Le FMI revoit ses prévisions de croissance à la hausse…et rabaisse celles de la France et du UK

Red arrow on business graphLe FMI revoit ses prévisions de croissance à la hausse…et rabaisse celles de la France : Jeudi 8 juillet, le FMI a revu à la hausse sa prévision de croissance mondiale pour 2010 à 4.6% contre 4.2% annoncé en avril.

L’explication : un premier semestre meilleur que prévu « principalement grâce à une croissance robuste en Asie »

Il est à noter que dans ces prévisions le FMI écarte une éventuelle nouvelle récession mondiale. En effet, le FMI ne tient pas compte de l’instabilité des marchés financiers et des problèmes de la dette publique dans certains pays.

Dans les faits, le FMI a révisé à la hausse sa prévision de croissance aux États-Unis à 3.3%, en Chine à 10.5%, au Japon à 0.5%. Cependant, le FMI n’a pas revu ses prévisions de croissance pour la zone euro à 1%, et a même abaissé celle de la France à 1.4% et celle de la Grande-Bretagne à 1.2%

Le FMI souligne que « les progrès vers la stabilité financière mondiale ont récemment connu un revers. Les risques sur la dette publique dans certaines parties de la zone euro se sont matérialisés et étendus sur le secteur financier dans cette région, menaçant de se répandre dans d’autres régions et de générer de nouveau une spirale négative gagnant l’économie ». Pour le FMI, la menace réside dans une anticipation de pertes pour les banques et une remontée des taux d’intérêts. « L’offre de crédit bancaire pourrait être entravé par la hausse de l’incertitude quant à l’exposition du secteur financier aux risques en matière de dette publique, et par une hausse des coûts de financement, notamment en Europe ». Le FMI ajoute qu’il y a une autre menace d’instabilité : le marché des changes. « La confluence des risques dans les prêts aux États, le secteur bancaire et la macroéconomie a aussi accru le potentiel d’un ajustement désordonné dans les taux de changes ». Pour exemple, depuis le début de l’année, l’euro n’a cessé de baisser.

Dans une conjoncture de faible inflation, le FMI pense que certaines banques centrales pourront apaiser ces risques en assouplissant de nouveau leur politique monétaire « si les risques menaçant la croissance se matérialisent ». Étant donné que les banques centrales ne peuvent pas abaisser leur taux d’intérêt directeur, « déjà proche de 0 », elles pourront « avoir à passer par une utilisation de leur bilan », en injectant dans l’économie de nouvelles liquidités.

Dans le même temps, le FMI recommande encore des plans de consolidation budgétaire à moyen terme. Ces plans sont favorables à la croissance et à la mise en place du nouveau mécanisme européen de stabilisation financière doté de 750 milliards de dollars.

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