Marchés financiers : le point mensuel de mai

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Le mois de mai a été caractérisé par une baisse générale des indices boursiers mondiaux, le Nikkei (indice japonais) en tête avec une chute de près de 12% alors que le DAX (indice allemand) limitait ses pertes à près de 3%. Ce mouvement s’inscrit dans la prolongation d’une chute commencée le mois dernier en raison principalement des inquiétudes liées aux situations des Etats européens et de leur niveau excessif d’endettement. Le cas grec a entraîné logiquement des inquiétudes sur les situations du Portugal, de l’Espagne, de la Hongrie et de l’Irlande avec un abaissement de la notation de leur dette par S&P ou Moody’s pour nombre d’entre eux. En sus de ces inquiétudes, les marchés craignent également l’arrêt des politiques de stimulus des gouvernements, ce qui a ravivé les craintes d’une reprise plus tardive que prévu en Europe notamment et une propagation sur le marché des devises où l’euro a fortement chuté face aux monnaies telles que le Yen ou le dollar qui a atteint un plus haut de 4 ans à 1.21$/euro.

Au plan de sauvetage de 750 milliards d’euros initié par l’Europe en coordination avec le FMI pour venir en aide aux pays en difficulté, ont répondu des plans de rigueur budgétaire annoncés par les pays de l’Europe du Sud ainsi que par le Royaume-Uni suite notamment l’élection de David Cameron en remplacement de Gordon Brown. Ces plans d’austérité ont entraîné des manifestations de la population notamment en Grèce. Dans cet environnement, les nouvelles microéconomiques (publications du 1er trimestre) et macroéconomiques (taux de chômage en baisse, finances publiques excédentaires, ratio dette publique/PIB à 42,2%), bien que de bonne facture, ont eu peu d’impact.

Les marchés émergents demeurent le moteur de croissance de l’économie mondiale, surtout grâce à l’Asie. Cependant l’Amérique latine devrait bénéficier d’une demande soutenue de matières  premières et d’une demande intérieure robuste.

A noter que la BCE, qui jusqu’à présent s’était opposée au projet, a indiqué son intention de commencer à acheter de la dette publique et privée de la zone euro, une pratique déjà mise en oeuvre par la FED ou la Banque du Japon.

La reprise progressive des marchés immobiliers hors Etats-Unis se poursuit. La priorité devrait être donnée aux fonds immobiliers du Royaume-Uni, car ces marchés – les plus liquides d’Europe – semblent avoir réagi de manière excessive.

Au niveau des matières premières, le pétrole a suivi le mouvement des marchés actions avec une baisse de plus de 14% alors que l’or est, une nouvelle fois, apparu comme une valeur refuge (+3%).

Aussi certains facteurs devraient continuer selon nous à peser sur les marchés actions durant les mois à venir, comme par exemple l’inquiétude croissante au sujet de l’inflation chinoise, les déficits budgétaires en Europe et ce malgré un impact positif à terme sur la croissance de la zone, en favorisant la compétitivité des exportateurs européens.

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