Les banques françaises épinglées par Moody’s

L’agence de notation Moody’s a dégradé les notes de 15 grandes banques mondiales, dont 3 grandes banques françaises.

Moody's dégrade les banques françaisesMoody’s a dégradé les notes des principales banques françaises, de 1 à 2 crans, notamment à cause de leur exposition à la Grèce et à l’ Italie ( voir Exposition de la France à la Grèce), ainsi que celles de grandes banques mondiales ( Morgan Stanley, JPMorgan Chase, Bank of America, Credit Suisse, UBS ou encore Deutsche Bank).

Moody’s a expliqué ainsi la dégradation des notes des banques françaises : « la structure de financement et la position de liquidité des trois banques françaises nous semblent relativement faibles par rapport aux autres banques mondiales. Elles se refinancent sur les marchés plus que d’autres. Toutes les banques concernées par la décision d’aujourd’hui ont une exposition significative à la volatilité et aux risques de pertes considérables induites par les activités sur les marchés de capitaux« .

Les marchés n’ont pas fortement réagi à cette annonce de dégradation des notes des banques françaises à la Bourse de Paris. Les titres BNP, Crédit agricole et Société Générale sont même repartis à la hausse après avoir ouvert sur des baisses de 2%.

A 14h00, Crédit agricole gagnait 2,5% à 3,42 euros, BNP prenait 1,87% à 29,755 euros, et Société générale 2,76% à 18,23 euros.

Moody’s avait placé sous surveillance les notes de crédit de 17 grands établissements financiers en février. Selon Moody’s, leurs notes ne reflétaient pas la dégradation des conditions de financement, l’élargissement des spreads de crédit, le durcissement de la réglementation et la détérioration des conditions d’activité.

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source: les Echos

62 milliards pour les banques espagnoles

Les besoins de recapitalisation des banques espagnoles pourraient s’élever à 62 milliards d’euros.

62 milliards pour les banques espagnolesD’après les audits menés auprès des banques espagnoles, les besoins du secteur bancaire espagnol pourraient aller jusqu’à 62 milliards d’euros dans le pire des cas ( voir Fitch dégrade les banques espagnoles).

Selon le cabinet américain Oliver Wyman, les besoins en capitaux des banques espagnoles se situent entre 16 et 25 milliards d’euros. Dans l’hypothèse du pire scénario, ces besoins seraientt compris entre 51 et 62 milliards d’euros.

L’ Espagne va bientôt faire la demande d’un plan d’aide pour son secteur bancaire. La zone euro s’était déjà montrée d’accord pour un plan d’aide à l’Espagne pouvant aller jusqu’à 100 milliards d’euros. Cependant, le montant du plan d’aide à l’Espagne devrait être inférieur. Les marchés s’attendent à une aide au secteur bancaire espagnol comprise entre 60 et 80 milliards d’euros.

L’ Espagne attend encore un deuxième audit de son secteur bancaire, plus approfondi, mené par les cabinets Deloitte, KPMG, PwC et Ernst & Young.

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source: les Echos

30 milliards de créances douteuses dans les banques grecques

Les créances douteuses des banques grecques vont leur coûter 30 milliards d’euros sur les 3 prochaines années.

30 milliards de créances douteuses dans les banques grecquesLes prêts douteux devraient entraîner 30 milliards d’euros de pertes pour les banques grecques d’ici 3 ans selon une étude menée par Blackrock.

Ces 30 milliards d’euros de créances douteuses des banques grecques incluent les 18 milliards d’euros déjà mis de côté par les banques sous la forme de provisions pour créances douteuses. La part des créances douteuses dans les portefeuilles de prêts des banques grecques atteignait 15,9% fin décembre 2011.

La banque centrale grecque n’a pas commenté ces chiffres mais a déclaré qu’elle publierait prochainement ses résultats.

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source: lesechos.fr

EBA et recapitalisation des banques européennes

Les efforts de recapitalisation des banques européennes donnent entière satisfaction à l’ EBA ( autorité bancaire européenne).

EBA et recapitalisation des banques européennesL’ EBA avait demandé aux banques européennes d’ augmenter leur ratio de fonds propres « durs » à 9% avant le mois de juin pour faire face à la crise de la dette et se conformer aux nouvelles normes de Bâle III. L’effort total de recapitalisation demandé par l’ EBA aux banques européennes s’élevait à 115 milliards d’euros ( voir 108 milliards pour la recapitalisation des banques européennes).

A propos de l’ effort de recapitalisation des banques européennes, l’ EBA a déclaré  « Tout le monde s’efforce de se plier à de nouvelles revendications. Je peux dire en général que nous sommes satisfaits des plans détaillés des banques« .

Selon des responsables de l’Institut de la finance internationale (IIF), certaines banques incapables d’obtenir de nouveaux capitaux ont renforcé leur ratio capital/ actif en vendant des actifs et en réduisant le volume des prêts. D’après l’ EBA, c’est l’une des conséquences indésirables de la recapitalisation des banques européennes: « Dans de nombreux marchés, cela contribue à l’inévitable réduction des prêts bancaires ».

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Réformer de Bale II et ses implications, vers Bale III ?

source: les Echos

Réforme bancaire en Grande-Bretagne

La Grande-Bretagne entreprend sa réforme bancaire et souhaite séparer les activités de banque de détail des activités des banques d’investissement.

Réforme bancaire en Grande-Bretagne La réforme bancaire de Grande-Bretagne prévoit une séparation des activités de banque de détail des activités des banques d’investissement ( voir Séparation des banques de dépôts et de marché ? ). Cette réforme bancaire en Grande-Bretagne prévoit d’accorder aux déposants un droit prioritaire en cas de faillite.

Le coût de la réforme bancaire en Grande-Bretagne pourrait s’élever à 8,64 milliards d’euros par an pour les banques.

Les banques anglaises devront désormais détenir un matelas de fonds propres ( primary loss-absorbing capital), représentant au moins 17% de leurs actifs pondérés du risque. Les nouvelles normes Bâle III imposent des ratios minimum de fonds propres de 7% et de 9,5% pour les établissements financiers les plus importants.

Avec cette réforme bancaire, les normes de fonds propres de la Grande-Bretagne seront les plus strictes du monde après la Suisse. Les activités internationales des banques seront exemptées de cette règle.

La réforme bancaire de Grande-Bretagne abaissera de 6 à 9 milliards de livres la valorisation des participations de l’Etat de 82% dans RBS et de 40% dans Lloyds.

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source: les Echos

Emporiki transfère ses actions au Crédit Agricole

La banque grecque Emporiki va transférer ses actions au Crédit Agricole.

Emporiki transfère ses actions au Crédit AgricoleEmporiki , filiale grecque du Crédit Agricole, va transférer les actions de ses filiales en Roumanie, Bulgarie et Albanie au Crédit Agricole. Emporiki avait déjà commencé à transférer ses actions à la banque français dès 2009.

Ce transfert des actions d’ Emporiki au Crédit Agricole permettra à la banque française de renforcer ses liens avec les filiales d’ Emporiki dans les balkans. Cela permettra également au Crédit Agricole d’optimiser la gestion du capital.

A propos du transfert de ses actions vers le Crédit Agricole, la banque Emporiki a déclaré: « Cet accord va aussi permettre à Emporiki de rationaliser encore plus la structure de l’entreprise et de renforcer ses efforts pour faire face aux circonstances et difficultés actuelles« .

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source: Reuthers

Fitch dégrade les banques espagnoles

L’agence de notation Fitch vient de dégrader la note de la plupart des banques espagnoles.

Fitch dégrade les banques espagnolesAprès avoir dégradé les notes des banques espagnoles Santander et BBVA, Fitch vient de dégrader les notes de 18 autres banques espagnoles à BBB.

L’agence de notation Fitch estime que les portefeuilles de crédits des banques espagnoles pourraient encore se dégrader et a donc décidé d’abaisser la note des banques espagnoles.

L’ Espagne doit injecter plus de 50 milliards d’euros dans ses principales banques afin d’assainir son secteur bancaire. Pour recapitaliser ses banques, l’ Espagne va bénéficier d’un plan d’ aide européen dont le montant est encore incertain mais qui pourrait atteindre 100 milliards d’euros ( voir Aide du FESF à l’ Espagne ?). Le versement de l’ aide à l’ Espagne dépendre de sa capacité à réformer son secteur bancaire,

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source: le Monde

Emprunts des banques portugaises à la BCE à un niveau record

Les emprunts des banques portugaises auprès de la BCE ont atteint un niveau record en mail.

Emprunts des banques portugaises à la BCELe montant des emprunts des banques portugaises à la BCE s’est élevé à 58,7 milliards d’euros au mois de mai, un record. Les banques portugaises, désormais fortement dépendantes de la BCE pour se financer, avaient emprunté 55,4 milliards d’euros à la BCE en avril, et 56,3 milliards en mars.

Les banques portugaises avaient bénéficié d’une aide de 12 milliards d’euros de l’ UE et du FMI pour aider à leur recapitalisation ( voir Recapitalisation des banques portuguaises).

Le Portugal va recapitaliser la 1ère banque privée du pays, BCP, à hauteur de 3,5 milliards d’euros et injectera également 1,5 milliard d’euros dans BPI, la 4ème banque portugaise.

Le Portugal va également augmenter de 1,65 milliard d’euros le capital de CGD ( Caixa geral de depositos), la 1ère banque publique portugaise.

Cette recapitalisation des banques portugaises permettra au secteur bancaire portugais de respecter les exigences de capital de l’ ABE ( Autorité bancaire européenne).

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source: les Echos

Les banques françaises veulent rencontrer François Hollande

Les dirigeants des grandes banques françaises souhaitent rencontrer François Hollande.

Les banques françaises veulent rencontrer HollandeLa Fédération bancaire française (FBF), présidée par Frédéric Oudéa, PDG de la Société générale, a envoyé un courrier au président François Hollande lui demandant de les recevoir.

Les grandes banques françaises souhaitent discuter avec le Président de la République de la crise de la zone euro et des futures réformes bancaires prévues par son gouvernement.

La Fédération bancaire française souhaite s’entretenir avec François Hollande à propos de la situation économique de la Grèce, de l’ Espagne, ainsi que de leur secteur bancaire.

Les banques françaises souhaitent présenter au Président leurs solutions pour favoriser la croissance. Les banquiers français, inquiets du doublement du plafond du livret A ( voir Doublement du plafond du livret A) souhaiteraient également connaître la position de François Hollande concernant l’ épargne des Français. La Fédération bancaire française souhaiterait orienter l’épargne vers les dépôts bancaires, dont ils ont le libre usage, et le financement des entreprises.

De même, la Fédération bancaire française ne veut pas d’une séparation des activités des banques, contrairement à ce qu’envisage François Hollande ( voir Séparation des banques de dépôts et de marché ?).

La Fédération bancaire française voudrait enfin aborder avec le Président son projet d’ impôt bancaire.

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Introduction aux marchés financiers

Horizon des produits d’épargne pour l’assurance vie

 

source: le Monde

Séparation des banques de dépôts et de marché ?

Selon un cabinet d’analystes indépendants, la séparation des banques de dépôts et de marché permettrait de récupérer de la valeur aux actionnaires sans léser les clients et l’intérêt général.

Séparation des banques de dépôts et de marchéLe cabinet d’analystes indépendants Alphavalue s’est prononcé en faveur de la mise en place en Europe et en France de la séparation des banques de dépôts et de marché.

Un des analystes bancaire de chez Alphavalue a déclaré « Les actionnaires ayant encaissé une perte de valeur de 81% depuis 2007 sur les quatre banques françaises cotées, ils ont leur mot à dire sur une solution qui pourrait leur faire récupérer de la valeur et être aussi bénéfiques aux autres parties prenantes« .

Le cabinet Alphavalue se montre donc favorable à un Glass-Steagall act  ( séparation de la banque d’investissement de l’activité de banque de dépôts et d’entreprise), qui avait déjà été mis en place aux Etats-Unis après la crise de 1929 et qui avait perduré jusqu’au milieu des années 90.

Selon Alphavalue, c’est à partir de la fin du Glass Steagall Act aux Etats-Unis que la finance a commencé à déraper.

Le cabinet d’analystes indépendants estime qu’un retour à la séparation des banques de dépôts et de marché serait la meilleure options pour toutes les parties prenantes (actionnaires comme clients et déposants) sauf pour les dirigeants et les traders.

Sur 882 milliards d’euros de destruction de valeur pour les actionnaires (chute de capitalisation boursière et recapitalisations) engendrés par les banques européennes depuis le début de la crise, 164 milliards d’euros sont dûs uniquement aux banques françaises.

Cependant, le cabinet reconnait que la séparation des banques de dépôts et de marché ne protège pas contre le risque systémique.

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source: les Echos