Probabilités dans les opérations de Bourse

On peut considérer 2 sortes de probabilités dans les opérations de Bourse:

Probabilités dans les opérations de Bourse– la probabilité que l’on pourrait appeler mathématique, c’est celle que l’on peut déterminer a priori; celle que l’on étudie dans les jeux de hasard.

– la probabilité dépendant des faits à venir et, par conséquent, impossible à prévoir de façon mathématique.

C’est cette dernière probabilité que cherche à prévoir le spéculateur. Il analyse les raisons qui peuvent influer sur la hausse ou sur la baisse et sur l’amplitude des mouvements. Ses inductions sont absolument personnelles, puisque sa contre-partie a nécessairement l’opinion inverse. Il semble que le marché, c’est à dire l’ensemble des spéculateurs, ne doit croire à un instant donné ni à la hausse, ni à la baisse, puisque, pour chaque cours coté, il y a autant d’acheteurs que de vendeurs.

En réalité, le marché croit à la hausse provenant de la différence entre les coupons et les reports; les vendeurs font un léger sacrifice qu’ils considèrent comme compensé.  On peut ne pas tenir compte de cette différence, à la condition de considérer les cours vrais correspondant à la liquidation, mais les opérations se réglant sur les cours cotés, le vendeur paye la différence.

Par considération des cours vrais on peut dire: le marché ne croit ni à la hausse, ni à la baisse du cours vrai. Mais, si le marché ne croit ni à la hausse, ni à la baisse du cours vrai, il peut supposer plus ou moins probables des mouvements d’une certaine amplitude.

Espérance mathématique

On appelle espérance mathématique d’un bénéfice éventuel le produit de ce bénéfice par la probabilité correspondante. L’espérance mathématique totale d’un joueur sera la somme des produits des bénéfices éventuels par les probabilités correspondantes. Un joueur ne sera ni avantagé, ni lésé si son espérance mathématique totale est nulle. On dit alors que le jeu est équitable.

On sait que les jeux de courses et ceux pratiqués dans les maisons de jeu ne sont pas équitables: la maison de jeu ou le donneur jouent avec une espérance positive, et les pontes avec une espérance négative. Dans ces sortes de jeux les pontes n’ont pas le choix entre l’opération qu’ils font et sa contre-partie; comme il n’en est pas de même à la Bourse, il peut sembler curieux que ces jeux ne soient pas équitables, le vendeur acceptant a priori un désavantage si les reports sont inférieurs aux coupons.

L’existence d’une seconde sorte de probabilité explique ce fait qui peut sembler paradoxal.

L’avantage mathématique

L’espérance mathématique nous indique si un jeu est avantageux ou non: elle nous apprend de plus ce que le jeu doit logiquement faire gagner ou perdre; mais elle ne donne pas un coefficient représentant, en quelque sorte, la valeur intrinsèque du jeu. Ceci va nous amener à introduire une nouvelle notion: celle de l’avantage mathématique. Nous appellerons avantage mathématique d’un joueur le rapport de son espérance positive à la somme arithmétique de ses espérances positives et négative. L’avantage mathématique varie comme la probabilité de 0 à 1, il est égal à 1/2 quand le jeu est équitable.

Principe de l’espérance mathématique

On peut assimiler l’acheteur au comptant à un joueur; en effet, si le titre peut monter après l’achat, la baisse est également possible. Les causes de cette hausse ou de cette baisse rentrent dans la seconde catégorie de probabilités.

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Bourse et marché à prime

Dans l’achat ou la vente ferme, acheteurs et vendeurs s’exposent à une perte théoriquement illimitée. Dans le marché à prime, l’acheteur paye le titre plus cher que dans le cas du marché ferme, mais sa perte en baisse est limitée d’avance à une certaine somme qui est le montant de la prime.

marché à primeLe vendeur de prime a l’avantage de vendre plus cher, mais il ne peut avoir pour bénéfice que le montant de la prime.

On fait aussi des primes à la baisse qui limitent la perte du vendeur; dans ce cas, l’opération se fait à un cours inférieur à celui du ferme. On ne traite ces primes à la baisse que dans la spéculation sur les marchandises; dans la spéculation sur les valeurs, on obtient une prime à la baisse en vendant ferme et en achetant simultanément à prime.

Pied de la prime

Le cours du pied de la prime est égal au cours auquel elle est négociée, diminué du montant de la prime.

Réponse des primes

La veille de la liquidation ( avant-dernier jour du mois), a lieu la réponse des primes. Une prime est levée ou abandonnée suivant que le cours de la réponse est inférieur ou supérieur au pied de la prime. Les opérations à prime ne courent pas jusqu’à la liquidation; si la prime est levée à la réponse, elle devient du ferme et se liquide le lendemain.

Ecart des primes

L’écart entre le cours du ferme et celui d’une prime dépend d’un grand nombre de facteurs et varie sans cesse. Au même instant, l’écart est d’autant plus grand que la prime est plus faible. L’écart d’une prime décroit plus ou moins régulièrement depuis le commencement du mois jusqu’à la veille de la réponse, moment où cet écart devient très faible. Mais, suivant les circonstances, il peut se détendre très irrégulièrement et se trouver plus grand quelques jours avant la réponse qu’au début du mois.

Primes pour fin prochain

On traite des primes non seulement pour fin courant, mais aussi pour fin prochain. L’écart de celles-ci est nécessairement plus grand que celui des primes fin courant, mais il est plus faible qu’on ne le croirait en faisant la différence entre le cours de la prime et celui du ferme: il faut en effet déduire de cet écart apparent l’importance du report fin courant. Le détachement d’un coupon fait baisser le cours de la prime d’une valeur égale à l’importance du coupon.

Dans un marché à prime pour une échéance donnée, il y a 2 facteurs à considérer: l’importance de la prime et son écart du ferme. Plus une prime est forte, plus son écart est petit.

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Les opérations de Bourse fermes

Il y a 2 sortes d’opérations de Bourse à terme: les opérations fermes et les opérations à prime. Ces opérations peuvent se combiner à l’infini, d’autant que l’on traite souvent plusieurs sortes de primes.

Opérations de Bourse fermesOpérations fermes

Les opérations à terme fermes sont absolument analogues à celles du comptant, mais on règle seulement des différences à une époque fixée d’avance et appelée liquidation. Elle a lieu le dernier jour de chaque mois.
Le cours établi le jour de la liquidation et auquel on rapporte toutes les opérations du mois est le cours de compensation.
L’acheteur ferme ne limite ni son gain ni sa perte, il gagne la différence entre le prix d’achat et le prix de vente, si la vente est faite au dessus du prix d’achat, il perd la différence si la vente est faite au dessous.
Il y a perte pour le vendeur ferme qui rachète plus haut qu’il n’a primitivement vendu, il y a gain le cas contraire.

Reports

L’acheteur au comptant touche ses coupons et peut conserver indéfiniment ses titres. Une opération à terme expirant à la liquidation, l’acheteur à terme doit, pour conserver sa position jusqu’à la liquidation suivante, payer au vendeur une indemnité dire report. Le report varie à chaque liquidation et peut même être négatif ( on l’appelle alors déport); dans ce cas, le vendeur indemnise l’acheteur.

Le jour du détachement du coupon, l’acheteur à terme reçoit du vendeur le montant de ce coupon. En même temps, le cours baisse d’une somme égale; acheteur et vendeur se trouvent donc immédiatement après le détachement du coupon dans la même position relative qu’avant cette opération. Si l’acheteur a l’avantage de toucher les coupons, par contre, il doit en général payer des reports. Le vendeur, au contraire, touche les reports, mais il paye les coupons.

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Théorie de la spéculation moderne

Les influences qui déterminent les mouvements de la Bourse sont innombrables, des évènements passés, actuels ou même escomptables, ne présentent souvent aucun rapport apparent avec ses variations, se répercutent sur son cours.

Théorie de la spéculation moderneA côté des causes naturelles des variations, interviennent aussi des causes factices: la Bourse agit sur elle-même et le mouvement actuel est fonction, non seulement des mouvements antérieurs, mais aussi de la position de place.

La détermination de ces mouvements se subordonne à un nombre infini de facteurs: il est dès lors impossible d’en espérer la prévision mathématique. Les opinions contradictoires relatives à ces variations se partagent si bien  qu’au même instant les acheteurs croient à la hausse et les vendeurs à la baisse.

Le calcul des probabilités ne pourra sans doute jamais s’appliquer aux mouvements de la cote et la dynamique de la Bourse ne sera jamais une science exacte.

Mais il est possible d’étudier mathématiquement l’état statique du marché à un instant donné, c’est à dire d’établir la loi de probabilité des variations de cours qu’admet à cet instant le marché. Si le marché, en effet, ne prévoit pas les mouvements, il les considère comme étant plus ou moins probables, et cette probabilité peut s’évaluer mathématiquement.

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Efforts de l’ Arabie saoudite pour stabiliser le marché pétrolier

Les efforts de l’Arabie saoudite pour stabiliser le marché pétrolier ont été salués par le FMI.

Arabie saoudite cours du brutL’ Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, a été félicitée par le FMI pour ses efforts de stabilisation du cours du brut. Le FMI estime que les perspectives économiques de l’ Arabie saoudite sont « globalement favorables », avec un croissance de 7,1% en 2011, et ce malgré l’instabilité des prix du pétrole.

Le FMI souhaite que l’ Arabie Saoudite contienne son inflation ( +5% en 2011) liée à sa forte croissance et à l’afflux de liquidités dans le pays.

Le FMI souhaiterait également que l’ Arabie Saoudite contribue à ses ressources à hauteur de 500 milliards de dollars.

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source: les Echos

La Banque centrale néerlandaise enquête sur la manipulation du Libor et de l’ Euribor

La Banque centrale néerlandaise vient de lancer une enquête visant à définir la participation des banques néerlandaises à la manipulation des taux du Libor et de l’ Euribor.

Enquête sur la manipulation du Libor et de l' EuriborLa Banque centrale néerlandaise collabore actuellement avec l’ AMF afin de définir le rôle des banques néerlandaise dans le scandale de la manipulation des taux du Libor et de l’ Euribor.

La Banque centrale néerlandaise souhaite ainsi s’assurer de l’intégrité des banques néerlandaises dans le scandale du Libor ( London Interbank Offered Rate, taux interbancaire pratiqué à Londres).

Barclays avait reconnu avoir manipulé les taux du Libor et de l’Euribor entre 2005 et 2009. Le Libor influence le taux auquel les banques, les entreprises et les particuliers empruntent. L’Euribor est l’équivalent du Libor pour la zone euro.

Un courtier au centre des accusations de manipulations de taux du Libor avait été en communication avec des confrères de Rabobank au sujet de positions prises sur l’Euribor. Rabobank est la seule banque néerlandaise à faire partie du panel de contributeurs du Libor pour l’euro, et appartient également au panel de l’Euribor, tout comme ING, autre groupe bancaire néerlandais.

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source: les Echos

La Bundesbank contre le rachat de dette publique

La Bundesbank a réaffirmé son opposition au rachat d’obligations publiques sur le marché secondaire par la BCE.

La position de la Bundesbank ( Banque centrale allemande) concernant le programme de rachat de dette publique de la BCE sur le marché secondaire n’a pas changé. La Bundesbank, très critique, estime que ce programme de rachat de dette publique est « problématique ».

Selon la Bundesbank , le rachat de dette publique sur le marché secondaire par la BCE revient à financer les Etats et contrevient ainsi au statut de la BCE. La Bundesbank est bien plus favorable au rachat de dette publique par le FESF, celui-ci n’étant pas une banque centrale.

La Bundesbank  est également opposée à l’attribution d’une licence bancaire au FESF ou au MES, qui lui permettrait d’aller se refinancer auprès de la BCE. D’après la Bundesbank , cela conduirait à faire financer les déficits publics par la BCE.

source: les Echos

Doublement de la taxe sur les transactions financières

Le Sénat a voté le doublement de la taxe sur les transactions financières, à 0,2%, dans le cadre du budget rectificatif 2012.

Doublement de la taxe sur les transactions financièresLe Sénat a donc décidé de doubler la taxe sur les transactions financières pour faire passer son taux à 0,2%.

Le Sénat a également voté un amendement incluant « les transactions opérées sur les certificats représentatifs d’action » afin de « limiter le risque d’évitement de la taxe« , ainsi qu’un amendement précisant que le redevable de la taxe est « le prestataire le plus proche » de « l’émission initiale de l’ordre d’achat« .

Le doublement du taux de la taxe sur les transactions financières rapportera 1,6 milliard d’euros supplémentaire par an dans les caisses de l’ Etat.

Le mécanisme de la taxe sur les transactions financières prévoit une taxe sur les échanges d’actions des sociétés dont la capitalisation boursière dépasse un milliard d’euros et dont le siège social est en France. La taxe sur les transactions financières doit entrer en vigueur au 1er août 2012, avec un taux de 0,2%.

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source: les Echos

Bankia se débarasse de ses crédits toxiques

La banque espagnole Bankia vient de vendre un portefeuille de 800 millions d’euros de crédits toxiques.

Bankia crédits toxiquesBankia a transféré ces prêts toxiques aux fonds d’investissement norvégien Aktiv Kapital et luxembourgeois Oko Investments. Bankia a vendu à Aktiv Capital des crédits à la consommation pour les particuliers, et a vendu à Oko Investments des crédits aux PME, tous toxiques. Il s’agit d’un portefeuille d’environ 127 000 crédits, d’une ancienneté moyenne de 5 ans, dont environ 80% procèdent de clients particuliers.

Bankia a affiché une perte de près de 3 milliards d’euros en 2011 a a bénéficié d’un sauvetage historique de 23,5 milliards d’euros ( voir Aide aux banques espagnoles approuvée). Bankia s’est engagé à réduire de moitié les actifs non productifs d’ici 3 ans, pour les ramener à 30 milliards d’euros.

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source: les Echos

Baisse des montant des crédits immobiliers

Les banques ont enregistré une forte baisse des montants des crédits immobiliers au 1er semestre 2012.

Baisse des montant des crédits immobiliers Les montants des crédits immobiliers ont en effet baissé de 33,1% au 1er semestre 2012 par rapport au 1er semestre 2011.

Comment expliquer cette forte baisse des montants des crédits immobiliers ?

La demande s’est effondrée, des aides publiques comme le prêt à taux zéro dans l’ancien ont disparu, et l’offre de crédit s’est réduite avec les problèmes de refinancement des banques.

La baisse des montants des crédits immobiliers a été de 39,2% au 2ème trimestre 2012 par rapport à la même période l’année précédente.

Pourtant, le taux des crédits immobiliers se maintient à un niveau très bas. Les taux d’intérêt reculent depuis mars et ne sont plus très loin de leur plus bas niveau historique depuis 1945 (3,25% en moyenne) atteint en novembre 2010. Ils se sont établis en moyenne à 3,59% en juin contre 3,97% par exemple en janvier, perdant 36 points de base en quatre mois. Le coût de l’emprunt devait continuer de diminuer au cours du mois de juillet.

Pour l’ensemble de l’année 2012, les crédits immobiliers accordés par les banques devraient être compris entre 110 à 120 milliards d’euros, soit une baisse de près de 25% à 30% par rapport à 2011 (160 milliards), loin du record absolu de 2007 (170,2 milliards).

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source: les Echos