L’ Allemagne emprunte à taux zéro

L’ Allemagne a emprunté 4,55 milliards à taux 0 !

L' Allemagne emprunte à taux 0Avec les inquiétudes grandissantes autour de la zone euro, le Trésor allemand a émis 4,55 milliards d’obligations à 2 ans à taux 0 ! Les investisseurs préfèrent acheter des obligations allemandes avec un coupon zéro plutôt que de prêter pour espérer tirer un léger bénéfices.

L’ Allemagne a reçu une demande équivalente à 7,7 milliards d’euros pour ces obligations à taux 0, et a ainsi pu emprunter 4,55 milliards d’euros avec un rendement de 0,07%.

L’ Allemagne envoie ainsi un signe fort au président Hollande juste avant la prochaine rencontre MerkelHollande, en lui montrant qu’elle emprunte à taux 0 ! Avec les euro-obligations voulues par Hollande ( voir L’ OCDE veut des euro-obligations), l’ Allemagne pourra dire au revoir à ses taux d’emprunt aussi bas.

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source: le Figaro

 

L’ OCDE veut des euro-obligations

L’ OCDE a déclaré être favorable aux euro-obligations.

OCDE et euro-obligationsLe chef économiste de l’ OCDE Pier Carlo Padoan est favorable à la création d’ euro-obligations, ou eurobonds : « la consolidation budgétaire seule, sans autre élément de croissance, pourrait réduire à néant les chances d’union économique viable à long terme« .

L’ OCDE rejoint ainsi l’opinion de François Hollande, également pour la création d’ euro-obligations afin de relancer la croissance dans la zone euro.

Pier Carlo Padoan justifie ainsi le soutient de l’ OCDE à la création d’ euro-obligations: « Nous devons nous engager sur le chemin de l’émission des euro-obligations, et le plus tôt sera le mieux. Un ensemble de mesures à l’échelle de l’Union européenne renforcerait l’activité en Europe, directement et indirectement, en boostant la confiance et en rééquilibrant les efforts budgétaires au sein de la zone« .

L’OCDE estime que la BCE devrait suivre une politique d’assouplissement monétaire, par le biais de son programme de rachat d’obligations souveraines.

Le principal opposant aux euro-obligations reste l’ Allemagne, qui ne sera pas facile à convaincre ( voir L’ Allemagne contre les eurobonds)…

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source: le Monde

Exposition de la France à la Grèce

La France est le pays le plus exposé à une sortie de la Grèce de la zone euro.

Exposition de la France à la GrèceEn effet, la France est fortement exposée à la dette souveraine grecque, dont elle détient 65 milliards d’euros (dont 63,3 milliards en engagements du gouvernement).

De plus, les banques françaises sont elles aussi exposée à la dette grecque, et possèdent 37,6 milliards de la dette des entreprises privées non financières ( voir Coût de la Grèce pour les banques françaises). Au total, l’ exposition de la France à la dette grecque s’évalue autour de 100 milliards d’euros.

La France est le 6ème pays exportateur en Grèce, derrière l’Allemagne, la Russie, l’Italie, la Chine et les Pays-Bas. De plus, la Grèce est le premier excédent commercial de la France dans la zone euro. L’excédent commercial français vis-à-vis de la Grèce était de 1,87 milliard d’euros en 2011.

Le stock d’investissements directs français en Grèce atteignait 2,8 milliards d’euros fin 2010. La France est le 4ème pays investisseur en Grèce, derrière le Luxembourg (5,5 milliards), les Pays-Bas (5,1 milliards) et l’Allemagne (3 milliards d’euros).

En 2010, la France est devenue le premier investisseur en Grèce, et compte de nombreuses entreprises implantées là-bas, dont les géants Carrefour, Servier, Sanofi, EADS, Dassault, Michelin et Total.

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source: les Echos

Plan d’ urgence pour la Grèce

L’ Union européenne réfléchit actuellement à un plan d’ urgence en cas de sortie de la Grèce de la zone euro.

Plan d' urgence pour la GrèceSelon le commissaire européen au commerce Karel De Gucht, la Grèce restera dans la zone euro; il estime que « la Grèce doit mettre en œvre les accords conclus. C’est la seule option rationnelle qu’a le pays. Mais cela n’est possible que si le peuple grec est en état de juger rationnellement via des élections. Seulement, ce sont des gens désespérés« .

Le commissaire européen estime que « la confusion serait énorme en Grèce » si elle quittait l’euro. « Le déficit budgétaire ne disparaîtrait pas non plus. Actuellement, les Grecs peuvent encore le financer, avec beaucoup de problèmes, via le FMI et l’Europe. Mais il n’y a plus personne qui leur prête encore un sou« .

La Commission européenne a cependant démenti tout plan d’urgence concernant une possible sortie de la Grèce de la zone euro ( voir La Grèce bientôt sortie de l’ euro ?) « La Commission européenne dément fermement étudier un scénario de sortie de la zone euro pour la Grèce. La Commission souhaite le maintien de la Grèce dans l’euro« .

Or, certains membres de la Commission européenne ont déjà fait allusion à un plan d’ urgence en cas de sortie de la Grèce de la zone euro.

Le Président de la Commission européenne José Manuel Barroso avait même déclaré « Si le membre d’un club n’en respecte pas les règles, il est préférable qu’il le quitte ».

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source: lemonde.fr

Coût de la Grèce pour les banques françaises

Quel serait le coût de la sortie de la Grèce de la zone euro pour les banques françaises ?

Coût de la Grèce pour les banques françaisesEn cas de sortie de la zone euro de la Grèce, les banques françaises essuieraient de nombreuses pertes. Si les pertes liées à la sortie de la Grèce de la zone euro seraient importantes pour les banques françaises, elles ne les mettraient cependant pas en difficulté selon Christian Noyer.

Si la Grèce sortait de l’ euro et retournait à la drachme, la nouvelle monnaie serait dévaluée de 50% minimum. Certains économistes évaluent même cette dévaluation à 75%.

Les pertes des banques françaises liées à la sortie de la Grèce de la zone euro porteraient d’abord sur leur exposition à la dette souveraine grecque. Les économistes estiment cependant que ces pertes seraient marginales.

Exposition des banques françaises à la dette grecque

Crédit Agricole est exposé à la dette grecque à hauteur de 418 millions d’euros. Société Générale et BNP Paribas sont exposées à la dette grecque à hauteur de 200 millions d’euros, et BPCE à 98 millions d’euros.

Ce sont les banques de plein exercice détenues par Société Générale et Crédit Agricole, Geniki et Emporiki qui essuieraient les pertes les plus importantes en cas de sortie de la Grèce de la zone euro.

La Grèce a amputé les résultats trimestriels du Crédit Agricole de 940 millions d’euros, dont 567 millions d’euros liés à sa filiale Emporiki. Le directeur général de Crédit Agricole SA Jean-Paul Chifflet a ainsi déclaré : « Nous spéculons sur le fait que la Grèce restera dans la zone euro« . Mais en cas de sortie de la Grèce de la zone euro, Chifflet explique « nous pensons supporter cette difficulté si elle survient« . Il estime également que les ressources financières internes du groupe suffiront à compenser les pertes liées à la sortie de la Grèce de la zone euro.

En cas de sortie de la Grèce de la zone euro, si la nouvelle monnaie est dévaluée à 50%, les pertes se chiffreraient à 2.3 milliards d’euros pour Crédit Agricole.

Les analystes de JP Morgan estiment qu’en cas de dévaluation de la nouvelle monnaie de 70% et de retraits de 20% des capitaux, les pertes pour Crédit Agricole s’élèveraient à 8 milliards d’euros.

Dans le cas d’une poursuite des activités en Grèce malgré une sortie de la zone euro, Crédit Agricole et Société Générale devront évaluer pendant combien de temps ils pourront enregistrer des pertes sur leurs portefeuilles de prêts en cours dans une situation de récession.

Crédit Agricole poursuit une stratégie de réduction de son exposition à la Grèce, mais sa filiale Emporiki totalisait encore un encours de crédits de 23 milliards d’euros fin 2011.

Quant à la filiale Geniki de Société Générale, elle n’a nécessité que 168 millions d’euros de financement à fin décembre 2011 et comptait 2,6 milliards d’euros d’encours de crédits.

BNP Paribas détient un portefeuille de crédits de 3 milliards d’euros, et en cas de dévaluation de la drachme de 50%, ses pertes devraient s’élever à 1,5 milliard d’euros.

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source: latribune.fr

Le FESF émet 960 millions de titres à 5 ans

Le FESF a émis 960 millions d’euros d’ obligations à 5 ans au taux de 1,83 %.

Le FESF émet 960 millions de titres à 5 ansLe FESF a reçu 2,621 milliards d’euros d’offres pour ses obligations avec un taux d’intérêt moyen de 1,83%. Le FESF avait déjà placé 1ère tranche de ces prêts fin mars pour un montant de 4 milliards d’euros.

Le FESF emprunte sur les marchés de l’argent à des taux faibles grâce aux garanties des Etats de l’UE et le reverse aux gouvernements qui ne peuvent plus emprunter seuls à des taux raisonnables en raison de leurs difficultés budgétaires, comme la Grèce, l’Irlande et le Portugal.

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source: les Echos

Conflit entre le Crédit immobilier de France et l’ Autorité de contrôle prudentiel

Le Conseil d’Etat a statué sur le conflit opposant le Crédit immobilier de France ( CIF) et l’ Autorité de contrôle prudentiel ( ACP).

Conflit Crédit immobilier de France et Autorité de contrôle prudentielL’ Autorité de contrôle prudentiel, autorité de tutelle du Crédit immobilier de France, avait demandé au CIF de renforcer ses capitaux propres et réclamait au CIF un ratio de solvabilité d’au moins 12 % avant le 31 mars 2010. Le CIF avait alors recouru au Conseil d’ Etat afin de faire annuler la décision de l’ ACP. Le juge administratif a finalement donné raison au CIF et a décidé que le Crédit immobilier de France n’avait pas besoin de renforcer ses capitaux propres.

La juridiction administrative a annulé la décision de l’ ACP le 5 mars et a condamné l’Etat, à travers l’ACP, à verser 1 500 euros au CIF.

Le CIF n’avait pas pu arrêter ses comptes début mai à cause des inquiétudes sur la pérennité de son modèle de financement, trop dépendant des marchés financiers. Le 8 mai, les obligations émises par le CIF sur les marchés ont vu leur cotation suspendue à la demande de l’ AMF.

La Banque de France et le ministère des finances ont été obligés d’ engager une opération d’adossement de la banque avec La Banque postale.

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source: le Monde

Chute du titre JP Morgan

Le titre JP Morgan a chuté de plus de 9 % à la Bourse de New-York.

Pertes de JP MorganLes conséquences des mauvaises nouvelles concernant JP Morgan, et la perte de 2 milliards de dollars par JP Morgan Chase, ne se sont pas fait attendre. En effet, à l’ouverture de Wall Street, le titre JP Morgan a chuté de plus de 9%.

La chute du titre JP Morgan va ébranler la confiance dans les actions bancaires.

Comment expliquer les 2 milliards de pertes de JP Morgan ?

Bruno Michel Iksil, trader français basé à Londres, est à l’origine d’un pari risqué lié à des produits dérivés sur de la dette corporate. Ce trader français vendait des CDS en pariant massivement sur l’amélioration de leur crédit, à tel point que des fonds spéculatifs ont pris des paris contraires au sien et le marché s’est retourné contre lui. Le trader français aurait perdu 2,3 milliards de dollars.

Autre mauvaise nouvelle pour JP Morgan, ces pertes pourraient continuer à s’aggraver en raison de la volatilité des marchés, ce qui pourrait encore coûter 1 milliard de dollars supplémentaire à JP Morgan.

JP Morgan devrait cependant engranger 4 milliards de dollars bénéfices après impôts au 2ème trimestre, en tenant compte de cette perte.

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source: les Echos

Conditions de crédit des banques américaines

Les conditions de crédit des banques américaines se sont tellement durcies que de nombreux acheteurs solvables ne peuvent plus accéder au marché immobilier américain.

Conditions de crédit des banques américainesLe président de la Fed Ben Bernanke lui-même reconnaît que les conditions de crédit des banques américaines empêchent de nombreux acheteurs solvables américains d’accéder au marché immobilier.

Pourtant, les banques américaines sont en meilleure santé que lors de la crise de 2008, mais les problèmes de disponibilité du financement hypothécaire persistent aux Etats-Unis.

A propos des conditions de crédit des banques américaines, le président de la Fed a déclaré « Il est Continuer la lecture de Conditions de crédit des banques américaines

3 banques chinoises sur le marché américain

Les Etats-Unis ont ouvert leur marché à 3 des 4 plus grandes banques chinoises, détenues en majorité par l’Etat chinois.

3 banques chinoises sur le marché américainLes responsables chinois et américains s’étaient rencontré la semaine dernière pour discuter de l’ ouverture du marché intérieur chinois.

La FED a approuvé à l’unanimité la demande de la plus grande banque chinoise ICBC ( Industrial and Commercial Bank of China), pour racheter 80 % de la filiale new-yorkaise deThe Bank of East Asia USA, une banque Honk-Kong qui contrôle 780 millions de dollars d’actifs et 621 millions de dollars de dépôts via 13 agences dans l’Etat de New York et en Californie.

Le FED a également approuvé à l’unanimité les demandes d’ AgBank ( Agricultural Bank of China) et Bank of China, 3ème et 4ème plus grandes banques chinoises, pour ouvrir des succursales à New York et à Chicago.

La FED a estimé que les mesures de régulation et de supervision auxquelles sont soumises les banques en Chine étaient satisfaisantes en matière de respect des normes de fonds propres, de prévention des risques, de respect de la législation ou de lutte contre le blanchiment d’argent.

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source: lemonde.fr