Sous pression, le yuan toujours à la baisse

Les doutes persistent concernant l’état de l’économie chinoise, ce qui contribue à maintenir une forte pression à la baisse sur le yuan.

le yuan toujours à la baisseL’économie chinoise n’est pas au mieux ( voir aussi Récession en Chine ?). Mesuré par rapport au dollar, l’écart entre le yuan officiel et le yuan librement échangeable est reparti à la hausse. Le gouvernement chinois a déclaré la guerre aux spéculateurs, et la banque centrale chinoise agit sur tous les fronts pour freiner les sorties de capitaux.

Depuis le début de l’année, la banque centrale chinoise procède à des injections massives de yuans ( 1085 milliards, soit 155 milliards d’euros selon Natixis) auprès de ses grands établissements financiers. Ces injections massives de yuans sont près de 2,5 fois plus importantes que la banque centrale chinoise avait consacré l’année dernière à la même époque. Ces opérations de marché de court terme sont destinées à assurer que l’argent ne manque pas pendant l’une des périodes de l’année en Chine la plus propice à la consommation.

La banque centrale chinoise a décidé d’accélérer le tempo pour enrayer les sorties massives de capitaux. Des sorties de capitaux qui avaient été provoquées par les autorités chinoises, notamment en août dernier en changeant le mécanisme de fixation du yuan officiel pour mieux prendre en compte les fluctuations de marché, mais aussi au début de l’année, en baissant quatre séances de suite le cours pivot du yuan ( voir Le yuan à son plus bas niveau).

source: lesechos.fr

Qu’ est-ce qu’ une chaîne de Ponzi ?

Qu’est-ce qu’une chaîne de Ponzi ( également appelée système de Ponzi, ou pyramide de Ponzi) ? Définition.

pyramide de ponzi definitionUne chaîne de Ponzi est un système fonctionnant sur la base de la rémunération des investissements grâce à l’argent apporté par de nouveaux investisseurs. Cette escroquerie financière fait croire aux investisseurs qu’ils bénéficieront de taux de rendement élevés pour un risque très faible. Les revenus des anciens investisseurs sont générés par l’apport de capitaux des nouveaux investisseurs. Tant qu’il y a de nouveaux investisseurs attirés par ces promesses de gros profits à faible risque, les anciens investisseurs continuent à bénéficier des rendements promis. Mais dès que le nombre de nouveaux investisseurs devient trop faible pour financer les rendements à payer aux anciens investisseurs, la pyramide de Ponzi s’écroule.

Cette escroquerie doit son nom à Charles Ponzi, un employé de bureau de Boston qui fut le premier à mettre en place cette arnaque en 1919.

Bernard Madoff, ancien président du Nasdaq, avait notamment utilisé une chaîne de Ponzi géante pour son fonds Madoff. Il avait ainsi fait perdre près de 50 milliards d’euros à ses investisseurs, avant que la pyramide ne s’écroule en décembre 2008 et qu’il ne soit arrêté.

pyramide de Ponzi

Chute du rouble face au dollar

Le rouble a chuté à son plus beau niveau historique face au dollar ce mercredi. Cette baisse du cours de la monnaie russe s’explique notamment par la chute des cours du pétrole ( voir Les cours du pétrole au plus bas depuis 2004).

Chute du roubleAvec l’effondrement des cours du pétrole et la chute du baril sous les 28 dollars sur les marchés, la Russie doit désormais faire face à une véritable crise économique. Le cours du rouble est ainsi tombé à son plus bas niveau historique face au dollar. Le dollar a en effet dépassé 80,10 roubles à la Bourse de Moscou ce mercredi. L’euro est quant à lui monté jusqu’à 87,67 roubles, son plus haut niveau depuis fin 2014.

Le pétrole représente avec le gaz plus de la moitié des revenus de l’Etat russe et sa chute intervient au moment où la Russie, également visée par des sanctions dues à la crise ukrainienne, espérait sortir de la récession qui l’a frappée en 2014. Avec un pétrole aux niveaux actuels , le PIB russe devrait continuer à se contracter cette année, et des coupes budgétaires devraient s’imposer pour le gouvernement.

Le FMI a quant lui réduit sa prévision pour la Russie et table désormais sur une baisse de 1% du PIB cette année.

source: lesechos.fr

Les fonds d’ investissement peuvent prêter aux entreprises

Les fonds d’investissement professionnels français labellisés ELTIF sont désormais autorisés à accorder des prêts aux entreprises.

fonds investissement prêts entreprisesDepuis décembre dernier, un amendement adopté par les députés autorise les fonds professionnels français labellisés ELTIF à prêter aux entreprises. Encore une fois, le monopole bancaire du crédit se voit fragilisé.

Les fonds européens d’investissement de long terme ( FEILT ou ELTIF) ont pour vocation d’investir à long terme dans des sociétés non cotées, ou cotées s’il s’agit de PME, ou encore dans des projets d’infrastructure et autres actifs non liquides. Ouverts aussi bien aux investisseurs institutionnels qu’aux particuliers ( sous certaines conditions), les fonds ELTIF doivent investir au moins 70% de leur capital dans des actifs tels que des instruments de dette (prêts ou obligations) émis par des entreprises éligibles.

Cette capacité des fonds ELTIF à prêter directement aux sociétés s’inscrit dans la volonté de la Commission européenne de relancer la croissance en Europe, notamment en favorisant la diversification des sources de financement des entreprises. En effet, les PME européennes auront besoin de 2 700 milliards à 3 100 milliards d’euros, d’ici à la fin 2020, pour financer leur croissance et rembourser leurs emprunts. Mais l’économie européenne reste dépendante à plus de 60% du crédit bancaire.

Dans un contexte de taux bas, le financement de l’économie réelle procure aux investisseurs des rendements plus attractifs, plus réguliers et moins risqués. Mais en France, le monopole bancaire en matière de crédit interdit aux fonds d’investissement d’accorder directement des prêts. Les pouvoirs publics doivent donc plancher sur des aménagements réglementaires pour permettre aux fonds d’investissement français labellisés ELTIF de consentir des prêts aux entreprises, faute de quoi ils seront absents de ce nouveau marché du financement imaginé par Bruxelles. L’AMF avait ainsi lancé le 22 octobre dernier une consultation publique sur « la possibilité, pour un fonds d’investissement, d’octroyer des prêts. »

L’Assemblée nationale a adopté en décembre dernier un amendement permettant aux fonds professionnels spécialisés (FPS), aux fonds professionnels de capital-investissement (FPCI) et aux organismes de titrisation labellisés ELTIF de consentir des prêts aux entreprises.

source: lesechos.fr

Hausse des bénéfices de JP Morgan en 2015

La banque américaine JP Morgan a annoncé une hausse de 12,4% de son bénéfice net annuel en 2015.

JP Morgan bénéfices 2015JP Morgan a en effet enregistré un bénéfice net annuel de 24,44 milliards de dollars en 2015, un montant en hausse de 12,4% par rapport à l’exercice précédent. Au 4ème trimestre, la première banque d’investissement américaine a enregistré un bénéfice net de 5,43 milliards de dollars, en hausse de 10,2%.

JP Morgan a ainsi enregistré un bénéfice net annuel par action de 6 dollars, soit plus que ce qui était attendu par les marchés qui tablaient sur un bénéfice net annuel par action à 5,91 dollars. Sur le dernier trimestre 2015, le bénéfice par action s’est élevé à 1,25 dollar.

Cette forte hausse des bénéfices de JP Morgan s’explique notamment par des mesures d’économies et par la baisse des dépenses, comme les frais de justice et les impayés. Ces économies ont notamment permis à JP Morgan d’amortir la baisse d’activité dans ses activités de courtage ( -4% au dernier trimestre, à 3,64 milliards de dollars). JP Morgan a en effet réduit ses dépenses et frais juridiques de 8% au dernier trimestre 2015, à 14,26 milliards de dollars, contre 15,46 milliards au dernier trimestre 2014. Les frais de justice de JP Morgan ne s’élevaient qu’à 99 millions de dollars au dernier trimestre 2015, contre 990 millions de dollars sur la même période en 2014. Cette forte baisse s’explique notamment par la chute des amendes infligées par les régulateurs.

Le chiffre d’affaires de JP Morgan affiche quant à lui une baisse de 1,3% en 2015, soit plus que ce qui était anticipé par les marchés, pour atteindre 96,63 milliards de dollars.

Vers de nouvelles régulations sur le marché des crédits immobiliers ?

Le comité de Bâle envisagerait d’imposer aux banques françaises une meilleure sécurisation dans leur bilan des prêts immobiliers. Vers de nouvelles régulations sur le marché des crédits immobiliers ?

prêts à taux fixes et risque de taux pour les banquesLe régulateur souhaite en effet sécuriser davantage les bilans des banques qui accordent des prêts immobiliers, ce qui pourrait modifier les pratiques actuelles. Néanmoins, ces nouvelles régulations n’interviendraient pas avant la période 2019-2024. Les régulateurs internationaux ont déjà lancé un projet de révision des pondérations du risque crédit, qui pourrait avoir un impact très concret sur les banques françaises.

Les banques françaises détiennent plus de 860 milliards d’euros de crédits à l’habitat dans leur bilan aujourd’hui. Or, ces crédits à l’habitat sont toujours considérés comme des actifs plutôt sûrs. Les nouvelles régulations envisagées par le comité de Bâle pourraient bien dégrader la qualité de l’actif « crédit immobilier » et ainsi obliger les banques françaises à constituer davantage de fonds propres pour une quantité équivalente de crédits immobiliers accordés.

Les banques françaises, elles, sont plutôt dubitatives face aux préconisations du comité de Bâle. D’après le Crédit Foncier, les premiers touchés par ces nouvelles réglementations seraient les acquéreurs les plus pauvres, aux profils les plus risqués. De plus, le secteur bancaire français affiche depuis des années un des taux de défaut de ses crédits immobiliers résidentiels parmi les plus faibles du monde.

Risque de taux pour les banques françaises

On ne peut cependant pas nier qu’il existe actuellement un risque de taux qui pèse sur le secteur bancaire français, notamment en cas de hausse rapide des taux interbancaires de refinancement. Ces taux dépendent en partie des taux de la BCE, et représentent un risque de taux pour les banques françaises, qui octroient massivement des prêts à taux fixe aux ménages. Les encours de crédits immobiliers aux particuliers étaient constitués à environ 85 % de prêts à taux fixe en 2013, un niveau porté à 92% aujourd’hui. Avec le contexte actuel de taux bas, ce niveau devient risqué et fait donc peser un risque de taux sur les banques françaises.

Les établissements bancaires français pourraient donc bien devoir revoir leur façon de traiter le risque de taux dans leur bilan, notamment via l’augmentation de fonds propres pour les crédits immobiliers à taux fixe. Une autre solution, même si elle ne plait pas au secteur bancaire, pourrait être le retour aux prêts à taux variables afin de faire peser le risque de taux sur l’emprunteur. Face à ce risque de taux, les banques françaises ont également la possibilité de sortir les prêts de leur bilan via la titrisation.

Record de collecte des ETF en 2015

Les ETF ont enregistré une collecte record en 2015, avec presque 3000 milliards de dollars d’encours sous gestion.

etf encours de gestion records en 2015En effet, selon le gérant d’actifs BlackRock, les ETF ont généré 347 milliards de dollars de nouveaux flux en 2015, contre 330,7 milliards l’année dernière, dernier record de performance en date ( voir Les actifs des ETF dépassent ceux des hedge funds). Au total, les ETF représentent aujourd’hui près de 3000 milliards de dollars. iShares, filiale de BlackRock et premier fournisseur mondial d’ETF, a collecté 130 milliards de dollars en 2015.

Aux Etats-Unis, les ETF ont enregistré une collecte de 228 milliards de dollars, en forte baisse par rapport aux 246 milliards récoltés en 2014. Ce niveau record de collecte des ETF provient essentiellement des fonds japonais et européens ( voir Performances des ETF européens en août). Les nouveaux encours net sur les fonds indiciels cotés ont en effet augmenté de 62% par rapport à 2014, pour atteindre à 72,2 milliards d’euros selon Lyxor, la filiale de la Société Générale spécialisée dans les ETF.

Plus de 60% des nouveaux encours européens sont venus s’ajouter aux fonds spécialisés sur les marchés actions et plus de 50% essentiellement sur les actions européennes. Un phénomène qui a été facilité par la politique monétaire de la BCE, plutôt favorable aux actifs risqués. De plus, les investisseurs ont de plus en plus recours aux ETF pour remplacer certains produits dérivés courants dans leur gestion ( swaps, contrats à terme). Les banques répercutent à leur client le coût croissant des contraintes réglementaires pesant sur leur activité dans les dérivés, ce qui renchérit ces produits. A l’inverse, les ETF smart beta offrant une certaine flexibilité dans le traitement des indices représentent une alternative moins coûteuse. Pour remplacer des contrats à terme, certains fonds de pension n’hésitent pas à souscrire pour des centaines de millions de dollars d’ETF. Quant aux fonds indiciels cotés obligataires, ils séduisent de plus en plus d’investisseurs et ont ainsi augmenté de 22 % en 2015.

source: lesechos.fr

LBO de Wendel sur Materis: échec ou réussite ?

Vendue successivement à un consortium de fonds ( CVC, Carlyle, Advent) en 2000, puis à LBO France en 2003, Materis, ex-filiale de Larfarge et numéro 2 de la peinture professionnelle en France, est rachetée par Wendel en 2007 pour 2,1 milliards d’euros.

LBO de Wendel sur MaterisLe rachat de Materis, financé essentiellement par une dette vertigineuse de 1,7 milliard d’euros, constitue encore à ce jour l’un des LBO les plus importants jamais réalisés en France. Sous l’effet de la crise qui a touché l’ensemble du secteur du bâtiment, l’activité se retourne dès 2009. Materis se trouve alors dans l’incapacité de respecter les covenants attachés à sa dette. Un premier accord sur le rééchelonnement de la dette est conclu en 2009, mais la société est incapable de faire face à ses échéances, en 2011, les créanciers exigeant un remboursement partiel anticipé de la tranche senior. En 2014, Wendel décide de procéder à la cession par bloc des principales activités, seule la branche Materis Painting étant conservée par Wendel.

LBO de Wendel sur Materis: échec ou réussite économique ?

L’exemple de Materis illustre bien comment un niveau d’endettement trop élevé et des covenants mal définis peuvent conduire, à moyen terme, à une défaillance financière.

source: Revue Banque

Le yuan à son plus bas niveau en 5 ans

La banque centrale chinoise a baissé le yuan à son plus bas niveau en 5 ans.

Le yuan à son plus bas niveau en 5 ansLa banque centrale chinoise a en effet fixé à 6,5314 le cours pivot autour duquel le yuan est autorisé à fluctuer par rapport au dollar. Alors que le ralentissement de l’économie chinoise est de plus en plus inquiétant, la banque centrale chinoise a donc décidé de ramener le yuan à son plus niveau en 5 ans.

Le gouvernement chinois avait annoncé à la fin de l’année dernière sa volonté de mener une politique monétaire plus flexible. Le yuan devrait ainsi continuer à se déprécier par rapport au dollar dans les semaines, voire les mois à venir.

Depuis l’annonce le 11 août dernier d’un nouveau mécanisme de fixation du yuan censé mieux refléter les fluctuations de marché, les autorités chinoise ont fait vœu de stabilité pour le renminbi. En décémbre, la banque centrale chinoise annonçait qu’elle allait valoriser le yuan par rapport à un panier de devises et plus seulement par rapport au dollar, et ce afin de satisfaire les exigences du FMI. Ce changement de politique monétaire permet ainsi à la banque centrale chinoise d’affaiblir progressivement le yuan par rapport au dollar, tout en maintenant sa promesse de stabilité faite au FMI. La Chine entend ainsi faire passer sa baisse du yuan face au dollar comme un objectif de politique monétaire et non pas comme une dévaluation ( voir aussi Dévaluation du yuan: quels risques pour les marchés financiers ?).

La baisse du yuan réalisée mercredi par banque centrale chinoise mercredi est la 7ème baisse du cours pivot d’affilée. Cela suffira-t-il à freiner les sorties de capitaux de Chine ?

Le cours du pétrole à son plus bas depuis 2004

Avec le baril de Brent qui est passé sous la barre symbolique des 35 dollars, le cours du pétrole est à son plus bas depuis 2004.

Le cours du pétrole à son plus bas depuis 2004Le prix du pétrole continue sa chute vertigineuse. Le Brent, référence européenne, est tombé à son plus bas niveau depuis juillet 2004 après avoir chuté de plus de 4% et être passé sous la barre des 35 dollars. Le WTI, référence américaine, a quant à lui affiché une baisse de près de 3 % et est également passé sous la barre des 35 dollars.

Les stocks américains de brut ont nettement reculé de 5,1 millions de barils pour atteindre 482 millions de barils alors que les experts tablaient sur une hausse de 500 000 barils. Les stocks de pétrole n’ont quant à eux jamais autant augmenté depuis 1993 selon Reuters. La hausse est de 10,6 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 2,3 millions.

Le recul après ces chiffres s’explique aussi par une légère augmentation de la production américaine (+17.000 barils par jour) à 9,219 millions. Et malgré la baisse générale des stocks, les réserves du terminal pétrolier de Cushing dans l’Oklahoma, ont augmenté de 900 000 de barils, à 63,9 millions.

D’après les analystes de Commerzbank, les tensions actuelles entre l’Arabie saoudite et l’Iran poussent les prix du pétrole à la baisse puisqu’elles rendent improbable un accord au sein de l’Opep pour prendre des mesures communes contre l’offre excédentaire. De plus, l’Iran va bientôt revenir sur le marché après la levée des sanctions occidentales. Les investisseurs ne voient donc pas d’issu à la surabondance de pétrole.

Le pétrole a chuté de 30 % sur l’année 2015, avec une accélération notable de cette chute à la fin de l’année après la réunion de l’Opep, qui a abouti sur un accord visant à ne pas modifier la production.

source: lesechos.fr