« Traders » rime avec… « folie des grandeurs »

traderDans un contexte d’apaisement sur le marché financier, les banques, déjà montrées du doigt par l’opinion publique à cause du dérèglement financier dont elles sont en partie responsables, se retrouvent en proie à un bras de fer avec leurs traders qui exigent des bonus de plus en plus élevés.

Ce sont surtout les traders des dérivés actions qui ont un appétit accru pour les bonus dans la mesure ou leur activité est l’une des plus rémunératrices pour les banques. A titre d’exemple, ces traders ont généré pas moins de 600 millions d’euros de revenus nets en 2007 et 2008 chez BNP Paribas et un peu plus chez la Société Générale. Ils exigent donc de gros retours en contrepartie sous menace de démissionner au profit des hedge funds qui, eux, ne mènent pas la même politique de rémunération. En effet, selon La Tribune du 21 octobre 2009, BNP Paribas n’a attribué aucun bonus au titre de 2008 à l’équipe des dérivés actions – crise financière oblige – et la Société Générale a réduit de 70 % les primes par rapport à celles de l’année 2007. Ces deux grandes banques françaises ont perdu dans cette optique respectivement quatre et cinq traders à New York.

Les hedge funds sont les premiers à tirer profit de ces savoir-faire générateurs de centaines de millions d’euros et s’engagent à leurs reverser 50 % de leurs gains réalisés, une aubaine pour ces friands de gros profits.

Les banques n’ont donc pas le choix que de se plier aux exigences de leurs traders par crainte de voir partir ceux qui leurs font gagner le plus d’argent. Elles dérogeraient ainsi aux règles d’un système financier sain en octroyant des bonus (cash, actions) à hauteur de dizaines de millions d’euros.

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