Marchés financiers : le point mensuel de janvier

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Le premier mois de l’année 2010 a peut être marqué une prise de conscience générale que la crise financière est probablement achevée mais que la crise économique est belle et bien présente, avec notamment des niveaux de chômage records dans la majorité des pays. En effet, le risque de faillite a été transféré du niveau corporate au niveau des Etats et c’est ce qui semble inquiéter au plus haut point. Même si une faillite de la Grèce semble peu probable, les inquiétudes quant à sa santé financière sont très préoccupantes, de même pour l’Espagne ou l’Irlande. Cela s’est traduit sur les marchés d’actions par un début d’année en demi-teinte où après une première quinzaine haussière dans la lignée de 2009, marquée par un certain optimisme général, a succédé une période de repli. Malgré une succession d’indicateurs économiques meilleurs qu’attendus (PIB en Chine et aux Etats-Unis, FMI…), les nouvelles en provenance de l’Asie (en Chine ajustement de la politique monétaire pour éviter une surchauffe économique) et des Etats-Unis (régulation visant la limitation de la taille des banques envisagée par l’Administration Obama et retrait éventuel des mesures de relance en cours d’année) ont jeté un froid sur les marchés.  On a également assisté aux premières annonces des résultats annuels, parfois décevants dans les secteurs cycliques et financiers (secteur bancaire sous pression au niveau réglementaire : Bâle II…), ce qui a entraîné un recul des classes d’actifs dites à risque et notamment des matières premières.

En Europe, la situation budgétaire de certains pays comme la Grèce ont en plus pesé sur l’euro face à la majorité des monnaies. Les perspectives de croissance sur le vieux continent restent prudentes, stimulées cependant par la bonne dynamique des marchés émergents. Les valeurs de petites et moyennes capitalisations ont joué leur rôle traditionnel de segment surperformant en début d’année sans être toutefois épargnées en fin de mois par la morosité ambiante.

Le pétrole baisse de 8.5% (référence brent) et les métaux cotés au LME de 8%. L’or résiste bien à -1,41% malgré le renforcement du dollar. La BCE a conservé ses taux directeurs à 1%. Sur la courbe OAT, les taux ont baissé respectivement de 13pb sur les échéances à 10 ans ,14pb sur les échéances à 15 ans, de 15pb sur les échéances à 20 ans et de 13pb sur les échéances à 30 ans.

Néanmoins, c’est une très bonne nouvelle de voir les économies comme la Chine être capables de normaliser leur situation monétaire et d’éviter ainsi les affres de la stagflation qui menacent ailleurs.

Il semble donc que ce ne sera qu’une amélioration sur le front de l’emploi et donc de la consommation qui pourra conférer à la Réserve fédérale une certaine latitude pour commencer à retirer certaines de ses mesures de relance. Par ailleurs, début février la BOE devrait maintenir son taux directeur inchangé à 0.5% dans le sillon de la BCE.

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