Paulson et la crise : confessions intimes ?

paulson criseDans un livre paru le 1er février, l’ancien secrétaire au Trésor de George W. Bush, Henry Paulson critique notamment l’action de la Grande-Bretagne ou de la Russie lors de l’effondrement d’institutions financières américaines.
Du sauvetage de Bear Stearns à la faillite de Lehman Brothers en passant par les difficultés des géants de l’automobile, l’ancien secrétaire au Trésor de George W. Bush, Henry Paulson, raconte sa gestion de la crise financière dans un livre, On the Brink. Inside the Race to Stop the Collapse of the Global Financial System, paru lundi 1er février et qui a déjà causé plusieurs polémiques.

Dans cet ouvrage Henry Paulson donne de nombreux nouveaux éléments sur la crise, la façon dont il l’a vécu, mais malheureusement oubli aussi son pasé de banquier et lavente pour près de 1 milliard de dollars d’actions Goldman Sachs avant de prendre ses fonctions de secrétaire du trèsor. Certes selon la critique du New York Times, il permet d' »humaniser quelque peu un dirigeant qui, à l’époque, affichait un visage impassible et indéchiffrable », et qui raconte par exemple avoir refusé de prendre des somnifères au plus fort de la crise, en septembre 2008, du fait de sa pratique religieuse. Ou qui explique avoir appelé sa femme, à la même époque, pour lui dire: « Que se passera-t-il si le système s’effondre? Tout le monde me regarde et je n’ai pas de réponse. C’est effrayant ».

En revanche, la presse américaine note qu’il ne s’avère pas toujours éclairant sur les tensions au sommet du pouvoir, son auteur étant « au pire cordial » avec les personnages de son récit. Il voit ainsi dans le président de la Fed Ben Bernanke « une des plus brillantes personnes qu’il a connues » ou dans son successeur Timothy Geithner « un esprit analytique perçant, doté d’un grand calme ».
Il égratigne néanmoins légèrement Barack Obama (« bien informé, bien préparé et sûr de soi », mais qui a cessé de l’appeler au lendemain de son élection) et surtout la candidate républicaine à la vice-présidence Sarah Palin: « elle s’est tout de suite mise à m’appeler Hank au téléphone. La façon qu’elle avait de le faire, alors que nous ne nous étions jamais rencontrés, m’a irrité, et je ne suis pas non plus sûr qu’elle avait bien perçu les implications de la situation que je lui avais décrite ».

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