La BCE rachète de la dette italienne. Jean-Claude Trichet et son successeur désigné Mario Draghi, gouverneur de la Banque d’ Italie, ont envoyé une lettre commune à Silvio Berlusconi énonçant les conditions posées par la BCE à l’ acquisition de titres d’ Etat italiens sur le marché secondaire.
La BCE a longuement hésité avant de se décider à racheter de la dette italienne, notamment à cause des réticences des gouverneurs de la Banque d’ Allemande et de la Banque de Hollande.
La BCE reproche aux plans antérieurs de Silvio Berlusconi d’être inadéquats, trop génériques, trop étalés dans le temps et a donc décidé d’imposer ses conditions au rachat de dette italienne.
La BCE demande à Silvio Berlusconi de procéder par décret, d’application immédiate, et non par projet de loi ( DDL), que le Parlement met toujours du temps à approuver. La BCE énumère ensuite les réformes qu’elle attend de l’ Italie. Au chapitre des privatisations, la BCE cite les sociétés municipales ( transports publics, voirie, fourniture d’ électricité, à l’ exclusion de la distribution d’ eau qui devra rester publique).
Le BCE demande de rendre encore plus flexibles les procédures de licenciement et de privilégier les accords au sein des entreprises aux conventions sectorielles négociées à l’ échelon national. Sergio Marchionne, patron de Fiat, ne cesse de dénoncer la rigidité de l’embauche et des licenciements.
La France et l’ Allemagne estiment que le retour de l’ Italie à l’ équilibre budgétaire en 2013 était d’une importance fondamentale pour les marchés et réclament une mise en oeuvre rapide et complète des mesures annoncées par Silvio Berlusconi.
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source: le Figaro