitaux. La banque centrale chinoise n’est pas bien car elle ne sait pas quoi faire. Sa réponse en début d’année a été de mettre 1 trillion pour relancer l’investissement et les infrastructures. Pourtant, la Chine est en surcapacité et en surinvestissement. Que font les Chinois pour maintenir la croissance ? Ils réinvestissent: c’est toujours les mêmes recettes qui ne fonctionnent pas. Malheureusement, la Chine va faire face à une récession extrêmement violente, voire à une dépression, du type des années 30 aux Etats-Unis. S’il est vrai que quand la Chine aura réglé ses problèmes, dans 5 ou 10 ans, elle tirera à nouveau la croissance mondiale car elle aura changé de modèle. Mais un changement de modèle ne se fait jamais de façon linéaire, ça se fait avec des ruptures, qui peuvent extrêmement violentes. Or, on a abusé de tout en chine: croissance, investissement, crédit, etc…, et ce pendant des années. Or il va falloir payer tout cela, et cela risque d âtre assez difficile. »

 

Les banques se mettent au Bitcoin

Les banques commencent à s’intéresser de près au Bitcoin. Barclays va en effet accepter les échanges en bitcoin à partir de cette année.

Les banques se mettent au Bitcoin

C’est une petite révolution qui se prépare. La banque britannique Barclays a annoncé qu’elle allait autoriser dès cette année les échanges en bitcoin, devenant ainsi la première banque à accepter la monnaie virtuelle. Si dans un premier temps, seuls les dons aux organismes de charité pourront être effectués en bitcoin, l’utilisation de cette monnaie virtuelle pourrait être généralisée dans les mois à venir. Actuellement, une unité de bitcoin s’échange pour 204,86 euros. Mais c’est surtout la technologie utilisée pour le bitcoin qui intéresse les banques, qui voient là un outil à fort potentiel pour le Forex ( marché des changes).

Pour se mettre au bitcoin, Barclays a mobilisé 75 personnes dans 2 laboratoires de recherche et a également investi dans des startups du secteur des Fintechs, notamment dans la plateforme suédoise d’échange Safello, qui pourrait gérer les flux de bitcoin entre les comptes Barclays et les donateurs. Le bitcoin pourrait être utilisé par plus de 5 millions de personnes à l’horizon 2019.

Si l’utilisation du bitcoin est désormais considéré légale dans la plupart des pays d’Europe occidentale et du Nord, le CESE voudrait tout de même mettre en place « un cadre légal international de régulation ».

Le bitcoin va-t-il révolutionner le système bancaire et le Forex ?

Les banques sont surtout intéressées par le logiciel Blockchain, qui génère les échanges de bitcoin grâce à des algorithmes. Cette technologie pourrait bien révolutionner le Forex et le marché des changes grâce à ses vitesses de transferts quasi instantanés et son coût peu élevé comparé aux méthodes actuelles.

Après Barclays, UBS ainsi que BNP Paribas envisageraient également d’utiliser le bitcoin et travaillent actuellement à son développement.

Le début de la fin de l’ euro ?

Quel est l’impact du référendum grec sur les marchés financiers ? La victoire du non signifie-t-elle le début de la fin de l’euro ?

Le début de la fin de l' euro ?Au lendemain du référendum en Grèce, le CAC 40 a légèrement reculé. Cependant, pas de panique à l’ouverture de la Bourse hier sur les indices européens, en baisse de 2% environ. Les investisseurs restent calmes, pas de mouvements violents sur les Bourses. On a constaté quelques tensions très modérées sur le marché obligataire, alors que sur le marché des change, l’euro reste stable face au dollar.

Après la victoire du non à 61% lors du référendum de dimanche, le ministre des Finances grec Yanis Varoufakis a démissionné. Quel impact sur les négociations avec la démission du ministre des Finances grec ?

Renforcé par le référendum, Alexis Tsipras veut reprendre les négociations et va tenter d’imposer la restructuration de la dette grecque. Pendant ce temps, la BCE fournit toujours des liquidités à la Grèce.

La date du 20 juillet est cruciale pour la Grèce et l’Eurogroupe avec le remboursement attendu de 3,5 milliards d’euros auprès de la BCE. Interrogé sur BFMTV, Olivier Delamarche estime que ce qui attend la Grèce est une sortie de la zone euro ( voir Que se passera-t-il si la Grèce sort de l’ euro ?) et un retour à la drachme ( voir Le retour de la Grèce à la drachme serait impossible), car la Grèce ne remboursera jamais sa dette de 400 milliards d’euros ( voir La Grèce ne remboursera pas sa dette – vidéo).

Les Allemands restent quant à eux inflexibles malgré le référendum de dimanche:  » De nouvelles négociations paraissent difficilement imaginables. Le Premier ministre grec a coupé les derniers ponts entre son pays et l’Europe », a ainsi déclaré Sigmar Gabriel, ministre allemand de l’Economie.
« Cette fois, la dette sera sur la table des négociations », a quant à lui déclaré Alexis Tsipras.

La Grèce a restructuré son pays et est en position de force face à l’Eurogroupe. Selon Olivier Delamarche, on a acté lé début de la fin de l’euro.

Dans ce contexte de crise grecque, comment se positionner sur les marchés financiers ? Quelle classe d’actifs sera la plus impactée par le résultat du référendum ? Faut-il réduire son exposition ?

Voir la vidéo sur le début de la fin de l’ euro et l’impact du référendum grec sur les marchés financiers.

Impact de la baisse de l’ euro sur les exportations

Quel est l’impact de la baisse de l’euro sur les entreprises et les exportations ?

Impact de la baisse de l' euro sur les exportationsL’ euro a baissé de 24% en 1 an, s’établissant actuellement à 1,05 dollar contre 1,40 dollar en mai 2014. Selon Véronique Riches-Flores, économiste indépendante chez RF Research, la baisse de l’euro permet aux entreprise d’augmenter leurs prix à l’exportation hors de la zone euro. Depuis novembre, les entreprises françaises ont en effet augmenté leurs marges de 5% en moyenne à l’exportation par rapport à l’évolution du taux de change moyen.

L’assureur Euler Hermès attend quant à lui une hausse de 20 milliards d’euros des exportations de la France en 2015, soit une hausse de 4,5%, dont 9 milliards seraient directement imputables à la baisse de l’euro.

Cependant, Véronique Riches-Flores rappelle que la baisse de l’euro ne devrait avoir aucun effet sur le volume des exportations. L’expérience de la dépréciation du yen durant 2 ans montre que le Japon n’a pas augmenté ses volumes d’exportations: les entreprises japonaises s’y sont retrouvées grâce à la hausse de leurs marges, mais l’activité nippone n’a pas été impactée par la baisse du yen. « Attention aux effets bénéfiques de la baisse de l’euro« , précise l’économiste lors d’un entretien diffusé sur BFMTV.

Les prix d’importation suivant l’évolution inverse du taux de change, la baisse de l’euro aura également un impact sur les importations de la France, plus particulièrement dans le secteur des biens de consommation et des biens d’équipements. Au Japon, la dépréciation du yen a renchéri les importations, et la consommation nipponne a été touchée par la perte de pouvoir d achat.

Voir la vidéo Impact de la baisse de l’ euro sur les exportations

Manipulation du Forex: lourdes amendes pour 6 banques

6 grands banques viennent d’être condamnées par les autorités financières à payer 3,4 milliards d’euros d’amendes pour avoir manipulé le Forex.

Manipulation du Forex: lourdes amendes pour 6 banquesLes régulateurs financiers américain, britannique et suisse viennent en effet d’infliger 3,4 milliards d’euros d’amendes, soit 4,2 milliards de dollars, à 6 grandes banques dans le cadre du scandale du Forex. Bank of America, Citibank, HSBC, JP Morgan Chase, Royal Bank of Scotland et UBS ont toutes été condamnées par les régulateurs pour avoir manipulé le marché des changes, et devront donc payer un total de 3,4 milliards d’euros d’amendes. UBS a été la banque la plus lourdement sanctionnée, avec une amende de 803 millions de dollars. Néanmoins, ces 6 banques ont pu bénéficier d’une réduction de 30% de leur amende pour avoir accepté de coopérer avec les autorités financières.

Avec 5 000 milliards de dollars échangés quotidiennement, dont 40% réalisés à Londres, le Forex est le plus important marché au monde.

Comment les banques ont-elles réussi à manipulé le marché des changes ?

La FCA, le régulateur britannique, cite l’exemple de Citigroup: la banque américaine a reçu l’ordre d’un client d’acheter 200 millions d’euros, au prix du European Central Bank Fixes. Il entre alors en discussion avec des confrères de quatre autres institutions financières pour voir si eux aussi ont des commandes d’euros. Ils acceptent alors de regrouper leurs commandes et de toutes les transférer à Citi, qui se retrouve avec des commandes de 542 millions d’euros. Avec ce pactole en poche, le trader passe à l’offensive quelques secondes avant 13 h 15. Il place quatre ordres d’achat d’euros, à des niveaux supérieurs à ce que les vendeurs lui proposent. Pendant les 33 secondes qui ont entouré la détermination de l’indice, Citi a réalisé les trois quarts des échanges de devises: le trader a inondé le marché et a réussi à le dominer, faisant légèrement augmenter le cours.

Plusieurs traders sont toujours poursuivis en justice, et d’autres banques, actuellement sous le coup d’une enquête, pourraient elles-aussi écoper de grosses amendes pour avoir manipulé le Forex.

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source: lemonde.fr

Nouvelle méthode de calcul du Libor ?

Une nouvelle méthode de calcul du Libor pourrait être instaurée dans les banques de la City, à Londres, afin d’éviter un nouveau scandale du Forex.

Nouvelle méthode de calcul du Libor ?Le groupe en charge de réguler le Libor, taux de référence interbancaire pour plus de 300 000 milliards de dollars d’obligations bancaires dans le monde, souhaiterait mettre en place une nouvelle méthode de calcul unifiée du Libor. Les banques de la City rendront leur verdict concernant cette proposition d’ici le 19 décembre prochain.

Actuellement, les méthodes de calcul du Libor diffèrent selon les banques. Le comité de régulation du Libor IntercontinentalExchange souhaiterait mettre en place une méthode unifiée pour calculer le taux de référence interbancaire: « une méthode de calcul plus normative avec des paramètres pré-définis [gardés] sous surveillance ». Le comité a également soumis la possibilité d’élargir le cercle des transactions effectuées par les banques prises en compte dans le calcul. Et lorsque l’information est insuffisante, pour éviter que le calcul ne repose que sur le jugement des banques, d’autres données seraient alors incluses. « C’est à l’avantage des utilisateurs du Libor comme des banques qui soumettent leurs données pour le calculer, qui s’occupe de l’indice, que l’on adopte une méthodologie plus unifiée basée sur les transactions », a ainsi expliqué l’IntercontinentalExchange.

Suite au scandale du Forex, 9 banques ont été accusées d’avoir manipulé le Libor en 2012 et ont déjà payé 6 milliards de dollars d’amendes.

Pour plus d’informations sur le calcul du Libor et le Forex, voir notre formation professionnelle marché des changes et trading de devises

source: lesechos.fr