Marchés financiers : le point mensuel de décembre

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Le mois de décembre s’achève sur des plus hauts annuels en Europe, en Asie et aux US, principalement en raison des tendances qui se dessinent toujours plus positives au fil des mois concernant les perspectives de résultats des entreprises. La conviction que l’économie et les marchés financiers continueraient à bénéficier de politiques monétaires et budgétaires accommodantes l’a emporté, ce qui a permis aux marchés actions de progresser significativement en dépit des accidents liés aux dégradations de notation de la Grèce et de Dubaï. Cependant, cela traduit un transfert des risques liés au sur-endettement des entreprises vers les Etats, ce qui semble reproduire la situation qui avait suivi la crise des années 1990. Cela pourrait également peser sur l’Euro à moyen terme au vu des difficultés financières de l’Espagne, la Grèce et l’Irlande. De plus , la politique monétaire de la BCE a entamé son inflexion avec la dernière adjudication à 1an et l’arrêt des facilités à 6 mois en mars prochain : ces déclarations constituent les premières mesures de sortie de la politique de « quantitative easing ». Les banques commerciales ont pâti de ces nouvelles de même que du projet de durcissement de la réglementation Bâle II qui prévoit un renforcement des normes de solvabilité, de provision et de ratio de capital.

De leur côté, les marchés émergents ont poursuivi leur mouvement haussier de novembre et ce, en dépit du retournement à la hausse du dollar qui aurait pu faire craindre un recul des marchés à risques. Les marchés d’Europe de l’Est et la Turquie se sont également bien redressés après leur consolidation du mois de novembre. Il est à noter que les principaux marchés émergents hors Europe ont marqué le pas au profit des bourses plus secondaires : Chili contre Brésil en Amérique Latine, Inde, Indonésie et Taïwan contre Chine en Asie.

La Chine est d’ailleurs en passe de devenir le premier exportateur mondial en 2009, devançant ainsi l’Allemagne. L’inflation reste généralement modérée dans ces pays mais montre des signes haussiers notamment en Inde. En Russie, on peut noter que la banque centrale a réduit ses taux directeurs.

Le fait marquant du mois a été le Sommet de Copenhague sur le climat. Malgré une prise de conscience par les principaux pays émetteurs de CO2 (Etats-Unis, Chine, Inde, Europe, Brésil) de la nécessité d’agir, les conclusions de cette conférence ont été décevantes dans la mesure où les responsables politiques n’ont pas pu se mettre d’accord sur des règles précises pour lutter contre le problème du réchauffement climatique et réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Le renforcement du dollar par rapport à l’euro a eu un impact négatif sur certaines matières premières. La plus touchée a été l’once d’or qui a perdu près de 7 % après avoir atteint un nouveau plus haut historique (1226,56 dollar / once le 3 décembre). L’once est cependant restée à un niveau élevé par rapport aux précédents niveaux de change comparables. Le pétrole a reculé de 1%. Les pays de l’OPEP ont maintenu leurs quotas inchangés alors que la demande montre enfin des signes d’amélioration.

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