Quels rendements pour l’ assurance-vie en 2015 ?

La plupart des assureurs ont annoncé un rendement supérieur à 2,7% pour l’assurance vie en 2015.

Quels rendements pour l' assurance-vie en 2015 ?Comme la plupart des assureurs, le groupe Covea (MMA, Maaf, GMF) a assuré un rendement supérieur à 2,7% pour l’assurance vie en 2015. Apicil a quant à lui assuré un rendement de 2,9% cette année, contre 2,85% et 2,90% pour la MASCF et 2,75% pour la Maif. Un rendement intéressant pour les épargnants alors que les fonds en euros semblent pourtant destinés à disparaitre dans un avenir proche.

Selon de nombreux assureurs, les rendements des fonds en euros devraient baisser progressivement pour se rapprocher de zéro, ce qui annoncerait la mort du placement préféré des Français. Avec des taux d’intérêt à long terme à 0,8% en France ( sur les obligations à 10 ans, base de ces contrats) et des frais de gestion représentant 0,7% des sommes gérées, comment les assureurs peuvent-ils continuer à proposer des rendements supérieurs à 2,7% pour les contrats assurance-vie ? C’est tout simplement impossible. 80% des fonds sont placés en obligations d’Etat qui rapportent moins de 1% aujourd’hui.

Pourtant, les assureurs continuent à ignorer ce contexte de taux bas et annoncent des rémunérations avoisinant les 3% sur les fonds en euros pour 2015. Ils profitent du rendement plus élevé offert par des titres anciens, et de plus-values sur ces titres, liés à la baisse des taux d’intérêt.

Cette stratégie de rendements élevés présente de nombreux risques. Les épargnants sont attirés par les rémunérations promises par les fonds en euros, et les assureurs doivent donc acheter massivement des titres d’État pour rémunérer cette épargne. Or, ces titres ne rapportent quasiment plus rien. Les assureurs n’ont donc pas d’autre choix que de faire baisser le rendement moyen de leurs investissements encore plus vite que ne le voudrait l’évolution tendancielle des taux d’intérêt.

Sur les 10 premiers mois de  2015, 20% des montants collectés ont été dirigés sur les unités de compte ( le risque n’est plus porté par l’assureur mais par l’assuré), soit une hausse de 32% par rapport à 2014. Ainsi, 80% des cotisations reçues par les assureurs se dirigent encore vers les contrats assurance-vie en euros. Lorsque les assureurs devront mettre les épargnants face à la réalité, le choc devrait être rude…

source: latribune.fr

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