Les marchés financiers ont connu en juin une évolution contrastée bien que la tendance ait été majoritairement baissière : le DAX est le seul indice à être resté dans le vert avec une performance quasi-nulle sur le mois alors que le S&P reçoit la palme avec une baisse de plus de 5%.
Les préoccupations restent les mêmes que le mois précédent avec une reprise molle et une croissance sans cesse remise en question avec des publications de statistiques économiques jugées décevantes notamment en Chine et aux Etats-Unis. A titre d’exemple, l’économie américaine a détruit 125 000 emplois au mois de juin après 5 mois de créations de postes même si le taux de chômage a reculé à 9,5% uniquement en raison d’une baisse de la population active. Parallèlement on a assisté également à une rechute du moral des investisseurs aux Etats-Unis et en Allemagne, avec des statistiques américaines sur l’immobilier décevantes.
Alan Greenspan a affiché sa méfiance quant à la forte hausse du déficit américain estimant même que les Etats-Unis pourrait être la « prochaine Grèce ». Aussi, dans son communiqué, la FED s’est-elle montrée plus prudente soulignant que la conjoncture financière était devenue moins favorable à la croissance. Même si une coopération semble envisageable entre les pays du G20 concernant une taxe bancaire, aucun accord n’a pu être trouvé pour le moment. La Chine a pour sa part décidé l’assouplissement de sa politique de change tout en excluant dans l’immédiat une réévaluation du yuan.
Tous les yeux se portent aujourd’hui sur les problèmes des Etats avec de multiples annonces de coupes budgétaires (notamment en Europe pour respecter les critères de Maastricht) et les difficultés des banques européennes dont les résultats des stress tests devraient être publiés en juillet. Le spectre d’une crise de liquidités pour le système financier a fait ressurgir le remboursement des prêts d’un an à la BCE ( qui concernerait plus d’un millier de banques). Il semble évident que les regards se porteront sur les premiers résultats trimestriels au cours du mois prochain pour donner la tendance. Pas de changement à noter du côté des taux directeurs qui sont restés inchangés au cours du mois.
On voit que les matières premières ainsi que les métaux comme l’or sont à nouveau apparus comme des valeurs refuges, avec des hausses limitées cependant de 2.4% pour l’or et de 2% pour le prix du baril de pétrole.
