Fermeture de Business Direct en 2016

Business Direct, le service de banque en ligne de HSBC pour les petites entreprises, fermera en 2016.

Fermeture de Business Direct en 2016Face au coût élevé des nouvelles obligations juridiques des banques en matière de lutte contre le blanchiment, HSBC a décider de fermer sa structure Business Direct, qui comptait 7000 clients. Les exigences réglementaires des banques imposent en effet qu’elles aient une bonne connaissance de leurs clients, afin de pouvoir établir l’origine des fonds. Ce coût supplémentaire a finalement convaincu HSBC de fermer sa banque en ligne française Business Direct dès 2016.

HSBC proposera à certains clients de Business Direct de rester client chez eux: « Nous allons proposer à toute une partie de nos clients un transfert vers notre réseau physique. Mais certains clients devront fermer leurs comptes : les clients inactifs, car nous ne sommes alors pas en mesure de mettre à jour notre connaissance de ces clients, et les clients qui n’atteignent pas le seuil de rentabilité. Nous devons en effet couvrir nos frais de gestion et les règles de connaissance des clients ont un coût : la collecte des pièces, l’archivage et la nécessité de rencontrer en face à face tous nos clients », explique Alexandre Zibaut, directeur du marché entreprises PME.

Rappelons que HSBC avait accepté de régler une amende de 1,9 milliard de dollars aux autorités américaines afin d’échapper à des poursuites pour complicité de blanchiment ( voir aussi Amende de 7 milliards de dollars pour Citigroup).

source: lesechos.fr

Le QE de la BCE en détail

La BCE a annoncé un QE ( assouplissement quantitatif) de 60 milliards d’euros par mois d’ici à  septembre 2016. Voici dans le détail le QE de la BCE.

Le QE de la BCE en détailLe président de la BCE Mario Draghi a en effet annoncé un chiffre de 60 milliard d’euros mensuels jusqu’à septembre 2016 pour ce QE ( voir  Conséquences du quantitative easing de la BCE). Mais Mario Draghi pourrait décider de faire durer ce QE plus longtemps si l’inflation reste encore trop faible. La BCE achètera plus de 50 % des émissions annuelles, et plus de 200 % des montants émis annuellement en net.

Le QE de la BCE, d’un montant de 1 140 milliards d’euros sur toute la période, représente 12 % du PIB de la zone euro et 14 % du marché obligataire.

En plus des crédits titrisés (ABS) et obligations sécurisées émis par les banques, la BCE va acquérir dans le marché secondaire des obligations supranationales (dette émise par des institutions comme la Banque européenne d’investissement). La BCE va également acquérir pour 40 milliards d’euros mensuels d’emprunts d’Etats de la zone euro, et ciblera en priorité les dettes françaises et allemandes.

La BCE a annoncé qu’elle n’achètera pas plus de 33% de l’encours de dette d’un pays, et n’achètera que des emprunts d’Etat notés en catégorie investissement, sauf si le pays bénéficie d’un programme d’aide du FMI. La BCE, qui détient déjà 33% de l’encours de dette de la Grèce ( 27 milliards d’euros), ne pourra donc pas en racheter avant juillet et l’expiration d’une partie de son stock.

Le risque du QE de la BCE sera partagé entre les 19 Etats membres sur seulement 20 % du programme. Le risque est porté par chaque pays pour les 80% restants.

source: lesechos.fr

Conséquences du quantitative easing de la BCE

La BCE vient d’annoncer le lancement d’un programme de quantitative easing ( QE). Quelles seront les conséquences de cette mesure ?

Conséquences du quantitative easing de la BCEMario Draghi vient en effet d’annoncer la mise en place d’un programme d’assouplissement quantitatif ( quantitative easing). Alors que les marchés tablaient sur un QE d’au moins 1 000 milliards d’euros, Mario Draghi a annoncé un chiffre de 60 milliard d’euros mensuels jusqu’à septembre 2016, soient 10 milliards d’euros de rachats de crédits titrisés ( ABS) et d’obligations sécurisées déjà annoncées, et 50 milliards d’euros de rachats supplémentaires de dettes souveraines.

Pour pouvoir bénéficier du vote de la Bundesbank en faveur du quantitative easing, Mario Draghi a été obligé de réduire la mutualisation de la dette rachetée. Seulement 20 % des dettes rachetées seront mutualisées. Or, sur ces 20 %, 60 % de la dette mutualisée concernera la dette d’institutions européennes, donc de la dette déjà mutualisée. Au total, seulement 8 % de la dette souveraine rachetée sera mutualisée au sein de la BCE, soit la partie des pertes éventuelles que la BCE peut assumer avec son fonds de réserve ( 7,5 milliards d’euros en 2013).

Avec ce QE, les banques centrales des Etats membres les plus fragiles vont prendre des risques importants en rachetant leurs dettes souveraines. De plus, ce QE a fait gonfler les prix et pourrait bien entraîner remontée des taux lorsqu’il sera terminé. En cas de correction, et avec la bulle qui existe sur la dette portugaise, italienne, espagnole et même française, les banques centrales auront racheté au plus haut et devront donc assumer des pertes. Au final, si les pertes s’avèrent trop importantes, ce sont les contribuables de ces pays qui paieront la facture.

Voir la vidéo d’Olivier Delamarche sur les conséquences du QE de la BCE

Voir également la vidéo de Jacques Sapir et Laurent Berrebi sur les effets du quantitative easing de la BCE

Source: latribune.fr

Les grandes tendances des marchés financiers pour 2015

Goldman Sachs s’est appuyé sur les grandes tendances des marchés financiers en 2014 pour publier ses prévisions pour 2015.

Voici les grandes tendances des marchés en 2014 et les prévisions de Goldman Sachs pour 2015:

Les grandes tendances des marchés financiers en 2014

Pour ses prévisions 2015, Goldman Sachs s’est basé sur l’accélération de la croissance aux Etats-Unis en 2015, la politique de soutien de la BCE et ses effets sur les marchés, le nouvel ordre pétrolier mondial lié à la chute du cours du brent et la redistribution de la manne pétrolière.

Goldman Sachs prévoit que l’euro va continuer sa chute et qu’il s’établira autour de 1,15 dollar dans 1 an ( voir Quand la chute de l’ euro s’ arrêtera-t-elle ?).

L’établissement américain prévoit également la remontée du taux à 10 ans américain à 3 %. D’après la banque américaine, les Bourses turque et indienne devraient partir à la hausse. Au niveau du marché des matières premières, Goldman Sachs prévoit une baisse du cuivre par rapport au nickel.

Enfin, la hausse du dollar devrait encore pénaliser certaines devises émergentes fragiles et vulnérables ( rand sud-africain, forint hongrois, etc..) d’après les prévisions de Goldman Sachs pour 2015.

source: lesechos.fr

Sukuks, définition

Les sukuks, qu’est ce que c’est ? Les sukuks sont des produits financiers issus de la finance islamique qui s’apparentent à des obligations classiques mais qui respectent la Sharia.

Sukuks, définitionD’après la finance islamique, toute opération financière doit avoir une contrepartie économique réelle ( voir La finance islamique, qu’est-ce que c’est ?). Les taux d’intérêt étant interdits dans la finance islamique, comment s’effectuent les rémunérations des sukuks ?

L’émetteur des sukuks vendent les titres à des investisseurs, qui le louent ensuite à l’émetteur pour un loyer fixé à l’avance. L’émetteur s’engage à racheter les sukuks à une date précise et au prix d’émission. Les sukuks doivent pouvoir justifier que leur rendement provient bien directement de l’achat d’un actif. Les sukuks ne représentent pas une dette mais un moyen de financement d’un actif tangible.

Les sukuks ont déjà permis financer des projets d’infrastructure ou de développement de grandes entreprises du Moyen-Orient et du Sud-Est asiatique. 49 obligations islamiques ont déjà été cotées à la Bourse de Londres, pour une valeur de 34 milliards de dollars .

La finance islamique, qu’est-ce que c’est ?

Qu’est-ce que la finance islamique ? La finance islamique s’interdit la pratique de l’usure. Pourtant, ses produits d’investissement permettent de dégager de très bons rendements. Explications.

Finance islamique, définitionLa finance islamique, basée sur l’éthique et non sur l’usure, est une véritable alternative à la finance traditionnelle. Les taux d’intérêt sont donc bannis de la finance islamique. La vision de la finance islamique est que le respect de ses principes éthiques est censé permettre de créer de la valeur de façon durable, au niveau des entreprises ainsi qu’au niveau des économies. Les principes de base de la finance islamique sont de ne pas vendre ce que l’on ne possède pas, le partage des risques financiers et l’adossement systématique à un bien tangible: interdiction du riba ( intérêt assimilé à l’usure), du gharar et du maysir ( incertitude et spéculation), du financement d’activités haram (alcool, viande de porc, pornographie…).

La finance islamique encourage néanmoins le profit et le commerce. Les commissions pour services financiers rendus et les dividendes sont autorisés car ils rémunèrent un service ou le développement d’un projet économique.

La finance islamique repose sur le principe de sur le principe de la Moucharaka: partage des profits et des pertes entre les différentes parties, et obligation d’investir dans l’économie réelle via des actifs tangibles. Les produits dérivés sont en théorie interdits. La finance islamique est apparue en 1975 à Dubaï avec la Dubai Islamic Bank.

Quelle est la rentabilité de la finance islamique ?

Sur les marchés actions, à court terme ou long terme, les indices Dow Jones islamiques surperforment leurs pairs conventionnels sans prise de risque plus importante.

Grâce aux principes éthiques de la finance islamique, les portefeuilles et produits d’investissement restent à l’abri de fortes volatilités. La finance islamique n’investit pas dans des institutions financières qui pratiquent l’usure. En contrepartie, la finance islamique ne profite pas des périodes d’euphorie de la bourse.

Si l’on cantonne aujourd’hui la finance islamique aux sukuks (certificats d’investissements, voir Sukuks, définition), elle comprend pourtant l’immobilier,  le private equity ( hors LBO), les commodities, etc…

Le finance islamique se base à la fois sur des critères éthiques, mais aussi religieux. Les investissements doivent être en accord avec la loi islamique ( Shariah) et excluent certains secteurs d’activités considérés comme répréhensibles ( luxe, alcool, etc…), tout comme la finance socialement responsable, qui se rapproche de la finance islamique sur de nombreux points.

La finance islamique a pour but le développement économique durable via la création de valeur, contrairement à la finance traditionnelle qui recherche d’abord la maximisation du profit.

source: latribune.fr

Plafonnement des salaires fixes des traders ?

Après le plafonnement des bonus, les autorités de régulation envisagent désormais de plafonner les salaires fixes des traders.

Plafonnement des salaires fixes des traders ?Suite au plafonnement des bonus des traders après la crise des subprimes, les banques ont compensé en augmentant les salaires fixes des traders, dont dépendent les bonus. Avec les nouvelles adoptées après la crise, le bonus d’un trader est plafonné au double du montant de son salaire fixe. La hausse des salaires fixes des traders leur a donc permis d’augmenter leurs bonus…

Alors que plusieurs banques sont actuellement dans le collimateur de la justice suite au scandale de manipulation du marché des changes ( voir Manipulation du Forex: lourdes amendes pour 6 banques), les régulateurs entendent désormais plafonner les salaires fixes des traders pour mettre un coup de frein aux abus du secteur bancaire.

Mark Carney, président du Conseil de stabilité financière ( FSB) et gouverneur de la Banque d’Angleterre, a déclaré qu’il souhaitait réglementer les salaires fixes des traders. Il a également proposé de prélever les amendes infligées aux banques ayant manipulé le Forex sur les bonus et les salaires des traders.

Les banques RBS, Citigroup, HSBC, JPMorgan Chase et UBS, toutes impliquées dans le scandale de manipulation des taux sur le marché des changes, envisageraient d’ailleurs d’annuler près d’1 million de dollars de bonus censés être accordées à plusieurs dizaines de traders.

source: boursier.com

Manipulation du Forex: lourdes amendes pour 6 banques

6 grands banques viennent d’être condamnées par les autorités financières à payer 3,4 milliards d’euros d’amendes pour avoir manipulé le Forex.

Manipulation du Forex: lourdes amendes pour 6 banquesLes régulateurs financiers américain, britannique et suisse viennent en effet d’infliger 3,4 milliards d’euros d’amendes, soit 4,2 milliards de dollars, à 6 grandes banques dans le cadre du scandale du Forex. Bank of America, Citibank, HSBC, JP Morgan Chase, Royal Bank of Scotland et UBS ont toutes été condamnées par les régulateurs pour avoir manipulé le marché des changes, et devront donc payer un total de 3,4 milliards d’euros d’amendes. UBS a été la banque la plus lourdement sanctionnée, avec une amende de 803 millions de dollars. Néanmoins, ces 6 banques ont pu bénéficier d’une réduction de 30% de leur amende pour avoir accepté de coopérer avec les autorités financières.

Avec 5 000 milliards de dollars échangés quotidiennement, dont 40% réalisés à Londres, le Forex est le plus important marché au monde.

Comment les banques ont-elles réussi à manipulé le marché des changes ?

La FCA, le régulateur britannique, cite l’exemple de Citigroup: la banque américaine a reçu l’ordre d’un client d’acheter 200 millions d’euros, au prix du European Central Bank Fixes. Il entre alors en discussion avec des confrères de quatre autres institutions financières pour voir si eux aussi ont des commandes d’euros. Ils acceptent alors de regrouper leurs commandes et de toutes les transférer à Citi, qui se retrouve avec des commandes de 542 millions d’euros. Avec ce pactole en poche, le trader passe à l’offensive quelques secondes avant 13 h 15. Il place quatre ordres d’achat d’euros, à des niveaux supérieurs à ce que les vendeurs lui proposent. Pendant les 33 secondes qui ont entouré la détermination de l’indice, Citi a réalisé les trois quarts des échanges de devises: le trader a inondé le marché et a réussi à le dominer, faisant légèrement augmenter le cours.

Plusieurs traders sont toujours poursuivis en justice, et d’autres banques, actuellement sous le coup d’une enquête, pourraient elles-aussi écoper de grosses amendes pour avoir manipulé le Forex.

Voir aussi notre formation professionnelle Forex et trading de devises

source: lemonde.fr

Ouverture d’ une enquête sur Crédit Agricole SA en Suisse

La Commission de la concurrence suisse a ouvert une enquête visant Crédit Agricole SA sur le marché des produits dérivés de taux.

Ouverture d' une enquête sur Crédit Agricole SA en SuissePlusieurs banques suisses et étrangères, dont Crédit agricole SA, sont visées par une enquête de la Commission de la concurrence suisse ( Comco) concernant le marché des produits dérivés de taux d’intérêt, dont l’Euribor, le taux interbancaire de référence des banques européennes. Le porte-parole de la banque française n’a pas donné de détails supplémentaires concernant l’enquête sur Crédit Agricole SA en Suisse.

Crédit agricole SA vient de renforcer ses provisions pour litiges à hauteur de 60 millions d’euros au 3ème trimestre, portant ainsi le montant total de ses provisions à 1,1 milliard d’euros.

Crédit Agricole SA discute également avec les autorités américaines de possibles infractions aux règles d’embargo visant les transactions en dollar édictées par Washington. Une infraction qui avait valu à BNP Paribas de se voir condamner par la justice américaine à payer une amende de 8,97 milliards de dollars.

source: latribune.fr

La taxe Tobin touchera les actions et les CDS non compensés

D’après Michel Sapin, la taxe sur transactions financières, ou taxe Tobin, ne devrait concerner que les actions et les CDS non compensés.

La taxe Tobin touchera les actions et les CDS non compensésEn effet, selon Michel Sapin, la taxe Tobin restera limitée en Europe et ne concernera dans un premier temps que les actions et les CDS ne passant pas par une chambre de compensation.

La taxation des actions et des CDS non compensés est une proposition de la France, alors que Berlin souhaiterait que l’assiette de la taxe soit élargie: « Ce sont les produits dérivés généralement spéculatifs et dangereux, qui ne sont pas utilisés pour de la couverture de risque. Ils peuvent même accroître le risque systémique », explique-t-on à Bercy à propos des CDS non compensés.

La France ne veut pas d’une taxe Tobin qui ne concernerait que les dérivés actions, domaine dans lequel ses banques sont en pointe. « Nous voulions à la base qu’il y ait tous les dérivés, mais ce n’est pas possible compte tenu des divergences. D’où cette proposition de compromis. Nous voulons avancer et ce n’est qu’une première étape », explique un membre de l’équipe de Michel Sapin.

Au niveau mondial, les dérivés OTC ( de gré à gré) totalisent 710.182 milliards de dollars. Les dérivés de taux sont majoritaires (82 %), tandis que les CDS représentent à peine 3 % du total. D’après Bercy, près de 75% des CDS ne passent pas par des chambres de compensation, garantes de la bonne exécution des transactions.

La Commission européenne estimait début 2013 que la taxe Tobin pouvait rapporter 34 milliards d’euros pour les 11 Etats-membres. Si la taxe sur les transactions financières ne s’applique qu’aux actions et aux CDS non compensés, elle rapportera évidemment bien moins que prévu. Combien ? Bercy n’a pas encore chiffré le produit de la taxe Tobin.

« Le principe de base est de mettre un frein efficace aux transactions dangereuses pour l’économie réelle. Les considérations de rendement sont secondaires. Penser que nous pouvons engranger des dizaines de milliards d’euros sans que les transactions ne migrent vers (d’autres) cieux est un fantasme dangereux ou un rêve futile », estime Michel Sapin.

source: lesechos.fr