Marchés financiers : le point mensuel de novembre

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En novembre, la seconde vague des publications du 3e trimestre a animé les marchés européens: après la consolidation déclenchée par les premiers résultats publiés en octobre, les sociétés ont globalement répondu aux attentes du marché en novembre. Aussi après la correction observée au mois précédent, la marche en avant des indices semblaient vouloir reprendre: ce fut le cas jusqu’à la mi-novembre où une conjonction de facteurs a semé le trouble. Le dollar a retrouvé son plus bas niveau depuis août 2008 face à l’Euro, l’Emirat de Dubaï a demandé le report du remboursement d’une partie de sa dette d’échéance décembre 2009 à mai 2010 et les craintes macroéconomiques sur la Grèce ont conduit les spreads sur la dette souveraine à s’élargir. Aussi semble-t-il aujourd’hui que le marché ait besoin, pour poursuivre sa progression, de valider un scénario de reprise macroéconomique qui ne soit pas entravé par les problèmes de désendettement des ménages et d’accumulation de dettes par les Etats. En effet, le retour du risque souverain comme le mouvement de dépréciation généralisée du dollar contre toutes devises rappellent au marché les risques d’une sortie de crise avec des déséquilibres macroéconomiques toujours non résolus.

A noter la décision par Warren Buffet, via son fonds Berkshire Hathaway, d’acheter la société de transport ferroviaire Burlington Northern Santa Fe pour 34 mds $ (prime de 31,5% par rapport à la clôture précédant l’offre) qui a permis d’éclairer la faible valorisation du secteur. Au niveau de la reprise économique, on peut prendre l’exemple du marché brésilien qui a progressé de 7,7% (en dollars) en novembre, soit de 117% depuis le début de l’année. Cette économie a continué de montrer des signes évidents de reprise (taux de chômage inférieur aux prévisions, hausse des salaires) et 60% des entreprises ont publié des résultats meilleurs que prévus pour le 3e trimestre.

Enfin au niveau des matières premières, le baril de pétrole s’est maintenu dans une fourchette étroite (75 à 80$/baril). L’amélioration de la demande en Chine, notamment pour l’essence, ne suffit pas à compenser une consommation toujours sans tendance aux Etats-Unis. Les stocks sont en baisse mais restent encore élevés en jours de consommation. Les prix des métaux se sont également stabilisés après une hausse constante depuis le mois de mars, en phase avec l’évolution des importations chinoises de charbon, de minerai de fer et de cuivre notamment. L’or aura été la principale attraction du mois, avec une hausse supérieure à 12% et un plus haut historique à 1195 $/once, liés notamment au nouveau comportement des banques centrales qui deviennent acheteuses d’or à l’instar de l’Inde.

A noter le sommet de Copenhague qui doit débuter la semaine prochaine et les engagements des Etats-Unis et de la Chine, précédemment plutôt opposés à un accord international, qui permettent d’espérer une certaine avancée au post-Kyoto.

Novembre 3

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