Sources de financement des entreprises

Forme de financement : crédit bancaire

Qui finance : les banques

L’entreprise peut utiliser qu’une partie du crédit négocié avec la banque (tirages sur une ligne bancaire) et paie les intérêts en fonction de cette utilisation. Actuellement les banques n’ont pas beaucoup d’appétit pour prendre des nouveaux risques ce qui explique le coût relativement cher des  emprunts bancaires.

Forme de financement : émission obligataire

Qui finance : les investisseurs institutionnels (compagnies d’assurance, gérants d’actifs, banques) ou des particuliers en direct (cas rare car les dénomination des titres émis sont généralement élevées – à partir de 100 000 Euro).

Les émissions obligataires leur permettent de lever de la dette, à des conditions actuellement plus attrayantes que celles proposées par les banques. Les sociétés françaises ont levé près de 64 milliards USD de dette obligataire depuis le début de l’année, 2 fois plus que l’an dernier à la même période, selon Thomson Reuters.

Forme de financement : émission de dette convertible en actions

Qui finance : les investisseurs institutionnels (compagnies d’assurance, gérants d’actifs, banques)

Les émissions de dette convertible en actions sont moins chères à émettre que la dette obligataire. Les entreprises françaises en ont levé environ 4 milliards USD à ce jour (+ 180 %).

Forme de financement : émission d’actions

Qui finance : les investisseurs institutionnels (compagnies d’assurance, gérants d’actifs, banques) ou des particuliers en direct

Les émissions d’actions, solution de dernier recours parce que dilutive, coûtent actuellement très cher aux entreprises, mais elles leur permettent de se désendetter. Elles se sont élevées en France à 13,3 milliards USD (+ 3,4 %) à ce jour.

Les grandes banques françaises de retour sur les marchés

Les investisseurs recommencent à acquérir des titres de dettes des banques françaises.
Sur les 3 derniers mois, les grandes banques françaises comme la BNP Paribas (700 M Euro), le Crédit Agricole (2500 M Euro), et le Crédit Mutuel (ont lancé des émissions obligataires de plusieurs centaines de millions d’euros.
Cela est dû aux meilleures disponibilités en liquidités, venant de la diminution des demandes de crédit aussi bien pour les entreprises (croissance de 16% en 2008, contre une baisse de 1,1% en 2009) que pour les ménages (ralentissement de 10% à 3%).
Même si les emprunts à travers du marché obligataire coûtent peu cher aux banques, les coûts restent encore plus favorables aux emprunts par la SFEF (Société de financement de l’économie française).

emissions_obligataires_banques_francaises

Voir nos formations  Analyse financière – fondamentaux et pratiques

et  Marché du crédit : fondamentaux et pratiques

et Gestion du risque d’investissement

et Nouvelles contraintes de gestion en assurance : IFRS / Solvency II / ALM

et Gestion des risques financiers

La SFEF, dispositif de sauvetage de l’économie française

La SFEF est la société de financement de l’économie française, créée par l’État à l’automne 2008 suite à la crise financière. La SFEF est chargée de refinancer l’économie en octroyant des crédits sur une durée de 1 à 5 ans aux banques, cela dans le but de soutenir les ménages, les entreprises et les collectivités locales, et cela en levant des fonds sur les marchés, par le biais d’émissions obligataires garanties par l’Etat.

Ainsi, le 31 octobre 2008, la Commission européenne a autorisé la SFEF à lever des fonds jusqu’à 265 milliards d’euros d’ici fin 2009. Chiffre qui est passé depuis à 320 milliards.

Les banques remboursent leurs prêts avec un taux d’intérêt, ajouté à une facture correspondant à la garantie de l’état. Il n’y a donc pas d’incidence négative sur le budget de l’Etat.

La SFEF a comme actionnaires :

  • l’Etat à hauteur de 34%,
  • les grandes banques françaises à hauteur de 66% : le Crédit Mutuel, HSBC France, la Société Générale, la Caisse d’Épargne, la Banque Populaire, BNP Paribas et le Crédit Agricole.

sfef

Voir nos formations  Analyse financière – fondamentaux et pratiques

et  Marché du crédit : fondamentaux et pratiques

et Gestion du risque d’investissement

et Nouvelles contraintes de gestion en assurance : IFRS / Solvency II / ALM

et Gestion des risques financiers

Les obligations, mode de financement en vogue chez les entreprises.

emissions_obligataires

De nos jours, pour emprunter de grandes quantités d’argent, les entreprises recourent de plus en plus à des émissions d’emprunts obligataires, c’est à dire qu’elles empruntent une somme d’argent à un investisseur : l’acheteur de l’obligation (le prêteur) est détenteur d’une obligation envers l’entreprise qui est vendeur de l’obligation (l’emprunteur).
L’emprunt obligataire fonctionne de la même manière qu’un prêt classique, de telle façon que l’émetteur (l’entreprise qui emprunte) verse des intérêts tout au long de l’emprunt à l’investisseur. Puis, à l’échéance, l’entreprise rembourse son prêt à l’investisseur.
Ce mode de financement – émission d’obligations -, souvent utilisé par les gouvernements, organismes municipaux et autres collectivités locales, est désormais de plus en plus utilisé par les entreprises, pour financer leurs besoins en fonds de roulement, s’implanter sur de nouveaux marchés, etc…
Mais en cette période de crise, il apparaît que ces emprunts obligataires sont surtout utilisés pour rembourser les dettes, et relancer l’activité par l’investissement.
Exemples d’entreprises ayant recouru à des émissions d’obligations ces derniers temps : CGG Veritas, EDF, Pernod Ricard, Arcelor Mittal, …

Formation Finance : Gestion d’ actifs – gestion obligataire

Gestion d'actifs - gestion obligataire

Objectifs :

– Comprendre les principes de gestion Taux/Crédit

– Connaître les principaux sous-jacents

– Apprendre les stratégies associées à la gestion obligataire

Programme : Continuer la lecture de Formation Finance : Gestion d’ actifs – gestion obligataire

Formation Finance : Introduction aux marchés financiers

marches_financiersDurée de la formation : 2 jours

Objectif : Comprendre l’organisation des marchés financiers, le rôle des différents intervenants, apprendre l’utilisation des principaux  produits, intégrer les risques qu’ils comportent

Programme :

Continuer la lecture de Formation Finance : Introduction aux marchés financiers

Declaration de la BCE – taux d’intérêt bientôt à zéro ?

bce_declarationLa Banque centrale européenne (BCE) est prête à réduire ses taux d’intérêt à zéro en cas d’aggravation de la situation économique, selon la déclaration de l’un des membres de son directoire.

La réduction des taux d’intérêt à zéro pourrait intervenir si l’économie était véritablement menacée de déflation durable.

Toutefois la BCE ne s’attend pas à un tel sénario, en précisant que les chiffres économiques ne vont pas dans le sens d’une déflation durable dans la zone euro.

Pourquoi donc annoncer la couleur de quelque chose qui a priori n’est pas attendu ?..

Gestion du risque de faillite d’émetteur pour des produits structurés

risque_failliteRisque majeur lié aux produits financiers structurésle risque de défaillance de l’émetteur (default risk) – a été amèrement ressenti l’an dernier par les détenteurs de produits émis par Lehman Brothers.

Au plan juridique, les produits structurés sont des obligations au porteur: l’investisseur en produits structurés est donc exposé au risque de défaillance lié à la solvabilité de l’émetteur.

L’Association Suisse des Produits Structurés a développé un service de garantie par nantissement permettant aux investisseurs de réduire considérablement le risque de défaillance de l’émetteur. Pour ce faire, des valeurs liquides devront être déposées par l’émetteur à titre de garanties auprès de la Bourse suisse SIX Swiss Exchange. Le calcul de la valeur de nantissement est établi pour chaque produit structuré pour toute la durée de vie de celui-ci. Les sûretés devront donc être fournies par l’émetteur dans une proportion correspondant à l’évolution des cours. Les émetteurs pourront ainsi être amenés à répondre à des appels de marges, autrement dit à déposer des liquidités ou des actifs additionnels. Et si un émetteur n’était plus en mesure de le faire, les actifs déjà déposés serviraient de nantissement en faveur des investisseurs concernés.

Les risques de marché liés aux produits structurés ne sont pas modifiés par la garantie et demeurent intégralement assumés par l’investisseur.

La possibilité de garantie par nantissement est exclusivement offerte pour les produits structurés cotés à la SIX Swiss Exchange et négociés sur Scoach.

Formations relatives :

CDS (Credit Default Swap) : outil de transfert et de gestion du risque de crédit

Gestion des risques financiers

Perspectives 2009 sur les marchés de taux

marches_taux_2009Les marchés de taux : avec des taux directeurs américains compris entre 0 et 0,25%, leur plus bas niveau historique, la Banque centrale américaine ne dispose plus de marges de manœuvre. De son côté la BCE, qui a réduit ses taux directeurs à 2,5%, devrait poursuivre sa politique d’assouplissement monétaire mais à un rythme plus modéré que ces derniers mois. En 2009, les taux à long terme devraient pâtir de la détérioration des finances publiques engendrée par la concrétisation des nombreux plans de relance budgétaire.

Marchés de taux en 2008

marches_des_taux_2008Sur les marchés de taux, la faillite de la banque Lehman Brothers a provoqué une paralysie des marchés interbancaires et a propulsé les taux à très court terme vers des sommets. Le climat de défiance extrême a incité les investisseurs à se reporter vers les valeurs les plus sûres, provoquant un effondrement des rendements obligataires, en particulier ceux des emprunts d’Etat. Le marché du crédit a subi de très fortes tensions. Les principales banques centrales ont procédé à de nombreux assouplissements monétaires.