Projet d’une nouvelle banque coopérative et mutuelle

banqueUn projet de nouvelle banque est en train de voir le jour grâce à des anciens de banques d’affaires et salles de marché. Surnommé CFA (Corporate Funding Association), cette nouvelle banque cherche à rassembler plusieurs dizaines d’entreprises adhérentes qui, en échange d’un apport en fonds propres, bénéficieront de lignes de crédit moyen et long terme à moindres coûts.
En effet, les entreprises « partenaires » seraient actionnaires de cette nouvelle banque, et pourraient profiter de lignes de crédit qui fonctionneraient en quelque sorte sous forme d’appels de marge. Ce projet a été lancé dans un contexte de crise où les entreprises ont de plus en plus de mal à se refinancer, surtout sur le long terme car les investisseurs ont du mal à prendre ce genre de risques sur des durées longues. A la tête de ce nouvel élan 2 anciens de Natixis Philippe Roca et Arnaud Chambriard et un ancien de Dresdner Kleinwort Hugues Delafon. Ces derniers se sont entourés de plusieurs personnalités comme Christian De Boissieu, économiste, Sylvain de Forges, ancien patron de l’agence france Trésor, et Gérard de la Martinière, ancien président de la fédération française d’assurances.
L’objectif de de permettre aux entreprises de diversifier leur source de financement en échange d’une prise de fonds propres dans la société qui aurait une structure de coût réduite (peut être qu eles fondateurs ne vont pas se rémunérer…). Même si l’idée de créer une banque coopérative et mutuelle dans l’esprit semble très belle, les prémices de fonctionnement semble moins évidents: en effet, l’entrée au club serait réservée dans un premier temps aux entreprises « suffisamment » bien notées, ce qui semble sous entendre celles qui n’ont pas de problème de financement. Donc cela va-t-il juste créer une nouvelle banque qui va devoir se plier aux règles de l’industrie et va perdre son aspect innovateur ou vont-ils pouvoir maintenir cette alternative au système actuel?
Le projet semble séduire nombre d’entreprises aujourd’hui puisqu’il leur offrirait une source de financement alternatif, mais cela va nécessiter d’abord de cotiser, de mettre au pôt, et on verra qui pourra bénéficier ce cette offre avant que le risque ne soit réellement mutualisé.

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